Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

festival - Page 12

  • Compétition officielle du Festival du Film Asiatique de Deauville : "Naked of defenses", "Trivial matters", "chant des mers du sud"

    deauvilleasia.jpgAprès "Firaq" de Nandita Das dont je vous parlais hier, la compétition officielle se poursuivait aujourd'hui avec 3 autres films: un film japonais ("Naked of defenses" de Ichii Masashide), un film en provenance de Hong Kong ("Trivial matters" de Pang Ho-Cheung), un film du Kirghizstan, nationalité pour la première fois présente à Deauville ("Chant des mers du Sud" de Marat Sarulu.)

    Aussi modeste soit ce festival (autant que son "cousin" américain de septembre peut être exubérant, parfois), en particulier cette année, c'est toujours un immense plaisir d'y assister pour le voyage aux confins de l'Asie auquel il convie, notamment parce que les films qu'il nous propose sont aussi divers et riches que les pays que compte le continent asiatique. Poétiques, violents, languissants, émouvants, contemplatifs... tant d'autres adjectifs encore pourraient s'appliquer à ce cinéma qui ne cesse de me surprendre, me charmer, me choquer (dans le bon sens du terme).

    Très différents aussi étaient ces quatre premiers films en compétition même si on peut déjà en dégager une thématique commune: la difficulté de communiquer, que ce soit dans la sphère privée ou publique, entre russes et kazakhs ("Chant des mers du Sud"), entre hindous et musulmans( "Firaaq"), entre un mari et sa femme ("Naked of defenses")ou entre des amies, des amants, des époux ("Trivial matters"). Ce qui caractérise sans doute notre société, européenne ou asiatique, la déshumanise aussi parfois. Ces films mettent aussi le plus souvent en scène des personnages qui ont aussi soif de liberté.

    "Trivial matters" de Pang Ho-Cheung (Hong Kong)

    Synopsis: Sept histoires courtes sur le libre arbitre qui sont en fait le reflet de la comédie humaine agencée par dieu pour s'amuser. certaines histoires se terminent sur des malentendus, d'autres commencent par des malentendus…

    Si Pang-Ho Cheung avait voulu montrer à quel point sa réalisation pouvait s'adapter à tous les types de films et faire une démonstration de style, il n'aurait pas choisi meilleurs sujets. Film d'action, comédie romantique, comédie, film réaliste... En 7 histoires, il expérimente différents genres avec un brio incontestable, une écriture précise, des personnages ciselés malgré le peu de temps imparti à chacun. Ce film est adapté de nouvelles que Pang Ho-Cheung a lui-même écrites et c'est sans doute la raison pour laquelle chaque histoire nous embarque immédiatement malgré les ruptures de ton et de rythme. Il est dommage de ne pas avoir essayé de les lier davantage encore malgré d'habiles transitions, des personnages présents dans plusieurs histoires et une thématique commune. Malgré tout on ne peut s'empêcher de voir 7 courts-métrages, certes très réussis, et qui témoignent d'une grande maîtrise, d'un ton décalé, parfois irrévérencieux, voire absurde. Autant d'histoires, de styles que d'émotions et le réalisateur semble passer des unes aux autres avec une facilité déconcertante (dans l'écriture comme dans la mise en scène qui épouse chaque style) qui ne peut que forcer notre admiration. Chaque histoire pourrait donner lieu à un long métrage. Si les faits, pris séparément, sont triviaux (le double sens de ce mot n'est ici pas du tout anecdotique), leur mise en parallèle leur donne de l'importance, de même qu'à ce film hybride et singulier.

    trivial.jpg
    "Naked of defenses" de Ichii Masahide (Japon)
    2009_0312deauvilleasia20010.JPG
    Présentation du film "Naked of defenses" par son réalisateur... et ses deux acteurs. (vidéo ci-dessous)
    Synopsis: Chinatsu, enceinte de plusieurs mois, est engagée dans une usine située dans un village à la campagne. elle y fait la connaissance de ritsuko, une employée de longue date, qui l'aide à s'adapter à son nouvel environnement. au contact de chinatsu, ritsuko se souvient d'un événement douloureux de sa vie passée (enceinte, elle a perdu son bébé dans un accident) et réalise peu à peu qu'elle mène une vie malheureuse.
    Outre son goût prononcé pour les métaphores animalières, ce film a en commun avec celui précédemment évoqué le thème de l'absence de communication, ou plutôt ici la difficulté de communiquer, "d'évacuer" une culpabilité et une douleur indicibles au point qu'elle en devienne névrotique et dangereuse pour autrui. Prisonnière comme une araignée dans un verre qui finira par étouffer. Devenue insensible comme ces machines déshumanisées dont elle s'occupe chaque jour. L'alternance de plans larges et de plans serrés, voire d'inserts, mettent là encore en exergue  ce besoin d'émancipation, de liberté  avec beaucoup de talent, et ce qui aurait pu n'être que figuratif ( ce qui était déjà en soi remarquable et méritait que ce film soit vu) servira finalement l'émotion, celle d'une renaissance, d'un sourire au milieu des larmes(un sourire qui mériterait un prix d'interprétation...), après une scène pour le moins inattendue qui mêle cinéma et réalité, mais que le scénario et l'histoire (celle d'une re-naissance donc) justifient amplement. Bouleversant. Un simple bémol: certaines scènes inutilement explicatives, et commentées (par exemple justement la comparaison de l'usine avec son insensibilité qu'elle commente en voix off) là où les images suffisaient amplement.
    nakde2.jpg
    Le réalisateur Marat Sarulu présente "Chant des mers du Sud" ( vidéo ci-dessous):
  • Ouverture du 11ème Festival du Film Asiatique de Deauville

    2009_0311deauvilleasia10007.JPG
    Ci-dessus, l'entrée du CID à l'heure asiatique
    2009_0311deauvilleasia10009.JPG
    Ci-dessus, le maire de Deauville, Philippe Augier, déclare le 11ème Festival du Film Asiatique ouvert
    2009_0311deauvilleasia10014.JPG
    L'actrice- réalisatrice Nandita Das présente "Firaaq" au CID (ci-dessus et ci-dessous)
    2009_0311deauvilleasia10018.JPG
    2009_0311deauvilleasia10019.JPG
    Ci-dessous, vidéo, Nandita Das présente "Firaaq" au CID
    "Firaaq" de Nandita Das (Inde- Compétition- Film d'ouverture)

    Pitch: A la suite d'émeutes survenues entre les communautés hindoues et musulmanes, une femme au foyer hindoue trouve le salut de son âme en engageant un jeune orphelin musulman. Pendant ce temps, alors qu'un musicien musulman de renom refuse de comprendre le monde qui l'entoure, une femme qui s'était cachée avec son mari pendant les violences revient chez elle et découvre une maison ravagée…

     

    "Firaaq" en Urdu signifie à la fois quête et séparation. L'intrigue se déroule sur 24H, un mois après le massacre qui eut lieu en Inde, à Gujarat, en 2002 et raconte  donc le trajet de différents personnages: ceux qui regardent en silence, ceux qui subissent et ceux qui font subir. L'une cherche à surmonter sa culpabilité.  La loyauté de deux amies est mise à rude épreuve par la peur et la suspicion. Un groupe de jeunes hommes cherche à se venger. Un couple moderne hindou et musulman  mène un difficile combat entre l'obligation de dissimuler leur véritable identité, l'instinct de survie et le désir de s'affirmer. Un vieux musicien s'accroche à son idéalisme jusqu'à ce que l'évidence du conflit civil ébranle sa confiance. Un jeune garçon dont une partie de la famille a été tuée sous ses yeux, recherche son père.

     

    A travers ces personnages, avec beaucoup de subtilité, des plans d’une beauté simple et marquante, une violence montrée sans emphase, qui nous heurte et touche  davantage q’une violence constante et appuyée, parfois entrecoupée d’humour, Nandita Das  montre comment la violence influe sur les existences, comment certains trouvent la force de surmonter leurs peurs et de partir vers une vie meilleure.

     

    Pour cette ouverture, les organisateurs n’ont pas choisi un film à grand spectacle mais la première réalisation de l’actrice Nandita Das, qui figure également en compétition. Le grand spectacle ne fait pas toujours des films majeurs. Et un film modeste peut parfois vous porter beaucoup plus loin en vous parlant de tolérance, de conflits tristement universels et intemporels, mais aussi et surtout de l’espoir qui peut surgir.  A tout instant. Malgré tout. Les regards des trois protagonistes qui clôturent le film en disent plus long que de longs discours ou  des films aux budgets pharaoniques sur la quête de liberté, la nécessité de s’affirmer et une séparation douloureuse que porte le regard d’un enfant qui nous accompagne longtemps après le générique de fin.

     

    Un début de festival à l’image d’un monde en quête de tolérance et de liberté, une image que Nandita Das a subtilement su porter et dont nous verrons ces prochains jours si c’est aussi celle que souhaitent refléter les autres films en compétition dont je ne  manquerai pas de vous parler sur « In the mood for Deauville ».

    firaaq2.jpg

     

  • "Firaaq" de Nandita Das en ouverture du festival (demain soir, 20H)

    A partir de demain, vous pourrez suivre le 11ème Festival du Film Asiatique, en direct de Deauville, sur ce blog et sur "In the mood for cinema".

    Le festival débute demain soir, à 20H, au CID, avec, pour film d'ouverture un film qui figure également en compétition officielle. Ce film c'est "Firaaq" de Nandita Das. (Inde-2008-101 minutes)

    Vous pourrez en retrouver la critique sur "In the mood for Deauville" ainsi que le récit de la cérémonie d'ouverture.

    firaaq.jpg

    Synopsis: A la suite d'émeutes survenues entre les communautés hindoues et musulmanes, une femme au foyer hindoue trouve le salut de son âme en engageant un jeune orphelin musulman. Pendant ce temps, alors qu'un musicien musulman de renom refuse de comprendre le monde qui l'entoure, une femme qui s'était cachée avec son mari pendant les violences revient chez elle et découvre une maison ravagée…

    Lien permanent Catégories : CEREMONIES D'OUVERTURE 0 commentaire Imprimer Pin it!
  • Tarifs et lieux de ventes des entrées et accréditations pour le Festival du Film Asiatique de Deauville 2009

    deauvilleasia2.jpgTarifs :

    Forfait journalier :
    jeudi 12 : 10 €
    vendredi 13 : 10 €
    samedi 14 : 12 €
    dimanche 15 : 12 €

    Forfait permanent : 34 €

    Forfait permanent étudiants et demandeurs d’emploi : 5 €
    (sur présentation d’un justificatif en cours de validité)

    Affiche : 2 €
    Catalogue : 5 €
    Affiche + Catalogue : 6 €

    Les lieux de vente :

    Dès à présent :
    - sur le site internet : http://badgecid.congres-deauville.com/
    - à l’accueil du Centre International de Deauville ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 19h

    Durant le Festival :
    - aux horaires d’ouverture des banques d’accréditation du Centre International de Deauville :
    Mercredi 11 : 14h – 20h
    Jeudi 12 : 8h30 – 19h
    Vendredi 13 : 8h30 – 20h
    Samedi 14 : 8h30 – 19h
    Dimanche 15 : 9h – 18h

    Les salles de projection : C.I.D et Cinéma du Casino

    Lien permanent Catégories : INFORMATIONS PRATIQUES 0 commentaire Imprimer Pin it!
  • Grille de programmation du Festival du Film Asiatique de Deauville 2009

    deauvilleasia2.jpgCliquez ici pour télécharger la grille de programmation complète du Festival du Film Asiatique de Deauville 2009

  • Le Panorama du Festival du Film Asiatique de Deauville 2009

    "24 CITY" ( Chine) de JIA Zhang-ke

    Avec Joan CHEN, LU Liping, ZHAO Tao, CHEN Jianbin

    Chengdu, aujourd’hui. L’usine 420 et sa cite ouvrière modèle disparaissent pour laisser place à un complexe d’appartements de luxe : ≪ 24 City ≫. Trois générations, huit personnages : anciens ouvriers, nouveaux riches chinois, entre nostalgie du socialisme passé pour les anciens et désir de réussite pour les jeunes, leur histoire est l’Histoire de la Chine.

    A FROZEN FLOWER (Corée du Sud) de YOO Ha PREMIERE INTERNATIONALE

    Avec ZO In-sung, JOO Jin-mo, SONG Ji-hyo

    Treizième siècle. Devant la montée de l’influence politique de la dynastie Yuan sur la dynastie Goryeo, le roi de Goryeo décide de créer une garde rapprochée d’élite. Il tombe sous le charme de Hong Lim, le commandant en chef de cette unité. Un jour, le roi lui ordonne de coucher en secret avec la reine, plutôt qu’avec lui, afin de lui donner un fils qui sera son successeur et renforcera ainsi l’independance de Goryeo.

    ALL ABOUT WOMEN (Hong Kong) de Tsui HARK FILM DE CLOTURE

    Avec ZHOU Xun, KWAI Lun-mei, Kitty ZHANG Yuqi PREMIERE INTERNATIONALE

    Arrive enfin le jour ou trois jeunes femmes tres différentes rencontrent l’homme ideal. Tanglu, habituée a avoir tous les hommes a ses pieds, tombe éperdument amoureuse d’un universitaire qui la rejette… Fanfan séduit les hommes grâce à une technique endoscopique tres élaborée.  Enfin, pour Tieling, l’homme parfait reste un rêve éveillé jusqu’au jour ou il apparaît en chair et en os…

     

    BEASTIE BOYS (Corée du Sud) de YOON Jong-bin PREMIERE MONDIALE

    Avec HA Jung-woo, YOON Kye-sang, YOON Jin-seo

    Deux jeunes hommes, Seung-woo et Jae-hyun, travaillent comme escort boys dans un club privé de Seoul réservé aux femmes. Dans cette ville moderne en pleine mutation, ces deux jeunes gens essayent de vivre comme tous ces gens insouciants et fortunés qu’ils côtoient, amassant un maximum d’argent sans se soucier de leur vie intime qui part a la dérive.

     

    DEPARTURES (Japon )de TAKITA Yojiro OSCAR DU MEILLEUR FILM ETRANGER

    Avec MOTOKI Masahiro, YAMAZAKI Tsutomu, HIROSUE Ryoko, YO Kimiko, SASANO Takashi, YOSHIYUKI Kazuko

    Daigo, un violoncelliste, retourne dans son village natal afin de chercher un nouvel emploi apres la dissolution de son orchestre. Il est engagé dans une entreprise de pompes funèbres mais n’arrive pas a l’avouer a sa femme car il a honte. Ce travail, que personne ne veut faire et que Daigo lui-meme n’aurait jamais pensé faire, va transformer aussi bien les morts que leurs proches encore en vie…

    GOSHU LE VIOLONCELLISTE (Japon) de Isao TAKAHATA Film d’animation-Seance Enfants

    Goshu est un apprenti musicien qui souhaite pouvoir un jour égaler son maitre : Ludwig van Beethoven. Souvent blâmé par le chef de son orchestre, il décide de répèter sérieusement en vue d'un important concert. Un groupe de petits animaux composé d'un chat, d'un coucou, d'un blaireau et d'une souris va lui inculquer des vertus telles que la patience et la rigueur...

    JAY Philippines de Francis Xavier Pasion 1er film

    Avec Baron GEISLER, Coco MARTIN, Flor SALANGA, Angelica RIVERA, Carlo MENDOZA, JC SANTOS

    Jay, un instituteur homosexuel, est brutalement assassiné. Avant même que sa famille n’apprenne la nouvelle, un producteur de télévision, qui s’appelle également Jay, se rend dans la maison du defunt avec son équipe de cameramen afin d’étre le premier a recueillir le temoignage des proches. Le producteur persuade la famille de le laisser filmer la veillée funèbre et l’enterrement pour les besoins d’une émission de télé-realite.

    YAMAGATA SCREAM (Japon) de TAKENAKA Naoto

    Avec TAKENAKA Naoto, NARUMI Riko, SAWAMURA Iki

    Un homme d’affaires et des lycéennes en voyage de classe réveillent accidentellement les guerriers samourais de Yamagata. Ces derniers, transformés en zombies, retournent dans le village d’Oshakabe pour se venger des descendants des habitants et mettre ainsi fin à leur malédiction.

    Lien permanent Catégories : PANORAMA 0 commentaire Imprimer Pin it!