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Par Sandra Mézière. L'actualité de Deauville et du Festival du Cinéma Américain depuis 25 ans. Pour l'actualité cinéma et son actualité d'auteure : Inthemoodforcinema.com. Les 50 ans du Festival du Cinéma Américain de Deauville en direct ici.
Avant-hier, à la Société Civile Des Auteurs Multimédias, à Paris, avait lieu la conférence de presse des Deauville Green Awards, troisième festival de cinéma deauvillais (après le Festival du Cinéma Américain dont ce sera cette année la 38ème édition et après le Festival du Film Asiatique dont ce sera cette année la 14ème édition, deux festivals que je vous ferai par ailleurs suivre ici et sur In the mood for cinema, en direct comme chaque année), ce qui tombe d'autant mieux que la thématique 2012 de Deauville, comme je vous l'annonçais avant-hier, sera le cinéma.
Jean-Charles Pentecouteau, président des Deauville Green Awards, Georges Pessis, son délégué général, François Morgant, son vice-président et enfin, Philippe Augier, le Maire de Deauville ont ainsi présenté cette nouvelle belle manifestation, qui verra le jour à Deauville les 11 et 12 avril prochains, dont l'ambition est de valoriser les bonnes pratiques dans le domaine du développement durable mais aussi les échanges professionnels. Ce sera ainsi le premier festival international du film corporate pour l'écologie et le développement durable avec une compétition professionnelle tournée vers l'international mais aussi un véritable forum de rencontres et de débats pour les professionnels de la communication audiovisuelle.
Philippe Augier a ainsi expliqué les raisons pour lesquelles le soutien de la ville de Deauville était naturel:
-d'abord parce que Deauville est une ville de festivals, de rencontres, de partages
-ensuite, parce que Deauville a mis en place une charte du développement durable avec des mesures telles que le renouvellement progressif du parc automobile mais aussi des actions de sensibilisation auprès des populations.
-enfin parce que Deauville est la ville du cinéma, a fortiori cette année puisque ce sera la thématique de cette année 2012, Deauville "renforçant ainsi sa capacité évènementielle avec une thématique par année". Deauville est par ailleurs une ville de tournage.
Près de 40% des films présentés viendront de l'étranger: Belgique, Suède, Allemagne, Suisse, Australie, Arabie Saoudite... Ils ne se cantonneront pas à l'environnement puisque le développement durable concerne aussi les problèmes sociétaux ou économiques.
Les jurés (le jury est composé d'experts de la communication et du développement durable) jugeront les films à domicile selon 5 critères:
1. La réalisation
2. L'image/ Les effets visuels
3.La musique/ Le son
4.La pertinence de l'information
5. L'efficacité du message
Une séance publique permettra aux Deauvillais de voir les films primés, la contrepartie demandée par la ville, même si ce festival sera avant tout destiné aux professionnels.
Si cela vous intéresse, si vous avez réalisé un film d'entreprise sur le développement durable, vous avez jusqu'au 1er mars pour l'inscrire (avec un surcoût pour l'inscription après le 15 février). Tout film est accepté y compris venant de la publicité. Le film doit traiter de l'entreprise mais ne doit pas forcément venir de l'entreprise. 22 catégories et 11 thématiques sont prévus.
Le trophée du festival sera une Asteria, une étoile de mer, symbole de l'eau, de l'air, du feu, de la terre, du temps des Grecs. Dans la mythologie grecque, Astéria est la fille du Titan Coéos et de sa sœur Phébé et que, selon Hésiode, Astéria est la mère d'Hécate, qu'elle conçut avec Persès le Titan. Elle fut aimée et poursuivie par Zeus. Pour lui échapper, elle se transforma en caille et plongea dans la mer et à cet endroit apparut l'île d'Astérie plus tard nommée Délos.
Quelques années plus tard, je découvrais aussi le Festival du Film Asiatique de Deauville où je retourne également chaque année, quoiqu'il arrive. Mais bien avant de déambuler sur les célèbres planches, je les avais admirées dans le film de Claude Lelouch, "Un homme et une femme" aussi pour beaucoup dans la réputation de ville cinématographique de Deauville. C'est ainsi là que, le 13 septembre 1965, Claude Lelouch arrive et change le destin de Deauville...et réciproquement. Après l'échec de son dernier film, il prend alors sa voiture, roule jusqu'à épuisement en allant vers Deauville où il s'arrête à 2 heures du matin en dormant dans sa voiture. Réveillé le matin par le soleil, il voit une femme depuis sa voiture, étonné de la voir marcher avec un enfant et un chien. Sa « curiosité est alors plus grande que la tristesse ». Il commence à imaginer ce que peut faire cette femme sur cette plage, avec son enfant, à cette heure matinale. Cela donnera « Un homme et une femme ».
Avec « Un homme et une femme » Claude Lelouch a signé une histoire intemporelle, universelle avec un ton très personnel et poétique. La plus simple du monde et la plus difficile à raconter. Celle de la rencontre d'un homme et une femme, de la rencontre de deux solitudes blessées. Il prouve que les plus belles histoires sont les plus simples et que la marque du talent est de les rendre singulières et extraordinaires. Et surtout il a ainsi immortalisé Deauville, l'inscrivant comme ville romantique et cinématographique dans la mémoire collective.
D'ailleurs, je ne connais pas ou très peu d'endroits dont la réjouissante mélancolie, la beauté lunatique, la lumière éblouissante soient de telles sources d'inspiration.
En 2010, à l'occasion des 150 ans de la ville de Deauville, le Maire Philippe Augier avait eu l'idée de la célèbrer par un évènement par jour. En 2011, Deauville fêtait l'anniversaire de la Normandie. Et ainsi, désormais, chaque année, la ville de Deauville aura une thématique différente. Pour mon plus grand bonheur, la thématique 2012 sera ainsi le cinéma avec, d'abord, la création d'un nouveau festival, les Deauville Green Awards (dont la conférence de presse a eu lieu ce matin, je vous en parle dans l'article suivant), un festival du film corporate pour l'écologie et le développement durable. Encore un nouveau festival à Deauville me direz-vous après "Planche(s) contact", le festival de photographie dont vous aviez pu lire mon compte-rendu ici et dont c'était la deuxième édition, en 2011 mais, après tout, le cadre de Deauville leur sied si bien que nous aurions tort de nous en priver.
Deauville, avant d'être une ville de festivals, est néanmoins une ville de tournages parmi lesquels, "Bob le Flambeur", le premier film de Jean-Pierre Melville, "le Baron de l'Ecluse" de Jean Delannoy et beaucoup d'autres (j'y reviendrai) sans oublier les nombreuses stars du septième art qui y séjournèrent ou même y vécurent.
Parmi les évènements de cette année du cinéma, en voici quelques uns (auxquels d'autres seront prochainement ajoutés, je vous en informerai bien entendu):
-Le 12 février, un hommage à "Jules et Jim", avec une deuxième édition de "L'amour en toutes lettres", sur la scène du Théâtre du Casino, un spectacle musical qui explore l'univers des passions amoureuses qui ont inspirées François Truffaut, à l'occasion des 50 ans de "Jules et Jim"
-Le récit de l'histoire du cinéma Le Morny et la visite de la cabine par la famille Lechanteur qui l'exploite depuis 1949 (date de l'évènement encore inconnue)
-Le 28 Avril: Dans le cadre du Salon "Livres et Musiques" projection d'un documentaire sur Michel Petrucciani en présence du biographe Benjamin Halay et de Roger Taillot qui le rencontra lors de ses passages à Deauville dans le cadre du festival "Swing in Deauville".
-Le 29 Avril également, Deauville rendra hommage à Sacha Guitry avec la projection de son avant-dernier film "Assassins et voleurs" qui y fut tourné en 1955.
-Le 29 avril, en présence de l'auteur et réalisateur David Foenkinos, sera projeté "La Délicatesse". La projection du film sera suivie d'une rencontre entre David Foenkinos et Asa Mader, un cinéaste américain en résidence à Deauville, sur l'adaptation littéraire. Vous pourrez retrouver ma critique de ce film que je vous recommande vivement, en cliquant ici.
- Le mois de septembre sera consacré aux monstres sacrés du septième art avec : un hommage à Jean-Pierre Melville, un hommage à Jean Gabin (A l'occasion des Journées Européennes du patrimoine, la ville pourra ainsi se visiter suivant l'itinéraire de légende de l'acteur).
-Une nuit de la vidéo pour mettre en lumière des vidéos amateurs tournées à ou sur Deauville. L'ensemble des vidéos fera l'objet d'une projection de nuit cet été, des vidéos soumises au vote du public. Le film primé pourrait être projeté lors du prochain Festival du Cinéma Américain de deauville.
-Trois expositions et visites mettront le septième art à l'honneur avec d'abord, éparpillés en ville des cubes géants servant de supports, de mars à mi-octobre pour exposer les liens de Deauville avec le 7ème art, ensuite une exposition Yul Brynner du 13 juillet au 30 novembre (l'acteur américain était aussi photographe, et a notamment photographié le Pays d'Auge où se situait sa résidence secondaire), enfin du 31 août au 9 septembre, une exposition des affiches du Festival du Cinéma Américain, place Morny. Des visites guidées "Deauville et le cinéma" sont également prévues à partir du 7 Avril.
-Bien évidemment le Festival du Film Asiatique du 7 au 11 mars et le Festival du Cinéma Américain, du 31 août au 9 septembre, 2 festivals que vous pourrez suivre comme chaque année sur ce blog ainsi que sur mon nouveau magazine en ligne http://inthemoodlemag.com et sur http://www.inthemoodforcinema.com
-La Saison culturelle célèbre Joseph Kessel, écrivain, familier de Deauville, dont 6 romans ont été adaptés au cinéma.
-En septembre, Deauville accueillera l’équipe du Masque et la plume de France Inter, pour un enregistrement public depuis le théâtre du Casino, animé par Jérôme Garcin
-1 mardi par mois, à 21H, au Cinéma du Casino, sera projeté gratuitement un film révèlé à Deauville:
-6 mars: "Blind shaft " de Li Yang
-27 mars: "La faute à Fidel" de Julie Gavras
-10 avril: "Dans la peau de John Malkovich" de Spike Jonze
-15 mai: "Voyageurs et musiciens de Khyentse Norbu
29 mai: "Brodeuses" de Eléonore Faucher
-19 juin: "The Visitor" de Thomas McCarthy
-25 septembre : "Photo Obsession" de Mark Romanek
-23 octobre: "Depuis qu'Otar est parti" de Julie Bertuccelli
-27 novembre: "Sur la trace du serpent" de Lee Myung-se
-18 décembre: "Little miss sunshine" de Jonathan Dayton
-Au mois d'octobre, dans le cadre des Equi'days, sera projeté le film "Sport de filles" de Patricia Mazuy.
-Tout au long de l'année, seront organisés des ateliers jeune public avec, pendant les vacances scolaires, une programmation particulière à l'attention des plus jeunes composée de projections et d'ateliers et de ciné-concerts.