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L'hommage du 37ème Festival du Cinéma Américain de Deauville à Naomi Watts

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Comme prévu, je continue à vous détailler la programmation de ce 37ème Festival du Cinéma Américain de Deauville.  Je vous ai déjà parlé de l'hommage que le festival rendra à Shirley MacLaine ainsi que celui qui sera rendu à Francis Ford Coppola, l'invité d'honneur de cette édition 2011. La jeune génération sera également à l'honneur avec la comédienne (et productrice) Naomi Watts à qui le festival rendra également hommage.

En 2010, elle interprètait la femme de Josh Brolin dans « Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu » de Woody Allen (dont vous pouvez retrouver ma critique ci-dessous), l’agent de la CIA Valérie Plame dans « Fair game » de Doug Liman et la fille d’Annette Bening dans « Mother and child » de Rodrigo Garcia, qui a remporté le Grand Prix du Festival du Cinéma Américain de Deauville l’année dernière.

Elle sera prochainement à l’affiche de « Dream house » de Jim Sheridan, aux côtés de Daniel Craig, et dans J. EDGAR de Clint Eastwood, aux côtés de Leonardo DiCaprio.

 A cette occasion, retrouvez sa filmographie ci-dessous et ma critique de "Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu" de Woody Allen dans lequel elle interprétait un des rôles principaux (en bas de cet article).

Filmographie de Naomi Watts:

En tant que comédienne:

1986 FOR LOVE ALONE de Stephen Wallace

1991 FLIRTING de John Duigan

1993 GROSS MISCONDUCT de George Miller

PANIC SUR FLORIDA BEACH (Matinee) de Joe Dante

THE CUSTODIAN de John Dingwall

WIDE SARGASSO SEA de John Duigan

1995 TANK GIRL de Rachel Talalay

1996 PERSONS UNKNOWN de George Hickenlooper

1997 UNDER THE LIGHTHOUSE DANCING de Graeme Rattigan

1998 LA COURTISANE (Dangerous Beauty) de Marshall Herskovitz

1999 STRANGE PLANET de Emma-Kate Croghan

2001 L’ASCENSEUR, NIVEAU 2 (Down) de Dick Maas

MULHOLLAND DRIVE de David Lynch

2002 L’AMOUR, SIX PIEDS SOUS TERRE (Plots with a View) de Nick Hurran

LE CERCLE - THE RING (The Ring) de Gore Verbinski

2003 21 GRAMMES (21 Grams) d’Alejandro Gonzalez Inarritu

LE DIVORCE de James Ivory

NED KELLY de Gregor Jordan

2004 J’ADORE HUCKABEES (I Heart Huckabees) de David O. Russell

THE ASSASSINATION OF RICHARD NIXON de Niels Muller

WE DON’T LIVE HERE ANYMORE de John Curran

2005 ELLIE PARKER de Scott Coffey

KING KONG de Peter Jackson

LE CERCLE - THE RING 2 (The Ring Two) de Hideo Nakata

STAY de Marc Forster

2006 LE VOILE DES ILLUSIONS (The Painted Veil) de John Curran

2007 FUNNY GAMES U.S. de Michael Haneke

LES PROMESSES DE L’OMBRE (Eastern Promises) de David Cronenberg

2009 L’ENQUETE (The International) de Tom Tykwer

MOTHER AND CHILD de Rodrigo Garcia

2010 FAIR GAME de Doug Liman

VOUS ALLEZ RENCONTRER UN BEL ET SOMBRE INCONNU

(You Will Meet a Tall Dark Stranger) de Woody Allen

2011 DREAM HOUSE de Jim Sheridan

THE IMPOSSIBLE de Juan Antonio Bayona

J. EDGAR de Clint Eastwood

En tant que productrice:

2004 WE DON’T LIVE HERE ANYMORE de John Curran

2005 ELLIE PARKER de Scott Coffey

2006 LE VOILE DES ILLUSIONS (The Painted Veil) de John Curran

2007 FUNNY GAME U.S. de Michael Haneke

CRITIQUE DE "Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu" de Woody Allen

Retrouvez ci-dessous mes impressions, ma critique du film et mes vidéos de l'avant-première de "Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu" ( "You will meet a tall dark stranger") au Festival Paris Cinéma 2010. Le film est sorti en salles le 6 octobre 2010.

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Hier soir, au cinéma Gaumont Opéra, avait lieu l’ouverture du Festival Paris Cinéma 2010 avec, en plus de la Présidente du festival Charlotte Rampling et du Maire de Paris, un invité de marque : Woody Allen, actuellement en tournage à Paris, venu présenter « Vous aller rencontrer un bel et sombre inconnu » ( « You will meet a tall dark stranger »), en présence également de Marisa Berenson, Hippolyte Girardot, Rosanna Arquette entre autres invités du festival. N’ayant pas été autant enthousiasmée par ce film-ci que par les précédents Woody Allen lors de ma première vision de celui-ci au dernier Festival de Cannes dans le cadre duquel le film était présenté hors compétition, je redoutais l’ennui d’une deuxième projection.

Est-ce le plaisir d’avoir vu et entendu Woody Allen présenter le film- en Français s'il vous plaît- (cf  vidéo n°4 ci-dessous) avec, à l’image de ce qui imprègne ses films,  un humour noir et décalé pudiquement et intelligemment dissimulé derrière une apparente légèreté ? Est-ce le plaisir de débuter ces 14 jours d’immersion festivalière en joyeuse compagnie ? Toujours est-il que j’ai été totalement charmée par ce « You will meet a tall dark stranger », davantage que lors de la première vision, la frénésie cannoise et l’accumulation de projections ne permettant peut-être pas toujours de vraiment déguster les films.

 Moins concentrée sur l’intrigue que je connaissais déjà (voir ma critique du film en bas de cet article), j’ai pu focaliser mon attention sur tout ce qui fait des films de Woody Allen des moments uniques et de l’ensemble de son cinéma un univers singulier. J’ai été envoûtée par la photographie lumineuse et même chaleureuse comme un écho visuel à cette légèreté avec laquelle Woody Allen voile pudiquement la gravité de l’existence. Le jeu des acteurs (et la direction d’acteurs) m’a bluffée (avec une mention spéciale pour Lucy Punch, irrésistible) ou comment dans un même plan fixe avec deux comédiens, grâce à son talent de metteur en scène, de directeur d’acteurs et de dialoguiste il fait passer une multitude d’émotions et rend une scène dramatique irrésistiblement drôle ou une scène comique irrésistiblement dramatique, parfois les deux dans le même plan. L’art du montage et du récit, ou comment en quelques plans d’une fluidité remarquable, il parvient à nous raconter une rencontre qui préfigure l’avenir des personnages. Le mélange de lucidité et de tendresse, sur ses personnages et la vanité de l’existence. Les dialogues savoureux, tendrement cyniques. Une sorte de paradoxe que lui seul sait aussi brillamment manier : un pessimisme joyeux. Une lucidité gaie.

 Woody Allen n’a décidément pas son pareil pour nous embarquer et pour transformer le tragique de l’existence en comédie jubilatoire. En ressortant du cinéma, après ce régal cinématographique, l’air de Paris était  à la fois lourd et empreint d’une clarté éblouissante et de rassurantes illusions comme un écho à la gravité légère de Woody Allen à l’image de laquelle, je l’espère, seront ces 13 jours de festival. A suivre !

Retrouvez mon dossier consacré à Woody Allen avec de nombreuses critiques de films, une filmographie etc.

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Ci-dessous ma critique de « You will meet a tall dark stranger » suite à la projection cannoise:

 Fidèle à son habitude Woody Allen  a préféré le confort d'une sélection hors compétition aux « risques » de la compétition. Lui qui faisait pourtant l'apologie de la chance dans « Match point » ne semble pas être si confiant en la sienne. Pour une fois, il n'a peut-être pas eu totalement tort... Après sa remarquable trilogie britannique ( « Match point » -qui reste pour moi la perfection scénaristique-, « Scoop », « Le Rêve de Cassandre »), après son escapade espagnole avec « Vicky Barcelona », Woody Allen était déjà revenu aux Etats-Unis avec le très réussi « Whatever works », il revient donc à nouveau à Londres (on retrouve aussi un air d'opéra qui nous rappelle « Match point »), cette fois pour une comédie.

Synopsis : les amours croisés de différents personnages tous à une époque charnière de leurs existences qui aimeraient tous avoir des illusions sur leur avenir et d'une certaine manière croire qu'ils vont rencontrer un mystérieux inconnu (a tall dark stranger) comme le prédit Cristal la voyante de l'une d'entre eux. Avec : Josh Brolin, Naomi Watts, Anthony Hopkins, Antonio Banderas, Freida Pinto (« Slumdog Millionaire »)...

Même un moins bon film de Woody Allen comme l'est celui-ci (mais on peut bien lui pardonner avec les films brillants qu'il a accumulés ces derniers temps) reste un moment savoureux avec des dialogues rythmés et caustiques et une mise en scène toujours  alerte et astucieuse et de très beaux plans séquences.

« C'est la vitalité » disait François Truffaut du cinéma de Claude Sautet. Il aurait sans doute également pu attribuer ce terme au cinéma de Woody Allen. Cette vitalité, cette apparente légèreté cherchent pourtant comme toujours à dissimuler et aborder la fragilité de l'existence que ce soit en évoquant la mort avec une pudique désinvolture (certes ici prétexte à des scènes de comédie) ou la pathétique et touchante course contre le temps (remarquable Anthony Hopkins, ici sorte de double du cinéaste qui s'amourache d'une jeune « actrice » qu'il épouse). 

Woody Allen croque ses personnages à la fois avec lucidité et tendresse pour nous donner une sorte de conte sur la manière de s'arranger avec la vanité de l'existence, qu'importe si c'est avec des illusions. Ce film illustre à nouveau très bien cette lucide phrase du cinéaste citée par Kristin Scott Thomas lors de l'ouverture du festival (« L'éternité, c'est long ... surtout vers la fin »).

Une fantaisie pétillante beaucoup moins légère qu'elle n'en a l'air mais aussi moins pessimiste puisque chacun trouvera un (certes fragile) nouveau départ, le tout illuminé par une très belle photographie et des acteurs lumineux.  Vous auriez tort de vous en priver !

 

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