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IN THE MOOD FOR DEAUVILLE 2025 - Page 61

  • Le programme des Nuits Américaines du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012

    NUITS AMERICAINES

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    Le meilleur du cinéma américain et de ses classiques continuera à être programmé 24H sur 24H. Une excellente idée que de poursuivre cette belle initiative pour les cinéphiles insomniaques.

    BAD LIEUTENANT de Abel Ferrara

    BANDIDAS de Joachim Ronning | Espen Sandberg

    BUG de William Friedkin

    CœURS PERDUS de Todd Robinson

    CINQ CENT BALLES de Melvin Van Peebles

    CRUISING – LA CHASSE de William Friedkin

    DESPERADO de Robert Rodriguez

    FREAKS – LA MONSTRUEUSE PARADE de Tod Browning

    FRENCH CONNECTION de William Friedkin

    LA FÊTE A HARLEM de Melvin Van Peebles

    LA GUERRE DES MONDES de Steven Spielberg | Damian Collier

    LA LISTE DE SCHINDLER de Steven Spielberg (retrouvez ma critique en cliquant ici )

    LE DERNIER SAMOURAÏ de Edward Zwick

    LOST HIGHWAY de David Lynch

    LOVE ACTUALLY de Richard Curtis

    L’EXORCISTE de William Friedkin

    MEAN STREETS de Martin Scorsese

    MICHAEL COLLINS de Neil Jordan

    MISSION IMPOSSIBLE de Brian De Palma

    POLICE FÉDÉRALE LOS ANGELES de William Friedkin | Irving H. Levin

    REFLETS DANS UN œIL D‘€™OR de John Huston

    RESERVOIR DOGS de Quentin Tarantino

    SWEET SWEETBACK’S BAADASSSSS SONG de Melvin Van Peebles

    VANILLA SKY de Cameron Crowe

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  • La grille des horaires du programme du 38ème Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012

    Voici la grille horaire du réjouissant programme du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012: cliquez ici pour la télécharger.

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  • Résultats des concours « Gagnez vos pass pour le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012 »

    Pour la 5ème année consécutive, j’ai eu le plaisir de vous faire gagner vos pass pour le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012, cette année, comme l’an passé, grâce au CID.  Vous avez été très nombreux à participer (plus de 350, ce qui est une belle participation au regard de la difficulté des questions) et je vous en remercie. J’aurais aimé pouvoir  récompenser tous les participants, il a malheureusement fallu faire un choix.

      Je reconnais que ces deux concours demandaient parfois pas mal de recherches et de temps, je suis donc d’autant plus désolée pour ceux qui ont trouvé toutes les bonnes réponses et ne récolteront pas de pass. J’organise néanmoins très régulièrement des concours dans l’année et je vous encourage donc à tenter votre chance pour d’autres concours ; d’ailleurs prochainement des pass pour d’autres festivals seront à gagner.

     Pour ces concours-ci, j’ai évidemment privilégié les personnes (nombreuses également, quoique plus nombreuses pour le premier concours, vraisemblablement plus facile) ayant trouvé toutes les bonnes réponses que vous trouverez ci-dessous. Les gagnants ont été contactés directement par email. Je leur délivrerai leurs pass sur place. Je vous souhaite un bon festival à tous!

     Vous pourrez le suivre en direct sur mes blogs http://www.inthemoodfordeauville.com et http://www.inthemoodforcinema.com  et en trouver le compte-rendu complet après le festival sur http://inthemoodforfilmfestivals.com . Je vous encourage aussi à suivre la page Facebook officielle du festival sur laquelle vous trouverez de nombreuses informations ainsi que sur le site officiel du festival (http://www.festival-deauville.com ) et  les comptes twitter officiels du festival @lpscinema et @CID_Deauville .

    Vous pourrez me suivre aussi sur twitter en direct essentiellement sur mon compte dédié @moodfdeauville . Vous pouvez également suivre mon compte principal @moodforcinema . Enfin, sur ma page Facebook consacrée au festival, vous trouverez également de très nombreuses informations http://facebook.com/inthemoodfordeauville .

    En attendant, retrouvez mon article sur le programme complet du festival commenté : http://inthemoodforfilmfestivals.com/programme-complet-et-detaille-du-38eme-festival-du-cinema-americain-de-deauville/ .

    RESULTATS DU CONCOURS N°1:

    1.De quel chef d’œuvre du cinéma américain est extraite l’image suivante ?

    Il s'agit de "Johnny Guitar" de Nicholas Ray dont vous pouvez retrouver ma critique en cliquant ici.

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    2.Quel réalisateur a réalisé cet autre classique du cinéma américain dont est extraite l’image suivante ?

    Il s'agit de "La Fièvre dans le sang" dont le réalisateur est Elia Kazan. Retrouvez ma critique en cliquant ici.

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    3. Quel prix le film dont est extraite l’image suivante a-t-il obtenu à Deauville ?

    Il s'agit de "Being John Malkovich" de Spike Jonze qui a reçu le prix de la critique internationale et le Grand prix du Festival du Cinéma Américain de Deauville 1999.

    4.Robert Redford- Jack Nicholson – Tom Cruise-  : laquelle de ces personnalités n’est jamais venue au Festival de Deauville ?

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    C'est Robert Redford qui n'est (malheureusement) jamais venu au Festival du Cinéma Américain de Deauville.

    5. Si je vous dis 1540, quel lien avec Deauville cela vous évoque-t-il ?

    Il s'agit de "Montmartre 1540", le numéro que compose le personnage de Jean-Louis Trintignant pour joindre celui d'Anouk Aimée dans "Un homme et une femme" de Claude Lelouch, tourné à Deauville et dont vous pouvez retrouver ma critique ici.

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    6. De quel film a été extraite l’image (découpée) ci-dessous ?

    Il s'agit de "Zelig", remarquable film de Woody Allen.

    7. 2 nouveaux festivals ont récemment vu le jour à Deauville. Quels sont-ils ?

    Le festival de photographie "Planche(s) contact" et les Deauville Green Awards ont récemment vu le jour à Deauville. Cliquez ici pour lire mon compte-rendu de "Planche(s) contact" 2011.

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    8. De quelle affiche est extraite l’image découpée ci-dessous ?

    Il s'agit de l'affiche de la première édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville: 1975.

    9. En quelle année le film dont l’affiche a été découpée ci-dessous a-t-il été présenté à Deauville ?

    Il s'agit de l'affiche de "La Vengeance Dans La Peau" présenté au Festival du Film Américain de Deauville en 2007. Cette année "The Bourne Legacy" sera présenté en avant-première.

    10. Quel est votre film américain préféré et pourquoi (en 3 phrases)?

    11. Pourquoi voulez-vous aller au Festival de Deauville (en 3 phrases)?

    RESULTATS DU CONCOURS N°2:

    1. De quel film américain est extraite l’image découpée ci-dessous?

     

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    L’image ci-dessus est extraite du film « Maris et femmes" de Woody Allen dans lequel joue Liam Neeson.

     

    2. Quel est le lien entre l'image ci-dessus et l'édition 2012 du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012.

     

    Le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012 rendra hommage à Liam Neeson à l'occasion de la projection de "Taken 2". A cette occasion, retrouvez ma critique de "La Liste de Schindler" en cliquant ici.

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    3. De quel film américain est extraite l’image suivante (légèrement modifiée?)

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    Cette image est extraite de "Lulu on the bridge", très beau film de Paul Auster qui fut d'ailleurs présenté à Deauville.

    4. De quel classique du cinéma américain est extraite l’image ci-dessous?

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    L'image ci-dessous est extraite de "La Prisonnière du désert" de John Ford.

    5. De quel chef d’oeuvre du cinéma américain est extraite l’image suivante légèrement modifiée?

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    L'image ci-dessus est extraite de "La Comtesse aux pieds nus" dont vous pouvez retrouver ma critique en cliquant ici.

    Humphrey Bogart, Ava Gardner dans La comtesse aux pieds nus

    La comtesse aux pieds nus, Ava Gardner, cinéma, film, Humphrey Bogart

    6. Quel prix ce film a-t-il obtenu à Deauville ?

    Il s'agit de "Being John Malkovich" de Spike Jonze qui, en 1999, a obtenu le Grand Prix et le Prix de la critique internationale.

    7. Si je vous dis 1540, quel est le lien avec Deauville?

    Il s'agit de "Montmartre 1540", le numéro que compose le personnage de Jean-Louis Trintignant pour joindre Anouk Aimée dans "Un homme et une femme" de Claude Lelouch, tourné à Deauville et dont vous pouvez retrouver ma critique ici.

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    8. De quel film a été extraite l’image (découpée) ci-dessous ?

    L'image ci-dessus est extraite de "Zelig", excellent film de Woody Allen.

    9. 2 nouveaux festivals ont récemment vu le jour à Deauville. Quels sont-ils ?

    Le festival de photographie "Planche(s) contact" et les Deauville Green Awards ont récemment vu le jour à Deauville. Cliquez ici pour lire mon compte-rendu de "Planche(s) contact" 2011.

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    10. De quelle affiche du festival est extraite l’image découpée ci-dessous ?

    Il s'agit de l'affiche de la première édition du festival: 1975.

    11. Quel est le lien entre le film dont l’affiche a été découpée ci-dessous et le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012 ?

    Il s'agit de l'affiche de "La Vengeance Dans La Peau" présenté au Festival du Film Américain de Deauville en 2007. Cette année "The Bourne Legacy" sera présenté en avant-première.

    12. De quel film américain est extraite cette image « légèrement » modifiée?

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    Il s'agit de "Two lovers" de James Gray dont vous pouvez retrouver ma critique en cliquant ici.

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    13. Quel est votre film américain préféré et pourquoi (en 3 phrases)?

    14. Pourquoi voulez-vous aller au Festival du Cinéma Américain de Deauville?

     

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  • "Robot and Frank" de Jake Schreier en ouverture du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012: présentation

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    C'est finalement "Robot and Frank" de Jake Schreier, figurant également en compétition qui fera l'ouverture de ce 38ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, le festival s'affirmant ainsi plus que jamais en vitrine du cinéma indépendant américain, judicieux virage initié par les débuts de la compétition de films indépendants en 1995.

    Déjà Lauréat du Alfred Sloan Prize 2012 au Festival de Sundance, ROBOT AND FRANK, la comédie touchante de Jake Schreier sera donc projeté le Vendredi 29 Août.

     SYNOPSIS :

    Dans un futur proche. Frank, gentleman cambrioleur à la mémoire fragile, vit en vieux solitaire grincheux jusqu'au jour où son fils lui impose un nouveau colocataire : un robot! Chargé de s'occuper de lui, celui-ci va bouleverser la vie du vieil ours. Frank va nouer une vraie relation avec son robot jusqu'à mettre au point un braquage des plus inattendus. Robot & Frank : le tandem le plus improbable de l'année.

    ROBOT AND FRANK de Jake Schreier avec Frank Langella, James Mardsen, Liv Tyler, Susan Sarandon et Peter Sarsgaard (voix du robot), sortira le 19 septembre prochain en salles.

     Retrouvez le programme complet et commenté du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012 en cliquant ici.

     

  • TAKEN 2 d’Olivier Megaton avec Liam Neeson au Festival de Deauville 2012: bande-annonce

    Le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012 rendra hommage au comédien Liam Neeson, présent en France pour l'avant-première de "Taken 2" (projeté à Deauville) mais aussi pour le lancement de la Cité du Cinéma de Luc Besson. A cette occasion je vous propose de retrouver, en cliquant ici, ma critique de "La Liste de Schindler" de Steven Spielberg dans lequel Liam Neeson incarne l'inoubliable Oskar Schindler mais aussi la bande-annonce de "Taken 2" (ci-dessus), en salles le 3 octobre prochain.

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    Cliquez ici pour retrouver le programme complet du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012.

  • Hommage du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012 à Liam Neeson et John Williams- Critique de « La liste de Schindler » de Steven Spielberg

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    A l’occasion de l’hommage que le 38ème Festival du Cinéma Américain de Deauville rendra au comédien Liam Neeson (qui viendra présenter « Taken 2 » en avant-première et qui sera aussi à Paris pour inaugurer la Cité du cinéma de Luc Besson, de même que Salma Hayek à qui le festival rendra également hommage) mais aussi au compositeur John Williams (avec un concert des musiques de ses films au Casino de Deauville, le 8 septembre à 17H), je vous propose un gros plan sur un film (et non des moindres !) qui les a réunis : « La Liste de Schindler » de Steven Spielberg.

    Avant que Spielberg ne réalise « La liste de Schindler », long aura été le parcours pour aboutir à ce film. Un premier projet de film avait ainsi tout d’abord échoué. C’est Poldek Pfefferberg, un des 1100 Juifs sauvés par Oskar Schindler,  qui devait raconter la vie de ce dernier. Un film sur Schindler basé sur ce récit devait même être tourné avec la Metro Goldwyn Mayer en 1963. Presque 20 ans plus tard, en 1982, l'écrivain Thomas Keneally écrivit le livre « La Liste de Schindler » après avoir rencontré Pfefferberg.  C’est ce livre qui servira de base au film éponyme de Spielberg. Universal Pictures en acheta les droits. Spielberg rencontra Pfefferberg et voulut d’abord confier la réalisation du film à Roman Polanski qui refusa puis à Scorsese qui refusa à son tour. C’est ainsi que Spielberg décida de le réaliser  en raison, notamment, du génocide en Bosnie : « La principale raison pour laquelle j'ai tenu à réaliser ce film sans plus tarder, c'est que la purification ethnique qui sévit en Bosnie me persuade de plus en plus de la ressemblance terrifiante de notre époque avec celle où se déroula la Shoah. Je n'avais jamais, dans aucun de mes films, décrit la réalité. Je consacrais toute mon énergie à créer des mondes imaginaires. Je crois que si j'avais inversé mon plan de travail et tourné en premier « La Liste de Schindler », je n'aurais jamais éprouvé le moindre désir de réaliser, ensuite, un film sur les dinosaures. » Spielberg ne demanda pas de salaire pour ce film, ce  qui aurait été pour lui « l’argent du sang ».

     Suite au succès remporté par le film, Spielberg créa « la Fondation de l'Histoire Visuelle des Survivants de la Shoah », une organisation à but non lucratif  qui rassemble des archives de témoignages filmés des survivants de l'Holocauste. L’argent récolté lui a également permis de produire des documentaires sur la Shoah pour la télévision comme « Anne Franck remembered » (1995), « The lost children of Berlin » (1996) « The Last days » (1998).

    Le film a été tourné entre mars et mai 1993, en soixante-douze jours, essentiellement dans le quartier de Kazimierz à Cracovie.

    C’est le 30 novembre 1993 que « La liste de Schindler » sortit en salles, soit trente ans après le premier projet de film sur Oskar Schindler. Cela valait la peine d’attendre. Un sujet comme celui-ci nécessitait talent, maturité, sensibilité, sobriété et travail de documentation. A chaque film sur l’Holocauste revient la même question : peut-on et doit-on faire une fiction d’une atroce réalité qui la dépasse ? Doit-on, pour transmettre l’Histoire, tenter de raconter l’indicible, forcément intransmissible ? Spielberg est-il parvenu à lever toutes les réticences ? Claude Lanzmann écrivit ainsi : « L'Holocauste est d'abord unique en ceci qu'il édifie autour de lui, en un cercle de flammes, la limite à ne pas franchir parce qu'un certain absolu de l'horreur est intransmissible : prétendre pourtant le faire, c'est se rendre coupable de la transgression la plus grave. »

    Synopsis : Oskar Schindler (Liam Neeson) est un industriel allemand, membre du parti nazi. Bon vivant, profiteur, époux infidèle, il ne semble avoir qu’une obsession : faire du profit, et faire retentir son nom. Tandis que les Juifs sont regroupés et enfermés dans des ghettos, il réussit à obtenir les capitaux nécessaires (provenant de la communauté juive) pour racheter une fabrique de casseroles. Il emploie une main d'œuvre juive bon marché dans son usine,  afin de la faire prospérer, apparemment indifférent à l’horreur qui se déroule en dehors de son usine. Il faudra la liquidation du Ghetto de Cracovie, en mars 1943, sous les ordres du commandant SS Amon Göth (Ralph Fiennes) pour qu’il prenne conscience de l’ineffable horreur nazie…

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     La première scène nous montre Schindler s’habillant méthodiquement, soigneusement, choisissant cravate, boutons de manchette, et épinglant sa croix gammée. Le tout avec la dextérité d’un magicien. Nous n’avons pas encore vu son visage. De dos, nous le voyons entrer dans une boite de nuit où se trouvent des officiers nazis et des femmes festoyant allègrement. Il est filmé en légère contre-plongée, puis derrière les barreaux d’une fenêtre, puis souriant à des femmes, puis observant des officiers nazis avec un regard mi-carnassier, mi-amusé, ou peut-être condescendant. Assis seul à sa table, il semble juger, jauger, dominer la situation. Sa main tend un billet avec une désinvolte arrogance. Son ordre est immédiatement exécuté. Son regard est incisif et nous ignorons s’il approuve ou condamne. Il n’hésite pas à inviter les officiers nazis à sa table, mais visiblement dans le seul but de charmer la femme à la table de l’un d’entre eux. Cette longue scène d’introduction sur la musique terriblement joyeuse (« Por una cabeza » de Gardel), et d’autant plus horrible et indécente mise en parallèle avec les images suivantes montrant et exacerbant même l’horreur qui se joue à l’extérieur, révèle tout le génie de conteur de Spielberg. En une scène, il révèle tous les paradoxes du personnage, toute l’horreur de la situation. L’ambigüité du personnage est posée, sa frivolité aussi, son tour de passe-passe annoncé.

    Un peu plus tard, Schindler n’hésitera pas à occuper l’appartement dont les occupants ont dû rejoindre le Ghetto. Il faudra que de son piédestal -des hauteurs du Ghetto, parti en promenade à cheval avec une de ses maîtresses- il observe, impuissant, le massacre du Ghetto de Cracovie. Il faudra que son regard soit happé par le manteau rouge d’une petite fille (Spielberg recourt à la couleur comme il le fera à cinq autres occasions dans le film) perdue, tentant d’échapper au massacre (vainement, comme nous le découvrirons plus tard) pour qu’il prenne conscience de son identité, de l’individualité de ces juifs qui n’étaient alors pour lui qu’une main d’œuvre bon marché. Créer cette liste sera aussi une manière de reconnaître cette individualité, de reconnaître qu’à chaque nom correspond une vie sauvée. Sans doute la démarche d’une jeune femme qui lui demande plus tard de faire venir ses parents détenus à Plaszow parce qu’elle a eu écho de sa bonté, qu’il renvoie menaçant de la livrer à la Gestapo tout en lui donnant gain de cause, l’aura-t-elle incité à devenir celui pour qui on le prenait déjà, cet « homme bon », à faire retentir son nom, mais d’une autre manière (là encore, le paradoxe d’Oskar Schindler, il ne recevra pas la jeune femme la première fois, non maquillée et pauvrement vêtue mais seulement lorsqu’elle reviendra maquillée et avec d’autres vêtements). A partir de ce moment, il tentera alors avec son comptable Itzhak Stern (Ben Kingsley), de sauver le plus de vies possibles.

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    La scène précitée du massacre qu’observe Schindler est aussi nécessaire qu’insoutenable (une quinzaine de minutes) entre les exécutions, les médecins et infirmières obligés d’empoisonner les malades dans les hôpitaux pour leur éviter d’être exécutés, les enfants qui fuient et se cachent dans des endroits tristement improbables, l’impression d’horreur absolue, innommable, de piège inextricable, suffocant. La scène est filmée caméra à l’épaule (comme 40% du film) comme si un reporter parcourait ce dédale de l’horreur et, comme dans tout le film, Spielberg n’en rajoute pas, filme avec sobriété cette réalité reconstituée qui dépasse les scénarii imaginaires les plus effroyables. Des valises qui jonchent le sol, un amas de dents, de vêtements, une fumée qui s’échappe et des cendres qui retombent suffisent à nous faire comprendre l’incompréhensible ignominie.  Les échanges, implicites, entre Schindler et le comptable Stern  sont aussi particulièrement subtils, d'un homme qui domine l'autre , au début, à la scène deux hommes qui trinquent sans que jamais l'horrible réalité ne soit formulée.

    Le scénario sans concessions au pathos de Steven Zaillian, la photographie entre expressionnisme et néoréalisme de Janusz Kaminski (splendides plans de Schindler partiellement dans la pénombre qui reflètent les paradoxes du personnage), l’interprétation de Liam Neeson, passionnant personnage, paradoxal, ambigu et humain à souhait, et face à lui, la folie de celui de Ralph Fiennes, la virtuosité et la précision de la mise en scène (qui ne cherche néanmoins jamais à éblouir mais dont la sobriété et la simplicité suffisent à retranscrire l’horrible réalité), la musique poignante de Johns Williams, et le message d’espoir malgré toute l’horreur en font un film poignant et magistral.

    « La liste de Schindler » a d’ailleurs reçu douze nominations aux Oscars en 1994 et en a remporté sept dont ceux du meilleur film, meilleur scénario adapté, meilleure direction artistique, meilleur réalisateur, meilleur montage, meilleure photographie et meilleure musique. Liam Neeson et Ralph Fiennes ont évidemment été tous deux nommés pour l'Oscar du meilleur acteur, pour le premier, et celui du meilleur second rôle masculin, pour le second, mais  ce sont Tom Hanks, pour « Philadelphia », et Tommy Lee Jones, pour « Le Fugitif » qui les ont obtenus.

    Alors, pour répondre à la question initiale, oui, il faut et il fallait faire un film sur ce sujet car certes « un certain absolu de l’horreur est intransmissible », forcément, mais cela n’empêche pas d’essayer de raconter, de transmettre pour que justement cet absolu de l’horreur ne se reproduise plus. Ce film permet à ceux qui ont regardé avec des yeux d’enfants éblouis les autres films de Spielberg, d’appréhender une horreur que leurs yeux n’auraient peut-être pas rencontrée autrement, trop imperméables à des films comme « Nuit et brouillard » ou « Shoah ».

     Comme l’avait fait Benigni avec « La vie est belle » là aussi fortement contesté (retrouvez ma critique de « La vie est belle » en cliquant ici et celle de « Monsieur Klein » de Losey en cliquant là, deux films indispensables, revoyez également « Le Pianiste » de Polanski), Spielberg a choisi la fiction, mais n’a surtout pas occulté la réalité, il l’a simplement rendue visible sans pour autant la rendre acceptable.  Une scène en particulier a pourtant suscité une relative controverse, celle lors de laquelle des femmes sont envoyées dans une « douche » à Auschwitz-Birkenau, ignorant si en sortira un gaz mortel. Quand la lumière s'éteint, c’est aussi la certitude du spectateur avant que l’eau ne jaillisse. Scène terrible et par laquelle Spielberg n’a en aucun cas voulu faire preuve d’un suspense malsain mais a brillamment montré quel pitoyable pouvoir sur les vies  (parallèle avec le passionnant dialogue sur le pouvoir entre Schindler et Göth) détenait les tortionnaires des camps qui, d’un geste à la fois simple et horrible, pouvaient les épargner ou les condamner.

    « La liste de Schindler » est un film nécessaire et indispensable. Par le prisme du regard d’un homme avec tout ce que cela implique de contradictions (au sujet duquel le film a l’intelligence de ne jamais lever tout à fait le mystère) qui, d’indifférent devint un « Juste » et sauva 1100 juifs, il nous fait brillamment appréhender l’indicible horreur et montre aussi que des pires atrocités de l’humanité peuvent naitre l’espoir. Quand un sondage sidérant, à l’occasion de la commémoration des 70 ans de la Rafle du Vel d’Hiv, vient de révéler que 57% des 25-34 ans, 67% des 15-17 ans,  ignorent tout de la Rafle du Vel d’Hiv (42% tous âges confondus) et  (comment est-ce possible ?!) des films comme celui-ci continueront d’avoir leur raison d’être. C'est aussi un film sur le pouvoir, celui, pathétique et exécrable, de ceux qui en abusent ou de celui qui le détourne à bon escient, celui du cinéma, instrument du devoir de mémoire.

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    Un film dont vous ressortirez abattus, en colère, bouleversés mais aussi avec le sentiment que le pire peut transformer un homme et faire naitre l’espoir en l’être humain malgré les ignominies dont il peut se rendre capable ; et avec des images, nombreuses, à jamais gravées dans vos mémoires parmi lesquelles celle d’un manteau rouge, lueur tragique et innocente au milieu de l’horreur ou celle de la fin, ces pierres posées sur une tombe par  des rescapés et acteurs pour remercier un homme pour toutes les vies qu’il aura sauvés et pour celles, qui grâce à sa liste, à ces noms et identités écrits et affirmés, auront pu voir le jour.