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Chanel, partenaire de la 45ème édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville

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Copyright Maison Chanel

Après l'annonce du nom de Catherine Deneuve comme présidente du jury de cette 45ème édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville (et d'Anna Mouglalis comme présidente du jury Révélation), la réjouissante annonce de Chanel comme partenaire officiel du festival pour la première fois corrobore l'idée selon laquelle cette édition 2019 sera particulièrement prestigieuse, après une édition 2018 déjà très réussie (dont vous pouvez retrouver mon compte rendu détaillé, ici, et mon article bilan dans le magazine Normandie Prestige 2019). Bien entendu, je vous ferai vivre cette édition en direct ici, sur Inthemoodforcinema.com et Inthemoodforhotelsdeluxe.com et je vous ferai également gagner vos pass pour le festival dès demain, en partenariat avec le CID.

Il n'y a rien de surprenant néanmoins à ce que Chanel soit partenaire de ce festival, les liens entre Chanel et Deauville mais aussi Chanel et le cinéma étant particulièrement étroits.

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C'est en effet à Deauville que Gabrielle Chanel ouvrit sa première boutique en 1913 (sous l'hôtel Normandy où figure d'ailleurs une plaque en sa mémoire).

 

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Et, l'an passé, un parfum nommé Paris-Deauville a été mis en vente par la marque, vente associée à une très élégante campagne de communication orchestrée par Chanel.

Ainsi peut-on lire cette description de ce parfum sur le site officiel de la ville de Deauville :

"Cette collection inspirée par trois lieux chers à Gabrielle Chanel (Deauville, Biarritz et Venise) a été imaginée par le parfumeur Olivier Polge en collaboration avec le laboratoire de Création et de Développement des Parfums Chanel. Elle a été lancée à Deauville du 4 au 8 juin 2018. La Maison Chanel avait pour ce lancement mondial investi la Villa Les Frémonts à Trouville-sur-mer et la plage de Deauville. Dans ces deux lieux, des décors inspirés par l’univers de Gabrielle Chanel avaient été totalement créés.

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Les Eaux de Chanel se composent de trois eaux de toilette (Paris-Deauville, Paris-Biarritz et Paris-Venise) qui ont pour territoire commun la fraîcheur des agrumes, mais chacune avec une interprétation qui lui est propre. Cette collection singulière évoque le train dans lequel on rêvait de monter à la dernière seconde et cette destination qu’il suffit de prononcer pour sentir l’ailleurs sur sa peau. Les Eaux de Chanel plonge dans un inconnu familier avec un fraîcheur sensorielle, immédiate et rémanente qui donne envie de prendre le large. Paris-Deauville offre une immersion dans un vert amer et mordant. Une couleur qui saisit et oxygène le corps. On sent d’abord l’énergie vivifiante de l’écorce d’orange, du petit-grain et de la feuille de basilic, si aromatique. L’essence de rose et les notes jasminées se redressent de leur port de tête impeccable, assumant fièrement le cœur floral de la composition. Puis résonne le caractère tranché, vintage et chypré du patchouli."

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Notons également que Anna Mouglalis est « ambassadrice et muse de la maison Chanel depuis de nombreuses années ». Elle avait d’ailleurs interprété Coco Chanel dans Coco Chanel & Igor Stravinsky de Jan Kounen.  Audrey Tautou avait aussi incarné ce rôle.

Audrey Tautou dans "Coco avant Chanel" d'Anne Fontaine dont vous pouvez retrouver ma critique, ci-dessous, à la fin de cet article :
 
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Audrey Tautou jouait également dans le magnifique spot "Train de nuit" réalisé par Jean-Pierre Jeunet.
 
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Quelques images du film de clôture du 62ème Festival de Cannes: "Coco Chanel et Igor Stravinsky" de Jan Kounen, avec Anna Mouglalis :
 
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CRITIQUE de COCO AVANT CHANEL d'ANNE FONTAINE
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Alors le film de Jan Kounen « Coco Chanel et Igor Stravinsky » clôturait le 62ème Festival de Cannes, c’est la même année qu'Anne Fontaine s'intéressa à Chanel, ou plutôt à Coco, l’enfant placée dans un orphelinat avec sa sœur Adrienne (Marie Gillain), puis à la chanteuse sans voix et sans voie qui s’époumone et cherche un bon parti dans un bar interlope où se mêle une foule bigarrée et où elle rencontrera Etienne Balsan (Benoît Poelvorde), puis à la couturière dans l’arrière-boutique d’un tailleur de province, puis à l’anticonformiste, déjà,  dans le château de Balsan…

La bonne idée est d’avoir choisi un moment précis et déterminant de sa vie, nous épargnant le classique biopic avec maquillage outrancier et ridicule de rigueur, et d’avoir choisi cette période qui éclaire sa personnalité, son parcours, toute une époque aussi, celle où les femmes étaient encore corsetées et avides de liberté(s)...

 A la fois fière et arriviste, forte et fragile, émouvante et agaçante, frondeuse et menteuse, svelte et cassante, androgyne et symbole de féminité, comme son titre l’indique, le grand intérêt du film est de nous faire découvrir Coco avant qu’elle devienne Melle Chanel, avant qu’elle se fasse un nom, son obsession :  qu’on se batte pour dîner à sa table, elle que Balsan faisait, dans un premier temps, dîner dans l’arrière-cuisine avec les domestiques. Elle s’humanise en tombant amoureuse de Boy Capel ( Alessandro Nivola, assez transparent pourtant) mais elle y perd aussi de son mordant, et le film avec elle...

Audrey Tautou prête ses traits androgynes, sa fragilité apparente, sa détermination inébranlable, son allure et son élégance à ce fabuleux destin, cette Coco, fière et rebelle, éprise de liberté et terriblement vivante.

Si la mise en scène reflète l’élégance de son personnage principal, dommage que Coco ne lui ait pas aussi insufflé sa liberté, son anticonformisme et sa modernité. Anne Fontaine nous avait habitués à des mises en scène fiévreuses, voire charnelles, mettant habilement en lumière passions destructrices et dévastatrices, d’où probablement ma déception devant cette réalisation académique même si, l’espace d’un instant, une caméra qui glisse avec sensualité sur les étoffes et caresse amoureusement le noir et blanc, nous rappelle la langueur envoûtante dont son  cinéma sait faire preuve.

Le scénario qui a l’élégante simplicité de son personnage principal a été coécrit par Anne Fontaine avec Camille Fontaine et Christopher Hampton (notamment scénariste de « Chéri » et des « Liaisons dangereuses »,) et la musique a été composée par le très demandé Alexandre Desplat apportant au film une touche de lyrisme.

Quant à Benoît Poelvoorde dont Anne Fontaine avait déjà révélé une autre facette dans l’excellent « Entre ses mains », il excelle à nouveau parvenant à être tour à tour odieux, touchant, désinvolte,  pathétique  et Emmanuelle Devos en courtisane est assez réjouissante.

Reste ce plan final où Coco devenue Chanel regarde son passé défiler en même temps que ses mannequins, un regard dans lequel se reflète une jubilation mélancolique, le regard d’une actrice qui a intelligemment su se départir du mimétisme pour incarner un personnage, faire oublier l’original tout en lui rendant hommage, et dont la forte personnalité laisse une empreinte dans son sillage, le film s’effaçant devant celle-ci, devant Chanel et celle qui l’incarne admirablement. Rien que pour cela, ce parfum entêtant d'une forte personnalité, je vous recommande ce film.

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