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PREMIERES (Festival du Cinéma Américain ) - Page 5

  • Les Premières du 37ème Festival du Cinéma Américain de Deauville- complément de programmation

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    Je vous avais déjà annoncé, ici, les Premières au programme de cette 37ème édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville. Quatre films viennent s'ajouter à cette liste avec : un film avec Steve Carell, Ryan Gosling, Julian Moore, Emma Stone...; le dernier film de Todd Solondz, sans grande surprise puisque le festival lui rendra hommage; "Restless" de Gus Van Sant présenté au dernier Festival de Cannes; et enfin le dernier film de Curtis Hanson avec William Hurt. Nous ignorons encore qui des protagonistes de ces films sera présent, je vous en informerai ultérieurement.

    CRAZY, STUPID, LOVE. de Glenn Ficarra & John Requa

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    Avec Steve Carell, Ryan Gosling, Julianne Moore, Emma Stone, Analeigh Tipton, Jonah Bobo, Joey King, Marisa Tomei

    La petite quarantaine, Cal Weaver mène une vie de rêve : il file le parfait amour avec celle qu'il aime depuis le lycée, il a une bonne situation, une maison magnifique et des enfants formidables. Mais lorsqu’il apprend que sa femme, Emily, le trompe et demande le divorce, sa vie "parfaite" vole en éclats. Dans le monde des célibataires d’aujourd’hui, Cal, qui n’a plus dragué depuis des lustres, se révèle un modèle d’antiséduction. Passant désormais ses soirées à bouder tout seul au bar du coin, il rencontre le fringuant trentenaire Jacob Palmer qui le prend sous son aile.

    DARK HORSE de Todd Solondz

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    Avec Jordan Gelber, Selma Blair, Christopher Walken, Mia Farrow, Justin Bartha, Donna Murphy

    Un trentenaire immature tombe amoureux d’une trentenaire immature. Mais quitter sa chambre de collégien va s’avérer difficile et provoquera une tragédie.

    RESTLESS de Gus Van Sant

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    Avec Henry Hopper, Mia Wasikowska, Ryō Kase, Schuyler Fisk, Jane Adams, Lusia Strus, Chin Han

    Bien qu’en phase terminale d’un cancer, la jeune et jolie Annabel Cotton est animée d’un amour profond de la vie et de la nature. De son côté, Enoch Brae a cessé d’avoir envie de faire partie du monde depuis que ses parents sont tragiquement morts dans un accident. Lorsque ces deux êtres à part se rencontrent à un enterrement, ils se découvrent d’étonnants points communs. Pour Enoch, dont le meilleur ami se trouve être le fantôme d’un pilote de guerre kamikaze, et Annabel, qui voue une fascination à Charles Darwin et à la vie de toute créature, c’est le début d’une relation exceptionnelle.

    TOO BIG TO FAIL : DEBACLE A WALL STREET (TO BIG TO FAIL) de Curtis Hanson

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    Avec William Hurt, Edward Asner, Billy Crudup, Paul Giamatti, Topher Grace, Matthew Modine, Cynthia Nixon, Bill Pullman, James Woods

    En 2008, l'économie américaine est secouée par la crise des subprimes. Le monde vacille. Henry Paulson, nommé par George W. Bush au poste de secrétaire au Trésor, est chargé d'élaborer un plan pour sauver les banques de la faillite. Les sommes mises en jeu, quelques 700 milliards de dollars, représentent le plus gros investissement jamais programmé pour éviter un « big crash ». Henry Paulson devient ainsi l'une des personnalités les plus importantes de la planète.

  • Les Premières du 37ème Festival du Cinéma Américain de Deauville

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    L'annonce des Premières (toutes n'ont pas encore été dévoilées) de cette édition 2011 confirme le retour d'un Festival de Deauville des meilleures années avec notamment "The Conspirator" de Robert Redford...Pouvons-nous espérer la présence de ce dernier sur les planches? En tout cas, celle du film est déjà une grande nouvelle... Je vous en dis bientôt plus sur ce film et sur les autres. En attendant, découvrez son synopsis ci-dessous. Egalement au programme, "Drive", le prix de la mise en scène du dernier Festival de Cannes...

    BRINGING UP BOBBY  de Famke Janssen

    avec Milla Jovovich, Bill Pullman, Marcia Cross, Rory Cochrane, Spencer List, Ray Prewitt

     Olive s’installe dans l’Oklahoma avec Bobby, son fils de dix ans, afin de fuir sa vie d’avant et construire un avenir meilleur. Tous deux s’épanouissent dans cette nouvelle région jusqu’à ce qu’Olive soit rattrapée par son passé criminel. Elle doit alors choisir entre continuer à vivre de petits larcins ou quitter la personne qu’elle aime le plus au monde et lui offrir ainsi l’opportunité d’une vie normale.

     THE CONSPIRATOR  de Robert Redford

    avec James McAvoy, Robin Wright, Kevin Kline, Evan Rachel Wood, Tom Wilkinson, Alexis Bledel, Danny Huston

    Suite à l’assassinat d’Abraham Lincoln, sept hommes et une femme sont arrêtés et accusés d’avoir comploté pour tuer le président, le vice-président et le secrétaire d’Etat américains. La seule femme inculpée, Mary Surratt, est propriétaire d’une pension où John Wilkes Booth, l’homme qui a assassiné le président, se réunissait avec d’autres hommes pour préparer les différents attentats. Dans le contexte sombre de l’après-guerre de Sécession, un jeune avocat de vingt-huit ans, Frederick Aiken, accepte à contrecoeur de défendre Mary Surratt devant un tribunal militaire.

     DRIVE  de Nicolas Winding Refn

    avec Ryan Gosling, Carey Mulligan, Bryan Cranston, Albert Brooks, Oscar Isaac, Ron Perlman, Christina Hendricks

    Un jeune homme solitaire, « The Driver », conduit le jour à Hollywood pour le cinéma en tant que cascadeur et la nuit pour des truands. Shannon, le manager qui lui décroche tous ses contrats, propose à Bernie Rose, un malfrat notoire, d’investir dans un véhicule pour que son poulain puisse affronter les circuits de stock-car professionnels. C’est alors que la route du pilote croise celle d’Irene et de son jeune fils. Pour la première fois de sa vie, il n’est plus seul.

    ECHANGE STANDARD (The Change-Up)  de David Dobkin

    avec Ryan Reynolds, Jason Bateman, Leslie Mann, Olivia Wilde, Alan Arkin, Mircea Monroe

     Lorsqu’ils étaient enfants, Mitch et Dave étaient des copains inséparables, mais au fil des années, leurs chemins ont peu à peu divergé. Dave est devenu un brillant avocat, dévoué à son travail, à sa femme et à leurs trois enfants, alors que Mitch est resté célibataire, tourne sporadiquement dans des films minables et fuit comme la peste la moindre responsabilité. Pour Mitch, la vie de Dave est idyllique. Pour Dave, la vie de Mitch, dénuée d'obligations et de stress, le tenterait volontiers. A l'issue d'une nuit de débauche, l'impossible va se produire : Dave se réveille dans la peau de Mitch, et vice-versa.

     FRIGHT NIGHT  de Craig Gillespie

    avec Anton Yelchin, Colin Farrell, Christopher Mintz-Plasse, David Tennant, Imogen Poots, Toni Collette

     Charlie Brewster est au top : élève de terminale parmi les plus populaires, il sort avec la plus jolie fille du lycée. Il est tellement cool qu’il méprise même son ancien meilleur ami, Ed. Mais les problèmes vont arriver avec son nouveau voisin, Jerry. Sous ses airs d’homme charmant, il y a chez lui quelque chose qui cloche. A part Charlie, personne ne s’en rend compte, et surtout pas sa mère. Après l’avoir observé, Charlie en vient à l’inévitable conclusion que son voisin est un vampire qui s’attaque à leur quartier.

    SEANCE ENFANTS

    LE ROI LION (The Lion King) en 3D  de Roger Allers & Rob Minkoff

     Sur les hautes terres d’Afrique règne un lion tout-puissant, le roi Mufasa, que tous les hôtes de la jungle respectent et admirent. Son jeune fils Simba passe le plus clair de son temps à jouer avec sa petite copine Nala et à taquiner Zazu, son digne précepteur. Mais l’univers de Simba n’est pas aussi sûr qu’il le croit. Scar, le frère de Mufasa, aspire en effet depuis toujours au trône. Maladivement jaloux de son aîné, il décide de l’éliminer en même temps que son successeur.

    Projection en 3D

  • "The Artist" de Michel Hazanavicius projeté le soir du palmarès du 37ème Festival du Cinéma Américain de Deauville

     

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    Le film pour lequel Jean Dujardin a reçu le prix d'interprétation du dernier Festival de Cannes sera projeté le soir du palmarès de ce 37ème Festival du Cinéma Américain de Deauville. Un de mes coups de coeur du Festival de Cannes 2011 (doont je vous livrerai ma critique ultérieurement) que je me réjouis de revoir à cette occasion.  Un film muet en noir et blanc, si différent des films habituellement primés à Cannes, passé à la dernière minute de hors compétition à la compétition. Il était d’autant plus difficile de ne pas primer ce film qu’il s’agit d'un hommage au cinéma, à sa magie étincelante, à son histoire, mais aussi et avant tout aux artistes, à leur orgueil doublé de solitude, parfois destructrice…et donc d’une certaine manière à Cannes. Film éblouissant, réjouissant, émouvant qui convoque de nombreux souvenirs de cinéma. Déclaration d’amour au cinéma qui ressemble à tant de films du passé et à aucun autre film contemporain dont la réalisation est étonnamment inspirée (dans les deux sens du terme d’ailleurs puisque, en conférence de presse, Michel Hazanavicius a revendiqué son inspiration et même avoir « volé » certains cinéastes). Film burlesque, inventif, malin et touchant. Parce que l’émotion n’est pas ce qui prime pour une palme d’or (mais qu’est-ce qui prime pour une œuvre, vaste question…), le jury a choisi de récompenser l’acteur qui l’incarne,  cet « artiste » auquel le film est un hommage.  Une récompense méritée et qui consacre une carrière construite pas-à-pas et qui n’en est sans doute qu’à ses débuts (on évoque maintenant une sélection aux prochains Oscars.  )

  • « La dette »de John Madden : première mondiale du Festival de Deauville

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    Avant-hier soir, était projeté en première mondiale le dernier film de John Madden (« Shakespeare in love », « Capitaine Corelli »…) : « La dette » (the debt ).

    En 1966, David (Sam Worthington), Rachel (Jessica Chastain) et Stefan (Marton Csokas), agents du Mossad, rentrent en héros d’Allemagne de l’Est pour avoir trouvé et abattu un criminel de guerre nazi,  le médecin de Birkenau, Vogel (Jesper Christensen).  Alors que, trente ans plus tard, la fille de Rachel (Helen Mirren) et Stefan (Tom Wilkinson) a écrit un livre sur cet épisode, le passé refait surface.

     Remake d’un film israélien éponyme sorti en 2007, « la dette » est la première bonne surprise de cette édition 2010 du Festival de Deauville qui, malgré une absence inédite de stars américaines, continue à proposer des premières mondiales et à être, avant tout et plus que jamais, une vitrine du cinéma indépendant américain (je vous parlerai plus tard des deux premiers films en compétition vus hier).

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     « La dette » transcende ainsi le film d’espionnage classique (malgré une structure en flashback et une réalisation, elles, en revanche, très classiques même si ce flashback est aussi un judicieux élément de manipulation du spectateur) pour en faire une histoire d’amour, et même historique qui mêle habilement intimité et donc Histoire. L’intimité à plus d’un titre. L’intimité, fatale et poignante, de ce triangle amoureux contraint de vivre dans un espace réduit avec le bourreau de Birkenau, de se confronter au visage de l’horreur quotidiennement. L’intimité de Rachel qui, pour l’approcher, doit se laisser ausculter par les mains de Vogel, devenu gynécologue, des mains tâchées du sang de ses atrocités.

    Les scènes de huis-clos sont ainsi captivantes. Les trois agents du Mossad sont contraints de cohabiter avec l’être qu’ils exècrent.  C’est sans doute la partie la plus intéressante du film. A travers eux (David a perdu toute sa famille, Rachel sa mère), ce sont les victimes de l’holocauste qui affrontent le passé. Le bourreau se retrouve alors à la merci de ses victimes qui devront résister à l’envie de faire justice eux-mêmes malgré le dégoût qu’il leur inspire et malgré les horreurs qu’il profère. L’ineffable dégoût se lit alors dans les regards échangés, dans les larmes retenues, dans les pesants silences. Comment juger l'incompréhensible? Comment regarder en face l’horreur absolue ? Comment donner un visage à l’inhumanité ? Notamment en ne trouvant pas l’excuse de la folie à l’indicible, l’impensable, l’inconcevable. Ainsi lorsque Vogel dit avec un rire sardonique et cynique « nous étions tous fous alors? », David lui répond que la folie serait une explication trop facile à ce qui reste une horrifiante énigme.

    La dette c’est bien sûr celle de Vogel qui ne pourra jamais être rachetée mais aussi celle des trois agents du Mossad liés par un terrible secret. Ils portent le poids du mensonge mais aussi le poids de l’Histoire, du passé, de celui de leurs parents. Le poids est donc double, celui de l’Histoire et de leur histoire. De l’Histoire aussi trop lourde pour laisser le présent respirer.

    Palpitante confrontation en huis-clos, thriller captivant, tragique histoire d’amour, réflexion sur les statuts de victime et bourreau et sur les indélébiles brûlures de l’Histoire, éloge de la vérité, « La dette » était tout cela jusqu’au dénouement totalement abracadabrantesque, voire granguignolesque, et surtout pas à la hauteur de l’Histoire et des (trop) nombreux et lourds sujets brassés ni à la hauteur de ce qui le précède, néanmoins pas suffisamment pour que je ne vous recommande pas ce film qui a notamment le mérite de porter un regard intime sur une tragédie universelle, de faire du face-à-face entre quatre individus (les trois agents du Mossad face à Vogel) dans un espace restreint, la métaphore habile de cette dernière.

    Sortie en salles : le 29 décembre 

  • "Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu" de Woody Allen en avant-première du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2010

    Nous ignorons encore si Woody Allen, présent à Cannes (où le film était présenté hors compétition) et au Festival Paris Cinéma (où le film était présenté en ouverture) viendra enfin au Festival du Cinéma Américain de Deauville... En attendant d'en savoir plus sur l'éventuelle venue  du cinéaste, retrouvez ci-dessous mes impressions, ma critique du film et mes vidéos de l'avant-première de "Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu" ( "You will meet a tall dark stranger") au Festival Paris Cinéma 2010. Le film sortira en salles le 6 octobre 2010.

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    Hier soir, au cinéma Gaumont Opéra, avait lieu l’ouverture du Festival Paris Cinéma 2010 avec, en plus de la Présidente du festival Charlotte Rampling et du Maire de Paris, un invité de marque : Woody Allen, actuellement en tournage à Paris, venu présenter « Vous aller rencontrer un bel et sombre inconnu » ( « You will meet a tall dark stranger »), en présence également de Marisa Berenson, Hippolyte Girardot, Rosanna Arquette entre autres invités du festival. N’ayant pas été autant enthousiasmée par ce film-ci que par les précédents Woody Allen lors de ma première vision de celui-ci au dernier Festival de Cannes dans le cadre duquel le film était présenté hors compétition, je redoutais l’ennui d’une deuxième projection.

    Est-ce le plaisir d’avoir vu et entendu Woody Allen présenter le film- en Français s'il vous plaît- (cf  vidéo n°4 ci-dessous) avec, à l’image de ce qui imprègne ses films,  un humour noir et décalé pudiquement et intelligemment dissimulé derrière une apparente légèreté ? Est-ce le plaisir de débuter ces 14 jours d’immersion festivalière en joyeuse compagnie ? Toujours est-il que j’ai été totalement charmée par ce « You will meet a tall dark stranger », davantage que lors de la première vision, la frénésie cannoise et l’accumulation de projections ne permettant peut-être pas toujours de vraiment déguster les films.

     Moins concentrée sur l’intrigue que je connaissais déjà (voir ma critique du film en bas de cet article), j’ai pu focaliser mon attention sur tout ce qui fait des films de Woody Allen des moments uniques et de l’ensemble de son cinéma un univers singulier. J’ai été envoûtée par la photographie lumineuse et même chaleureuse comme un écho visuel à cette légèreté avec laquelle Woody Allen voile pudiquement la gravité de l’existence. Le jeu des acteurs (et la direction d’acteurs) m’a bluffée (avec une mention spéciale pour Lucy Punch, irrésistible) ou comment dans un même plan fixe avec deux comédiens, grâce à son talent de metteur en scène, de directeur d’acteurs et de dialoguiste il fait passer une multitude d’émotions et rend une scène dramatique irrésistiblement drôle ou une scène comique irrésistiblement dramatique, parfois les deux dans le même plan. L’art du montage et du récit, ou comment en quelques plans d’une fluidité remarquable, il parvient à nous raconter une rencontre qui préfigure l’avenir des personnages. Le mélange de lucidité et de tendresse, sur ses personnages et la vanité de l’existence. Les dialogues savoureux, tendrement cyniques. Une sorte de paradoxe que lui seul sait aussi brillamment manier : un pessimisme joyeux. Une lucidité gaie.

     Woody Allen n’a décidément pas son pareil pour nous embarquer et pour transformer le tragique de l’existence en comédie jubilatoire. En ressortant du cinéma, après ce régal cinématographique, l’air de Paris était  à la fois lourd et empreint d’une clarté éblouissante et de rassurantes illusions comme un écho à la gravité légère de Woody Allen à l’image de laquelle, je l’espère, seront ces 13 jours de festival. A suivre !

    Retrouvez mon dossier consacré à Woody Allen avec de nombreuses critiques de films, une filmographie etc.

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    Ci-dessous ma critique de « You will meet a tall dark stranger » suite à la projection cannoise:

     Fidèle à son habitude Woody Allen  a préféré le confort d'une sélection hors compétition aux « risques » de la compétition. Lui qui faisait pourtant l'apologie de la chance dans « Match point » ne semble pas être si confiant en la sienne. Pour une fois, il n'a peut-être pas eu totalement tort... Après sa remarquable trilogie britannique ( « Match point » -qui reste pour moi la perfection scénaristique-, « Scoop », « Le Rêve de Cassandre »), après son escapade espagnole avec « Vicky Barcelona », Woody Allen était déjà revenu aux Etats-Unis avec le très réussi « Whatever works », il revient donc à nouveau à Londres (on retrouve aussi un air d'opéra qui nous rappelle « Match point »), cette fois pour une comédie.

    Synopsis : les amours croisés de différents personnages tous à une époque charnière de leurs existences qui aimeraient tous avoir des illusions sur leur avenir et d'une certaine manière croire qu'ils vont rencontrer un mystérieux inconnu (a tall dark stranger) comme le prédit Cristal la voyante de l'une d'entre eux. Avec : Josh Brolin, Naomi Watts, Anthony Hopkins, Antonio Banderas, Freida Pinto (« Slumdog Millionaire »)...

    Même un moins bon film de Woody Allen comme l'est celui-ci (mais on peut bien lui pardonner avec les films brillants qu'il a accumulés ces derniers temps) reste un moment savoureux avec des dialogues rythmés et caustiques et une mise en scène toujours  alerte et astucieuse et de très beaux plans séquences.

    « C'est la vitalité » disait François Truffaut du cinéma de Claude Sautet. Il aurait sans doute également pu attribuer ce terme au cinéma de Woody Allen. Cette vitalité, cette apparente légèreté cherchent pourtant comme toujours à dissimuler et aborder la fragilité de l'existence que ce soit en évoquant la mort avec une pudique désinvolture (certes ici prétexte à des scènes de comédie) ou la pathétique et touchante course contre le temps (remarquable Anthony Hopkins, ici sorte de double du cinéaste qui s'amourache d'une jeune « actrice » qu'il épouse). 

    Woody Allen croque ses personnages à la fois avec lucidité et tendresse pour nous donner une sorte de conte sur la manière de s'arranger avec la vanité de l'existence, qu'importe si c'est avec des illusions. Ce film illustre à nouveau très bien cette lucide phrase du cinéaste citée par Kristin Scott Thomas lors de l'ouverture du festival (« L'éternité, c'est long ... surtout vers la fin »).

    Une fantaisie pétillante beaucoup moins légère qu'elle n'en a l'air mais aussi moins pessimiste puisque chacun trouvera un (certes fragile) nouveau départ, le tout illuminé par une très belle photographie et des acteurs lumineux.  Vous auriez tort de vous en priver !

     

  • Le programme des Premières du 36ème Festival du Cinéma Américain de Deauville

    Outre les films en compétition dont je vous ai déjà parlé mais que je vous détaillerai prochainement, ce sont avant tout les Premières et les hommages qui font la renommée du Festival du Cinéma Américain de Deauville. Je vous parlerai demain des hommages de cette édition 2010. En attendant voici la liste des premières annoncées. D'autres viendront prochainement complèter cette liste. Vous pourrez bien entendu les retrouver ici.

    3 BACKYARDS De Eric Mendelsohn

    Avec Embeth Davidtz, Edie Falco, Elias Koteas, Rachel Resheff, Wesley Broulik, Kathryn Erbe, Danai Gurira

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    Pitch: L’histoire de trois habitants d’une même ville de banlieue lors d’une belle journée d’automne. Un homme d’affaires dont le mariage bat de l’aile, erre dans sa ville natale en attendant de prendre un vol retardé. Une petite fille dérobe les bijoux de sa mère et se retrouve confrontée de manière imprévue au monde des adultes. Une femme au foyer bien intentionnée propose de raccompagner en voiture sa voisine mais leur voyage les conduit vers des territoires insoupçonnés.

    DESPICABLE ME (Moi, moche et méchant) de Pierre Coffin et Chris Renaud - Film d’animation en 3D

    Voix française: Gad Elmaleh

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    Pitch: Dans un agréable quartier de banlieue, une maison noire avec une pelouse en décomposition. Une vaste planque est dissimulée sous cette maison, à l'insu des voisins. Entouré par une petite armée de sous-fifres, nous découvrons Gru, qui prépare le plus grand cambriolage de toute l'histoire. Il va voler la lune !

    Sortie en salles: le 6 octobre 2010

    EVERY DAY De Richard Levine

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    Avec Liev Schreiber, Helen Hunt, Brian Dennehy, Carla Gugino, Eddie Izzard, Ezra Miller

    Pitch: Ned, marié, père et scénariste de télévision frustré, est en pleine crise de la quarantaine lorsque son beau-père Ernie emménage à la maison. Le mauvais caractère de ce dernier, l’agitation de sa femme Jeannie qui doit s’occuper de son père, les efforts à faire pour élever un fils en pleine adolescence et enfin la pression professionnelle, rendent Ned vulnérable face aux avances de sa très séduisante collègue Robin.

    EXIT THROUGH THE GIFT SHOP de Banksy

    exit.jpgBanksy est un artiste graffeur britannique de réputation mondiale. Il est connu entre autres pour ses oeuvres sur le mur qui sépare la Palestine et Israël et pour ses installations décalées dans les grands musées. Son premier film raconte l’histoire de Thierry Guetta, un français excentrique qui se reconverti en documentariste en suivant les traces des maîtres du Street Art.

    Sortie en salles: le 22 décembre 2010

     

     

    GET LOW De Aaron Schneider

    Avec Robert Duvall, Sissy Spacek, Bill Murray, Lucas Black, Gerald McRaney, Bill Cobbs, Scott Cooper

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    Tennessee, années 1930. Felix Breazale est un vieil ermite sur lequel circulent les pires rumeurs : on dit qu’il est un tueur, ou encore un sorcier. Mais un jour il arrive en ville et se rend aux Pompes Funèbres de Frank Quinn : il a l’intention d’organiser son propre enterrement. A cette occasion, il révèlera à tous pourquoi, quarante ans auparavant, il a décidé de fuir la société.

    KABOOM de Gregg Araki

    Avec Thomas Dekker, Haley Bennett, Chris Zylka, Roxane Mesquida, Juno Temple, Andy Fischer-Price

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    Smith mène une vie tranquille sur le campus - il traîne avec sa meilleure amie, l’insolente Stella, couche avec la belle London, tout en désirant Thor, son sublime colocataire, un surfeur un peu simplet jusqu’à une nuit terrifiante où tout va basculer.

    Sortie en salles: le 6 octobre 2010

     

    LOVE AND OTHER IMPOSSIBLE PURSUITS De Don Roos

    Avec Natalie Portman, Scott Cohen, Charlie Tahan, Lauren Ambrose, Lisa Kudrow, Michael Cristofer

    Pitch: Le jour où Emilia Greenleaf entame une liaison avec son séduisant collègue Jack Woolf, elle ne se doute pas que cela la mènera au mariage, à tomber enceinte et au défi de nouer des liens avec son beau-fils de cinq ans, le très sensible William.

    MEET MONICA VELOURS de Keith Bearden

    Avec Kim Cattrall, Dustin Ingram, Brian Dennehy, Keith David, Jee Young Han, Daniel Yelsky

    Pitch: Pour Tobe, un adolescent pas comme les autres, Monica Velour, une actrice de films érotiques célèbre dans les années 80, est l’incarnation de la féminité absolue. Le jour où il apprend que son idole est en tête d’affiche d’un club de striptease perdu au fin fond de l’Indiana, il prend la route dans l’espoir de la rencontrer.

    THE COMPANY MEN de John Wells

    Avec Tommy Lee Jones, Ben Affleck, Chris Cooper, Maria Bello, Rosemary DeWitt, Kevin Costner, Craig T. Nelson

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    Bobby est l’incarnation même du rêve américain : il a un très bon travail, une merveilleuse famille et une Porsche toute neuve dans son garage. Mais lorsque la société qui l’emploie réduit ses effectifs, Bobby se retrouve au chômage, tout comme ses collègues Phil et Gene. Les trois hommes sont alors confrontés à une profonde remise en cause de leur vie d’hommes, de maris et de pères de famille.

    THE DEBT (La Dette) Première mondiale De John Madden

    dette.jpgAvec Helen Mirren, Sam Worthington, Ciarán Hinds, Marton Csokas, Tom Wilkinson...

    Pitch: Rachel Singer, ancien agent du Mossad, a pris part dans le passé à une mission secrète destinée à capturer et faire juger un criminel de guerre nazi - le Chirurgien de Birkenau. Trente ans plus tard, un homme fait son apparition, prétendant être ce médecin. Pour découvrir la vérité, Rachel doit retourner en Europe de l’Est, hantée par le souvenir de la mission et celui de ses deux coéquipiers. Elle n’a pas d’autre choix que de revivre le traumatisme de ces événements et de payer sa dette…

    Sortie en salles: le 29 décembre 2010

    THE IMPERIALISTS ARE STILL ALIVE ! de Zeina Durra

    Avec Elodie Bouchez, José Maria de Tavira, Karim Saleh, Karolina Muller, Marianna Kulukundis, Rita Ackerman, Pierluca Arancio

    Pitch: Asya est une artiste plasticienne qui travaille dans le Manhattan de l’après 11 septembre et mène la vie des gens branchés tout en suivant l’actualité sur la situation au Moyen Orient. Elle apprend que son ami d’enfance a disparu, victime d’un prétendu enlèvement orchestré par la CIA. La même nuit, elle rencontre Javier, un séduisant étudiant mexicain qui juge ses théories du complot totalement paranoïaques. Mais les apparences sont trompeuses dans le monde d’Asya.

    THE KIDS ARE ALL RIGHT (Tout va bien! The Kids Are All Right) de Lisa Cholodenko

    avec Annette Bening, Julianne Moore, Mark Ruffalo, Mia Wasikowska, Josh Hutcherson

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    Pitch: Maintenant qu'elle a l'âge légal d'accéder à son dossier à la banque de sperme, Joni décide avec son frère de retrouver le donneur dont ils sont tous deux issus. Ce dernier est rapidement séduit par les deux adolescents qui frappent à sa porte. Ils l'invitent alors à dîner pour la présentation aux parents : deux mamans qui vivent ensemble depuis vingt ans.

    Sortie en salles: le 6 octobre 2010

    THE RUNAWAYS (Les Runaways) de Floria Sigismondi

    avec Kristen Stewart, Dakota Fanning, Michael Shannon, Stella Maeve, Scout Taylor-Compton, Alia Shawkat, Riley Keough

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    Los Angeles, 1975. Joan Jett et Cherie Currie, deux adolescentes rebelles, se rencontrent et deviennent les figures emblématiques de ce qui se révélera être le plus célèbre des groupes de glam rock féminin, les Runaways. Sous l’influence de leur imprésario, l’excentrique Kim Fowley, le groupe va vite s’imposer et déchaîner les foules. Au-delà d’une trajectoire unique, voici l’histoire vraie de jeunes filles qui en se cherchant, vont toucher leurs rêves et changer la musique pour toujours…

    Sortie en salles: le 15 septembre 2010

     

    TWELVE De Joel Schumacher

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    Avec Chace Crawford, Billy Magnusen, Emily Meade, Rory Culkin, Emma Roberts, Chanel Farrel, Zoé Kravitz, Curtis « 50 Cent » Jackson, Ellen Barkin, Kiefer Sutherland

    Pitch: Des adolescents riches et désabusés, des fêtes sans joie, des parents absents, un peu de dope pour le grand frisson et parmi eux, Mike White, jeune dealer qui vient de quitter l’école privée de l'Upper East Side à New York. Mike White ne fume pas, ne boit pas, ne va pas dans les fêtes, sauf pour vendre sa nouvelle drogue, le Twelve. Tout bascule le jour où son cousin Charlie est assassiné.

     

    Sortie en salles: le 8 septembre 2010

    YOU WILL MEET A TALL DARK STRANGER (Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu) de Woody Allen (cliquez ici pour lire ma critique et voir l'ouverture du Festival Paris Cinéma 2010 en présence de Woody Allen)

    Avec Antonio Banderas, Josh Brolin, Anthony Hopkins, Gemma Jones, Freida Pinto, Lucy Punch, Naomi Watts

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    Pitch: Tout commence une nuit, lorsqu’Alfie se réveille, paniqué à l'idée qu'il ne lui reste plus que quelques précieuses années à vivre. Cédant à l'appel du démon de midi, il met abruptement fin à quarante années de mariage en abandonnant sa femme Helena. Après une tentative de suicide et une analyse vite arrêtée, celle-ci trouve un réconfort inattendu auprès d'une voyante, Cristal, qui lui prédit une histoire d'amour avec un « grand inconnu tout de noir vêtu »…

    Sortie en salles: le 6 octobre 2010

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