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Festival du Film de Cabourg 2017 - 31èmes Journées romantiques : compte rendu et palmarès

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Parfois il suffit d’un seul élément pour qu’un film ordinaire laisse une trace indélébile dans nos mémoires : une musique inoubliable, une photographie remarquable, un casting irréprochable, un scénario ciselé. Il en va de même des festivals, qui sont aussi souvent de véritables films au scénario desquels s’ajoute un ingrédient très lelouchien en général absent des longs-métrages de fiction et qui subliment ces journées vécues au rythme du cinéma : les hasards et coïncidences.  Aux manettes du scénario de ce Festival du Film de Cabourg 2017, un ingénieux démiurge avait tout prévu : une ville baignée de lumière et éclairée par un soleil imperturbablement étincelant de l’ouverture à la clôture, une musique et une voix à nous déchirer l’âme et nous fendre le cœur (Merci Loïc Nottet pour ce concert lors de la soirée caritative qui a enthousiasmé tous les festivaliers par sa voix déchirante et son élégante humilité à tel point que ces derniers en ont délaissé leurs portables pour juste savourer l’instant, le tout avec en toile de fond un coucher de soleil irréel), un casting parfait (un petit clin d’œil aux personnes bienveillantes avec qui ce fut un plaisir de partager ce festival) et ce qu’il fallait de hasards et coïncidences pour que le film de ce festival soit surprenant, trépidant, exaltant.

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Ajoutez à cela la ville de Cabourg, son Grand Hôtel majestueux au luxe intemporel et sa célèbre promenade Marcel Proust, décor idéalement mélancolique pour un Festival du Film Romantique et vous obtiendrez un film duquel il était bien difficile de s’extirper même après le fameux panneau « The end ». Encore nostalgique du 70ème Festival de Cannes (dont vous pouvez retrouver mon compte rendu complet, ici), il fallait donc déjà dire adieu à Cabourg…en attendant le prochain festival, celui du cinéma américain de Deauville pour lequel je vous réserve de belles surprises.

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A chacun sa définition du romantisme. A travers mon recueil de 16 nouvelles sur les festivals de cinéma et mon premier roman (Editions du 38) au fil des pages desquels vous pourrez arpenter la promenade Marcel Proust en question et retrouver  le Festival du Film de Cabourg, j’ai essayé de donner ma propre définition du romantisme.  Une soif d’absolu. Un élan passionné. Une mélancolie paradoxalement à la fois troublante et réconfortante. Une tristesse et un bonheur mêlés, indicibles, qui à la fois élèvent et serrent l’âme et le cœur.  Des sentiments qui illuminent ou noircissent l’horizon et qui envahissent êtres et lieux. Une déraison fiévreuse. Une tornade d’émotions ardentes, dénuée de mièvrerie.

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Un grand merci au photographe Dominique Saint pour ces photos avec mes livres devant le Grand Hôtel De Cabourg.

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 Le film romantique, lui, nous parle d’amour, ou plutôt d’amours, contrariées souvent.  Les Enchaînés. Casablanca. Gatsby le magnifique. Le Dernier métro. Out of Africa. Sur la route de Madison. Un cœur en hiver. Les lumières de la ville. Docteur Jivago. La Fièvre dans le sang. Le Quai des brumes. Un homme et une femme. Autant en emporte le vent… Tels sont les titres de films (qui d’ailleurs mis bout à bout pourraient donner une très belle définition du romantisme) qui me viennent d’emblée à l’esprit lorsqu’il est question de cinéma romantique.  Et pour l’année passée, « Frantz » de François Ozon. Manipulateur hors-pair, Ozon a souvent fait l’éloge de l’illusion et ainsi de son propre art comme dans « Dans la maison » dans lequel il s’amusait avec les mots faussement dérisoires ou terriblement troublants et périlleux mais aussi avec les codes de l’art (« L’art nous éveille à la beauté des choses » pouvait-on entendre). Ici, à nouveau, il fait l’éloge de l’art (écriture, musique, peinture) -Rilke est ainsi le poète préféré de l’héroïne, Anna, ce qui n’est bien sûr pas anodin, lui qui dans « Lettres à un jeune poète » mieux que quiconque a su définir l’art et l’amour, et les liens qui les unissent-, l’art donc, pont entre les êtres, au-delà des frontières, même celles de la mort. Aussi envoûtant et ciselé qu’un vers de Verlaine, que « les sanglots longs des violons de l’automne », Frantz est un poème mélancolique, une valse élégante, une peinture fascinante et délicate, une musique troublante grâce au cadrage rigoureusement implacable, à la photographie d’une élégance à couper le souffle, au scénario brillant et aux dialogues précis et à l’interprétation d’une justesse remarquable. L’émotion quand elle est contenue tout comme la vérité, masquée, n’en sont que plus fortes, et au dénouement, vous terrassent. Et c’est le cas ici. Et surtout, au-delà de tout cela (mensonges, culpabilité, manipulation, désirs enfouis) et de cette présence étouffante des absents que le film dépeint admirablement, Frantz est un film somptueux sur la réconciliation et un hymne à la vie. Il fallait tout le talent du cinéaste pour, avec Le Suicidé (1877), le magnifiquement  sinistre tableau de Manet, nous donner ainsi envie d’embrasser la vie. Mais « Frantz » n’était pas à Cabourg, « Frantz » n’a pas eu le prix du film romantique et je digresse… Revenons au festival.

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Romantique, Marion Cotillard, la présidente du jury de cette édition 2017 l’est indéniablement à travers les personnages qu’elle incarne, notamment dans l’un de ses derniers rôles, le film de Nicole Garcia, « Mal de pierres » que je pourrais sans hésiter ajouter à la liste des films romantiques cités ci-dessus. Rarement un film aura aussi bien saisi la force créatrice et ardente des sentiments, les affres de l’illusion amoureuse et de la quête d’absolu. Un film qui sublime les pouvoirs magiques et terribles de l’imaginaire qui portent et dévorent, comme un hommage au cinéma. Un grand film romantique et romanesque comme il y en a désormais si peu. Dans ce rôle incandescent, Marion Cotillard, une fois de plus, est époustouflante, et la caméra délicate et sensuelle de Nicole Garcia a su mieux que nulle autre transcender la beauté âpre de cette femme libre qu’elle incarne, intensément et follement  vibrante de vie. (Cliquez ici pour lire la critique entière de « Mal de pierres »). Récemment, elle était tout aussi remarquable dans « Juste la fin du monde » de Xavier Dolan (ma critique, ici)  dans un rôle radicalement différent de celui de cette femme sauvagement vivante. Elle était  pourtant une nouvelle fois parfaite et semblait même converser dans ses silences.   Mais voilà que je digresse à nouveau…

Autour de Marion Cotillard, un jury prestigieux et éclectique composé de :

- Aure Atika (actrice : Comme t’y es belle, Tout pour être heureux, La vérité si je mens... et écrivain : Mon Ciel et ma terre)

- Camille Cottin (actrice: Dix pour cent, Telle Mère Telle Fille, Connasse Princesse des coeurs)

- Anne Dorval (actrice: Réparer les vivants, Mommy (dont vous pouvez retrouver ma critique, ici), Laurence Anyways)

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- Hugo Gélin (réalisateur: Demain tout commence (que je vous recommande plus que vivement au passage, ma critique ici), Comme des frères, Casting(s))

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- Nathanaël Karmitz (producteur, directeur du groupe audiovisuel mk2)

- Camille Laurens (écrivain: Celle que vous croyez, Dans ces bras là, L’Amour roman)

- Ibrahim Maalouf (compositeur : Yves Saint Laurent, La crème de la crème, Dans les forêts de Sibérie - ma critique, ici, un magnifique film découvert à Cabourg l'an passé-)

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- Manu Payet Officiel (acteur: Sous le même toit, Tout pour être heureux, L’Amour c’est mieux à deux)

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A travers les films en compétition, le Festival du Film de Cabourg nous donnait une autre définition du romantisme. Mettant en scène des êtres en perte de repères, en quête d’identité, endeuillés, en lutte pour leur survie, presque toujours des adolescents (si je reconnais la grande qualité de cette compétition et même de ces compétitions, courts et longs-métrages, là est peut-être mon regret : avoir vu le romantisme cantonné aux émois adolescents aussi incandescents soient-ils) confrontés à une réalité  âpre, contraints de grandir trop vite, des personnages se heurtant à l’incompréhension, en rébellion, avides d’ailleurs et de liberté, dévorés par leurs désirs, souvent réprimés ou même opprimés. "Le romantisme est un état dans tous ses états" a ainsi déclaré l'écrivain Gonzague Saint Bris, un des fondateurs du festival. Peut-être était-ce là le point commun des personnages de ces 7 films en compétition.

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A Cabourg, le public peut également décerner son prix parmi les films présentés dans la section Panorama. Deux films du 70ème Festival de Cannes étaient cette année présentés dans cette section : « Jeune femme » (Caméra d’or) et « 120 battements par minute » (Grand prix).

Etaient également en lice : L’âme du tigre de François Yang (Suisse), Cherchez la femme de Sou Abadi (France) , Le chemin de Jeanne Labrune (France), Les ex de Maurice Barthélemy (France), Jeune femme de Léonor Serraille (France), Loue-moi ! de Coline Assous et Virginie Schwartz (France), Lumières d’été de Jean-Gabriel Périot (France), The Bloom of Yesterday de Chris Kraus (Allemagne), Their Finest de Lone Scherfig (Grande-Bretagne), Une vie violente de Thierry de Peretti (France).

Lauréat du Grand Prix à Cannes, c’est le film de Robin Campillo qui a remporté le prix du public à Cabourg.

Critique de 120 battements par minute de Robin Campillo (France)

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C’est le film qui avait bouleversé les festivaliers au début de la 70ème édition du Festival de Cannes  et qui méritait amplement son Grand Prix. C’est d’ailleurs avec beaucoup d’émotion que Pedro Almodovar l’avait évoqué lors de la conférence de presse du jury. On sentait d’ailleurs poindre un regret lorsqu’il a déclaré : « J'ai adoré 120 battements par minute. Je ne peux pas être plus touché par un  film. C'est un jury démocratique. Et je suis 1/9ème seulement. » Mais aussi  « Campillo raconte l'histoire de héros qui ont sauvé de nombreuses vies. Nous avons pris conscience de cela. »

Début des années 90. Alors que le sida tue depuis près de dix ans, les militants d'Act Up-Paris multiplient les actions pour lutter contre l'indifférence générale. Nouveau venu dans le groupe, Nathan (Arnaud Valois) va être bouleversé par la radicalité de Sean (Nahuel Perez Biscayart) qui consume ses dernières forces dans l’action. Sean est un des premiers militants d' Act Up. Atteint du VIH, il est membre de la commission prisons.  Au film politique va s’ajouter ensuite le récit de son histoire avec Nathan, nouveau militant, séronégatif.

Le film s’attache en effet à nous raconter à la fois la grande Histoire et celle de ces deux personnages. Celle d’Act Up se heurtant aux groupes pharmaceutiques, essayant d’alerter  l’opinion publique et le gouvernement insensible à sa cause. Celle de l’histoire d’amour entre Sean et Nathan. Deux manières de combattre la mort. La première est racontée avec une précision documentaire. La seconde est esquissée comme un tableau avec de judicieuses ellipses. L’une domine tout le début du film avant que la seconde ne prenne une place grandissante, le film se focalisant de plus en plus sur l’intime même si le combat est toujours présent, en arrière-plan.

La durée du film (2H10) devient alors un véritable atout nous permettant de nous immerger pleinement dans leur action et de faire exister chaque personnage, de nous les rendre attachants, de nous permettre d'appréhender la violence apparente de leurs actions qui deviennent alors simplement  à nos yeux des appels au secours, des cris de colère, si compréhensibles. Parce qu’il n’y a pas d’autre solution face à l’indifférence et l’inertie. Parce que le temps court et leur manque. La caméra s’attache et s’attarde à filmer les visages et les corps, vivants, amoureux, mais aussi les particules qui les détruisent inéluctablement. Deux réalités qui s’opposent. Une course contre la montre. Contre la mort.

Nahuel Pérez Biscayart, Arnaud Valois et Antoine Reinartz sont impressionnants de force, d’intensité, de justesse, de combattivité. Ils rendent leurs personnages furieusement vivants et Adèle Haenel impose sa colère avec force, totalement imprégnée de son rôle.

Campillo démontre ici une nouvelle fois son talent de scénariste (il fut notamment celui d’ « Entre les murs », palme d’or 2008 mais aussi  notamment des autres films de Laurent Cantet), dosant brillamment l’intime et le collectif, l’histoire d’amour et le combat politique et parvenant à faire de chacun des débats, parfois virulents,  des moments passionnants, témoignant toujours de ce sentiment d’urgence.  Certains ont reproché au film d’être trop long ou bavard mais aucun de ces échanges n’est vain ou gratuit. Ils sont toujours vifs et incisifs, enragés de l’urgence dictée par la maladie et la mort qui rôde. Ne pas s’arrêter, ne pas se taire pour ne pas mourir.

La dernière partie du film, poignante, ne tombe pourtant jamais dans le pathos ni dans la facilité. Campillo raconte avec minutie et pudeur les derniers sursauts de vie, puis la mort et le deuil, leur triviale absurdité. « Mince » réagit une mère à la mort  de son enfant. Et c’est plus bouleversant que si elle s’était écroulée, éplorée.

 En immortalisant ces combats personnels et du combat collectif, Campillo a réalisé un film universel, transpirant la fougue et la vie dont chaque dialogue, chaque seconde, chaque plan palpitent d'une urgence absolue. A l’image de la réalisation, effrénée, nerveuse,  d’une énergie folle qui ne nous laisse pas le temps de respirer. Avec sa musique exaltant la vie. Ses images fortes aussi comme ces corps allongés sur le sol de Paris symbolisant les défunts, des corps que la caméra surplombe, tourbillonnant autour comme si elle filmait un ballet funèbre. Sa poésie aussi. Un film jalonné de moments de grâce et d’images fortes qui nous laissent une trace indélébile. Lorsque la Seine devient rouge. Lorsque Sean évoque le ciel et la vie, plus prégnante avec la maladie, et que Paris défile, insolemment belle et mélancolique, derrière la vitre, irradiée de soleil. Un film qui rend magnifiquement hommage à ces combattants, à leur ténacité. Lorsque, finalement, le désir de vie l’emporte, avec ces battements musicaux et cardiaques, qui s’enlacent et se confondent dans un tourbillon sonore et de lumières stroboscopiques, qui exaltent la force de l’instant, et nous accompagnent bien après le générique de film, Campillo nous donne envie d’étreindre furieusement le moment présent. Un grand film.

C’est un film espagnol qui a remporté le Grand prix décerné par le jury de Marion Cotillard, « Une femme fantastique » de Sebastian Lelio. Il a fait l’unanimité des jurys puisqu’il est également reparti avec le prix de la jeunesse.

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 Marina et Orlando, de vingt ans son aîné, s’aiment loin des regards et se projettent vers l’avenir. Lorsqu’il meurt soudainement, Marina subit l’hostilité des proches ­d’Orlando : une « sainte famille » qui rejette tout ce qu’elle représente. Marina va se battre, avec la même énergie que celle dépensée depuis toujours pour devenir la femme qu’elle est : une femme forte, courageuse, digne… Une femme fantastique !

 Le film débute par des chutes d’eau. Vertigineuses. Sublimes et inquiétantes. Comme un avertissement, une parabole d’une autre chute qu’elles préfigurent. Ces chutes, ce sont celles d’Iguazu, situées entre l’Argentine et le Brésil. C’est là qu’Orlando a prévu d’emmener la femme qu’il aime pour son anniversaire. Nous voilà avertis. La dissonance dans leur bonheur qui semble parfait est annoncée. Et en effet, la nuit même Orlando meurt d’une rupture d’anévrisme. La caméra ne quitte alors plus Marina. Nous adoptons son point de vue. La panique. Les réactions dans l’urgence. La sidération. La suspicion et l’humiliation dont elle est victime. Les larmes qui ne coulent pas car il faut réagir vite, faire face.

 Le portrait que dresse Sebastian Lelio est celui d’une femme combattive avant d’être celui d’une femme « différente » (une différence que je vous laisse découvrir). L’empathie est immédiate. Marina ne peut pas faire le deuil (expression honnie par l’auteur de ces lignes : faire son deuil comme on doit faire ses courses, accomplir une besogne, passer à autre chose, zapper tout, les êtres et les sentiments…c’est à la mode) de l’homme qu’elle aime car elle doit se défendre, de la police ( et notamment d’une inspectrice des mœurs ( !) zélée) qui la soupçonne d’avoir voulu le tuer, du fils de l’homme qu’elle aimait qui la considère comme un simple objet de désir,  de la famille de son compagnon qui la traite comme une prostituée, de son ex épouse qui la traite de « chimère ». Le film flirte alors avec le thriller, notamment en raison d’une mystérieuse clé qui peut-être ouvre sur des secrets ou la preuve de leur amour. Ou sur le néant.  Mais il y a l’art et une présence animale (le chien d’Orlando que Marina fera tout pour récupérer) qui sauvent et promettent, peut-être, des lendemains plus heureux…

 Daniela Vega qui incarne ce personnage digne et blessé est sidérante d’engagement, de justesse, d’émotion et de rage contenues, sublimée par une réalisation maitrisée et élégante. Sans jamais être militant, le film de Sebastian Lelio est une magnifique déclaration d’amour à une femme fantastique à l’identité et la parole bâillonnées, au propre comme au figuré (une scène marquante le symbolise) qui ne demande qu’à pouvoir être entendue. Sa voix vibrante d’émotions nous conforte dans l’idée qu’il serait dommage de s’en priver… La fougue et l’urgence de la réalisation mais aussi la force émotive de la musique qui épousent celles de cette femme formidable et en dressent un portrait bouleversant ne sont pas sans rappeler celles d’un éminent cinéaste espagnol qui lui aussi a si bien su sublimer les personnages féminins et exalter leur fascinante beauté. Un film et une héroïne captivants et poignants.

 « Été 93 » de Carla Simón comme « Une femme fantastique » évoque le deuil et débute par une scène forte et marquante.

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 Suite à la mort de ses parents, Frida, 6 ans, quitte Barcelone et part vivre à la campagne chez son oncle et sa tante et leur petite fille de 3 ans. Le temps d’un été, l’été 93, Frida apprendra à accepter son chagrin, et ses parents adoptifs apprendront à l’aimer comme leur propre fille.

 Que de délicatesse dans ce film ! Un de mes coups de cœur du festival. Dès la première séquence avec Frida qui assiste comme hébétée à un feu d’artifice et autour de laquelle tournent des enfants qui la narguent parce qu’elle ne pleure pas, j'ai été captivée par ce petit bout de femme, son visage buté entouré de ses boucles enfantines, cette petite fille, magistralement interprétée, bouleversante et si forte, qui ne parvient pas à extérioriser sa douleur. Autour d’elle, des non-dits dont nous comprenons peu à peu le sens contenu dans le titre, sobre et si significatif.

 Ici pas de larmes. Pas d’effusions. Le deuil se vit dans une sorte de mutisme et de silence tétanisés. Autour de Frida, une nature sauvage, à la fois fascinante et inquiétante comme cet avenir inconnu qui l’attend. Avec beaucoup de pudeur, la cinéaste brosse le portrait de cette petite fille qui claudique vers l’acceptation de sa douleur jusqu’à retrouver le goût de pleurer, de rire et de la fête, à redevenir une enfant espiègle, jusqu’à cette scène finale qui rappelle la première séquence où aux rires succèdent des larmes de chagrin qui (trans)percent le silence et notre cœur.  Ce film a reçu le prix du meilleur premier film à la Berlinale 2017.

 Le jury du Festival du Film de Cabourg a également décerné une mention spéciale à  « Mobile Homes » de Vladimir de Fontenay (présenté à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes 2017). La Présidente du jury Marion Cotillard a également souligné la qualité du jeu des acteurs, de tous les acteurs de ce film.

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 Ali et Evan sillonnent les routes entre les États-Unis et le Canada. Ils utilisent Bone, le fils d’Ali, âgé de huit ans, dans leurs trafics. Le jeune couple vit de plus en plus dangereusement. Tous rêvent pourtant d’un refuge, d’un foyer, mais leur fuite inexorable les entraîne sur un chemin qu’ils n’avaient pas prévu…

 Vladimir de Fontenay, jeune réalisateur français installé aux États-Unis, nous raconte ici l’envers de l’American dream. Un film qui aurait toute sa place dans la compétition de films indépendant du Festival du Cinéma Américain de Deauville qui, souvent, nous donne à voir un autre visage de l’Amérique, bien différente de ces films au dénouement desquels flotte insolemment et victorieusement la bannière étoilée.

 Vladimir de Fontenay enferme dans son cadre ce trio pour lequel l’avenir semble sans issue, condamné à la marginalité, aux trafics, à la violence. Trois enfants immatures. La tendresse pourtant affleure : dans le visage angélique de Bone dont l’expression butée n’est pas sans rappeler celle de la petite Frida évoquée dans ma critique précédente, dans ce coq avec lequel il joue, dans ses dessins de maison. Nous ne savons pas beaucoup de leur histoire…si ce n’est que cette mère a accouché «  à l’arrière d’un camion ». Si leur situation ne va pas beaucoup évolué, Ali va peu à peu se responsabiliser et se montrer prête à tout pour son fils, même à ce qui lui déchire le cœur. La dernière scène est bouleversante et comme dans le film précédent permet à l’émotion contenue d’exploser. Et de nous terrasser.

 Dans « Ava » de Léa Mysius, présenté et remarqué à Cannes dans le cadre de la Semaine de la Critique (lauréate du prix SACD), il est aussi question de personnages en perte et quête de repères.

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 Ava, 13 ans, est en vacances au bord de l’océan quand elle apprend qu’elle va perdre la vue plus vite que prévu. Sa mère décide de faire comme si de rien n’était pour passer le plus bel été de leur vie. Ava affronte le problème à sa manière. Elle vole un grand chien noir qui appartient à un jeune homme en fuite...

 Léa Mysius est aussi scénariste. Elle a ainsi coécrit « Les Fantômes d'Ismaël » d'Arnaud Desplechin (retrouvez ma critique dans mon compte rendu du Festival de Cannes, ici) mais aussi réalisé plusieurs courts-métrages

 Dès les premiers plans, Léa Mysius nous captive et nous intrigue par la quotidienne étrangeté de cette première séquence, par la puissance de ses images. Des vacanciers sous un soleil accablant, alanguis, profitent de la plage. Puis la caméra suit un grand chien noir qui se faufile entre les estivants jusqu’à Ava, endormie au bord de la mer. Ce grand chien noir peut tout aussi bien rappeler le néant qui l’attend (puisqu’Ava a appris qu’elle deviendrait prochainement aveugle) que symboliser une invitation à vivre une aventure fantastique.

 Il n’y a pas de temps à perdre pour Ava. Il faut vivre ardemment. A ses côtés, une mère totalement immature (fantastique Laure Calamy), débridée (les rôles s’inversent), et surtout démunie face au mal qui ronge sa fille, qui contrairement à elle, ne pleure pas. Elle se résout finalement à faire de cet été le plus beau de sa vie pour sa fille. Au lieu de s’apitoyer sur son sort, Ava va kidnapper le chien noir qui appartient à un ténébreux gitan au « visage incroyable ». Se laisser guider par ses désirs, parfois même violents.

 Pour ne pas perdre une seconde (de vie, de vue), Ava bouge sans cesse et promène son beau regard buté (décidément, elle aussi) partout. Les sens en éveil. A la fois effrayée et attirée par le noir. Celui du chien. Et de son univers obscurci. 

 La musique. Le désir.  Tout est intense. Vibrant. Urgent. Les sons et la musique, parfois dissonants ou déchirants accompagnent ces mouvements contradictoires. En toile de fond, une France aux élans extrémistes (avec sa police sombre et menaçante) qui elle aussi dérive vers un dangereux néant.

 L’inéluctable cécité d’Ava est finalement prétexte à un récit initiatique, une fable envoûtante, un western des temps modernes, une course grisante. Noée Abita, impressionnante dans le rôle d’Ava, ne pleure pas, ne sourit pas, mais ensorcelle, vampirise la caméra et le spectateur pour les emmener dans cette fougueuse et fabuleuse virée qui défie le néant et nous donne envie de dévorer le présent.

« Cuori puri » de Roberto De Paolis, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs 2017, mettait aussi en scène de jeunes adultes.

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 Agnese, 17 ans, vit seule avec une mère pieuse qui lui demande de faire vœu de chasteté jusqu’au mariage. Stefano, 25 ans, issu d’un milieu marginalisé par la crise, est vigile dans un parking situé face à un campement de Roms. Quand ces deux-là se rencontrent, c’est une parenthèse qui s’ouvre, dans laquelle ils oublient les tensions de leur vie quotidienne. Mais les idéaux d’Agnese et la violence du monde de Stefano permettront-ils à cette passion naissante d’exister ?

 La mère d’Ava dans le film de Léa Mysius est aussi débridée, tolérante et laxiste que celle d’Agnese est pieuse, sévère et intransigeante. Sa fille, pourtant, éprouve les mêmes élans et désirs que la jeune Ava. Dès le début, Roberto De Paolis nous saisit pour ne plus nous lâcher, traitant cette vibrante histoire d’amour comme une course contre la montre. De Roméo et Juliette à Rhett et Scarlett en passant par Jean et Nelly, Francesca et Robert, c’est bien connu, ceux qui ne doivent pas se rencontrer, et encore moins s’aimer, s’aimantent, s’attirent, se désirent, s’aiment.  Et ces obstacles  exacerbent leurs désirs et sentiments.

 Cela commence comme un combat entre les deux jeunes gens. Agnese a volé un portable dans le supermarché dont Stefano est le vigile. La caméra filme leur altercation au plus près de leurs visages et de leurs corps, enfiévrés (de colère, bientôt de désirs) les enserrant, entre combat de boxe et parade amoureuse. La violence de leur premier échange qui ne leur et ne nous laisse pas le temps de respirer est contrebalancée par cette caméra caressante.

Chaque seconde de ce film transpire de la passion irrépressible qui lie les deux jeunes gens.  Tout le film est construit par jeu d’oppositions et contradictions (apparentes) à l’image de la première et la dernière séquence qui se répondent et s’inversent. Avec la même fièvre. Oppositions entre la mère d’Agnese et les parents de Stefano. Entre les parents qui ne paient plus leur loyer, le père violent de Stefano, et la mère si pieuse d’Agnese, il semble y avoir un monde. La mère d’Agnese en vient pourtant à la violence par peur de ce que pourrait devenir sa fille. La mère d’Agnese aide les gitans. Stefano les redoute et les méprise alors qu’ils sont dans la même situation que ses parents. Deux mondes séparés par un grillage. Finalement si proches. Agnese est pieuse (« tu ne voleras point ») mais vole un portable dans un grand magasin. Stefano est sérieux, réprime les gitans mais traine avec des malfrats. Le choc et le drame sont inévitables.

 Il y a un peu du cinéma des Dardenne dans la manière dont sont (admirablement) dirigés ces deux comédiens qui crèvent littéralement l’écran, deux « cœurs purs » qu’on quitte à regrets mais aussi dans ce mélange de portrait d’une réalité sociale et de captation de l’intime, criante de vérité.  Un film qui transpire. De sang. De larmes. De sueur. De chair. La vie. Une autre « femme fantastique » qui comme Ava et Flora s’émancipe et se libère d’un poids pour empoigner son destin, sa vie de femme et d’adulte.

 Dans « Heartstone » de Gudmundur Arnar Gudmundsson, il s’agit là encore d’adolescents qui vivent là aussi dans un univers âpre et même hostile, celui d’un village reculé de pêcheurs en Islande. Thor, 13 ans, vit avec sa mère et ses deux sœurs. Tandis que son meilleur ami se découvre des sentiments pour lui, il tente de gagner le cœur d’une fille. Quand l’été se termine et que la nature sauvage reprend ses droits, il est temps de quitter le terrain de jeu et de devenir adulte. 

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Présenté en compétition à la Mostra de Venise, ce film est là aussi un récit initiatique. Les premiers émois. Les désirs troublants à la fois velléitaires et impérieux. Le passage de l’adolescence à l’âge adulte. A nouveau un environnement familial violent contrebalancé par la pureté d’une nature vierge d’une beauté rude certes mais à couper le souffle. Contrastes là aussi. Entre ces enfants qui dépècent des animaux mais qui dans l’intimité sont incapables d’exprimer leurs sentiments. Des cœurs de pierre qui sont en réalité là aussi des cœurs purs. Qui jouent aux grands dans des carcasses de véhicules rouillées qui contrastent avec les paysages immaculés.

C’est le portrait d’un pays de contrastes.  Entre les villes qui semblent si loin et cette campagne aux idées archaïques. Entre cette nature irradiée de lumière et les sombres tourments qui agitent ceux qui y vivent. Entre ces gueules d’ange qui dissimulent des sentiments ardents.

La durée du film permet aux personnages et aux sentiments de s’installer, d’envahir les cœurs des personnages et des spectateurs, de nous faire éprouver le long cheminement vers l’explosion inéluctable. Et vers un dénouement d’une douceur aussi inattendue que poignante dont la force émotionnelle nous agrippe et nous accompagne bien après le générique de fin. A signaler : de jeunes comédiens d’une justesse sidérante, a fortiori ceux qui interprètent les deux protagonistes avec une sensibilité et des nuances absolument ahurissantes pour leur jeune âge.

 Ce film a reçu le prix du jury et le prix du public lors du dernier Festival Premiers Plans d’Angers.

Au programme du festival figure également, une section Jeunesse avec notamment le magnifique "La tortue rouge" de Michael Dudok de Wit  (je vous en dis quelques mots ci-dessous) mais aussi "Du vent dans les roseaux", "Dare to be wild" de Vivienne de Courcy...

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À travers l’histoire d’un naufragé sur une île déserte tropicale peuplée de tortues, de crabes et d’oiseaux, « La Tortue rouge » raconte les grandes étapes de la vie d’un être humain.

Ce conte philosophique et écologique est un éblouissement permanent qui nous attrape dès le premier plan, dès la première note de musique pour ne plus nous lâcher, jusqu’à ce que la salle se rallume, et que nous réalisions que ce passage sur cette île déserte n’était qu’un voyage cinématographique, celui de la vie, dont le film est la magnifique allégorie.

 Quand la carapace de la tortue rouge va se craqueler, se fendre, une autre histoire commence. Le graphisme aussi épuré  et sobre soit-il est d’une précision redoutable. Jamais l’absence de dialogue ne freine notre intérêt ou notre compréhension mais au contraire rend plus limpide encore ce récit d’une pureté et d’une beauté aussi envoûtantes que la musique qui l’accompagne composée avec talent par Laurent Perez del Mar.

 « La Tortue rouge » a été cosignée par les prestigieux studios d’animation japonaise Ghibli. C’est la première fois que Ghibli collabore avec un artiste extérieur au studio, a fortiori étranger. Le résultat est un film universel d’une force foudroyante de beauté et d’émotions, celle d’une Nature démiurgique, fascinante et poétique.

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A Cabourg, je ne manque jamais la compétition des courts-métrages (c’est d’ailleurs en faisant partie du jury des courts-métrages du festival en 2002, suite à un concours d’écriture de textes sur le cinéma romantique, que j’avais découvert le festival pour la première fois), toujours l’occasion de découvrir des pépites, mais aussi des cinéastes et des acteurs.

Trois films ont retenu mon attention. Là aussi trois films qui mettaient en scène des adolescents. Le premier, « L’Attente » d’Eric du Bellay a permis à son actrice principale Adèle Simphal d’obtenir le prix d’interprétation.

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Eloïse, 21 ans, vit dans un domaine viticole familial vétuste. Un dimanche d’hiver, elle se lève pour tenir seule la permanence à la coopérative du village. Ses parents sont sortis. Ils ont laissé un mot indiquant que son cousin, Matis, vient passer la nuit. L’attente commence.

L’attente. Délectable période. Celle où on rêve, imagine, cristallise. Celle qui remplit le vide de rêves insensés, délicieusement tourmentés, furieusement dévastateurs. Entre « joie et souffrance » comme dirait Truffaut. L’attente c’est donc celle d’Eloïse.  De chaque plan ou presque. Et qui impose au film sa  passion contenue qui contamine chaque minute. Mon coup de cœur de cette sélection. Le film romantique par excellence comme son héroïne d’une beauté désenchantée, mélancolique et bouleversante.

Le deuxième film remarquable de cette compétition de courts-métrages s’intitule « Tropique » de Marion Defer. Il s’est vu décerner un prix d’interprétation (ex aequo) pour ses deux jeunes interprètes masculins principaux, Théo Cholbi et Zacharie Chasseriaud.

Cyril est amoureux de Cécile, la sœur de son meilleur ami. Un après-midi, alors qu’ils traînent au bord de la piscine, Cyril se jette à l’eau.

Comme pour le film précédent ce court-métrage illustre cette célèbre citation de Pascal « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point ». Cécile n’apparaît jamais clairement de face, comme si elle n’était qu’un songe, une image, une idéalisation. Quand elle s’exprime c’est avec dédain et véhémence, pour éclater de rire face à la déclaration de Cyril ou pour appeler son père à l’aide. Les caractères opposés des deux comédiens principaux qui interprètent les deux amis sont pour beaucoup dans la réussite de ce court-métrage. 

Enfin « Journée Blanche » de Félix de Givry a reçu le prix du court-métrage.

Otto et Martha se retrouvent seuls malgré eux dans la maison d’enfance d’Otto, pour une journée. Les deux adolescents qui ne se connaissent encore que très peu, imitent un couple d’adultes et finissent par se prendre au jeu.

Nimbée de cette lueur crépusculaire qui auréole les souvenirs de jeunesse, la poésie douce et faussement surannée de cette « journée blanche » et rêvée a emporté les suffrages du jury.

Le Festival du Film de Cabourg récompense aussi les films et acteurs romantiques de l’année.  Béatrice Dalle, a ainsi reçu le Swann D’or de l’actrice de l’année pour son rôle dans "Chacun sa vie" de Claude Lelouch tandis que Reda Kateb a reçu celui du meilleur acteur dans « Django » d’Étienne Comar. Je vous laisse découvrir le reste du palmarès ci-dessous.

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 PALMARES COMPLET DU FESTIVAL DU FILM DE CABOURG 2017

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Section Longs Métrages

GRAND PRIX

Une femme fantastique de Sebastián Lelio Dotations : • Une diffusion d’un teaser de 35 secondes sur le réseau Censier Publicinex valorisée entre 10 000 € et 20 000 €. • Un prêt de matériel Transpagroup à hauteur de 15 000 € au réalisateur du film primé pour son prochain tournage.

MENTION SPÉCIALE DU GRAND JURY

Mobile Homes de Vladimir de Fontenay

PRIX DE LA JEUNESSE

Une femme fantastique de Sebastián Lelio

PRIX DU PUBLIC

120 battements par minute de Robin Campillo Dotations : • 3 000 € offert par le Festival du Film de Cabourg à la société de distribution pour aider la sortie du film en salle en France. • Une visibilité France Bleu lors de la sortie du film en salles : soutien rédactionnel, annonce du film sur les sites France Bleu Normandie et sur les réseaux sociaux.

Section Courts Métrages

MEILLEUR COURT MÉTRAGE

Journée Blanche de Félix de Givry Dotations : • Une aide financière de 1 000 € offerte par le Festival du Film de Cabourg. • Des prestations techniques offertes par l’Imprimerie Malherbe au lauréat pour une enveloppe de 2 000 €.

MEILLEURE ACTRICE

Adèle Simphal dans L’Attente d’Eric du Bellay Dotation : Une aide financière de 500 € offerte par le Festival du Film de Cabourg.

MEILLEUR ACTEUR

(ex aequo) Théo Cholbi et Zacharie Chasseriaud dans Tropique de Marion Defer Dotations : Une aide financière de 500 € offerte à chacun des lauréats par le Festival du Film de Cabourg.

Swann d’Or

RÉVÉLATION FÉMININE

Doria Tillier dans Monsieur & Madame Adelman de Nicolas Bedos

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RÉVÉLATION MASCULINE

Rabah Nait Oufella dans Nocturama de Bertrand Bonello

MEILLEURE ACTRICE

Béatrice Dalle dans Chacun sa vie de Claude Lelouch

MEILLEUR ACTEUR

Reda Kateb dans Django d’Étienne Comar

MEILLEUR FILM

Sage Femme de Martin Provost

Prix Premier Rendez-Vous

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POUR UNE ACTRICE

Léna Magnien dans Jamais contente d’Émilie Deleuze

POUR UN ACTEUR

Soufiane Guerrab dans Patients de Grand Corps Malade et Mehdi Idir

Dotations : • Une aide à la formation à hauteur de 800 €. • Un reportage Marieclaire.fr sur les lauréats pendant le Festival et un retour sur leur parcours un an plus tard. • Un abonnement d’un an au magazine Écran Total.

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 Retrouvez ce même article sur mes blogs Inthemoodforfilmfestivals.com, Inthemoodforcinema.com et Inthemoodfordeauville.com. Prochain festival : le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2017, du 1er au 10 septembre.

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Retrouvez d'autres clichés du Festival du Film de Cabourg 2017 sur mon compte Instagram @sandra_meziere.

 

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