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PREMIERES (Festival du Cinéma Américain ) - Page 7

  • Les Premières du 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville

    500.jpgOutre "500 jours ensemble" de Marc Webb dont vous pouvez d'ores et déjà lire ma critique en cliquant ici, seront projetés en avant-première de ce 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville:

    BLACK DYNAMITE de Scott Sanders

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    avec Michael Jai White, Arsenio Hall, Tommy Davidson, John Salley, Salli Richardson Whitfield

    Black Dynamite, le type le plus redoutable et le plus cool de toute la ville, est un ancien commando de la CIA qui fait régner l’ordre dans les rues, un 44 Magnum dans une main et un nunchaku dans l'autre. Il est aussi le cheri des dames avec son style trop classe. Lorsque son frère Jimmy est mystérieusement assassiné, la CIA demande à Black Dynamite de reprendre du service.

    CITY ISLAND de Raymond de Felitta

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    avec Andy Garcia, Julianna Margulies, Steven Strait, Emily Mortimer, Alan Arkin

    La famille Rizzo habite sur une île peu connue du Bronx qui ressemble a toutes les villes de la Nouvelle-Angleterre, à la fois pittoresque et endormie. Mais les Rizzo ne correspondent pas à cette image de carte postale et, comme presque dans toutes les familles dysfonctionnelles, ils sauvent les apparences en cachant leurs petits secrets…

    GAMER (Ultimate Game) de Mark Neveldine & Brian Taylor

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    avec Gerard Butler, Michael C. Hall, Efren Ramirez, Zoe Bell, John Leguizamo, Milo Ventimiglia, Alison Lohman, Amber Valletta

    Dans un futur proche envahi par les nouvelles technologies, le jeu vidéo a évolué vers une forme terrifiante. Le milliardaire Ken Castle a créé un divertissement tres controversé : ≪ Tueurs ≫ est un jeu vidéo d’un nouveau genre, dans lequel de vrais condamnés à mort, guidés à distance par des joueurs en ligne, s’entretuent lors de combats diffusés sur les écrans du monde entier. La star de ce jeu, Kable, remporte la victoire chaque semaine, téléguidé par Simon, un ado fan de réalités virtuelles. Mais Kable ne s’appartient pas : arraché à sa famille, emprisonné et forcé à combattre contre sa volonté, ce gladiateur des temps modernes doit survivre assez longtemps pour s’échapper du jeu et regagner sa liberté.

    Sortie en salles en France: 9 septembre 2009

    JULIE & JULIA de Nora Ephron

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    avec Meryl Streep, Amy Adams, Stanley Tucci, Mary Lynn Rajskub, Jane Lynch

    D'apres deux histoires vraies, Julie & Julia entrelace les vies de deux femmes qui, bien que separées par le temps et l'espace, partagent le même desarroi… jusqu'a ce qu'elles découvrent qu'avec la bonne combinaison de passion, de courage et de beurre, tout est possible.

    LIKE DANDELION DUST de Jon Gunn

    avec Mira Sorvino, Barry Pepper, Kate Levering, Maxwell Perry Cotton (Joey Campbell), Cole Hauser

    Jack et Molly Campbell mènent une vie heureuse avec Joey, leur fils adoptif de six ans. Un jour, ils apprennent que le père biologique de Joey vient d’être libéré de prison et souhaite démarrer une nouvelle vie en compagnie de sa femme et de son fils…

    PERSONNAL EFFECTS 1er film de David Hollander

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    avec Michelle Pfeiffer, Ashton Kutcher, Spencer Hudson, Kathy Bates

    Walter, 24 ans, revient dans sa ville natale apres le meurtre de sa soeur jumelle afin de soutenir moralement sa mère et sa nièce. Lors d’une séance de thérapie avec sa mère, il fait la connaissance de Linda, une veuve de 42 ans dont le mari alcoolique a été tué. Une profonde amitié va naître…

    TAKING WOODSTOCK (Hotel Woodstock) de Ang Lee

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    avec Demetri Martin, Dan Fogler, Henry Goodman, Jonathan Groff, Eugene Levy, Jeffrey Dean Morgan, Imelda Staunton, Emile Hirsch, Liev Schreiber, Paul Dano

    1969. Elliot Tiber, décorateur d’intérieur a Greenwich Village, traverse une mauvaise passe et doit retourner vivre chez ses parents, dans le nord de l’Etat de New York, où il tente de reprendre en mains la gestion de leur motel délabré. Il apprend qu’une bourgade voisine refuse finalement d’accueillir un festival de musique hippie. Voyant là une opportunité inespérée, Elliott appelle les producteurs…

    THE OPEN ROAD de Michael Meredith

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    avec Jeff Bridges, Justin Timberlake, Kate Mara, Harry Dean Stanton, Lyle Lovett, Mary Steenburgen

    Katherine va bientot subir une opération du coeur qui pourrait lui être fatale et persuade son fils Carlton de faire venir son père, une ancienne gloire du baseball avec qui elle a été marié. Connaissant la propension de son pere à decevoir les siens, Carlton part à sa recherche accompagné de Lucy, une de ses amies, afin d’avoir un soutien moral…

    THE PRIVATE LIVES OF PIPPA LEE (Pippa Lee) de Rebecca Miller

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    Avec Robin Wright Penn, Blake Lively, Keanu Reeves, Julianne Moore, Alan Arkin, Winona Ryder, Maria Bello, Monica Bellucci

    Pippa Lee semble être une femme comblée par la vie. Mais elle réalise brusquement que cette vie a priori si stable commence à s’effriter. Lassée par les sempiternels réveils banlieusards et par le persistant vrombissement des tondeuses à gazon, elle en vient à se demander comment elle en est arrivée là…

    Sortie en salles en France: le 4 novembre 2009

    THE PROPOSAL (La proposition) de Anne Fletcher

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    avec Sandra Bullock, Ryan Reynolds, Betty White, Craig T. Nelson, Malin Akerman, Mary Steenburgen, Oscar Nunez

    Lorsque Margaret, une tres puissante éditrice, est menacée d’être expulsée vers son pays natal, le Canada, elle imagine une solution d’urgence et déclare qu’elle est fiancée à son assistant, le malheureux Andrew, qu’elle exploite et maltraite depuis des années. Celui-ci accepte de participer à la supercherie, mais à ses conditions…

    Sortie en salles en France: 23 septembre 2009

  • Première de "L'échange" de Clint Eastwood en présence de John Malkovich : critique d'un film politique et manichéen

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    John Malkovich, hier soir au CID, présentant "L'échange"
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    Photo ci-dessus, Clint Eastwood lors du 61ème Festival de Cannes (photo "In the mood for Cannes")
     Ce film projeté en Première à Deauville avait été projeté en compétition du 61ème Festival de Cannes. Vous pouvez retrouver ma critique écrite lors de ce 61ème Festival de Cannes ci-dessous et également sur "In the mood for Cannes", mon blog consacré à ce 61ème Festival de Cannes.
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    Ci-dessus, Angelina Jolie dans "L'échange"
     L'évènement d'hier c'était la projection de "L'échange" de Clint Eastwood. Les échos étaient tels que même en séance du lendemain dans la salle du 60ème, sorte de séance de rattrapage qui permet de voir les films le lendemain des projections dans le Grand Théâtre Lumière, la salle était comble 1 heure 30 avant le début de la projection, certains ayant déjà évoqué une potentielle palme d'or pour Clint Eastwood.

    C'est avec fébrilité que j'entrai donc dans la salle, m'apprêtant à vivre une expérience cinématographique aussi intense que "Sur la route de Madison" (mon préféré de Clint Eastwood cinéaste mais aussi acteur, voir ma critique de "Sur la route de Madison" en cliquant ici).

    Le synopsis était en effet particulièrement attractif et propice à un suspense eastwoodien. Clint  Eastwood revenait ainsi hier sur la Croisette de nouveau avec un film noir 5 ans après y avoir présenté "Mystic River" dans lequel jouait un certain Sean Penn...

    Synopsis: Los Angeles, 1928 : un samedi matin, dans une banlieue ouvrière, Christine  (Angelina Jolie) dit au revoir à son fils Walter et part au travail. Quand elle rentre à la maison, Walter a disparu. Une recherche effrénée s’ensuit et, quelques mois plus tard, un garçon de neuf ans affirmant être Walter lui est restitué. Désorientée par l’avalanche de policiers et de reporters et par ses propres émotions, Christine ramène le garçon à la maison. Mais au fond de son coeur elle sait qu’il n’est pas son fils.

    Il en va des films comme des personnes: il y en a que l'on aimerait savoir détester ou par lesquels on aimerait savoir être envoûté. J'aurais aimé porter (et être portée par) un enthousiasme inconditionnel pour ce film d'un des maîtres du cinéma américain, malheureusement j'en suis ressortie avec une impression très mitigée.

     Inspiré de faits réels le scénario a été écrit par Joe Michael Straczynski et nous plonge dans l'angoisse puis le combat de cette mère dont le fils était la raison de vivre et dont le retrouver est la raison de se battre. C'est d'abord un portrait de femme meurtrie, courageuse, déterminée, portée par la foi et un espoir irrationnel qu'Angelina Jolie incarne avec beaucoup de talent, de sensibilité, avec l'aura des stars hollywoodiennes des années 40 et 50, un cinéma auquel Clint Eastwood rend d'ailleurs ouvertement hommage, notamment en nimbant la photographie, magnifique, d'une lumière subtilement surannée.

    Vous vous demanderez alors probablement pourquoi ce film dont l'action débute en 1928 et qui traite d'une réalité lointaine est pressenti pour recevoir la palme d'or alors que Sean Penn a précisé qu'il faudrait que le lauréat ait "conscience du monde dans lequel il vit", tout simplement parce que, et c'est là le grand intérêt du film, en nous parlant des injustices hier, Clint Eastwood nous parle de celles d'aujourd'hui. A quelques détails près, le sujet est finalement effroyablement actuel et le combat de Christine a une résonance intemporelle et universelle, de même que la corruption, le poids de la religion dans la société ou encore le rôle de la presse .

    Au risque de susciter de nombreuses réactions de désapprobation, ce qui m'a avant tout gênée c'est ce qui m'avait gênée dans la fin du scénario de "Million dollar baby": son caractère outrancièrement mélodramatique et davantage encore ici, ce à quoi se prête le style, en l'occurrence celui du film noir: le manichéisme. Ainsi Angelina Jolie incarne une femme qui ne fléchit ni ne doute jamais, le capitaine Jones incarne la corruption sourde des autorités, prêtes à tout pour voiler la vérité, imposer la leur, (même interner une femme saine d'esprit, tenter de lui faire croire et de faire croire à tous qu'un enfant qui lui est étranger est le sien) et donner l'image d'une police exemplaire. La vérité face au mensonge. La justice du combat d'une femme pour retrouver son fils face à l'injustice d'institutions corrompues. L'identification devrait être immédiate et pourtant ce manichéisme a fait que je suis toujours restée à distance, certes constamment là, mais à distance.

     Par ailleurs, si le sujet n'avait été tiré d'un fait réel, j'aurais  eu du mal à adhérer à cette histoire de tueur en série  bourreau d'enfants(dont un instant j'ai imaginé qu'il serait manipulé par la police, créant de nouvelles ramifications dans cette histoire finalement un peu trop limpide à l'image de sa réalisation d'un classicisme certes impeccablement maîtrisé) .

     Clint Eastwood reste un raconteur d'histoire exemplaire, sachant magnifier ses histoires et ses acteurs par une réalisation fluide mais à force de trop vouloir magnifier, à force de vouloir lui aussi, avec beaucoup de conviction, nous imposer sa vérité, il en oublie d'en donner le sentiment ave tout ce qu'elle recèle d'ambivalence.  Certaines scènes demeurent particulièrement réussies comme celle qui nous glace le sang, de la confession de l'enfant ou celle dans laquelle un psychiatre tente de convaincre et se convaincre de la folie de Christine. Nous retrouvons alors ici l'ambivalence qui fait défaut au reste du film, chacune de ses paroles ayant un double sens, chaque rictus, chaque regard, chaque mot pouvant témoigner de sa folie. Une démonstration implacable du caractère alors subjectif de la vérité.

    Clint Eastwood toujours reparti bredouille de la compétition cannoise (à l'exception d'un prix d'interprétation pour Forest Whitaker  dans "Bird") n'a rien obtenu à nouveau pour "L'échange", il  a en revanche été récompensé par le jury présidé par Sean Penn d'un prix pour l'ensemble de sa carrière.

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    Ci-dessus, la montée des marches de Clint Eatswood et Angelina Jolie pour "L'échange" au 61ème Festival de Cannes-Photo L'Oréal Cannes-
    A suivre sur "In the mood for Deauville": l'hommage à Ed Harris et la conférence de presse de Ed Harris et Viggo Mortensen, le bilan de la compétition officielle (Mes favoris demeurent "American Son"," Ballast" dont vous pourrez bientôt retrouver mes critiques et "Gardens of the night" mon favori pour le grand prix ou le prix du jury, je n'ai néanmoins pas vu "The visitor" pressenti par de nombreux festivaliers comme film lauréat et dont le sujet, politique et d'actualité, est un de ceux susceptibles de remporter l'adhésion du jury et un grand prix), la conférence de presse de Juliette Binoche, la critique du magnifique western de Ed Harris, mon bilan du festival, le palmarès, de nombreuses vidéos et photos...probablement à mon retour de Deauville mercredi de la semaine prochaine...
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    Ed Harris en conférence de presse, photo "In the mood for Deauville"
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    Viggo Mortensen en conférence de presse, photo "In the mood for Deauville"
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    L'hommage de Jean-Jacques Annaud à Ed Harris
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    Juliette Binoche lors de la conférence de presse de "Coup de foudre à Rhode Island", photo "In the mood for Deauville"
  • L'arrivée au CID (séance du soir): vidéo

    La vidéo de l’arrivée sur le tapis rouge (séances du soir), hier pour "Coup de Foudre à Rhode Island":

  • « The yellow handkerchief » de Udayan Passad avec William Hurt, Maria Bello…: “never to give up, never to give in”

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    Il est souvent étrange d’assister à une conférence de presse avant de voir le film dont il y a été question. Soit l’équipe est léthargique et vous imaginez un film soporifique ou avec si peu d’intérêt que même son équipe ne sait pas le défendre, soit elle déborde d’enthousiasme et vous imaginez un film magistral qui se révèle bien souvent en-deçà de ce que vous avez imaginé, (décidément quelle traitresse cette imagination) culpabilisant même de ne pas l’aimer, ce qui fut le cas pour « The Yellow Handkerchief » pour lequel le producteur  Arthur Cohn et ses deux acteurs principaux débordaient en effet d’enthousiasme.

     Pitch : Trois étrangers solitaires (deux adolescents et un prisonnier venant de terminer sa peine de 6 ans) se retrouvent à traverser la Louisiane en voiture. Au cours de ce voyage, ils apprendront à mieux se connaître et à faire la paix avec eux-mêmes.

     Le film alterne entre les séquences du voyage et celles, en flash-back, des circonstances qui ont amené Brett (William Hurt), le prisonnier, à se retrouver en prison.

     Le producteur Arthur Cohn a fait le discours de présentation le plus long de l’histoire du festival –et quand je pense que la présentatrice Gennie Godula avait initialement oublié de lui donner la parole…- (il fallait donc doublement que le film soit à la hauteur) répétant ce qu’il avait dit en conférence de presse  que ce film « dégage une grande force émotionnelle », qu’on en « ressort enrichi personnellement », qu’il « n’y a pas de petits et de grands films  mais des bons et des mauvais » (je vous laisse deviner dans quelle catégorie il classe le sien), nombre de distributeurs l’ayant refusé ne l’estimant pas assez violent. Arthur Cohn remarque ainsi que « 90% des films américains contiennent de la violence. »

     Alors certes la Louisiane est magnifiquement filmée, entre industries effroyables et paysages majestueux. Sa chaleur langoureuse et ses tempêtes dévastatrices contribuent aussi à créer une atmosphère, à en faire un protagoniste de l’histoire, à l’image de ses autres personnages : impétueux et sauvages. Certes c’est très louable de vouloir faire un cinéma « qui fait avancer dans la vie » et « non fuir l’existence » mais malheureusement pour que cela fonctionne il faut qu’il y ait cette alchimie indescriptible, cette magie qui vous envahit insidieusement … et j’avoue ici être toujours restée à distance, jamais vraiment embarquée dans ce voyage, dans ce raod movie qui laisse le spectateur sur le bas-côté (même si un certain nombre d’entre eux a été embarqué et emballé).

     Pour moi il manquait de truculence, de violence, non pas d’hémoglobine, mais de passion, de cette « intensité et sincérité » que William Hurt dit justement avoir aimé dans le scénario, qui a par ailleurs nécessité deux ans d’écriture.

     Les trois personnages se rencontrent d’une manière artificielle et cette impression de fausseté ne m’a pas quittée du début à la fin du film.  Les motivations des personnages sont aussi très floues et surtout je n’ai éprouvé ni sympathie ni même empathie pour le personnage incarné par William Hurt, par ailleurs brillamment incarné mais dont l’impétuosité ne justifie pas forcément la violence et encore moins l’amour inconditionnel que lui  voue May...qui l’attendra tout de même 6 ans. Un parallèle est effectué entre son histoire avec May (Maria Bello) qui l’a mené en prison et celle des deux adolescents. Les uns et les autres éprouvent des sentiments qui ne transpirent pas à l’écran, qui ne trouvent pas de justifications. Même si les sentiments ne sont évidemment pas toujours explicables, ils doivent au moins être crédibles.

     C’est très bien de vouloir démontrer que « dans la vie on a toujours une deuxième et une troisième chance » et qu’il faut «  toujours se battre », encore faut-il comprendre les raisons du combat.

     Un mouchoir jaune déjà envolé et enterré dans les abysses de ma mémoire. Reste une intention louable, la passion de son équipe, la beauté ensorcelante et presque inquiétante de la Louisiane, l’obstination de son producteur à l’image de son film qui aspire à démontrer qu’il ne faut jamais abandonner…ce n’est déjà pas si mal. A défaut d’avoir été embarquée dans ce voyage, j’en ressors au moins en ayant envie de parcourir la Louisiane et de me laisser envoûter par sa sublime étrangeté…

     Avant la  projection fut remis le prix littéraire de ce 34ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, décerné après le mi-pathétique, mi-touchant galimatias du fondateur du festival André Halimi (interrompu par une Gennie Godula consternée), attribué à François Forestier pour « Marilyn et JFK ».

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     Demain, je ferai le bilan de la compétition (j’aurai vu 10 films sur 11 et non 9 sur 10 comme je vous le disais hier) et j’évoquerai mon coup de cœur « American son » projeté hier, sans doute le meilleur des plaidoyers contre la guerre en Irak qui pourrait bien figurer au palmarès.

    J’évoquerai également mes 3 autres favoris : « Ballast », « Gardens of the night », et « Snow Angels », une compétition variée, malgré des thèmes communs, et de grande qualité cette année.

    Quant aux commentaires, j’y répondrai après le festival quand j’aurai un peu plus de 10 minutes pour écrire un « article »… : -)

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  • “Recount” de Jay Roach : une palpitante immersion dans le système électoral américain

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    L'équipe du film "Recount" lors de la conférence de presse cet après-midi. (photo "In the mood for Deauville")
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    Pitch: Comme les deux candidats à l’élection présidentielle américaine de 2000 - George W. Bush et Al Gore - semblent arriver à égalité en Floride, la décision est prise de recompter les bulletins de vote. Alors que la Cour Suprême s’empare de l’affaire, le républicain James Baker et le démocrate Ron Klain vont tout faire pour gagner les faveurs du public.

     Plutôt que d’inventer une histoire autour de ces journées décisives, le scénariste a préféré faire un minutieux travail de recherche (basé sur la lecture de 4 livres écrits par des journalistes politiques américains) pour coller au plus près de la vérité et nous immerger dans les coulisses du recomptage controversé par le biais d’images d’actualité ou par celui du dialogue original  reproduit dans le cadre de reconstitutions fonctionnalisées, mais aussi par le biais de ces quelques jours vécus à travers le regard de ses protagonistes. Tous les faits sont donc vrais même si le but n’était pas de faire du mot pour mot mais de capter l’essence des faits, notamment concernant Katherine Harris (Laura Dern), la  secrétaire d’état de l’Etat de Floride, particulièrement pathétique, qui se prend pour la reine Esther, aussi bien dans le film que dans la réalité.

    36 jours. 36 jours qui mirent en lumière les incohérences du système, ses iniquités parfois, voire ses "magouilles".

    Si pour certains ce film s’est avéré ennuyeux (quelques spectateurs ont quitté la projection avant la fin), il révèle néanmoins un travail scénaristique et de recherche remarquable, et s’avère particulièrement instructif sur le système électoral américain alors que les Etats-Unis sont de nouveau en pleine période électorale. Il semblerait d’ailleurs qu’un nouveau problème pourrait survenir puisque les votes électroniques ont remplacé les cartes perforées, à l’origine du problème. Au-delà de son sujet politique, comme l’a souligné son scénariste en conférence de presse « Recount » est aussi l’histoire de « combattants » qui ne s’arrêtent jamais, un encouragement à ne jamais arrêter quoiqu’il arrive, une position qu’illustre d’ailleurs le personnage de Ron Klain pour qui faire gagner Al Gore est davantage une question de principe qu’une véritable accointance avec ce dernier. En conférence de presse, Kevin Spacey a révélé connaître Ron Klain depuis longtemps.

    C’est la chaîne HBO (à laquelle le Festival de Deauville avait d’ailleurs rendu hommage il y a quelques années) qui a produit ce film destiné à être diffusé sur la télévision exclusivement, et qui le sera internationalement avant les élections américaines.

    Bien que nous en connaissions le résultat nous avons réellement l’impression de suivre cette campagne comme un thriller, nous nous prenons à espérer qu’Al Gore gagne finalement même si nous connaissons l’issue…fatale. Reste que 150000 bulletins de vote n’ont jamais été pris en compte sans oublier que le film nous montre comment  certains électeurs sont interdits de voter (par exemple en tirant profit de leur homonymie avec un criminel).

    Enfin peut-être nos hommes politiques de tous bords devraient-ils s’inspirer du flegme et du patriotisme (dans le sens noble et non péjoratif du terme) d’Al Gore qui, malgré sa défaite entérinée par la Cour suprême, demande à ce que les Américains soient derrière leur  président, faisant passer l’intérêt du pays avant celui du parti. Même s’il ne s’agit là que d’une intention, d’un symbole, d’une formule hypocrite, elle n’en demeure pas moins louable. A bons entendeurs…

     

  • « Recount » de Jay Roach : épisode 1, en attendant ma critique du film...

    En attendant mon premier bilan de la compétition et ma critique de « Recount » (sur le recompte des voix en Floride lors de l'élection présidentielle américaine, un film- enfin plutôt une docu-fiction- particulièrement instructif sur le fonctionnement électoral et politique américain alors que les Américains s'apprêtent de nouveau à élire leur président)  de Jay Roach avec Kevin Spacey ainsi que le résumé de la conférence de presse, pour patienter : une photo de sa présentation hier soir au CID.

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