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  • Défilé "Deauville par Armor-Lux" sur les planches de Deauville ce 26 juin à 12H

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    La première collection Deauville par Armor-Lux sera présentée demain à Deauville. Un événement à ne pas manquer pour tous les amoureux de Deauville et de mode.

    Les deux marques ont en commun " un attachement fort à leur identité respective, au développement de leur territoire et à l’audace."

    Conçue avec la collaboration du cabinet Nelly Rodi, cette collection propose une ligne sportive et décontractée inspirée de l'iconographie de Deauville, de ses symboles et de ses couleurs.  
    Deauville et Armor Lux ont invité agnès b. – fidèle à Deauville et à son engagement culturel - à dessiner une capsule au sein de cette collection. Les trois marques signent là leur envie partagée de mettre en lumière la créativité, le savoir-faire et le savoir-être français.  
    La collection capsule est en vente dans une sélection de boutiques Armor-Lux (Deauville, Granville, Paris, Plaisir, Quimper, Dinard, Saint-Grégoire…et agnès b.  Les produits Deauville par Armor Lux seront en vente dans le réseau Armor Lux.

    La marque Deauville a pour objectifs de promouvoir Deauville et de générer des recettes pour soutenir le développement de son territoire Elle met en lumière des projets, des équipements, des événements qui font vivre son territoire. Elle est partageable par tous ceux qui contribuent au développement de la ville et de son attractivité.   
      

    Défilé à 12h sur les Planches de Deauville. Accès libre.

  • Le film de la semaine: VALLEY OF LOVE de Guillaume Nicloux (Critique)

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    C’est à la fin du Festival de Cannes où il figurait en compétition officielle (le film était également en clôture du Festival du Film de Cabourg) que j’ai découvert pour la première fois « Valley of love », après 10 jours de grand cinéma qui font que, parfois, les images se mêlent, s’embrouillent, ne sont pas appréciées à leur juste valeur, surtout en un lieu et une époque où chacun se doit de donner (et de proclamer haut et fort) un avis à peine le générique terminé et qui comme le sujet du film finalement (le deuil) se doit d’être zappé. Or, certains films se dégustent plus qu’ils ne se dévorent, et il faut souvent du temps pour en appréhender la force, la profondeur, la pérennité de leurs images. C’est le cas de « Valley of love » qui, à Cannes, m’avait laissé un goût d’inachevé, malgré l’émotion qu’il avait suscitée en moi. Ce fut également sans aucun doute la conférence de presse la plus intéressante de ce 68ème Festival de Cannes. Curieusement, c’est celui auquel je repense le plus souvent et c’est sans aucun doute le pouvoir des grands films que de vous accompagner, de vous donner la sensation d’avoir effectué un voyage à l’issue duquel vous n’êtes plus tout à fait la même personne, c’est pourquoi j’ai décidé de retourner le voir pour vous en parler comme il le mérite…

    Isabelle (dont le prénom n’est d’ailleurs jamais prononcé) et Gérard (interprétés aussi par Isabelle –Huppert- et Gérard -Depardieu-) se rendent à un étrange rendez-vous dans la Vallée de la mort, en Californie. Ils ne se sont pas revus depuis des années et répondent à une invitation de leur fils, Michael, photographe, qu’ils ont reçue après son suicide, six mois auparavant. Malgré l’absurdité de la situation, ils décident de suivre le programme initiatique imaginé par Michael. Quel pitch prometteur et original, en plus de cette prestigieuse affiche qui réunit deux monstres sacrés du cinéma et qui reconstitue le duo de « Loulou » de Pialat, 35 ans après !

    Les premières minutes du film sont un modèle du genre. La caméra suit Isabelle qui avance de dos, vers un motel au milieu de nulle part. Une musique étrange et hypnotique (quelle musique, elle mérite presque à elle seul ce voyage !) l’accompagne. Les bruits de ses pas et de la valise marquent la cadence. Au fur et à mesure qu’elle avance, des notes dissonantes se glissent dans la musique. Puis, elle apparaît face caméra, dans la pénombre, son visage est à peine perceptible. Et quand elle apparaît en pleine lumière, c’est derrière les barreaux d’une fenêtre. Elle enlève alors ses lunettes et se dévoile ainsi à notre regard. Tout est là déjà : le cheminement, les fantômes du passé, l’ombre, le fantastique, la sensation d’enfermement, de gouffre obscur. Plus tard, ils se retrouvent. Le contraste est saisissant, entre le corps imposant et généreux de l’un, le corps frêle et sec de l’autre au milieu de ce paysage d’une beauté vertigineuse, infernale, fascinante, inquiétante.

    Le décor est le quatrième personnage avec Isabelle, Gérard, le fils absent et omniprésent. La chaleur est palpable, constamment. Des gouttes de sueur perlent sur le front de Gérard, se confondent parfois avec des larmes imaginées, contenues. Les grandes étendues vertigineuses du désert résonnent comme un écho à ce vertige saisissant et effrayant du deuil que ce film évoque avec tellement de subtilité, ainsi que son caractère si personnel et intransmissible. Isabelle n’est ainsi pas allée à l’enterrement de son fils parce qu’elle ne va plus aux enterrements depuis la mort de son père. On imagine que la vie les a l’un et l’autre happés, les a contraints à masquer leur douleur indicible, que ces étendues à perte de vue, le vide et l’enfer qu’elles symbolisent leur permet enfin d’y laisser libre cours « comme une sorte de pèlerinage. » : « Parfois j’ai l’impression que je vais m’effondrer, que plus rien ne me porte. Je me sens vidée, abandonnée », dit ainsi Isabelle.

    Grâce à l’humour judicieusement distillé, qui joue sur l’étanchéité des frontières entre leurs identités réelles et leurs identités dans le film (Gérard est acteur, dit être né à Châteauroux, et ne lit que les titres des films pour savoir s’il va accepter un film), elle est végétarienne, le trouve caractériel, lui reproche d’altérer l’écosystème parce qu’il nourrit les lézards. Le comique de situation provient du contraste entre ces deux corps, du contraste visuel aussi de ces deux personnages au milieu du décor (certains plans d’une beauté décalée, imprègnent autant la pellicule que la mémoire des spectateurs), à la fois gigantesques et minuscules dans cette vallée de la mort où ils ont rendez-vous avec leur fils, leur amour perdu. Ces quelques moments de comédie, comme dans le formidable film de Moretti, également en compétition du 68ème Festival de Cannes et également oublié du palmarès (« Mia Madre ») qui aborde le même sujet, permettent de respirer dans ce décor à perte de vue et étouffant avec cette chaleur écrasante, à l’image du deuil qui asphyxie et donne cette impression d’infini et d’inconnu oppressants.

    Mon seul regret concerne une scène trop écrite (dans la voiture) qui expose leurs situations respectives mais ce qui m’a gênée à la première vision, me paraît anecdotique à la deuxième. Certaines phrases résonnent avec d’autant plus de justesse qu’elles sont dites par des comédiens qui les prononcent avec une infinie délicatesse, qui trouvent constamment la note juste : « Si on se met à détester quelqu’un avec qui on a vécu c’est qu’on ne l’a jamais vraiment aimé. Quand on aime quelqu’un c’est pour toujours. » La force de ces deux immenses comédiens est de malgré tout nous faire oublier Depardieu et Huppert et de nous laisser croire qu’ils sont ces Isabelle et Gérard. Et il leur suffit de lire une lettre dans le décor épuré d’une chambre, sans autre artifice que leur immense talent, pour nous émouvoir aux larmes sans parler de cette scène finale bouleversante qui m’a ravagée à la deuxième vision autant qu’à la première.

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    Ce film qui ne ressemble à aucun autre, qui n’est pas dans le spectaculaire et l’esbroufe, mais dans l’intime et la pudeur, aborde avec beaucoup d’intelligence et de sensibilité une réflexion sur le deuil et ce lien distordu avec le réel qu’il provoque, tellement absurde et fou, qu’il porte à croire à tout, même aux miracles, même une rencontre avec un mort dans une vallée du bout du monde. Aux frontières du fantastique qu’il franchit parfois, avec sa musique hypnotique, ses comédiens qui crèvent l’écran et un Depardieu à la présence plus forte que jamais (et il n’est pas question ici seulement de corpulence mais de sa capacité inouïe à magnétiser et occuper l’écran), un décor qui pourrait être difficilement plus cinégénique, intrigant, fascinant, inquiétant, « Valley of love »est un film captivant duquel se dégage un charme étrange   et envoûtant.

    En résulte une réflexion intéressante sur le deuil qui abolit ou suscite de nouvelles croyances (finalement l’homme ou la femme endeuillé(e) devient peut-être cet homme irrationnel du film de Woody Allen dans le formidable « Irrational man »), finalement comme le cinéma… Ainsi, Lambert Wilson, maître de cérémonie de ce 68ème Festival de Cannes, lors de l’ouverture, n’a-t-il pas dit lui-même « Le cinéma, c’est le rêve, le secret, le miracle, le mystère ». « Valley of love » est ainsi aussi une métaphore du cinéma, ce cinéma qui donne vie aux illusions, cette croyance folle que porte Isabelle face au scepticisme de Gérard.

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    Une fin qui nous hante longtemps après le générique, une fin d’une beauté foudroyante, émouvante, énigmatique. Un film pudique et sensible qui mérite d’être vu et revu et qui ne pourra que toucher en plein cœur ceux qui ont été confrontés à cet intolérable et ineffable vertige du deuil. L’oublié du palmarès comme le fut un autre film produit par sa productrice Sylvie Pialat l’an passé, l’immense « Timbuktu ».

    -Conférence de presse de « Valley of love » au 68ème Festival de Cannes –

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    Ci-dessous, quelques citations de la conférence de presse cannoise, lors de laquelle les deux acteurs se sont prêtés sans rechigner et avec générosité au jeu des questions, et en particulier Gérard Depardieu, bien plus complexe et passionnant que l’image à laquelle certains voudraient le réduire (j’en veux pour preuve les citations de cette conférence de presse reprises avec démagogie par certains médias qui n’ont pas pris la peine de citer en entier ses propos).

    « J’étais émerveillée par le scénario. » Sylvie Pialat

    « Je ne me servirai pas du deuil de Guillaume pour le rôle car c’est 1deuil à part mais je peux imaginer le poids de ces lettres. » Depardieu

    « Je n’ai pas de vision de l’Ukraine. Je suis comme tout le monde choqué. J’adore peuple ukrainien. Ces conflits ne sont pas de mon ressort. » Depardieu

    « Monsieur Poutine, je le connais bien, je l’aime beaucoup et « l’URSS » j’y vais beaucoup ». Depardieu

    « Je connais très mal les cinéastes de maintenant. J’aime beaucoup des gens comme Audiard dont le physique me fait penser à son père. » Depardieu

    « J’adore les séries et des acteurs comme B. Willis. Je ne rechigne pas devant un bon Rossellini ou un très bon Pialat. » Depardieu

    « Je me suis rendu compte que je faisais ce métier par plaisir et parce que ça facilitait la vie. » Depardieu

    « J’ai décidé de faire ce métier car je ne voulais pas travailler. Je me suis rendu compte que je voulais vivre. » Depardieu

    « Ce film, c’est comme une lecture sur des questions essentielles dont nous avons oublié de nous souvenir. » Gérard Depardieu

    « En lisant script sur ces actes manqués de l’oubli, ces interrogations qui nous retombent dessus, je l’ai rarement lu. » Depardieu

    « J’avais vu « La Religieuse », un film qui m’avait particulièrement interpellé. » G.Depardieu

    « L’idée de départ, qu’on s’appelle Gérard et Isabelle a créé d’emblée un aspect documentaire, un rapport particulier aux rôles. » Huppert

    « On se croit sur une autre planète dans la Vallée de la mort. On ne peut se raccrocher à rien. » Isabelle Huppert

    « Le lieu a été l’élément déclencheur de l’histoire. » Guillaume Nicloux

    Lien permanent Catégories : A L'AFFICHE, CRITIQUES DE FILMS 0 commentaire Imprimer Pin it!
  • Programme complet du Festival du Film de Cabourg à suivre en direct ici du 10 au 14 juin 2015

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    C’est  un festival dont je vous parle chaque année et que j’affectionne tout particulièrement pour sa convivialité singulière, la richesse de sa programmation, son cadre idyllique, et  les nombreuses (re)découvertes cinématographiques qu’il permet. C’est par exemple là que j’ai découvert ce magnifique premier film et un jeune acteur alors inconnu qui a récemment reçu le César 2015 du meilleur acteur, actuellement à l’affiche pour l’excellent « Un homme idéal » de Yann Gozlan.

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    Ci-dessus, photo du 25ème Festival du Film de Cabourg, présentation du film « J’aime regarder les filles » de Frédéric Louf.

    Témoignent également de cette qualité de programmation les films de l’édition précédente avec, notamment: « Party girl » (en compétition), « La chambre bleue » (Ciné-Swann 2014), « New-York Melody » (Par amour de la musique), « Les Combattants » (Panorama) …

    Chaque année, le festival semble prendre davantage d’ampleur tout en conservant sa joyeuse convivialité et accessibilité. Voyez plutôt, en 2014, y vinrent ainsi: Emmanuelle Béart, Lucas Belvaux, Thomas Cailley, Catherine Corsini, Émilie Dequenne, Pauline Étienne, Déborah François, Ana Girardot, Valéria Golino, Michaël Lonsdale, Julie Lopes-Curval, Sophie Marceau, Pio Marmaï, Gilbert Melki, Géraldine Nakache, Guillaume Nicloux, Martin Provost, Pierre Salvadori, Laura Smet, Zhang Ziyi, …

    Les spectateurs ne s’y trompent pas, plus nombreux chaque année, plus de 10000 à chaque édition.

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     Membre du jury des courts-métrages du festival en 2002, j’y suis retournée à de nombreuses reprises  depuis et j’en ai même fait le cadre d’une des nouvelles de mon recueil de nouvelles sur les festivals de cinéma  « Ombres parallèles » ( et il se pourrait bien que des scènes clefs de mon prochain roman s’y déroulent également). Bref, cette année, c’est décidé, après quelques infidélités à ce beau festival, notamment pour faire partie du jury du Champs-Elysées Film Festival qui se déroulait à la même époque l’an passé, j’y retournerai pour vous le faire vivre en direct. Vous pourrez donc me suivre ici et sur twitter (@moodforcinema / @moodfdeauville ) en direct du festival.

    J’ai par ailleurs le plaisir de vous faire gagner 5 pass de 5 places pour cette édition 2015 afin que vous puissiez vous aussi profiter de ce magnifique festival. Cliquez ici pour voir le règlement du concours et pour participer. (Dépêchez-vous, il ne reste qu’une journée).

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    Voici toutes les informations concernant cette édition 2015:

    - Elle se déroulera du 10 au 14 juin 2015.

    -Il s’agira des 29èmes journées romantiques.

    -Le festival a pour affiche ce magnifique visuel évocateur de chaleur, d’évasion, de langueur d’après une photo extraite du film brésilien « Au premier regard » (« The way he looks ») de Daniel Ribeiro. Chaque année, l’affiche du festival est ainsi tirée d’une scène d’un film en sélection.

    -Lauréate, notamment, du prix d’interprétation à Cannes en 2010 pour son rôle polysémique dans le sublime « Copie  conforme » de Kiarostami,  (un film que je vous recommande si vous ne l’avez pas déjà vu), à nouveau dans un film en compétition à Cannes l’an passé (le fascinant « Sils Maria » d’Olivier Assayas, un grand film  très ancré dans son époque, sa violence médiatique, un film sur l’étanchéité des frontières entre l’art et la vie, et l’implacable violence du temps qui passe, un film au charme vénéneux, un jeu de miroirs et de reflets mélancolique, envoûtant et brillant au propre comme au figuré), Juliette Binoche sera la prestigieuse présidente du jury de cette édition 2015. Elle était déjà venue à Cabourg en 1997 pour recevoir le Swann d’Or de la meilleure actrice pour « Le Patient Anglais » d’Anthony Minghella, film éminemment romantique.

    -Juliette Binoche sera accompagnée de : Jérôme Bonnell (réalisateur), Luís Galvão Teles (réalisateur et producteur), Maxime Nucci (compositeur-interprète et acteur), Raphaël Personnaz (acteur), Céline Sallette (actrice), Guillaume Schiffman (directeur de la photographie), Gilles Taurand (scénariste) et Mélanie Thierry (actrice).

    -Le Jury de la Jeunesse composé de 6 lycéens de seconde de la Région Basse Normandie sera parrainé cette année par Safy Nebbou (réalisateur) et  Anne Queffélec (pianiste).

    -Le jury courts métrages sera présidé cette année par Christophe Barratier (réalisateur). Il sera accompagné de : Alma Jodorowsky (actrice), Félix Moati (acteur), Marie Modiano (chanteuse, écrivain et actrice), Finnegan Oldfield (acteur), Elisabeth Perez (productrice), Serge Riaboukine (acteur).

     – Comme chaque année, le Festival organise une soirée caritative qui aura lieu cette année  le jeudi 12 juin au Grand Hôtel de Cabourg. L’intégralité des recettes (repas et tombola des roses) est reversée à l’association mise à l’honneur. Au-delà du fait que vous pourrez faire une bonne action, je vous recommande vivement cette soirée toujours très réussie. Soirée caritative: jeudi 11 juin 2015 à 21h. Ouverture des réservations au Grand Hôtel de Cabourg courant mai. Tenue correcte exigée (pas de basket et de tee-shirt pour les messieurs et tenue de soirée pour les dames) Tarif: 80 euros + achat d’une rose pour la tombola des roses. Cette année, le festival soutient la Fédération du Calvados du Secours Populaire. Cette année, le concert sera assuré par Vanille Clerc et Hervé Vilard.

    -La compétition de longs métrages

    C’est toujours un temps fort du festival: sept films de toutes nationalités sont présentés au Grand Jury et au Jury du Prix de la Jeunesse. Figurent en compétition, cette année:

    -L’Éveil d’Edoardo, de Duccio CHIARINI Italie / 2014 / 1h26 Sortie prévue le 17 juin Interprétation : Matteo Creatini, Francesca Agostini, Nicola Nocchi, Miriana Raschillà
    -Farewell To The Moon, de Dick TUINDER Pays-Bas / 2014 / 1h34 Interprétation : Ward Jansen, Marcel Hensema, Pauline Greidanus, lotte Proot, Dana Zelcer
    -Film sur Alexeev, de Mikhail SEGAL Russie / 2014 / 1h35 Interprétation : Alexander Zbruev, Alexei Kapitonov, Tatiana Maist, Denis Fomin, Anastasia Popkova
    -In Your Arms, de Samanou A. SAHLSTRØEM Danemark-Allemagne / 2015 / 1h30 Interprétation : Lisa Carlehed, Peter Plaugborg, Kirsten Olesen, Gustav Giese, Johanna Wokalek
    -Les Mariées, de Tinatin KAJRISHVILI Géorgie-France / 2014 / 1h34 Interprétation : Mari Kitia, Giorgi Maskharashyili, Giorgi Makharadze, Darejan Khachidze, Tamar Mamulashvili, Anuka Grigolia
    -Summer, d’Alanté KAVAÏTÉ Lituanie-France-Hollande / 2015 / 1h28 Sortie prévue le 08 juillet Interprétation : Julija Steponaityte, Aisté Diržiūtė
    -Zurich, de Sacha POLAK Allemagne-Belgique-Pays-Bas / 2015 / 1h29 Interprétation : Wende Snijders, Sascha Alexander Gersak, Barry Atsma, Martijn Lakemeier

    Toujours de qualité, je vous recommande également la compétition de courts métrages. Cette année, au programme :

    PROGRAMME 1

    -Abseits der Autobahn, de Rhona MÜHLEBACH Suisse / 2014 / 21’ Interprétation : Andrea Zogg, Charlotte Heinimann

    -Copain, de Jan et Raf ROOSENS Belgique / 2015 / 15’ Interprétation : Félix Meyer, Anne-Laure Vandeputte

    -Tohu-Bohu, de Juliette PENANT Belgique / 2014 / 22’ Interprétation : Anaïs Thomas, Clément Losson

    -À qui la faute, de Anne-Claire JAULIN France / 2015 / 19’ Interprétation : Ilys Barillot, Louisiane Gouverneur

    PROGRAMME 2

    -Le Mal du citron, de Kaspar SCHILTKNECHT et Jeremy ROSENSTEIN Suisse / 2014 / 21’ Interprétation : Camille Genaud, Ludovic Chazaud

    -Feux, de Mali ARUN France / 2015 / 12’ Interprétation : Anaïs Faure-Herman, Fabian Wolfrom

    -Au moins le sais-tu, de Arthur LECOUTURIER Belgique / 2014 / 19’ Interprétation : Valentine Lapière, Françoise Oriane

    -Jeunesse des loups-garous, de Yann DELATTRE France / 2015 / 22’ Interprétation : Nina Meurisse, Benoît Hamon

    Panorama / prix du public Essilor :

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    Lors des séances du Panorama, les spectateurs donnent leurs appréciations grâce à un bulletin de vote distribué en salle, en indiquant avoir aimé le film un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, ou pas du tout.

    Le Prix du Public est remis au film ayant recueilli les meilleures appréciations des spectateurs, lors de la Cérémonie des Swann d’Or. Sont en lice :

    -Les Bêtises, de Rose et Alice PHILIPPON France / 2015 / 1h20 Sortie prévue le 22 juillet Interprétation : Jérémie Elkaïm, Sara Giraudeau, Jonathan Lambert, Alexandre Steiger, Anne Alvaro, Jacques Weber

    -Les Chaises musicales, de Marie BELHOMME France / 2014 / 1h22 Sortie prévue le 15 juillet Interprétation : Isabelle Carré, Carmen Maura, Philippe Rebbot

    -Daddy Cool, de Maya FORBES USA / 2014 / 1h23 Sortie prévue le 08 juillet Interprétation : Mark Ruffalo, Zoe Saldana, Imogene Wolodarsky, Ashley Aufderheide

    -Les Deux Amis, de Louis GARREL France / 2015 / 1h40 Sortie prévue le 23 septembre Interprétation : Golshifteh Farahani, Vincent Macaigne, Louis Garrel

    -Je suis mort mais j’ai des amis, de Guillaume et Stéphane MALANDRIN Belgique-France / 2014 / 1h36 Sortie prévue le 22 juillet Interprétation : Bouli Lanners, Wim Willaert, Lyes Salem, Serge Riaboukine

    -Lessons in Love, de Fred SCHEPISI USA / 2013 / 1h51 Sortie prévue au second semestre 2015 Interprétation : Juliette Binoche, Clive Owen

    -Marguerite et Julien, de Valérie DONZELLI France / 2015 / 1h45 Sortie prévue le 30 septembre Interprétation : Anaïs Demoustier, Jérémie Elkaïm, Frédéric Pierrot, Aurélia Petit

    -Mirage d’amour, de Hubert TOINT Belgique-Chili / 2013 / 1h40 Interprétation : Marie Gillain, Jean-François Stévenin, Eduardo Paxeco

    -Pause, de Mathieu URFER Suisse / 2014 / 1h22 Interprétation : André Wilms, Julia Faure, Baptiste Gilliéron

    -The Duke of Burgundy, de Peter STRICKLAND Royaume-Uni / 2014 / 1h46 Sortie prevue le 17 juin Interprétation : Sidse Babett Knudsen, Chiara D’Anna

    -Un moment d’égarement, de Jean-François RICHET France / 2015 / 1h45 Prévue le 24 juin Interprétation : François Cluzet, Vincent Cassel, Alice Isaaz, Lola Le Lann

    -Une Famille à louer, de Jean-Pierre AMÉRIS France / 2014 / 1h37 Sortie prévue le 19 Août Interprétation : Benoît Poelvoorde, Virginie Efira, François Morel, Philippe Rebbot

    -La Voz en off, de Cristián JIMÉNEZ Chili-France / 2014 / 1h36 Interprétation : Ingrid Isensee, Maria Siebald, Niels Schneider

    Le Ciné Swann en salles et sur la plage

    A la nuit tombante, le vendredi et le samedi soir, les succès romantiques de l’année écoulée sont projetés sur un écran géant. Les spectateurs assistent à ces séances installés sur la plage dans des transats du partenaire officiel France Télévisions, entre la mer et le Grand Hôtel. Je vous recommande tout particulièrement « La tête haute » d’Emmanuelle Bercot qui, avant d’être une excellente actrice (elle a reçu le prix d’interprétation à Cannes pour son rôle dans « Mon roi » de Maïwenn) est une cinéaste de grand talent. Après son sublime « Elle s’en va » en 2013, « La tête haute » est un film à ne pas manquer.

    Sur la plage :

    -À trois on y va, de Jérôme BONNELL France / 2015 / 1h26 Interprétation : Anaïs Demoustier, Félix Moati, Sophie Verbeeck, Patrick D’assumçao

    -Caprice, de Emmanuel MOURET France / 2015 / 1h40 Interprétation : Virginie Efira, Anaïs Demoustier, Laurent Stocker de la Comédie Française, Emmanuel Mouret

    -La Tête haute, de Emmanuelle BERCOT France / 2015 / 1h59 Interprétation : Catherine Deneuve, Rod Paradot, Benoît Magimel, Sara Forestier

    Ma critique de « La tête haute » publiée à la suite de l’ouverture du 68ème Festival de Cannes à l’occasion de laquelle le film a été projeté :

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    Le temps de débarrasser la scène du Grand Théâtre Lumière des apparats de l’ouverture, et nous voilà plongés dans un tout autre univers : le bureau d’une juge pour enfants (Catherine Deneuve), à Dunkerque. La tension est palpable. Le ton monte. Les éclats de voix fusent. Une femme hurle et pleure. Nous ne voyons pas les visages. Seulement celui d’un enfant, Malony, perdu au milieu de ce vacarme qui assiste, silencieux, à cette scène terrible et déroutante dont la caméra frénétique accompagne l’urgence, la violence, les heurts. Un bébé crie dans les bras de sa mère qui finalement conclut à propos de Malony qu’il est « un boulet pour tout le monde ». Et elle s’en va, laissant là : un sac avec les affaires de l’enfant, et l’enfant, toujours silencieux sur la joue duquel coule une larme, suscitant les nôtres déjà, par la force de la mise en scène et l’énergie de cette première scène, implacable. Dix ans plus tard, nous retrouvons les mêmes protagonistes dans le même bureau … Ce film est réalisé par Emmanuelle Bercot dont j’avais découvert le cinéma et l’univers si fort et singulier avec « Clément », présenté à Cannes en 2001, dans le cadre de la Section Un Certain Regard, alors récompensé du Prix de la jeunesse dont je faisais justement partie cette année-là. Depuis, je suis ses films avec une grande attention jusqu’à « Elle s’en va », en 2013, un très grand film, un road movie centré sur Catherine Deneuve, « né du désir viscéral de la filmer ». Avant d’en revenir à « La tête haute », je ne peux pas ne pas vous parler à nouveau de ce magnifique portrait de femme sublimant l’actrice qui l’incarne en la montrant paradoxalement plus naturelle que jamais, sans artifices, énergique et lumineuse, terriblement vivante surtout. C’est aussi une bouffée d’air frais et d’optimisme qui montre que soixante ans ou plus peut être l’âge de tous les possibles, celui d’un nouveau départ. En plus d’être tendre (parfois caustique mais jamais cynique ou cruel grâce à la subtilité de l’écriture d’Emmanuelle Bercot et le jeu nuancé de Catherine Deneuve), drôle et émouvant, « Elle s’en va » montre que, à tout âge, tout peut se (re)construire, y compris une famille et un nouvel amour. « Elle s’en va » est de ces films dont vous ressortez émus et le sourire aux lèvres avec l’envie d’embrasser la vie. Et contre toute attente, c’est aussi l’effet produit par « La tête haute » où il est aussi question de départ, de nouveau départ, de nouvelle chance. Avec beaucoup de subtilité, plutôt que d’imprégner visuellement le film de noirceur, Emmanuelle Bercot a choisi la luminosité, parfois le lyrisme même, apportant ainsi du romanesque à cette histoire par ailleurs particulièrement documentée, tout comme elle l’avait fait pour « Polisse » de Maïwenn dont elle avait coécrit le scénario. Le film est riche de ce travail en amont et d’une excellente idée, avoir toujours filmé les personnages dans un cadre judiciaire : le bureau de la juge, des centres divers… comme si toute leur vie était suspendue à ces instants. Le grand atout du film : son énergie et celle de ses personnages attachants interprétés par des acteurs judicieusement choisis. Le jeune Rod Paradot d’abord, l’inconnu du casting qui ne le restera certainement pas longtemps et qui a charmé l’assistance lors de la conférence de presse hier, avec son sens indéniable de la répartie (« la tête haute mais la tête froide »…), tête baissée, recroquevillé, tout de colère rentrée parfois hurlée, dont la présence dévore littéralement l’écran et qui incarne avec une maturité étonnante cet adolescent insolent et bravache qui n’est au fond encore que l’enfant qui pleure des premières minutes. Catherine Deneuve, ensuite, une nouvelle fois parfaite dans ce rôle de juge qui marie et manie autorité et empathie. L’éducateur qui se reconnaît dans le parcours de ce jeune délinquant qui réveille ses propres failles incarné par Benoît Magimel d’une justesse sidérante. La mère (Sara Forestier) qui est finalement l’enfant irresponsable du film, d’ailleurs filmée comme telle, en position fœtale, dans une très belle scène où les rôles s’inversent. Dommage (et c’est mon seul bémol concernant le film) que Sara Forestier ait été affublé de fausses dents (était-ce nécessaire ?) et qu’elle surjoue là où les autres sont dans la nuance, a fortiori les comédiens non professionnels, excellents, dans les seconds rôles. Ajoutez à cela des idées brillantes et des moments qui vous cueillent quand vous vous y attendez le moins : une main tendue, un « je t’aime »furtif et poignant, une fenêtre qui soudain s’est ouverte sur « Le Monde » (littéralement, si vous regardez bien…) comme ce film s’ouvre sur un espoir. Après « Clément », « Backstage », « Elle s’en va », Emmanuelle Bercot confirme qu’elle est une grande scénariste et réalisatrice avec qui le cinéma va devoir compter, avec ce film énergique et poignant, bouillonnant de vie, qui nous laisse avec un salutaire espoir, celui que chacun peut empoigner son destin quand une main se tend et qui rend un bel hommage à ceux qui se dévouent pour que les enfants blessés et défavorisés par la vie puissent grandir la tête haute. Un film qui « ouvre » sur un nouveau monde, un nouveau départ et une bouffée d’optimisme. Et ça fait du bien. Une très belle idée que d’avoir placé ce film à cette place de choix et de lui donner cette visibilité.

    En salles

    -Trois souvenirs de ma jeunesse, de Arnaud DESPLECHIN France / 2015 / 2h03 Interprétation : Quentin Dolmaire, Lou RoyLecollinet, Mathieu Amalric

    -Un peu, beaucoup, aveuglément, de Clovis CORNILLAC France / 2015 / 1h30 Interprétation : Mélanie Bernier, Clovis Cornillac, Lilou Fogli, Philippe Duquesne

    -Prix premiers Rendez-vous

    La Cérémonie des Premiers Rendez-Vous 2015 se déroulera au Grand Casino de Cabourg le vendredi 12 juin, avec le soutien d’Allianz, et les lauréats recevront les aides suivantes :

    -À trois on y va, de Jérôme BONNELL France / 2015 / 1h26 Interprétation : Anaïs Demoustier, Félix Moati, Sophie Verbeeck, Patrick D’assumçao

    -La Tête haute, de Emmanuelle BERCOT France / 2015 / 1h59 Interprétation : Catherine Deneuve, Rod Paradot, Benoît Magimel, Sara Forestier

    -Par amour de la musique :

    Dans la plupart des films présentés à Cabourg, mots d’amour et notes de musique s’entremêlent. Les premiers s’appuient sur les seconds pour transcender leur portée, la musique devenant un élément clé du film.   La projection de ces films s’accompagnera, dans la mesure du possible, d’une rencontre entre un compositeur de musique de films, un réalisateur et le public.

    LONGS MÉTRAGES :

    -Film sur Alexeev, de Mikhail SEGAL Russie / 2014 / 1h35 Musique : Mikhail Segal Interprétation : Alexander Zbruev, Alexei Kapitonov, Tatiana Maist, Denis Fomin, Anastasia Popkova

    -Mirage d’amour, de Hubert TOINT Belgique-Chili / 2013 / 1h40 Interprétation : Marie Gillain, Jean-François Stévenin, Eduardo Paxeco

    -Pause, de Mathieu URFER Suisse / 2014 / 1h22 Interprétation : André Wilms, Julia Faure, Baptiste Gilliéron

    -Summer, d’Alanté KAVAÏTÉ Lituanie-France-Hollande / 2015 / 1h28 Musique : JB Dunckel Sortie prévue le 08 juillet Interprétation : Julija Steponaityte, Aisté Diržiūtė

    Par Amour de la Musique

    COURTS MÉTRAGES :

    -Sans les gants, de Martin RAZY France / 2014 / 18’ Musique : Cyrille Aufort Interprétation : Zacharie Chasseriaud, Lina Elarabi

    -Un obus partout, Zaven NAJJAR France / 2015 / 9’ / Animation Musique : Marc Codsi et Zeid Hamdan Avec les voix de : Arthur Dupont, Thomas Blumenthal, Sabine Zovighian, Jean-Michal Fête

    -People are Strange, de Julien HALLARD France / 2014 / 20’ Interprétation : Franc Bruneau, Esteban

    DOCUMENTAIRES :

    -No Land’s Song, de Ayat NAJAFI Allemagne-France / 2014 / 1h31

    -Un amour absolu, de Stéphanie PILLONCAKERVERN France / 2014 / 53’

    Coup de cœur à Michel Legrand

    legrand

    Le Festival rend hommage à Michel Legrand pour l’ensemble de sa carrière d’auteur compositeur-interprète. Dans ce cadre, trois grands succès romantiques, dont il a composé la musique, seront présentés au public. Il sera accompagné de Macha Méril et Stéphane Lerouge ainsi que de Claude Lelouch et Xavier Beauvois qui viendront présenter respectivement Les Uns et les Autres et La Rançon de la gloire.

    -Cinq jours en juin, de Michel LEGRAND France / 1989 / 1h48 Musique : Michel Legrand Interprétation : Sabine Azéma, Annie Girardot, Matthieu Rozé

    -La Rançon de la gloire, de Xavier BEAUVOIS France / 2014 / 1h40 Musique : Michel Legrand Interprétation : Benoît Poelvoorde, Roschdy Zem, Séli Gmach, Chiara Mastroianni, Nadine Labaki

    Critique de « La rançon de la gloire » de Xavier Beauvois

    rançon

    Tout juste sorti de prison, Eddy Ricaart (Benoît Poelvoorde) est accueilli par son ami Osman Bricha (Roschdy Zem). Ils ont tous deux convenu d’un marché : Osman héberge Eddy ; en échange de quoi, celui-ci s’occupe de sa fille de sept ans, Samira – le temps que sa femme Noor subisse des examens à l’hôpital. Mais en cette veille de Noël le manque d’argent se fait cruellement sentir. Aussi, lorsque la télévision annonce la mort du richissime comédien Charlie Chaplin, Eddy a une idée : subtiliser le cercueil de l’acteur et demander une rançon à la famille ! Au même moment, le cirque s’installe en ville. Pour ce nouveau film, en compétition dans le cadre de la dernière Mostra de Venise, auréolé du succès publique et critique de son dernier film « Des Hommes et des Dieux », Xavier Beauvois a choisi de prendre un nouveau virage, celui de la comédie. Dans le premier plan, Eddy sort de prison, cheminant de l’ombre vers la lumière tandis qu’un gardien lui crie d’arrêter de faire son clown. Voilà son destin tracé: Eddy sortira de l’ombre vers la lumière en faisant le clown.« La rançon de la gloire » est avant tout une déclaration d’amour au cinéma, un hommage à Chaplin, une mise en lumière du talent de Poelvoorde qui, avec ce dernier, a en commun de nous faire passer du (sou)rire aux larmes en un quart de seconde, d’être un clown dont la mélancolie sans cesse affleure et nous bouleverse. L’ombre de Chaplin plane sur tout le film, de la scène de la fin des « Lumières de la ville» (une des plus belles scènes du cinéma si ce n’est la plus belle) diffusé à la télévision que regardent Eddy et Osman aux multiples références au « Feux de la rampe » mais aussi avec des clins d’œil au « Kid », à « La ruée vers l’or »… Peut-être le poids de ces références a-t-il été un peu lourd à porter, notamment lors de la scène, un peu longue (pour nous faire éprouver leur labeur, certes) où les deux bras-cassés déterrent et enterrent à nouveau le cercueil, coupant un peu le rythme du film pourtant jalonné de moments de grâce comme lorsqu’Eddy et Osman dansent dans leur taudis mais aussi jalonné de plans d’une beauté époustouflante comme celui d’Eddy et Samira au bord du Lac Léman, nous rappelant les plans d’une beauté ravageuse du magnifique « Des hommes et des dieux ». L’emphase lyrique et poignante de la musique de Michel Legrand qui se marie magnifiquement avec celle, étourdissante de beauté, des « Feux de la rampe » apporte au film une dimension supplémentaire. Un film doucement burlesque, tendrement drôle sublimé par la musique de Michel Legrand et porté par un formidable duo de comédiens et Benoît Poelvoorde, une nouvelle fois remarquable (après « 3 cœurs » de Benoît Jacquot dont vous pourrez retrouver ma critique, ici), dans le rôle de cet homme qui, en se maquillant et jouant un rôle, va dévoiler son vrai visage, finalement une métaphore du réalisateur qui, derrière sa caméra, orchestre ses vraies émotions, les met en lumière et dans la lumière.

    -Les Uns et les Autres, de Claude LELOUCH France / 1981 / 3h04 Musique : Michel Legrand et Francis Lai Interprétation : Daniel Olbrychski, James Caan, Macha Méril, Jorge Donn

    -Séance spéciale – Film de clôture

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    Valley of Love, de Guillaume NICLOUX France / 2015 / 1h31 Interprétation : Isabelle Huppert, Gérard Depardieu.  Ce film a été présenté en compétition officielle du 68ème Festival de Cannes. Isabelle et Gérard (interprétés aussi par Isabelle –Huppert- et Gérard –Depardieu-) se rendent à un étrange rendez-vous dans la Vallée de la mort, en Californie. Ils ne se sont pas revus depuis des années et répondent à une invitation de leur fils, Michael, photographe, qu’ils ont reçue après son suicide, six mois auparavant. Malgré l’absurdité de la situation, ils décident de suivre le programme initiatique imaginé par Michael. Quel pitch prometteur et original ! Ce film qui ne ressemble d’ailleurs à aucun autre aborde une réflexion sur le deuil et ce lien distordu avec le réel qu’il provoque, tellement absurde et fou, qu’il porte à croire à tout, même aux miracles. Aux frontières du fantastique qu’il franchit parfois, avec sa musique hypnotique, ses comédiens qui crèvent l’écran et un Depardieu à la présence plus forte que jamais (et il n’est pas question ici seulement de corpulence mais de sa capacité inouïe à magnétiser et occuper l’écran), le duo de Loulou reformé 35 ans plus tard, un décor qui pourrait être difficilement plus cinégénique, intrigant, fascinant, inquiétant, troisième personnage, de ce « Valley of love », de ce film se dégage un charme étrange   et envoûtant, et résulte une réflexion intéressante sur le deuil qui abolit ou suscite de nouvelles croyances (finalement l’homme ou la femme endeuillée devient peut-être cet homme irrationnel du film de Woody Allen) , finalement comme le cinéma… Lambert Wilson, maître de cérémonie de ce 68ème Festival de Cannes, lors de l’ouverture, n’a-t-il pas dit lui-même « Le cinéma, c’est le rêve, le secret, le miracle, le mystère ». Quelques moments de comédie (et un jeu avec les prénoms et les véritables identités de Gérard et Isabelle, Depardieu dans le film étant aussi un acteur), comme dans le film de Moretti qui aborde finalement le même sujet, permettent de respirer dans ce décor à perte de vue et étouffant, à l’image du deuil qui étouffe et donne cette impression d’infini et d’inconnu oppressants. Dommage qu’on ressorte avec ce sentiment d’inachevé pour ce film loin d’être inintéressant.

    Section jeunesse :

    -Maternelles : U, de Serge ELISSALDE France / 2005 / 1h15 Avec les voix de : Vahina Giocante, Isild Le Besco, Sanseverino

    -Primaires : Les Fantastiques Livres volants de M. Morris Lessmore France-Argentine-Etats-Unis Luxembourg / 2013 / 50’

    La sélection européenne :

    LONGS METRAGES :

    -45 ans, d’Andrew HAIGH Royaume-Uni / 2015 / 1h33 Sortie prévue le 4 novembre   Interprétation : Charlotte Rampling, Tom Courtenay

    -L’Éveil d’Edoardo, de Duccio CHIARINI Italie / 2014 / 1h26 Sortie prévue le 17 juin Interprétation : Matteo Creatini, Francesca Agostini, Nicola Nocchi, Miriana Raschillà

    -Farewell To The Moon, de Dick TUINDER Pays-Bas / 2014 / 1h34 Interprétation : Ward Jansen, Marcel Hensema, Pauline Greidanus, lotte Proot, Dana Zelcer

    -In Your Arms, de Samanou A. SAHLSTRØEM Danemark-Allemagne / 2015 / 1h30 Interprétation : Lisa Carlehed, Peter Plaugborg, Kirsten Olesen, Gustav Giese, Johanna Wokalek

    -Je suis mort mais j’ai des amis, de Guillaume et Stéphane MALANDRIN Belgique-France / 2014 / 1h36 Sortie prévue le 22 juillet Interprétation : Bouli Lanners, Wim Willaert, Lyes Salem, Serge Riaboukine

    -Mirage d’amour, de Hubert TOINT Belgique-Chili / 2013 / 1h40 Interprétation : Marie Gillain, Jean-François Stévenin, Eduardo Paxeco

    -Summer, d’Alanté KAVAÏTÉ Lituanie-France / 2015 / 1h28 Sortie prévue le 08 juillet Interprétation : Julija Steponaityte, Aisté Diržiūtė

    -The Duke of Burgundy, de Peter STRICKLAND Royaume-Uni / 2014 / 1h46 Sortie prevue le 17 juin Interprétation : Sidse Babett Knudsen, Chiara D’Anna

    -Zurich, de Sacha POLAK Allemagne-Belgique-Pays-Bas / 2015 / 1h29 Interprétation : Wende Snijders, Sascha Alexander Gersak, Barry Atsma, Martijn Lakemeier

    COURTS METRAGES :

    -Au moins le sais-tu, de Arthur LECOUTURIER Belgique / 2014 / 19’ Interprétation : Valentine Lapière, Françoise Oriane

    -Copain, de Jan et Raf ROOSENS Belgique / 2015 / 15’ Interprétation : Félix Meyer, Anne-Laure Vandeputte

    -Tohu-Bohu, de Juliette PENANT Belgique / 2014 / 22’ Interprétation : Anaïs Thomas, Clément Losson

    DOCUMENTAIRE :

    -No Land’s Song, de Ayat NAJAFI Allemagne-France / 2014 / 1h31

    Conférences et dédicaces

    -SAMEDI 13 JUIN À 14h30 À LA SALL’IN

    CONFÉRENCE ET SIGNATURE DE GONZAGUE SAINT BRIS Gonzague Saint Bris présentera De Léonard de Vinci à André Breton : Les Histoires drones, conférence suivie d’une séance de dédicace.

    -SAMEDI 13 JUIN À 16h30 À LA SALL’IN

    SIGNATURE DE MACHA MÉRIL L’écrivaine dédicacera ses 3 derniers livres : – L’Amour dans tous ses états – L’Humour au féminin – C’est prêt dans un quart d’heure

    SIGNATURE DE MICHEL LEGRAND L’écrivain et Swann d’honneur de cette nouvelle édition sera présent pour une séance de dédicace de son dernier livre Rien n’est grave dans les aigus, écrit en collaboration avec Stéphane Lerouge

    -Ne manquez pas non plus LE TAPIS ROUGE le vendredi et le samedi : la Soirée des Premiers Rendez-vous du vendredi 12 juin et la Soirée de Clôture du samedi 13 juin seront précédées d’un tapis rouge sur la promenade Marcel Proust, du Grand Hôtel au Grand Casino.

    Informations pratiques

    Sachez enfin que le festival est entièrement accessible au public. Voici toutes les informations à ce sujet :

    Les projections du Festival sont accessibles en achetant un laissez-passer (30 euros pour 5 séances de cinéma), remis dans un kit-festivalier comprenant le catalogue et la grille-horaire. Muni de ce laissez-passer, chaque spectateur retire les places pour les films de son choix en billetterie. Les projections sont aussi accessibles à l’unité au tarif de 7 et de 5 pour les étudiants. De plus, pour la première fois cette année, l’entrée est gratuite pour les moins de 25 ans pour les projections de la Salle Essilor – Cinéma Le Drakkar.

    À partir du lundi 8 juin après-midi, l’espace billetterie ouvre ses portes et les ventes de laissezpasser y sont assurées. L’achat et le retrait des places commence à partir du premier jour du festival : mercredi 10 juin. Attention, ces retraits ne peuvent s’effectuer que pour les séances du jour même et du lendemain : le mercredi seules les places des séances du mercredi et du jeudi sont disponibles, le jeudi, sont uniquement distribuées les places du jeudi et du vendredi, et ainsi de suite…

    Attention : les tickets n’étant ni échangeables, ni remboursables, la ponctualité est indispensable !

    Espace billetterie – 2 points de vente seront ouverts pendant le Festival :

    • Pavillon Charles Bertrand sur les Jardins du Casino, Lundi 8 juin : 14h/18h (Vente de laissez-passer uniquement) Mardi 9 juin : 10h/18h (Vente de laissez-passer uniquement)   18h30/21h (Retrait des places des associations) Mercredi 10 juin : 8h30/22h (Vente de laissez-passer et retrait/achat des billets de cinéma) Jeudi 11 juin : 8h30/22h (Vente de laissez-passer et retrait/achat des billets de cinéma) Vendredi 12 juin : 8h30/22h (Vente de laissez-passer et retrait/achat des billets de cinéma) Samedi 13 juin : 8h30/22h (Vente de laissez-passer et retrait/achat des billets de cinéma) Dimanche 14 juin : 8h30/17h (Vente de laissez-passer et retrait/achat des billets de cinéma)
    • Salle Essilor – Cinéma Le Drakkar, Dives-sur-Mer Ouverture de ce point de vente 30 minutes avant chaque projection programmée dans la Salle Essilor.

    Afin de faciliter l’accès à la Salle Essilor – Cinéma Le Drakkar, des navettes gratuites seront mises à disposition des festivaliers pour se rendre au Cinéma Le Drakkar à Dives-sur-Mer.

    Conditions générales de vente disponibles sur www.festival-cabourg.com

    Pour en savoir plus, vous pouvez aussi vous rendre sur le site officiel du festival (www.festival-cabourg.com), suivre le festival sur twitter (@festfilmcabourg) et sur sa page Facebook officielle (https://www.facebook.com/Festival.du.Film.de.Cabourg), et suivre mon compte twitter sur lequel je vous informerai régulièrement de l’actualité du festival (@moodforcinema ), de même sur ma page Facebook (Facebook.com/inthemoodforcinema ).

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