Les films en compétition officielle du Festival du Film Asiatique de Deauville 2012 (03/03/2012)

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Comme chaque année, la compétition du Festival du Film Asiatique de Deauville s’annonce aussi éclectique que passionnante. Cette année, la compétition du Festival du Film Asiatique de Deauville proposera une sélection de 9 longs métrages provenant de : Corée du Sud,  Japon,  Chine , Iran,  Philippines. Une plongée dans les cinématographies asiatiques qui s’annonce palpitante. Retrouvez les synopsis extraits du dossier de presse ci-dessous et mon compte-rendu complet de la compétition à mon retour du festival.

11 FLEURS de Wang Xiaoshuai (Chine) Sortie le 9 mai 2012

INTERPRETATION Lu Wenqing (Wang Han), Wang Jingchun (le père), Yan Ni (la mère), Zhang Kexuan (Louse), Zhong Guo Liuxing (Mouse), Lou Yihao (Wei Jun), Mo Shiyi (Jue Hong), Wang Ziyi (le meurtrier) Chine & France | 2011. 110 minutes.

En 1974, au coeur de la révolution culturelle chinoise, un garçon de dix ans observe le monde des adultes et n’y comprend pas grand-chose. La rencontre avec un meurtrier en fuite le pousse au secret et au mensonge. Cette confrontation signera la perte de son innocence.

WANG XIAOSHUAI Diplômé de l’académie du cinéma de Pékin, Wang Xiaoshuai écrit et réalise son premier long métrage en 1993, The Days acclamé par la critique internationale, mais interdit en Chine. Les films suivants connaîtront des destins similaires : Frozen, signé sous le nom de Wu Min, So Close to Paradise, sélectionné au Festival de Cannes en 1998 dans la catégorie Un certain regard. Après une expérience de comédien dans Le Violon rouge, aux côtés de Samuel L. Jackson et Greta Scacchi, Wang Xiaoshuai remporte avec son cinquième long métrage, Beijing Bicycle, l’Ours d’argent à Berlin (2001). Devenu un habitué des festivals prestigieux et de la Croisette, il présentera Drifters en 2003 (Un certain regard) et Shanghai Dreams, en compétition officielle en 2005.

BABY FACTORY d’Eduardo Roy Jr. (Philippines)

INTERPRETATION Diana Zubiri (Sarah), Sue Prado (Heidi), Yul Servo (Peter), Mailes Kanapi (Dr Balboa), Janna Tiangco (Cathy) Philippines |2011. 97 minutes

Sarah est infirmière dans la maternité d’un centre hospitalier public. Comme l’établissement manque de personnel en cette période de Noël, elle doit travailler deux fois plus. Les infrastructures sont surchargées : deux mères et leurs nouveau-nés doivent partager le même lit alors que s’entassent dans les couloirs des femmes sur le point d’accoucher. Sarah fait face à cette situation avec sérénité, générosité et dévouement, réussissant même à en oublier ses propres souffrances personnelles.

EDUARDO ROY Jr.

Un premier film pour Eduardo Roy Jr., qui en plus d’avoir suivi les cours de scénario d’Armando Lao, scénariste des films Serbis (2008) et Kinatay (2009) de Brillante Ma. Mendoza, partage également son producteur : Ferdinand Lapuz.

BEAUTIFUL MISS JIN de Jang Hee-chul (Corée du Sud)

INTERPRETATION Jin Sun-mee, Park Na-kyung, Ha Hyun-kwan, Choi Woong Corée du Sud | 2011. 98 minutes PRODUCTION BIKI

Soo Dong est le gardien du passage à niveau de la gare de Dongrae. Sa vie est monotone et sans surprises jusqu’à l’arrivée en gare de trois passagers atypiques : une femme d’une cinquantaine d’années appelée Miss Jin, une petite fille qui l’accompagne et un ivrogne bavard. Soo Dong va rapidement s’intégrer à cette petite communauté et développer avec elle une relation peu conventionnelle...

JANG HEE-CHUL

Né en 1974 à Daegu (Corée du Sud), Jang Hee-chul débute comme coordinateur de production sur le film The Crescent Moon de Jang Gil-su (2003), puis devient assistant-réalisateur sur The Road Taken de Hong Gee-sun (2003). En 2005, il réalise pour la télévision le documentaire Hannara, Her 40 Days of Sail et, deux ans plus tard, le court métrage Mosaic.

DEATH IS MY PROFESSION d’Amir Hossein Saghafi (Iran)

INTERPRETATION Pejman Bazeghi (Shokri), Amir Aghaei (Ata), Maryam Boobani (la mère d’Abbas), Kamran Tafti (le soldat), Mahchehreh Khalili (Marzieh), Akbar Sangi (l’officier), Meysam Ghanizadeh (Yosef), Sonia Espahram (Raheleh), Ramin Rastad (Kaveh) Iran | 2011. 90 minutes

Dans une région montagneuse d’Iran, trois ouvriers n’arrivent plus à subvenir aux besoins de leur famille et se retrouvent contraints de voler, pour les revendre, des câbles de lignes à haute tension. Au cours d’un de ces vols, ils tuent quelqu’un accidentellement et se transforment alors en fugitifs…

AMIR HOSSEIN SAGHAFI

Né en 1986 à Téhéran (Iran), Amir Hossein Saghafi est imprégné dès son enfance par le cinéma car son père est producteur et réalisateur. Il débute sa carrière comme acteur dans les films The Bag (1993) et John (1995). Il pratique parallèlement le sport à un niveau professionnel et devient champion de boxe dans son pays à l’âge de 20 ans. Sa passion pour le cinéma lui fait arrêter la compétition sportive et il devient assistant-réalisateur sur de nombreux films. En 2008, il réalise le court métrage Winston.

HIMIZU de Sono Sion (Japon)

INTERPRETATION Shota Sometani (Yuichi Sumida), Fumi Nikaidou (Keiko Chazawa), Tetsu Watanabe (Shozo), Mitsuru Fukikoshi (Keita Tamura), Megumi Kagurazaka (Keiko Tamura), Ken Mitsuishi (le père de Sumida), Makiko Watanabe (la mère de Sumida) Japon | 2011 129 minutes

VENTES INTERNATIONALES | GAGA CORPORATION

Sumida est un lycéen dont l’unique ambition est de devenir un homme ordinaire. Son père, qui a quitté le foyer depuis longtemps, réapparaît de temps à autre lorsqu’il a besoin d’argent. Sa mère s’est enfuie avec son amant, laissant le jeune homme sans rien ni personne sur qui pouvoir compter. Réalisant que son rêve ne pourra jamais être exaucé, Sumida devient obsédé par les sanctions qu’il pourrait prendre contre les personnes malfaisantes qui l’entourent.

Né en 1961 à Aichi (Japon), Sono Sion étudie à l’université de Hosei où il commence par réaliser des films en 8 mm et écrire des poèmes. Son premier long métrage, Otoko no Hanamichi, remporte en 1987 le Grand Prix du Festival du film de Pia au Japon. Il est révélé internationalement en 2001 avec Suicide Club, un film choc sur la jeunesse japonaise. Contestataire, marginale, sont des adjectifs souvent accolés à l’oeuvre de Sono Sion, que le Festival du Film Asiatique de Deauville a toujours suivie, présentant notamment en 2011 son précédent film Cold fish, toujours inédit en salles.

I CARRIED YOU HOME de Tongpong Chantarangkul (Thaïlande)

INTERPRETATION Apinya Sakuljaroensuk (Pann), Akhamsiri Suwannasuk (Pinn), Torphong Kul-on (le chauffeur), Porntip Kamlung (la mère) Thaïlande| 2011 113 minutes

Pann vit à Bangkok. Un jour, elle reçoit un appel de sa tante en pleurs qui lui annonce que sa mère est dans le coma suite à un terrible accident. Elle contacte alors sa soeur aînée Pinn, laquelle s’est enfuie après son mariage, pour vivre à Singapour et y commencer une nouvelle vie loin des contraintes de la famille. Les deux soeurs sont alors forcées de passer du temps ensemble et, peu à peu, de réapprendre à s’ouvrir l’une à l’autre.

TONGPONG CHANTARANGKUL

Né en 1979 à Bangkok (Thaïlande), il est diplômé de l’université de Rangsit. Il débute sa carrière chez Soho Asia, la plus importante société de post-production thaïlandaise. Après deux ans comme coloriste, il obtient une maîtrise de la London Film School et son film de fin d’études, Wings of Blue Angels, rencontre un succès critique international.

MOURNING de Morteza Farshbaf (Iran)

INTERPRETATION Sharareh Pasha (Sharareh), Kiomars Giti (Kamran), Amir Hossein Maleki (Arshia), Sahar Dolatshahi (Nahid), Peyman Moaadi (Mas’ood), Adel Yaraghi (le chauffeur de taxi) Iran |2011. 82 minutes

Une querelle éclate entre un homme et sa femme juste avant qu’ils ne prennent la route pour se rendre dans une ville plus au nord, chez la soeur de l’épouse, Sharareh, et son mari Kamran. Le lendemain matin, ces derniers apprennent la terrible nouvelle : ce qui est arrivé au couple, sur la route, la nuit dernière… En état de choc, Sharareh et Kamran partent pour Téhéran accompagné d’Arshia, le fils du couple qui, la nuit du drame, n’était pas avec ses parents. Entre l’aube et le crépuscule, pendant ce voyage qui prendra toute une journée, Sharareh et Kamran doivent annoncer à l’enfant la douloureuse nouvelle…

MORTEZA FARSHBAF

Né en 1985 en Iran, Morteza Farshbaf est diplômé en Cinéma de l’université des Arts de Téhéran. Il réalise son premier court métrage, Halloween, en 2004, suivi des autres courts métrages The Carpet (2005), Taxi (2006), Flakey (2007) et The Wind Blows Wherever It Wants (2008), qui rencontre un succès international. Il suit également les ateliers de réalisation du cinéaste Abbas Kiarostami et collabore avec lui sur différents projets de films.

SAYA ZAMURAÏ de Hitoshi Matsumoto (Japon)

INTERPRETATION Takaaki Nomi (Kanjuro Nomi), Sea Kumada (Tae), Itsuji Itao (le garde), Tokio Emoto (le deuxième garde), Ryo (O’Ryu), Rolly (Pakyun), Zennosuke Fukkin (Goro Gori), Jun Kunimura (le seigneur du clan Tako) Japon | 2011. 103 minutes.

Kanjuro Nomi est un vieux samouraï, sans épée et avec un fourreau vide. Ayant été amené par le passé à jeter son épée et refuser à se battre, il erre aujourd’hui sans but précis, accompagné de Tae, sa fille unique. Désormais recherché pour avoir renié son seigneur, il est condamné à « l’exploit des 30 Jours »: réussir en 30 jours - et à raison d’une chance par jour - à redonner son sourire au prince éploré par le décès de sa mère. Si Kanjuro réussit, il sera libre. Mais s’il échoue, il devra pratiquer le seppuku, la forme rituelle japonaise du suicide par éventration.

HITOSHI MATSUMOTO

A la fois comédien et réalisateur, Hitoshi Matsumoto commence sa carrière à la télévision et jouit depuis d’une très grande popularité au Japon. Il a été découvert en France en 2007 à la Quinzaine des Réalisateurs avec Dai-Nipponjin, son premier long-métrage en tant que réalisateur et dans lequel il tient également le rôle principal, celui de Daisato, un homme qui possède le don de se transformer en super-héros de taille gigantesque lorsqu’il reçoit un choc électrique. Daisato est d’ailleurs le rejeton d’une longue famille de super-héros au Japon. Hitoshi Matsumoto adore l’humour clownesque à la limite de l’absurde, comme dans son film précédent Symbol, que le festival avait d’ailleurs présenté en compétition. Dans son dernier opus, Saya Zamurai, il apporte une touche décalée au classique film de samouraï.

THE SUN-BEATEN PATH de Sonthar Gyal (Chine)

FILM D’OUVERTURE

INTERPRETATION Yeshe Lhadruk (Nyma), Lochey (le vieil homme), Kalzang Rinchen (le frère) Chine|2011. 86 minutes

Nyma, un jeune homme instable, quitte Lhassa pour retourner dans sa maison isolée près de Golmud. Le car étant un moyen de transport trop rapide à ses yeux, il préfère aller à pied, quitte à affronter la chaleur caniculaire du jour et le froid glacial de la nuit, sans parler de la fatigue inhérente à la marche. Bien pire encore, il rejette systématiquement les gestes amicaux d’un vieillard, lequel sacrifie pourtant son propre confort pour mieux veiller sur le jeune homme.

SONTHAR GYAL

Né en 1974 à Tongde dans la province de Qinghai (Chine), dans la région autonome tibétaine de Hainan, il étudie les beaux-arts puis entre à l’académie du Cinéma de Pékin. Il commence à peintre en 1994 et réalise une cinquantaine de tableaux avant de devenir chef-opérateur sur de nombreux documentaires. En 2005, il collabore au long métrage The Silent Holy Stones de Pema  Tseden, lequel va lui suggérer de devenir à son tour réalisateur.

18:28 Écrit par Sandra Mézière | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | |  Imprimer | | Pin it! |