Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

festival du cinéma américain de deauville 2013

  • Critiques de films avec Vincent Lindon, président du jury du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2013

    Actuellement à l'affiche du film de Claire Denis "Les Salauds", Vincent Lindon sera aussi le président du jury du Festival du Cinéma Américain de Deauville. A cette occasion, je vous propose, ci-dessous, quelques critiques de films dans lesquels joue ce grand acteur.

    Critique de "Mademoiselle Chambon" de Stéphane Brizé

    chambon.jpg

    Cela pourrait se résumer en une phrase : Jean (Vincent Lindon), maçon, bon mari et père de famille, croise la route de la maîtresse d'école de son fils, Mademoiselle Chambon (Sandrine Kiberlain) ; leurs sentiments réciproques vont s'imposer à eux. Enfin non, justement, cela ne se résume pas en une phrase parce que tout ce qui importe ici réside ailleurs que dans les mots, même si ce film est inspiré de ceux du roman d'Eric Holder.

    Les mots sont impuissants à exprimer cette indicible évidence. Celle d'un regard qui affronte, esquive, tremble, vacille imperceptiblement. Celle d'une lèvre dont un rictus trahit un trouble ou une blessure. Celle d'une rencontre improbable mais impérieuse. Entre un homme qui ne sait pas manier les mots (la preuve, c'est son fils qui lui apprend ce qu'est le complément d'objet direct) et vit du travail de ses mains et une femme dont c'est le métier que de manier les mots, les apprendre. Lui construit des maisons, elle déménage sans cesse. Lui est ancré dans la terre, elle est évanescente. Il a un prénom, elle est avant tout mademoiselle. Lui a un lien douloureux et charnel avec son père, ses parents à elle ne lui parlent que par téléphone interposé et pour lui faire l'éloge de sa sœur. Et pourtant, et justement : l'évidence. La musique va alors devenir le langage qui va cristalliser leurs émotions, et les sanglots longs des violons (pas de l'automne, comme ceux de Verlaine, mais ici du printemps, avec une langueur plus mélancolique que monotone) exprimer la violence de leurs irrépressibles sentiments.

    Comme dans le magnifique « Je ne suis pas là pour être aimé », on retrouve cette tendre cruauté et cette description de la province, glaciale et intemporelle. Ces douloureux silences. Cette sensualité dans les gestes chorégraphiés, déterminés et maladroits. Cette révolte contre la lancinance de l'existence. Et ce choix face au destin. Cruel. Courageux ou lâche. (Magnifique scène de la gare dont la tension exprime le combat entre ces deux notions, la vérité étant finalement, sans doute, au-delà, et par un astucieux montage, Stéphane Brizé en exprime toute l'ambivalence, sans jamais juger ses personnages...). On retrouve aussi cet humour caustique et cette mélancolie grave, notamment dans la scène des pompes funèbres qui résume toute la tendresse et la douleur sourdes d'une existence et qui fait écho à celle de la maison de retraite dans « Je ne suis pas là pour être aimé. »

    Mais ce film ne serait pas ce petit bijou de délicatesse sans l'incroyable présence de ses acteurs principaux, Vincent Lindon ( déjà magistral notamment dans "Welcome, "Pater", "Pour elle" ) d'abord, encore une fois phénoménal, aussi crédible en maçon ici qu'en avocat ailleurs. Son mélange de force et de fragilité, de certitudes et de fêlures, sa façon maladroite et presque animale de marcher, de manier les mots, avec parcimonie, sa manière gauche de tourner les pages ou la manière dont son dos même se courbe et s'impose, dont son regard évite ou affronte : tout en lui nous faisant oublier l'acteur pour nous mettre face à l'évidence de ce personnage. Et puis Sandrine Kiberlain, rayonnante, lumineuse, mais blessée qui parvient à faire passer l'émotion sans jamais la forcer. Aure Atika, qui interprète ici l'épouse de Vincent Lindon, est, quant à elle, absolument méconnaissable, d'une justesse irréprochable et d'une sobriété remarquable. Elle parvient à faire exister son personnage, dans l'ombre pourtant. Sans doute faut-il aussi une direction d'acteurs d'une précision, d'une sensibilité rares pour arriver à une telle impression d'évidence et de perfection ( la preuve, les seconds rôles sont d'ailleurs tout aussi parfaits).

    Une histoire simple sur des gens simples que Stéphane Brizé (avec la complicité de Florence Vignon, déjà co-scénariste du très beau « Le bleu des villes ») compose avec dignité dans un film épuré, sensible qui fait de ses personnages des héros du quotidien emprisonnés dans un fier et douloureux silence (résumé par le dernier plan d'une belle luminosité derrière les barreaux d'une fenêtre ). Un film qui, encore une fois, rappelle le cinéma de Claude Sautet (notamment par l'utilisation du violon et de la musique comme éléments cristallisateurs qui rappellent mon film fétiche « Un cœur en hiver » mais aussi par la sublimation d'une « histoire simple ») qui, tout en « faisant aimer la vie » et la poésie des silences, en souligne toute la quotidienne et silencieuse beauté, cruelle et dévastatrice.

    Critique de "Pour elle" de Fred Cavayé

    pourelle.jpg

     

    Lisa (Diane Krüger) et Julien (Vincent Lindon) forment un couple heureux et amoureux, avec leur fils Oscar. Un matin, brusquement, leur vie bascule dans l’absurdité et l’horreur lorsque la police débarque chez eux pour arrêter Lisa, accusée de meurtre puis condamnée à vingt ans de prison. Julien, professeur et fils mal aimé de son état, va alors être prêt à tout pour  la faire évader.

     Jusqu’où iriez-vous par amour ? Jusqu’où sera-t-il prêt à aller pour elle ? Loin. Très loin. Au-delà des frontières. De la raison. De la légalité. Du Bien et du Mal. Plutôt que de s’appesantir sur leur vie d’avant, Frec Cavayé (d’après une idée originale du scénariste Guillaume Lemans) choisit de nous montrer deux scènes assez courtes qui suffisent pour camper un couple amoureux comme au premier jour et une Lisa, lumineuse, deux scènes qui suffisent à expliquer le tourbillon infernal dans lequel va ensuite tomber Julien.

    Si on se demande un temps pourquoi Julien ne met pas toute cette énergie à essayer de trouver la véritable coupable (Lisa serait emprisonnée à tort) plutôt qu’à la faire évader, la force du montage et la force de l’interprétation parviennent à nous le faire oublier. Voir Lisa enfermée, se laissée dépérir, s’assombrir est pour Julien insupportable. Sa rage, son sentiment d’injustice et surtout son amour pour Lisa vont transformer le tranquille professeur en criminel, vont conduire à le faire basculer dans un univers a priori très éloigné du sien, dans une violence incontrôlable.

     La caméra au plus près des visages, nous enferme avec Julien dans sa folie (on ne voit d’ailleurs presque rien de sa vie étrangère à son plan d’évasion, il n’est montré qu’une seule fois dans sa salle de classe, cette –ir-réalité n’existe plus pour lui) ou avec Lisa dans sa prison, nous faisant occulter les invraisemblances du scénario et des moyens pour nous concentrer sur la force et la vraisemblance des motivations. Et pour que nous y croyions il fallait un acteur de la dimension de Vincent Lindon.  Vincent Lindon et qui d’autre ? Je ne vois pas. Je ne vois pas tellement le mélange de force et de fragilité, de détermination et de folie qu’il dégage pour ce rôle, qui occupe, consume, magnétise l’écran et notre attention, tellement le personnage qu’il incarne, à qui il donne corps (sa démarche, son dos parfois voûté ou au contraire droit menaçant, ses regards évasifs ou fous mais suffisamment nuancés dans l’un et l’autre cas ) et vie semblent ne pouvoir appartenir à aucun autre. Je ne vois pas qui d’autre aurait pu rendre crédible ce personnage et continuer à nous le rendre sympathique, du moins excusable, malgré tout.

    L’intrigue va à l’essentiel : la détermination furieuse, parfois aveugle, de Julien (à l’image de la surdité de la justice vis-à-vis de Lisa). Le scénario est épuré comme les murs d’une prison. Ce qui ne veut pas dire que le style est dénué d’émotion. Au contraire. Il la suscite sans la forcer. En nous montrant cet homme seul, fragilisé, aux forces décuplées. En nous montrant cet homme lui aussi dans une prison, celle de la caméra, celle de sa folie amoureuse (pléonasme ou antithèse : à vous de voir), celle de son incommunicabilité de sa douleur (avec son père, Olivier Perrier, parfait dans la retenue et la froideur). La relation paternelle est aussi au centre de l’histoire. Ce sont aussi deux pères qui vont très loin par amour. A leur manière.

    La musique, irréprochable ( de Klaus Badelt, qui a notamment travaillé avec Terrence Malick et Micheal Mann) ajoute ce qu’il faut quand il faut pour accroître la tension, déjà palpable.

    Au final, un thriller sentimental que la force de l’interprétation, magistrale, de son acteur principal (« Pour elle » vaut donc le déplacement, ne serait-ce que pour lui à qui le film doit de captiver, capturer notre attention et empathie), la vigueur, le rythme et l’intelligence du montage rendent haletant, nous faisant oublier les invraisemblances du scénario, croire et excuser toutes les folies auxquelles son amour (le, les) conduit.  Un premier long particulièrement prometteur…

    Critique de "Welcome" de Philippe Lioret

    welcome.jpg

    Pour impressionner et reconquérir sa femme Marion (Audrey Dana), Simon (Vincent Lindon), maître nageur à la piscine de Calais (là où des centaines d’immigrés clandestins tentent de traverser pour rejoindre l’Angleterre, au péril de leur vie)  prend le risque d’aider en secret un jeune réfugié kurde, Bilal (Firat Ayverdi) qui tente lui-même de traverser la Manche pour rejoindre la jeune fille dont il est amoureux, Mina (Dira Ayverdi).

     

    Cela faisait un peu plus d’un an que j’attendais la sortie de ce film, depuis que Philippe Lioret l’avait évoqué avec un enthousiasme débordant lors du Salon du Cinéma 2008… Alors ? Alors…

     

    La première demi-heure, intense, âpre, au style documentaire  suit au plus près Bilal ( au plus près de son visage, de ses émotions, de sa douleur, de ses peurs)  et nous embarque d’emblée dans son parcours périlleux. Il nous embarque et il conquiert dès les premières minutes notre empathie, notre révolte aussi contre une situation inhumaine, encore à ce jour insoluble, mais contre laquelle se battent des bénévoles comme Audrey tandis que d’autres préfèrent fermer les yeux comme Simon. La réalité sociale sert ensuite de toile de fond lorsqu’apparaît Simon, et avec son apparition c’est le documentaire qui cède le pas à la fiction.

     

    Jusqu’où iriez-vous par amour ? Tel était le slogan du précèdent film dans lequel jouait Vincent Lindon : « Pour elle ». Tel pourrait aussi être celui de « Welcome ». Ce n’est, au début, pas vraiment par altruisme qu’agit Simon mais plutôt avec l’intention d’impressionner Marion, de lui prouver qu’il n’est pas comme eux, comme ceux qui baissent la tête au lieu d’agir, comme ceux qui font éclater ou  renaître un racisme latent et peu glorieux qui rappelle de tristes heures, et qui rappelle aux étrangers qu’ils sont tout sauf « welcome ».

     

     Peu à peu Bilal,  son double,  va ébranler les certitudes de Simon, Simon qui se réfugiait dans l’indifférence, voire l’hostilité, aux étrangers qu’il croisait pourtant tous les jours. L’un fait face à son destin. L’autre lui a tourné le dos. L’un a été champion de natation, mais n’a pas réalisé ses rêves. L’autre rêve de devenir champion de football. Mais l’un et l’autre sont prêts à tout pour reconquérir ou retrouver la femme qu’ils aiment. L’un et l’autre vont s’enrichir mutuellement: Simon va enseigner  la natation à Bilal, et Bilal va lui à ouvrir les yeux sur ce qui se passe autour de lui.

     

    Le film doit beaucoup à l’interprétation de Vincent Lindon (toujours aussi exceptionnel), tout en violence et sensibilité, en force et fragilité. Il manie et allie les contradictions et les ambiguïtés de son personnage avec un talent époustouflant,  faisant rapidement oublier ces  déstabilisantes minutes de changement de ton et de passage du style documentaire à la fiction (ce parti pris initial de documentaire aurait peut-être été plus intéressant, mais nous aurait  certes privés de l’incroyable prestation de Vincent Lindon et aurait aussi privé le film d’un certain nombre de spectateurs). L’interprétation du jeune Firat Ayverdi  et des   autres acteurs, également non professionnels, est  elle aussi  troublante de justesse et contribue à la force du film.

     

    Philippe Lioret a coécrit le scénario avec Emmanuel Courcol, Olivier Adam (avec lequel il avait déjà coécrit « Je vais bien, ne t’en fais pas »),   un scénario d’ailleurs parfois un peu trop écrit donnant lieu à quelques invraisemblances (en contradiction avec l’aspect engagé du film et la réalité de  sa toile de fond) qui tranche avec l’aspect documentaire du début ( histoire de la bague un peu téléphonée) mais permet aussi de souligner certaines réalités par des détails qu’un documentaire n’aurait pas forcément pu saisir (quoique) comme cette annonce d’une avalanche aux informations et de ses quelques victimes qui semblent alors disproportionnées face à cette autre réalité passée sous silence, comme ce marquage, s'il est réel, absolument insoutenable et intolérable.

     

    La photographie aux teintes grisâtres et la mise en scène appliquée de Philippe Lioret s’efface devant son sujet, devant ses personnages surtout, toujours au centre de l’image, souvent en gros plan, ou du moins en donnant l’impression tant ils existent et accrochent notre regard.

     

    Peut-être aurait-il été encore plus judicieux que cette réalisation  soit empreinte de la même rage et de la même tension que ceux dont elle retrace l’histoire, et peut-être est-ce ce qui manque à ce film aux accents loachiens pour qu’il ait la saveur d'un film de Loach. Peut-être aussi est-ce la raison pour laquelle je suis finalement restée sur la rive.  Sans doute est-ce lié à l’attente suscitée depuis plus d’un an par ce film mais plus certainement encore par le souvenir indélébile, forcément plus viscéral et plus âpre, plus marquant parce que réel,  de centaines de clandestins, dans un autre port, dans un autre pays, mais si semblables, sans doute ce souvenir de la réalité d’une souffrance inouïe soudainement sous mes yeux et si tangible prise en pleine face m’a -t-il réellement et  autrement fait prendre conscience de cette douloureuse et insoutenable réalité: chaque visage (souvent très très jeune) entrevu alors portant sur lui, à la fois si pareillement et si différemment,  la trace d’une longue et inconcevable route, d’une histoire  douloureuse, d’une détermination inébranlable, d’un pays pour lui inhospitalier, inique ou en guerre et à quel point la réalité du pays qu’ils ont quittée devait être violente et insupportable pour qu’ils aient le courage et/ou l’unique issue de prendre tous ces risques et de se confronter à la réalité de pays qui ne souhaitent ou du moins ne savent pas forcément davantage  les accueillir et panser leurs plaies.

     

    Philippe Lioret, par ce film indéniablement engagé, a le mérite de mettre en lumière une part d’ombre de la société française, et plus largement de violentes et flagrantes disparités mondiales. Le film en est à sa cinquième semaine d’exploitation et prouve ainsi que le public ne s’intéresse pas seulement aux comédies formatées que les diffuseurs s’acharnent à lui proposer et que l’âpreté d’un sujet, pourvu qu’il soit traité avec sensibilité et intelligence, pouvait aussi susciter son intérêt et le faire se déplacer en nombre. Alors à quand « Welcome » à 20H30 sur TF1 ? Il n’est pas interdit de rêver…

     

    Critique de "Pater" d'Alain Cavalier

     

    pater8.jpg

    Pendant un an, le réalisateur « filmeur » Alain Cavalier et le comédien Vincent Lindon se sont vus et filmés. Le réalisateur devenu aussi acteur et l’acteur réalisateur. Et le réalisateur acteur devenant Président de la République et son acteur réalisateur son Premier Ministre. Le tout mêlant réalité et fiction, vérité et jeu. Une fiction inventée tout en filmant la vie, l’une et l’autre étant indistinctes et se contaminant. Le Président de la République et son Premier ministre décident de proposer une loi fixant l’écart maximal entre les salaires. Le Président est partisan d’un rapport de 1 à 15 alors que son Premier ministre préférerait un écart de 1 à 10. L’élection présidentielle approche, les deux hommes s’éloignent alors et finissent par se présenter l’un contre l’autre…

     Un film pour lequel Alain Cavalier a eu carte blanche de son fidèle producteur Michel Seydoux. Et sans doute ne sont-ils pas très nombreux à accepter encore ce genre de projet : hybride, hors normes, indéfinissable.

    Un film malin et agaçant, humble et prétentieux, ludique et pédant. Mais en tout cas, un film courageux, audacieux, original, libre, à l’image de son réalisateur et de son acteur principal. Déjà au moins quatre qualités à mes yeux.

    Malin parce que, en feignant l’improvisation totale, Alain Cavalier nous emmène là où il souhaite nous emmener tout comme il conduit son acteur-réalisateur-Premier-Ministre. Malin parce qu’il brouille constamment les repères, les pistes. Malin parce que, en feignant de ne rien dire, ne rien faire ou presque, il stigmatise la politique ou du moins (dé)montre à quel point elle est un jeu (de pouvoirs, d’acteurs).  Malin parce que le titre est loin d’être innocent ou anodin. Pater. Père de la nation. Relation filiale complexe qui s’établit un père et un fils.  Entre Lindon et Cavalier, hommes entre lesquels s’établit une relation presque filiale. Entre le Président et le 1er Ministre, le fils rêvant d’ailleurs de prendre la place du père. Pater. Ce père que Cavalier évoque non sans tendresse, avouant l’avoir jugé trop durement mais gommant par une opération un défaut physique qui fait qu’il lui ressemble. Enfin, Pater parce que Cavalier a été élevé chez les prêtres où Dieu était un autre Pater. Pater : une absence donc omniprésente.

    Agaçant quand il singe la politique, la décrédibilise une fois de plus comme si elle avait encore besoin de ça. Agaçant quand Lindon et Cavalier jouent à être des politiques (et jouent sous nos yeux à être des acteurs, le film se construisant sous notre regard, ou du moins feignant de se construire sous notre regard) avec une sémantique tout aussi enfantine ( comme un « malgré que » qui a écorché mes oreilles etc et un programme relevant de ce que certains qualifieront sans doute d’une enfantine utopie : retrait de la légion d'honneur à qui place son argent à l'étranger,  limitation de l'écart entre petits et gros salaires dans une même entreprise).

    Ludique quand il interroge les fonctions d’acteur et de politique et les met en parallèle. Ludique parce que finalement l’un et l’autre (acteur et politique) jouent à être quelqu’un d’autre pour convaincre. Ludique parce que c’est aussi une leçon de cinéma (la dernière scène en est particulièrement emblématique) et une leçon contre les budgets pharaoniques donnant des films vains. Ludique quand il nous devient impossible de distinguer ce qui est fiction ou réalité, ce qui est jeu ou vérité.

    Ludique et même drôle quand  Vincent Lindon parle à ses gardes du corps dans le film  se plaignant de ne pas avoir reçu de coup de fil du Président/réalisateur Cavalier pour valider son interprétation « Qu'il n'appelle pas Vincent Lindon c'est une chose, mais le Premier Ministre quand même... » ou quand une photo compromettante pour le leader de l'opposition  tombe entre ses mains.

    Humble par ses moyens de production. Prétentieux par sa forme déconcertante, son discours d’apparence simple et finalement complexe comme la relation qu’il met en scène. Prétentieux car finalement très personnel avec un discours prétendument universel.  

     L’antithèse de la « Conquête » (également en sélection officielle à Cannes mais hors compétition, contrairement à « Pater ») qui veut nous faire croire que le cinéma c’est l’imitation ; Cavalier nous dit ici au contraire que c’est plutôt recréation (et récréation). Réflexion déroutante et ludique sur le jeu et les jeux de pouvoirs (entre un Président de la République et son Premier Ministre, entre deux hommes, entre un père et son fils, entre un réalisateur et un acteur mais aussi entre un réalisateur et le spectateur ici allègrement manipulé) qui, tout de même, témoigne d’une belle audace et liberté (de plus en plus rares) mais s’adresse à des initiés tout en feignant de s’adresser à tous. Le « Pater » Cavalier ne reproduit-il pas ainsi d’une certaine manière avec le spectateur ces jeux de pouvoirs qu’il stigmatise ?  Le sous-estime-t-il, l’infantilise-t-il ou au contraire le responsabilise-t-il en lui laissant finalement l’interprétation –dans les deux sens du terme- finale ? Peut-être que trouver des réponses à ces questions vaut la peine d’aller le voir en salles. A vous de juger.

     

  • CONCOURS - GAGNEZ VOS PASS POUR LE 39ème FESTIVAL DU CINEMA AMERICAIN DE DEAUVILLE ( 2ème partie)

    deauville20135.png

    Cette année, le Festival du Cinéma Américain de Deauville, pour cette 39ème édition qui aura lieu du 30 Août 2013 au 8 septembre 2013, aura pour moi une saveur particulière, tout d’abord parce qu’il s’agira de ma 20ème (oui, j’ai commencé très tôt mes pérégrinations festivalières, c’est même là que tout a commencé…) et ensuite parce que j’ai eu le plaisir de voir mon roman « Les Orgueilleux« , qui se déroule entièrement dans le cadre du Festival du Cinéma Américain et dans lequel je partage ma passion pour ce festival, publié en Mai dernier (j’en profite d’ailleurs pour vous -re-dire que, vous pouvez trouver toutes les informations sur le roman en cliquant, ici, ainsi que sur le concours avec également mon interview dans laquelle je vous parle longuement de ma passion pour ce festival,  un concours en partenariat avec mon éditeur permettant aux lecteurs du roman de remporter une liseuse électronique Kobo) et parce que, prochainement, sera publié mon recueil de nouvelles sur les festivals de cinéma intitulé « Ombres parallèles » dont plusieurs sur Deauville et ses festivals de cinéma..

    300x250

      Et évidemment, enfin, parce que, malgré les années écoulées, ce festival est un rendez-vous toujours aussi délectable, a fortiori après la formidable édition 2012 .

    liam 013.JPG

    week deauville 086.JPG

    Harveykeitel 008.JPG

     Photos ci-dessus : copyright blogs Inthemood – Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012

    Je vous rappelle que le site officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville est http://festival-deauville.com, que le compte twitter officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville est @DeauvilleUS (et @lpscinema) avec pour hashtag officiel #Deauville2013 et que vous pouvez accéder à sa page Facebook officielle en cliquant ici. Je vous recommande également celle de la ville de Deauville, @Deauvilletwitts sur twitter.

    festd20.jpg

    Pour ma part, je vous ferai suivre le festival en direct comme chaque année sur ce blog dédié http://www.inthemoodfordeauville.com  (sur lequel vous trouverez toutes mes archives sur le Festival du Cinéma Américain de Deauville) ainsi que sur http://www.inthemoodforcinema.com , et  surtout sur mon nouveau site consacré aux festivals de cinéma http://inthemoodforfilmfestivals.com sur lequel le Festival du Cinéma Américain de Deauville est à l’honneur à partir de maintenant, jusqu’en septembre. Vous pourrez aussi me suivre sur mon compte twitter principal @moodforcinema ainsi que sur celui que je consacre à Deauville @moodfdeauville et sur ma page Facebook principale http://facebook.com/inthemoodforcinema et a fortiori sur celle que je consacre à ce festival http://facebook.com/inthemoodfordeauville .

     En attendant l’édition, 2013, vous pouvez également retrouver mon best of de l’édition 2012 en cliquant ici avec de nombreuses critiques, photos, vidéos. Un tout petit aperçu ci-dessus.

    PROGRAMME DU FESTIVAL ET CONFERENCE DE PRESSE

     

    CLIQUEZ ICI POUR LIRE MON ARTICLE DETAILLE SUR LE PROGRAMME DE L'EDITION 2013

     

    CLIQUEZ ICI POUR LIRE MON ARTICLE SUR UNE JOURNEE IDEALE A DEAUVILLE AVEC DE NOMBREUX BONS PLANS

     

     CONCOURS 

    deauvillet.jpg

    Pour la 6ème année consécutive, j’ai le plaisir de vous faire gagner vos pass pour le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2013 (  grâce au Centre International de Deauville).

    Régulièrement, je mettrai ici des pass en jeu pour le 39ème Festival du Cinéma Américain de Deauville.

     REGLEMENT DU CONCOURS :

    Cette semaine, je mets en jeu de nouveaux lots de pass (valeur unitaire du pass journée : 30 euros). Ceux qui ont déjà participé au premier concours seront contactés en même temps que les lauréats de ce second concours, après le 15 août.

    1er prix et 2ème prix (2 pass d’une valeur unitaire de 30 euros) : samedi 31 août 2013/dimanche 1er septembre 2013

    2ème prix (3 pass d’une valeur unitaire de 30 euros) : vendredi 6 septembre 2013/samedi 7 septembre 2013/dimanche 8 septembre 2013

    3ème prix (1 pass d’une valeur unitaire de 30 euros) : lundi 2 septembre 2013

    4ème prix et 5ème prix : (3 pass d'une valeur unitaire de 30 euros) mardi 3 septembre/ mercredi 4 septembre/ jeudi 5 septembre

    6ème prix et 7ème prix: (3 pass d'une valeur unitaire de 30 euros) : vendredi 6 septembre/ samedi 7 septembre/ dimanche 8 septembre

    1 seul prix par nom de famille. En cas d’égalités, les personnes n’ayant jamais gagné de pass les années précédentes seront délibérément privilégiées ainsi que les plus rapides à répondre.

    Ne vous inquiétez si vous ne comptez pas parmi les lauréats: d’autres pass seront en jeu prochainement. Fin de ce second concours : le 15 aoput. Envoyez vos réponses à inthemoodforfilmfestivals@gmail.com avec, pour intitulé de votre email: « 2ème concours pass Deauville 2013″. N’oubliez pas de joindre vos coordonnées (nom réel -pas de pseudo- adresse et numéro de téléphone) sans lesquelles votre participation sera caduque. Vous ne pourrez pas changer les dates de vos pass donc ne participez que si vous êtes certains d’être libres à ces différentes dates. Seuls les 3 lauréats seront contactés, par email, après le 15 août.

    Pour faire partie des heureux lauréats, répondez correctement aux 11 questions suivantes avant le 15 août à minuit.

    QUESTIONS DU CONCOURS

    1. Comment s’appelle le personnage féminin principal du (magnifique) film dont est extraite l’image suivante?

    concours1.jpg

    2.  En quelle année le réalisateur du film dont l’image a été découpée ci-dessous est-il venu à Deauville pour la dernière fois ? Quel est ce réalisateur?

    cp2.jpg

    3. De quel classique du cinéma américain est extraite l’image ci-dessous?

    concours4.jpg

    4. Si je vous dis à propos de la photo ci-dessous « il n’y en eut que trois », à quels films pensez-vous?

    cp11.jpg

    5. Quel est le film américain ci-dessous dont a été extraite une image légèrement modifiée?

    cp9.jpg

    6.  Quel rapport entre les deux images suivantes extraites de deux films différents (la première découpée et l’autre intacte) et le 39 ème Festival du Cinéma Américain de Deauville?

    cp5.jpg

    cp6.jpg

    7. Quel acteur est à droite sur cette photo (dont cet élément sur la photo ci-dessous devrait aisément vous faire trouver le titre du film dont il s’agit)?

    cp14.jpg

    8. Ce fut un de mes grands coups de coeur du Festival du Cinéma Américain de Deauville ces dernières années. De quel film est extraite l’image ci-dessous?

    cp18.jpg

    9. L’année 1995 a marqué un tournant dans l’histoire du Festival du Cinéma Américain de Deauville. Pourquoi? Donnez-moi le nom du film qui en a été le « symbole ».

    10. En une phrase, quels sont pour vous les atouts de ce festival, que vous connaissez si vous y êtes déjà allé ou que vous imaginez dans le cas contraire?

     11. Regardez cette photo. Quel est le nom du personnage principal du roman éponyme (mais qui n’a aucun lien avec le film dont est extraite l’image ci-dessous) dont je vous ai parlé dans cette page?

    concours5.jpg

  • 39ème Festival du Cinéma américain de Deauville - ALL IS LOST de J.C Chandor en compétition - Critique

    lost.jpg

    C'est lors du dernier Festival de Cannes où il était présenté en sélection officielle mais hors compétition que j'ai eu le plaisir de découvrir "All is lost" de J.C Chandor en présence de Robert Redford qui a également donné une conférence de presse dont je vous parle également ci-dessous et dont vous pourrez également retrouver quelques images. C'était un de mes coups de coeur de cette édition cannoise 2013 et il ne serait pas étonnant qu'il remporte les suffrages du jury du Festival du Cinéma Américain de Deauville en septembre. C'est en tout cas une excellente idée que de l'avoir sélectionné en compétition. Cette critique, ci-dessous, sera également publiée dans le journal de l'ENA fin juillet, je vous en reparlerai...

    cannes145.jpg

    cannes190.jpg

     

    All is lost est le deuxième film du réalisateur J.C Chandor après Margin Call, avec un unique interprète, et non des moindres, Robert Redford, dont la mythique présence a cette année illuminé la Croisette. Quel contraste  entre le vacarme, la foule cannois et le silence, la solitude de All is lost.

    cannes149.jpg

    cannes150.jpg

     

     

     Lors de la conférence de presse cannoise, Robert Redford, a notamment parlé, avec autodérision et simplicité,  de son amour de la nature et de son inquiétude pour celle-ci, rappelant son engagement en faveur de l'environnement qu’il juge dans une  situation "carrément catastrophique, désastreuse".  "A mon avis, la planète essaie de nous parler", a-t-il ajouté, évoquant "les ouragans, les tremblements de terre et les tornades", deux jours après la tornade dévastatrice de Moore, près d'Oklahoma City. Il a aussi évoqué son envie de continuer  à jouer, de la difficulté de faire des films aujourd’hui. Il a évoqué le défi que représentait ce film pour lui : « C’est un défi qui m’a beaucoup attiré en tant qu’acteur. Je voulais me donner entièrement à un réalisateur ». Il a aussi abordé l’importance du silence « Je crois dans l’intérêt du silence au cinéma. Je crois aussi dans l’intérêt du silence dans la vie car on parle car on parle parfois trop. Si on arrive à faire passer le silence dans une forme artistique, c’est intéressant ». « Ce film est en plein contraste avec la société actuelle. On voit le temps qu’il fait, un bateau et un homme. C’est tout ». « Il y a évidemment des similitudes avec Jeremiah Johnson » a-t-il également répondu.

     

    Dans Jeremiah Johnson de Sydney Pollack, Robert Redford fuyait ainsi les hommes et la civilisation pour les hauteurs sauvages des montagnes Rocheuses. Ici, dans All is lost, au cours d’un voyage en solitaire dans l’Océan Indien, au large de Sumatra, à son réveil, il découvre que la coque de son voilier a été heurtée et endommagée par un container flottant à la dérive. Privé de sa radio, il doit affronter seul les éléments mais malgré toute sa force, sa détermination, son intelligence, son ingéniosité, il devra bientôt regarder la mort en face. Ici, aussi, c’est finalement la civilisation (incarnée par ce container rouge au milieu de l’horizon bleutée et qui transportait d’ailleurs des chaussures, incarnation de la société de consommation mondialisée ) qui le rattrape (alors que, peut-être, il voulait la fuir, nous ne le saurons jamais…), contraint à se retrouver ainsi « seul au monde », comme dans le film éponyme de Robert Zemeckis avec Tom Hanks, même si je lui préfère, et de loin, ce film de J.C Chandor.

    Pendant 1H45, il est en effet seul. Seul face à la folle et splendide violence des éléments. Seul face à nous. Seul face à lui-même. Seul face à l’Océan Indien à perte de vue. Seul face à la force des éléments et face à ses propres faiblesses. Seul face à la nature. Cela pourrait être ennuyeux…et c’est passionnant, palpitant, terrifiant, sublime, et parfois tout cela à la fois.

    Le seul «dialogue », est en réalité un monologue en ouverture du film, une sorte de testament qui s’écoute comme le roulement poétique, doux et violent, des vagues, et qui place ce qui va suivre sous le sceau de la fatalité : « Ici, tout est perdu, sauf le corps et l’âme ».

     

     Progressivement il va se voir dépouillé de ce qui constitue ses souvenirs, de tout ce qui constitue une chance de survie : radio, eau... Son monde va se rétrécir. La caméra va parfois l’enfermer dans son cadre renforçant le sentiment de violence implacable du fracas des éléments. Avec lui, impuissants, nous assistons au spectacle effrayant et fascinant du déchainement de la tempête et de ses tentatives pour y survivre et résister.

     

    Le choix du magnétique Robert Redford dans ce rôle renforce encore la force de la situation. Avec lui c’est toute une mythologie, cinématographique, américaine, qui est malmenée, bousculée, et qui tente de résister envers et contre tout, de trouver une solution jusqu’à l’ultime seconde. Symbole d’une Amérique soumise à des vents contraires, au fracas de la nature et de la réalité, et qui tente de résister, malgré tout.

     

     La mise en scène et la photographie sobre, soignée, épurée, le montre (et sans le moindre artifice de mise en scène ou flashback comme dans L’Odyssée de Pi) tantôt comme une sorte de Dieu/mythe dominant la nature (plusieurs plongées où sa silhouette se détache au milieu du ciel), ou comme un élément infime au milieu de l’Océan. La musique signée Alex Ebert (du groupe Edward Sharpe and the Magnetic Zeros) apporte une force supplémentaire à ces images d’une tristesse et d’une beauté mêlées d’une puissance dévastatrice. Inexistante au début du film, elle prend de l’ampleur a fur et à mesure que la tragédie se rapproche et qu’elle devient inéluctable, sans jamais être trop grandiloquente ou omniprésente.

     

    Certains plans sont d’une beauté à couper le souffle, comme ces requins en contre-plongée qui semblent danser, le défier et l’accompagner ou comme cette fin qui mélange les éléments, l’eau et le feu, le rêve et la réalité ou encore cette lune braquée sur lui comme un projecteur.

     

     Comme l’a souligné Robert Redford, il s’agit d’un « film presque existentiel qui laisse la place à l’interprétation du spectateur » et cela fait un bien fou de « regarder quelqu’un penser » pour reprendre les termes du producteur même si cette définition pourrait donner une image statique du film qui se suit au contraire comme un thriller.

     

    En conférence de presse, Robert Redford avait révélé ne pas avoir vu le film et qu’il allait le découvrir le même soir lors de la projection officielle cannoise dans le Grand Théâtre Lumière. On imagine aisément son émotion, à l’issue de cette heure quarante. Face à lui-même. Face à cette fable bouleversante d’une beauté crépusculaire

     

     All is lost a été présenté hors compétition du 66ème Festival de Cannes. Il aurait indéniablement eu sa place en compétition et peut-être même tout en haut du palmarès

  • Une journée idéale à Deauville

    bilan1280.jpg

    Photo ci-dessus, copyright Sandra Mézière

     

    Pour une meilleure lisibilité retrouvez ce même article sur mon nouveau site Inthemoodforfilmfestivals.com en cliquant ici. 

    Pourquoi Deauville est MA ville idéale:

    Quand le site Knok.com m’a demandé quelle serait la ville parfaite sur laquelle j’aurais envie d’écrire une « journée parfaite », je n’ai pas eu à réfléchir bien longtemps. Après avoir assisté au Festival du Cinéma Américain de Deauville vingt années consécutives, de l’ouverture à la clôture, chaque année, quoiqu’il arrive, après une dizaine de festivals du Film Asiatique de Deauville, après avoir fait partie de divers jurys dans ces deux festivals, , après y avoir vécu tant de moments magiques et mémorables, après avoir eu le plaisir que, en Mai dernier, de voir publié mon roman se déroulant intégralement à Deauville « Les Orgueilleux » -Editions Numeriklivres- (et prochainement mon recueil de nouvelles « Ombres parallèles » dont deux se déroulent à Deauville) sans parler du souvenir d’un Noël inoubliable, choisir Deauville relevait de l’évidence car je crois pouvoir dire bien connaître cette charmante petite ville normande et ainsi parler en connaissance de cause (tous ces séjours mis but-à-bout, j’ai dû y passer pas loin d’une année entière). Je n’exagère pas non plus en disant que ma rencontre avec Deauville a été un vrai coup de foudre qui a changé le cours de mon existence…

    compte10.jpg

     Photo ci-dessus, copyright Sandra Mézière

    Parler d’une journée idéale à Deauville est déjà un pléonasme. Il me semble n’y avoir vécu que des journées idéales. Deauville est une ville à la fois calme et (très) animée (je suis chaque jour impressionnée par les multiples activités qui y sont proposées tout au long de l’année sans parler d’évènements nationaux ou internationaux comme le G8 en 2011 ou la Solitaire du Figaro que Deauville accueillera en 2014 ), idéale autant pour se distraire que pour se reposer. Bien que la connaissant par cœur le charme opère. A chaque fois.

    deauville2011dernier 141.JPG

    2009_0315deauvilleasiacloture0003.JPG

     

    rt.jpg

    Photos ci-dessus, copyright Sandra Mézière

     

    Je ne connais pas d’endroits, ou si peu, dont la beauté soit aussi agréablement versatile, dont les couleurs et la luminosité lui procurent une telle hétérogénéité de visages. Oui, Deauville a mille visages. Loin de l’image de 21ème arrondissement de Paris à laquelle on tendrait à la réduire (qu’elle est aussi, certes), ce qui m’y enchante et ensorcelle se situe ailleurs : dans ce sentiment exaltant que procurent sa mélancolie étrangement éclatante et sa nostalgie paradoxalement joyeuse. Mélange finalement harmonieux de discrétion et de tonitruance. Tant de couleurs, de visages, de sentiments que j’éprouve la sensation de la redécouvrir à chaque fois. Bien sûr, je la préfère très tôt le matin, mystérieuse, presque déserte, qui émerge peu à peu des brumes et de l’obscurité nocturnes, dans une âpre luminosité qui se fait de plus en plus évidente, incontestable et enfin éblouissante. Ou le soir, quand le soleil décline et la teinte de couleurs rougeoyantes, d’un ciel incendiaire d’une beauté insaisissable et improbable et que je m’y laisse aller à des rêveries et des espoirs insensés.

    deauville2011dernier 015.JPG

    Photo ci-dessus, copyright Sandra Mézière

     

     A l’image des êtres les plus intéressants, Deauville ne se découvre pas forcément au premier regard mais se mérite et se dévoile récompensant le promeneur de sa beauté incendiaire et ravageuse aux heures les plus solitaires, avec des couleurs aux frontières de l'abstraction, tantôt oniriques, tantôt presque inquiétantes.

    Deauvilleclôture 002.JPG

     Photo ci-dessus, copyright Sandra Mézière

     

                                                 Une journée idéale en 12 étapes:

     C'est parti pour une journée idéale à Deauville, en 12 étapes, et même un peu plus. Je vous garantis que, dans cette ville particulièrement dynamique, il est impossible de s'ennuyer...ou, à l'inverse, agréable de s'y ennuyer (par choix). Laissez-vous guider!

    1/Promenade matinale sur les planches

    compte7.jpg

    Photo ci-dessus, copyright Sandra Mézière

     Une journée deauvillaise idéale commence toujours pour moi par une promenade sur les planches, de préférence de bonne heure pour voir le soleil s’y lever, pour admirer la myriade de couleurs que prend alors la mer et dont sont alors auréolées les planches, pour admirer le caractère joliment versatile du paysage. Ces planches, je les ai arpentées des milliers de fois, et il me semble que la vue qui s’y donne à voir n’est jamais la même. L’émotion qu’elles me procurent est en revanche toujours au rendez-vous. Un sentiment de bien-être, une paradoxale mélancolie joyeuse. L’endroit idéal pour forger des rêves impossibles qui, peut-être disparaitront confrontés aux lueurs plus criardes de la réalité, mais naitront à nouveau le lendemain lors d’une nouvelle promenade sur ces mêmes planches à la lumière incroyablement changeante. Et puis il y a les cabines qui jalonnent les planches, ornées des noms des acteurs qui ont fréquenté les festivals de Deauville et qui me rappellent aussi tant de souvenirs. Parfois des chevaux galopent sur la plage. Et tout cela semble sorti tout droit d’un doux songe. Quand il ne me semble pas apercevoir la Mustang de Jean-Louis Trintignant immortalisée par Lelouch dans le sublime « Un homme et une femme » ou cette femme avec son chien qui lui a donné l’idée de ce chef d’œuvre qui a reçu tant de récompenses amplement méritées …Douce confusion entre cinéma et réalité.

    festd20.jpg

    lelouch.jpg

    Photos ci-dessus, copyright Sandra Mézière  

     

    2/ Petit-déjeuner au bar du soleil ou chez Dupont

    infos13.jpg

     Photo ci-dessus, copyright Sandra Mézière

     

    Ensuite, pour continuer à profiter du spectacle et pour obéir à des exigences plus prosaïques, je vais   prendre mon petit-déjeuner au Bar du soleil ou chez son jumeau le Bar de la mer, aussi pour continuer à observer ce spectacle de la nature auquel s’ajoutera bientôt celui des déambulations des vacanciers et Deauvillais les plus matinaux. Et j’y rêve que le temps suspende son vol…

    dupont.jpg

    Photo ci-dessus extraite du site officiel du Salon de thé Dupont

    Parfois je peux aussi choisir de prendre le petit-déjeuner chez Dupont « avec un thé » l’incontournable salon de thé du centre de Deauville, avec son intérieur chic et doucement suranné, et sa terrasse face à la statue du Duc de Morny.

    bilan123.jpg

     Photo ci-dessus, copyright Sandra Mézière

    3/ Quelques brasses dans la piscine olympique ou un match de tennis

    Cela se complique ensuite tant les activités possibles sont nombreuses. Je passe, un peu trop rapidement, sur le marché, toujours très achalandé, vivant et coloré, direction la piscine de la Thalasso, piscine olympique (50 mètres) s’il vous plait ! Piscine d’eau de mer chauffée à 28°C qui plus est. Entièrement rénovée en 2006, cette piscine est un havre de paix qui me permet de faire de longues brasses sans être dérangée tout en profitant de la belle lumière normande qui perce à travers les baies vitrées. Des cours d’aquagym y sont également proposés. Je peux aussi me laisser tenter un tennis sur un des nombreux courts de Deauville.

    4/ Une virée shopping dans le centre

    compte162.jpg

    Deauvilleclôture 006.JPG

     Photo ci-dessus, copyright Sandra Mézière

    Ce n’est pas pour rien que Deauville est surnommé le 21ème arrondissement de Paris. Dans quelques mètres carrés, vous retrouverez toutes les marques les plus prestigieuses présentes avenue Montaigne ou à Saint-Germain-des-Prés. Même si vos moyens ne vous permettent pas d’y faire des achats, vous ne pourrez pas ne pas admirer les splendides vitrines de Chez Ralph Lauren ou de chez Hermès ou des autres boutiques de l’impeccable et resplendissante rue du Casino, aussi impeccable que les allers d’un célèbre parc d’attraction auquel l’aspect irréel et réconfortant de Deauville me fait souvent songer. Un petit tour au Printemps (qui n’a rien d’un grand magasin impersonnel mais qui s’apparente plutôt à une grande et belle boutique en style normand)  ou dans la magnifique boutique Gant sont également des rituels incontournables. Un peu plus loin,  place Morny, vous trouverez aussi des marques plus économiques comme « Petit Bateau ». Vous y trouverez aussi de belles boutiques de décoration avec des articles à tous les prix.

    5/ Le déjeuner : un choix cornélien

     

    flambee.jpg

                            Photo ci-dessus, du restaurant La Flambée

     

    Les choses se compliquent encore avec le déjeuner tant les choix sont multiples et cornéliens ! Un séjour deauvillais ne serait pas pour moi un séjour digne de ce nom sans un passage au restaurant « La Flambée », pour de délicieuses grillades dans un cadre agréable et une salle spacieuse récemment rénovée. L’accueil, pour ne rien gâcher, est particulièrement affable.

    Si vous avez envie d’un repas plus économique, il y a également l’incontournable pizzeria Barbara de l’étage de laquelle vous surplomberez le centre de Deauville.

     deauville2011dernier 093.JPGinfos19.jpg

     Photo ci-dessus, copyright Sandra Mézière

    Bien entendu, je ne peux pas ne pas vous conseiller l’incontournable brasserie Miocque, pour ses délicieuses entrecôtes, ses tagliatelles au saumon, son impayable et pittoresque patron et son ambiance qui est un savoureux mélange entre un dessin de Kiraz, un film d’Audiard et un film de Claude Sautet (oui, étrange mélange, j’en conviens). Les murs sont ornés des photos du patron avec tous ses célèbres habitués, mais ne soyez pas impressionnés ou découragés par cette décoration ostentatoire…ni par les inscriptions « réservé » sur toutes les tables. La clientèle y est choisie avec parcimonie, alors pour éviter d’être refoulé (c’st TOUJOURS complet le week end), si vous ne faites pas partie des habitués, je vous conseille de réserver mais chut, je ne vous ai rien dit… La nourriture est réellement bonne et fraîche, et je n’ai jamais été déçue.

    drakkar.jpg

    Photo ci-dessus, extraite du site officiel du restaurant Le Drakkar

    Juste à côté de chez Miocque, vous trouverez une autre brasserie, « Le Drakkar », fort recommandable également avec une très belle carte de plats traditionnels, moins chers que Chez Miocque.

    Je peux aussi choisir de retourner déjeuner sur les planches, au Bar du soleil ou au Bar de la mer (néanmoins bondés les jours de grand beau temps, en week end ou pendant les vacances ou festivals) ou au Ciro’s pour un repas plus gastronomique.

     Si c’est le week end, pour me faire plaisir je peux aussi profiter du célèbre Brunch de l’hôtel Normandy qui vaut réellement le détour pour son buffet pantagruélique. La mythologie du lieu vous enveloppera d’un chaleureux bien être. Je vous conseille de réserver longtemps à l’avance.

    6/Flânerie à la librairie « Jusqu’aux lueurs de l’aube »

     

     

    librairie.jpg

     

    Vient ensuite l’heure de nourritures plus intellectuelles avec un autre rituel : le petit tour à la librairie du 88 rue Eugène Colas, ouverte 7 jours sur 7 ! Vous y trouverez aussi bien les derniers romans que de nombreux livres de poche ou une multitude de magazines (sur lesquelles vous constaterez d’ailleurs que Deauville est souvent à l’honneur). Il n’est pas rare que je passe beaucoup de temps à y flâner.  Je craque en général pour un nouveau roman, un livre de poche et ne manque jamais d’y acheter Ouest-France et le Pays d’Auge pour me tenir informée des actualités locales.

    7/Déambulations et/ou farniente sur la plage

    deauville12011 018.JPG

    deauvilleplanchesontact 1910.JPG

     Photo ci-dessus, copyright Sandra Mézière

    Comme « quand on aime on ne compte pas », rien n’empêche une nouvelle promenade en bord de mer à laquelle je ne résiste d’ailleurs pas en général, cette fois sur la plage, très large, propre et agréable en  la terminant par un peu de farniente à l’abri des célèbres cabines et parasols multicolores, par jours de beau temps.

    compte41.jpg

     Photo ci-dessus, copyright Sandra Mézière

    8/Promenade aux "frontières" de Deauville

    deauvilleplanchesontact 1890.JPG

    deauvilleasia131 013.JPG

     Photo ci-dessus, copyright Sandra Mézière

    L’après-midi s’achève en général par une nouvelle promenade cette fois jusqu’aux « frontières » de Deauville séparée de Trouville par la Touques de l’autre côté de laquelle je m’aventure parfois avec délice.

    9/ Une glace chez un des glaciers du centre ou un tea time dans les salons du Normandy

    C’est ensuite l’heure de se rafraichir ou de se retrouver dans une atmosphère chaleureuse et intemporelle, selon les saisons. En été, je choisirais plutôt d’aller chez Häagen-Dazs, dont l’étage surplombe la rue Eugène Colas et dont le choix de glaces satisfera les grands et les petits. Plus loin, vous trouverez également Amorino et l’incontournable Martine Lambert.

     Je pourrais aussi choisir la place Morny (équivalent deauvillais de la place Saint-Germain et de la place Victor Hugo à Paris...) pour le charmant salon de thé « Dupont » précité et pour le célèbre café de Paris ou le Morny’s Café.

    morny3.jpg

    Photo ci-dessus extraite de la page Facebook officielle du Morny's café

     En hiver, je choisirais plutôt le tea time de l’hôtel Normandy, a fortiori lorsque le pianiste y officie et vous transporte dans un ailleurs délicieux. Je vous recommande l’"afternoon tea" (deux pâtisseries et une boisson, dehors sur la terrasse ou dans les salons). Un régal dans un cadre enchanteur et hors du temps.

    deauvilleplanchesontact 1798.JPG

    Photo ci-dessus, copyright Sandra Mézière (tea time du Normandy)

     

    10/ Profiter des multiples festivals, activités et évènements

    deauville20123.jpg

     

    compte23.jpg

     Photo ci-dessus, copyright Sandra Mézière

     

     

    cid4.jpg

    Ci-dessus, photo du CID issue du site officiel de l'office de tourisme de Deauville

     

    Tout dépend de la date du séjour, mais rares sont les périodes auxquelles il n’y aura pas d’évènements à Deauville.  Si j’y suis en période de festivals, ce programme sera modifié et entièrement rythmé par les séances et conférences de presse. Deauville bénéficie ainsi d’une salle somptueuse (et moi qui ai parcouru beaucoup de festivals je peux vous garantir n’en avoir jamais vu de semblable) ; le CID ( Centre International de Deauville). Bien sûr, vous connaissez tous les deux évènements majeurs deauvillais que sont le Festival du Cinéma Américain de Deauville et son Festival du Film Asiatique.

    golf3.jpg

    Ci-dessus le Golf de Deauville, photo issue de son site officiel

     

     

    deauv9.jpg

    Ci-dessus, photo de l'hippodrome de Deauville issue du site Wikipedia

     

     Il en existe pourtant beaucoup d’autres que je vous recommande tout autant : Planche(s) contact, un très bel évènement consacré à la photographie, le festival Livres et Musiques, le Festival de Pâques, les Deauville Green Awards  et bien sûr les ventes de Yearlings et courses hippiques sans oublier le célèbre golf (et le moins célèbre mini-golf dans le centre de Deauville). De nombreux spectacles sont aussi donnés au casino. De quoi agrémenter vos journées et soirées.

    deauvilleplanchesontact 1796.JPG

    deauvilleplanchesontact 1816.JPG

     Photo ci-dessus, copyright Sandra Mézière

    11/ Jouer au casino

    casino.jpg

    Photo ci-dessus, copyright Sandra Mézière

     

    Puisque du casino il est question, viendra justement l’heure d’y faire un petit tour et de profiter de ses jeux de tables, machines à sous, poker, spectacles, discothèques, bars, restaurants ou de sa terrasse qui offre une vue majestueuse sur la mer.

    11/ Dîner dans un restaurant étoilé

    infos1.jpg

    infos3.jpg

     Photo ci-dessus, copyright Sandra Mézière

    Pour le dîner, s’il vous reste encore quelques euros après votre passage au casino, je vous propose « L’Etrier », le délicieux restaurant étoilé de l’hôtel Royal, la meilleure adresse gastronomique de Deauville. Si votre budget est plus limité, vous pourrez aussi opter pour "Le Brummel", restaurant  du Casino avec une très agréable cuisine et aussi une agréable terrasse en été (cuisine de qualité, bon rapport qualité prix)

    12/ Fin de soirée en musique...

    Côté bars, je vous recommande "le Brok café", pour son atmosphère intimiste, sa musique salsa et bien sûr les bars des hôtels Royal et  Normandy ainsi que le très agréable bar du casino,  nouvelle adresse à la mode, le  Sofa bar, avec une vue plongeante sur Deauville depuis la terrasse (DJs le week end).

    sofa2.jpg

    Photo du Sofa Bar

     

    Pour les discothèques, ce sera bien sûr l'indétrônable "Regine's" devenu "Brummel" (sous le casino).

    Et/ou...par le coucher de soleil sur les planches

    deauville, cinéma, film, festival, Asie

    deauvilleplanchesontact 1850.JPGdeaud.jpg

     Photo ci-dessus, copyright Sandra Mézière

    Pour ma part, j’aurais plutôt tendance à opter pour le coucher de soleil sur les planches qui vous offrira une toute autre musique, silencieuse mais au moins aussi envoûtante…

     

                                  -----------------------------------------------------------------------------

    Je ne vous surprendrai pas si je vous dis que je songe de plus en plus sérieusement à y vivre à temps plein pour « 365 journées idéales », a fortiori avec ce projet qui transformera prochainement Deauville. La presqu’île de la Touques est en effet LE  projet phare de Deauville qui consiste en la réhabilitation totale d’un quartier ancien mais stratégique situé entre les ports de Deauville et Trouville. Vous y trouverez logements, commerces, entreprises, et structures d’accueil d’événementiels. S’y trouvera également le Pôle des Futurs, dédié à un pôle d’enseignement supérieur. Preuve que Deauville ne s’endort pas sur ses lauriers et ne cesse d’innover et de se renouveler pour que chaque journée là-bas continue, et plus que jamais, à être une journée idéale.

    Cet article a été écrit à la demande et pour le guide « 100 villes dans lesquelles réaliser un échange de maison avant de mourir » avec Knok.com. Je vous encourage à découvrir ce guide dans lequel j’ai moi-même découvert de belles destinations : http://www.knok.com/100-cities.

    ferrera 040.JPG

    deauville7.jpg

     deauvilleplanchesontact 1902.JPG

    Photos ci-dessus, copyright Sandra Mézière

    Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site de la ville de Deauville: http://www.deauville.fr  . Retrouvez également Deauville sur Facebook et sur twitter.

    J'en profite pour vous rappeler que, comme chaque année, je vous ferai vivre et suivre le Festival du Cinéma Américain de Deauville en direct ici et sur http://inthemoodforfilmfestivals.com .

    Retrouvez-moi aussi sur twitter : @moodforcinema (compte principal) et @moodfdeauville (compte consacré à Deauville) et sur ma page Facebook deauvillaise http://facebook.com/inthemoodfordeauville ou sur la principale http://facebook.com/inthemoodforcinema . Bonne journée "idéale" à tous!

  • Le programme du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2013 commenté (conférence de presse du 19 juillet 2013)

    deauville20135.png

    Pour une meilleure lisibilité de cet article, cliquez ici pour le lire sur mon nouveau site consacré aux festivals de cinéma http://inthemoodforfilmfestivals.com.

                           

    Une 39ème édition au programme enthousiasmant: retour sur mes 20 années de Festival de Deauville!

    Ce 39ème Festival du Cinéma Américain de Deauville aura pour moi une saveur toute particulière, tout d'abord parce que ce sera mon 20ème (!). Que de souvenirs! (Que des bons souvenirs, d'ailleurs.) Que de moments exaltants! Que de belles rencontres cinématographiques, à commencer par celle avec ce lieu et ce festival, très jeune, une rencontre qui a sans aucun doute modifié le cours de mon existence. Un vrai coup de foudre pour ce festival et pour Deauville.

    Ce Festival du Cinéma Américain de Deauville  a exacerbé ma passion pour le cinéma, l’a transformée en doux mal incurable. Je l’ai expérimenté (et savouré) d’une multitude de manières, adolescente comme simple public d’abord (peu importaient les files d’attente –jusqu’à 5h !- ce fut l’occasion de créer des amitiés cinéphiles) mais aussi, comme jurée cinéphile (il y a 13 ans déjà !), accréditée public, vip, presse (peu importe d’ailleurs, quel que soit le statut, le festival est très accessible et permet une vraie immersion cinématographique)…mais toujours et depuis la première fois en restant tout le festival pour en avoir une vue aussi exhaustive que possible.

    Chaque fois, ce furent de belles découvertes cinématographiques (quelle bonne idée que d’avoir institué la compétition de films indépendants en 1995, l’occasion de découvrir tant de pépites que je vous fais chaque année partager ici), de passer des films indépendants aux derniers blockbusters, de voir des monstres sacrés du cinéma américain, d’apprendre et de s’enrichir avec les master classes, et puis de rêvasser en arpentant les planches dont la mélancolie joyeuse et envoûtante ne me lasse jamais.

     Et s’il est de bon ton d’être blasée, je revendique d’y aller chaque année, avec la même curiosité et le même enthousiasme, cette année plus que jamais.

     

    2009_0914clôture0012.JPG

     

    Deauville, festival indissociable de ma passion pour le cinéma, ses prémisses autant que son exacerbation; où les dédales de mon existence ont pris un autre chemin et finissent toujours par me ramener: aujourd’hui encore. Depuis 1994, le rendez-vous est délicieusement immuable pour moi. Que de souvenirs engrangés ! Deauville c’est Hollywood et Sundance à la fois, depuis l’instauration de la compétition de films indépendants en 1995. Ce sont les blockbusters et les films indépendants.

    Deauville, c’est un tapis rouge auquel sied mieux le noir et blanc nostalgique. Terre de contrastes et paradoxes. C’est Al Gore qui vient présenter son sidérant  documentaire contre le réchauffement climatique et dire des « vérités qui dérangent ». Ce sont aussi les films au dénouement desquels flotte glorieusement et insolemment la bannière étoilée.

     Deauville, c’est la discrétion et la tonitruance. C’est Cannes sans l’exubérance.  Ce sont les premiers balbutiements de jeunes cinéastes et la consécration de leurs aînés. C’est Kirk Douglas qui marche difficilement mais non moins majestueusement sur la scène du CID. C’est James Coburn et son flegme légendaire qui envoûtent le Salon des Ambassadeurs. C’est Laurent Bacall qui vient accompagnée de Nicole Kidman.

    Le cinéma d’hier y côtoie celui d’aujourd’hui et l’un et l’autre s’enrichissent mutuellement. Deux époques se rencontrent, deux Amérique aussi.  C’est ainsi Gus Van Sant qui vient présenter « Gerry », la quintessence du film indépendant, non moins sublime. C’est aussi Sylvester Stallone qui vient présenter son dernier film. C’est un festival qui satisfait à la fois les amateurs de cinéma d’action et les cinéphiles les plus exigeants, les spectateurs et les « professionnels de la profession ».

    Ce sont James Ellroy, Meryl Streep, George Clooney, Geena Rowlands ou tant d’autres qui stupéfient l’assistance lors de mémorables conférences de presse. C’est Cyd Charisse qui esquisse quelques pas de danse sur la scène du CID. Ce sont des soirées interminables à refaire le monde du cinéma sous les étoiles dans la villa Canal plus-Orange-Cartier, selon les époques et les sponsors, et pas seulement les étoiles de la bannière. C’est Paul Haggis qui y gagne ses premiers galons de réalisateur en remportant le grand prix du festival avec « Collision ».

     Ce sont Steve Buscemi ou Charlie Kaufman qui y donnent de passionnantes leçons de cinéma. C’est Joel Grey qui entonne avec grâce quelques notes dans un CID silencieusement attentif. C’est le charismatique Al Pacino qui ne peut retenir ses larmes d’émotion, instant inoubliable.  Ce sont les applaudissement effrénés pendant la projection de « Tigre et Dragon » d’Ang Lee. Ce sont Clint Eastwood, Tom Hanks, Morgan Freeman, Harrison Ford, Steven Spielberg, Sydney Pollack et tant d’autres prestigieux invités habitués des Planches. C’est la présence d’un trio inoubliable et inégalable : Spielberg-Lucas-Coppola. Ce sont Tom Di Cillo, Jonathan Nossiter, Karyn Kusama, John Cameron Mitchell… qui ont vu leurs films présentés en compétition officielle, couronnés.  

     Ce sont les derniers feux de l’été, souvent les plus brillants et intenses, qui auréolent les Planches d’une luminosité incomparable comme sortie d’un songe d’une nuit d’été. Deauville, c’est ainsi aussi le prix Michel d’Ornano qui récompense le meilleur traitement de scénario de long-métrage d’un jeune scénariste français.

    C’est encore  le prix littéraire Lucien Barrière.  Ce sont aussi les hommages qui ont amené à Deauville les plus grands noms du cinéma américain.  Ce sont les Docs de l’Oncle Sam pour découvrir un autre Amérique. Ce sont les Nuits Américaines pour bercer nos journées et nuits de classiques du cinéma américain. Depuis 4 ans ce sont aussi les séries américaines.

    Ensuite, si cette édition a pour moi une saveur particulière, c'est parce que cette année est celle où mon roman "Les Orgueilleux" qui se déroule intégralement dans le cadre de ce festival a été publié (j'en profite pour vous rappeler que, en partenariat avec mon éditeur Numeriklivres, jusqu'au 15 septembre 2013, les lecteurs du roman peuvent remporter une liseuse électronique Kobo en participant à ce concours), et celle où mon recueil de nouvelles "Ombres parallèles" dont 2 se déroule à Deauville, sera également publié (quelques jours avant l'ouverture du festival, je vous en reparlerai). Je vous parle d'ailleurs de cette passion pour ce festival dans l'interview publiée sur le site de mon éditeur, ici, et très bientôt dans le journal de l'ENA également mais de cela aussi je vous en reparlerai.

    300x250

     

    Et évidemment, ce festival aura une saveur particulière parce que, malgré les années écoulées, ce festival est un rendez-vous toujours aussi délectable, a fortiori après la formidable édition 2012 dont vous pouvez retrouver mon best of en cliquant ici et quelques images ci-dessous .

    liam 013.JPG

    week deauville 086.JPG

    Harveykeitel 008.JPG

     Photos ci-dessus : copyright blogs Inthemood - Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012

     

     Enfin, si cette édition 2013 a pour moi une saveur particulière, c'est parce que la programmation de cette 39ème édition s'annonce particulièrement enthousiasmante. Je suis d'ailleurs ravie de vous faire gagner vos pass pour cette édition, comme chaque année, en partenariat avec le CID (pour voir les modalités du concours, c'est en bas de cette page). Vous retrouverez plus bas, le programme complet, du moins ses grandes lignes puisque le programme complet sera annonce le 15 août et, ci-dessous, le programme en bref.

    LE PROGRAMME 2013 EN BREF:

     Annonçons-le d’emblée : cette programmation 2013 devrait ravir tout le monde, les cinéphiles comme les simples amateurs de cinéma de pur divertissement, ceux qui veulent voir des stars et ceux qui veulent découvrir les dernières pépites du cinéma indépendant américain. Ce programme est le meilleur depuis plusieurs années et allie et concilie judicieusement films indépendants alléchants, avant-premières de grosses productions très attendues, hommages variés et prestigieux, sans oublier un jury éclectique, glamour et cinéphile.

     En bref:

    -une nouveauté cette année, Deauville legend qui honorera une personnalité disparue (Danny Kaye pour cette édition)

    - une compétition particulièrement éclectique avec 14 films dont 12 ont déjà été annoncés dont deux films dont je peux déjà vous garantir qu'ils sont exceptionnels : "Ma vie avec Liberace" et surtout "All is lost" de J.C Chandor, mon coup de coeur du dernier Festival de Cannes dont je vous parle ici et dont je vous parlerai également à la fin du mois dans le journal de l'ENA.

    lost.jpg

     

    -les Docs de l'Oncle Sam pour découvrir l'Amérique contemporaine, des documentaires souvent de grande qualité que je vous recommande

    -De beaux hommages, à : Gale Anne Hurd, Cate Blanchett, Nicolas Cage, John Travolta, en leur présence

    -Deauville Saison 4 qui accueillera, lors du week end de clôture, les séries télévisées et leurs créateurs.

    -Une journée dédiée aux professionnels le 2 septembre

    -le film corner dédié aux vendeurs et aux acheteurs

    -les Nuits Américaines (dont nous n'avons pas encore le programme) pour se laisser bercer par les classiques du cinéma américain

    -de belles Masterclasses dont une de Steven Soderbergh et une autre consacrée aux "Bêtes du Sud sauvage" de Benh Zeitlin, le lauréat de l'édition 2012 dont vous pouvez retrouver ma critique ici

    -des Premières exceptionnelles parmi lesquelles "Ma vie avec Liberace" en ouverture, en présence de ce dernier et de ses acteurs principaux, Michael Douglas et Matt Damon, mais aussi "Blue Jasmine" de Woody Allen que j'attends avec beaucoup d'impatience et beaucoup d'autres que je vous laisse découvrir ci-dessous.

    -comme toujours, le prix Michel d'Ornano qui récompense un premier film français, cette année l'excellent "Les Garçons et Guillaume, à table!" de Guillaume Gallienne et, comme toujours également, le prix littéraire Lucien Barrière

    -comme chaque année, deux jurys, l'un présidé par Vincent Lindon, l'autre, le jury Révélation Cartier par Valérie Donzelli

    -Seront également présents, en plus des personnalités précitées et celles auxquelles il sera rendu hommage: Channing Tatum et Jamie Foxx, Dakota Fanning ...

     

    Retrouvez, plus bas, le programme et les jurys détaillés.

    Le Festival du Cinéma Américain de Deauville sur les réseaux sociaux

    Je vous rappelle que le site officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville est http://festival-deauville.com, que le compte twitter officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville est @DeauvilleUS (et @lpscinema) avec pour hashtag officiel #Deauville2013 et que vous pouvez accéder à sa page Facebook officielle en cliquant ici. Je vous recommande également celle de la ville de Deauville, @Deauvilletwitts sur twitter.

    festd20.jpg

     

    Pour ma part, je vous ferai suivre le festival en direct comme chaque année sur ce blog dédié http://www.inthemoodfordeauville.com  (sur lequel vous trouverez toutes mes archives sur le Festival du Cinéma Américain de Deauville) ainsi que sur http://www.inthemoodforcinema.com , et  surtout sur mon nouveau site consacré aux festivals de cinéma http://inthemoodforfilmfestivals.com sur lequel le Festival du Cinéma Américain de Deauville est à l'honneur à partir de maintenant, jusqu'en septembre. Vous pourrez aussi me suivre sur mon compte twitter principal @moodforcinema ainsi que sur celui que je consacre à Deauville @moodfdeauville et sur ma page Facebook principale http://facebook.com/inthemoodforcinema et a fortiori sur celle que je consacre à ce festival http://facebook.com/inthemoodfordeauville . Quant à mes écrits sur Deauville, vous pourrez en savoir davantage sur ma page Facebook "auteur": http://facebook.com/inthemoodforwriting .

     300x250

    Avant d'en venir aux alléchantes annonces de cette conférence de presse du 19 juillet, petit récapitulatif de ce que nous savions déjà.

    Récapitulatif de ce que nous savions avant la conférence de presse du 19 juillet:

     -Vincent Lindon présidera le jury de ce 39ème Festival du Cinéma Américain de Deauville.

    lindon.jpg

    - C'est l'actrice réalisatrice Valérie Donzelli qui présidera le jury Révélation Cartier.

    donzelli.jpg

    - "Ma vie avec Liberace" de Steven Soderbergh fera l'ouverture du festival,  vendredi 30 août 2013, en présence de ses interprètes exceptionnels, Michael Douglas et Matt Damon. Ayant eu le plaisir de découvrir ce film à Cannes (le grand oublié du palmarès), et même si je vous vous en reparlerai plus longuement, je vous le recommande d'ores et déjà, pour la réalisation inspirée de Soderbergh mais aussi et surtout pour les prestations exceptionnelles de Michael Douglas et Matt Damon.

    liberace2.jpg

    -Steven Soderbergh donnera une master class (qui s'annonce passionnante!) le samedi 31 août

    -La ville de Deauville permettra au public de remettre son prix institué lors du dernier Festival du Film Asiatique de Deauville.

    - sur la très belle affiche 2013, on retrouve les couleurs de la bannière étoilée, les étoiles, les planches, le(s) parasol(s), référence à la paradoxale joyeuse mélancolie deauvillaise, référence aussi au cinéma d'hier que met également à l'honneur le festival, et évidemment à un classique du cinéma américain "Singing in the rain" de Stanley Donen et Gene Kelly.

    affichedeauville2013.jpg

    singing.jpg

     

    -le Jury du Prix littéraire Lucien Barrière du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2013, composé de Frédéric Beigbeder (écrivain, éditeur et journaliste), François Forestier (journaliste et écrivain), Adélaïde de Clermont-Tonnerre (journaliste et écrivain), Jean-Claude Lamy (journaliste et écrivain), Eric Neuhoff (journaliste et écrivain) et Gonzague Saint Bris (journaliste et écrivain), décernera ce prix le mardi 3 septembre à  RICHARD FORD  pour son roman  CANADA Éditions de l’Olivier.

    canada5.png

    - le prix Michel d'Ornano 2013  sera  attribué cette année à « LES GARÇONS ET GUILLAUME, À TABLE ! » écrit et réalisé par Guillaume Gallienne que j’ai déjà eu le plaisir de voir, dans le cadre du dernier Festival de Cannes, un film que je vous recommande déjà vivement, un petit bijou d’originalité, de sensibilité et de drôlerie dont je vous reparlerai.

     

     

    GRANDES LIGNES DU PROGRAMME ANNONCE LORS DE LA CONFERENCE DE PRESSE

     

    LES FILMS EN COMPETITION:

    A SINGLE SHOT

     
    A SINGLE SHOT  un film de David M. Rosenthal
     
    Synopsis:

    Dans la lumière bleu pâle de l’aube, John Moon quitte son mobile home avec son chien et son fusil. Après s’être frayé un chemin à travers les montagnes boisées sans tenir compte du panneau y interdisant la chasse et la pêche, il vise un cerf, le rate puis tire à nouveau. Peu de temps après, il trouve une jeune femme agonisant dans la boue, avec, à ses côtés, une lettre et des liasses de billets. À partir de cet instant, John Moon, de chasseur, est alors devenu proie…

     
     
    BLUE RUIN
     
    BLUE RUIN un film de Jeremy Saulnier
     

    Synopsis : Un vagabond solitaire voit sa vie bouleversée par une terrible nouvelle. Il se met alors en route pour la maison de son enfance afin d’accomplir sa vengeance…

     
    BREATHE IN
     
    BREATHE IN  un film de Drake Doremus
     
    Synopsis:  L’été touche à sa fin. Keith Reynolds, un professeur de musique, songe avec nostalgie à son passé d’artiste en devenir dans les rues de New York. Sa femme Megan et leur fille Lauren sont quant à elles en pleine effervescence à l’approche de la rentrée en terminale de la jeune fille. Keith ne semble pas partager leur enthousiasme, trouvant son seul échappatoire lors des soirées où il joue du violoncelle dans un prestigieux orchestre symphonique de Manhattan. Lorsque Megan décide d’accueillir chez eux Sophie, une lycéenne anglaise, dans le cadre d’un programme d’échange scolaire, Keith voit resurgir un aspect refoulé de sa personnalité au contact de la jeune fille…
     
    FRUITVALE STATION
     
    FRUITVALE STATION  un film de Ryan Coogler
     
     
    Synopsis: Le 1er janvier 2009 au matin, Oscar Grant, vingt-deux ans, croise des agents de police dans la station de métro Fruitvale près de San Francisco. Cette rencontre va transformer un inconnu en fait divers. Le film raconte les vingt-quatre heures qui ont précédé cet événement.
     
     
     
    LES AMANTS DU TEXAS
     
    LES AMANTS DU TEXAS un film de David Lowery
     
     
    Synopsis:  Bob et Ruth s’aiment, envers et contre tout. Et surtout contre la loi. Un jour, un braquage tourne mal et les deux amants sont pris dans une fusillade. Quand Bob est emmené par la police, Ruth a tout juste le temps de lui annoncer qu’elle est enceinte. Dès lors, Bob n’aura qu’une obsession : s’échapper de prison pour rejoindre sa femme et son enfant. Mais quand il y parvient, quatre ans plus tard, le rêve correspond mal à la réalité…
     
     
    LILY
     
    LILY  un film de Matt Creed
     
     
    Synopsis:  Son traitement du cancer du sein touchant à sa fin, Lily fait le point sur sa vie avec une clarté renouvelée. Errant dans les rues de New York remplies de souvenirs, elle voit sous un nouveau jour sa relation avec son compagnon plus âgé et ses sentiments à l’égard de son père, longtemps absent.
     
     
    SHÉRIF JACKSON
     
    SHÉRIF JACKSON  un film de Logan Miller  | Noah Miller
     

    Synopsis: Dans les plaines arides du Nouveau-Mexique, Sarah, une ancienne prostituée, découvre le corps sans vie de son mari, sauvagement assassiné par un fanatique religieux. Meurtrie, elle part en croisade vengeresse, mais c'est sans compter sur l'arrivée de l'extravagant shérif Jackson…

     
     
    SHORT TERM 12
     
    SHORT TERM 12  un film de Destin Cretton
     
    Synopsis:

    Grace, la vingtaine, est surveillante dans un foyer d’accueil pour adolescents en difficulté : le Short Term 12. Tourmentée par un sombre passé, elle n’en reste pas moins passionnée par son travail et s’occupe des jeunes pensionnaires avec le plus grand soin. Lorsque Jayden, une adolescente douée mais très perturbée, est admise dans l’établissement, Grace doit alors affronter ses propres démons…

     
    STAND CLEAR OF THE CLOSING DOORS
     
    STAND CLEAR OF THE CLOSING DOORS  un film de Sam Fleischner
     
    Synopsis:  Ricky est un adolescent autiste qui vit à Far Rockaway, dans le Queens. Alors que sa famille tente de surmonter les effets de la crise économique, Ricky essaye de s’intégrer du mieux qu’il peut dans son école. Le jour où il est réprimandé pour avoir manqué des cours, il s’enfuit dans le métro et entreprend une odyssée souterraine, se mêlant aux habitants disparates de ce lieu tandis que sa mère redouble d’effort pour le retrouver. Pendant ce temps, témoin de ce chassé-croisé, l’ouragan Sandy se rapproche de la ville.
     
    THE RETRIEVAL
     
     
    THE RETRIEVAL  un film de Chris Eska
     
    Synopsis:

    À la veille de la guerre de Sécession, un jeune garçon est envoyé au nord du pays par un gang de chasseurs de primes afin de retrouver la trace d’un homme recherché par la justice.

     
    WE ARE WHAT WE ARE
     
    WE ARE WHAT WE ARE  un film de Jim Mickle
     
    Synopsis:  Les Parker, sont connus dans le village pour leur grande discrétion. Derrière les portes closes de leur maison, le patriarche, Frank, dirige sa famille avec rigueur et fermeté. Après le décès brutal de leur mère, Iris et Rose, les deux adolescentes Parker, vont devoir s'occuper de leur jeune frère Rory. Elles se retrouvent avec de nouvelles responsabilités et n'ont d'autre choix que de s'y soumettre, sous l'autorité écrasante de leur père, déterminé à perpétuer une coutume ancestrale à tout prix. Une tempête torrentielle s'abat sur la région, les fleuves débordent. Les autorités locales commencent à découvrir des indices qui les rapprochent du terrible secret des Parker…
     
    JURY de ce 39ème Festival du Cinéma Américain de Deauville:
     

     Président du jury : Vincent LINDON

    Lou DOILLON

    Jean ECHENOZ                  

    Hélène FILLIÈRES

    Xavier GIANNOLI           

    Pierre LESCURE               

    Bruno NUYTTEN             

    Rebecca ZLOTOWSKI    

    JURY Révélation Cartier de ce 39ème Festival du Cinéma Américain de Deauville:

     

    Présidente du jury : Valérie DONZELLI

     Laurence ARNÉ                                

    Vincent LACOSTE           

    Geraldine MAILLET

     WOODKID         

     

    LES DOCS DE L'ONCLE SAM:

     

     

    DANCING IN JAFFA
    DANCING IN JAFFA
    un film de Hilla Medalia
    INEQUALITY FOR ALL
    INEQUALITY FOR ALL
    un film de Jacob Kornbluth
    OUR NIXON
    OUR NIXON
    un film de Penny Lane
    SEDUCED AND ABANDONED
    SEDUCED AND ABANDONED
    un film de Kames Toback
     
    TWENTY FEET FROM FREEDOM
    TWENTY FEET FROM FREEDOM
    un film de Morgan Neville 

     

    DEAUVILLE SAISON 4

     DEAUVILLE SAISON 4 accueillera une nouvelle fois les séries télévisées et leurs créateurs lors du week-end de clôture. Au programme, de nombreuses AVANT-PREMIÈRES, des SÉRIES INÉDITES et des RENCONTRES autour de l’écriture. La programmation de Deauville Saison 4 s’attachera à confronter, analyser et rapprocher les différentes passerelles entre l’écriture européenne et la plume made in USA.

     
    BATES MOTEL
    BATES MOTEL
    un film de Tucker Gates
    ONCE UPON A TIME
    ONCE UPON A TIME
    un film de Mark Mylod   | Greg Beeman
    THE FOLLOWING
    THE FOLLOWING
    un film de Marcos Siega

     

    PREMIERES DU 39ème FESTIVAL DU CINEMA AMERICAIN DE DEAUVILLE

     

    BLUE JASMINE
    BLUE JASMINE
    un film de Woody Allen
    JOE
    JOE
    un film de David Gordon Green
     
    KILLING SEASON
    un film de Mark Steven Johnson
    MA VIE AVEC LIBERACE
    MA VIE AVEC LIBERACE
    un film de Steven Soderbergh
    PLANES
    PLANES
    un film de Klay Hall
    RUSH
    RUSH
    un film de Ron Howard
    VERY GOOD GIRLS
    VERY GOOD GIRLS
    un film de Naomi Foner-gyllenhaal
    WHITE HOUSE DOWN
    WHITE HOUSE DOWN
    un film de Roland Emmerich
    WRONG COPS
    WRONG COPS
    un film de Quentin Dupieux

    HOMMAGES

     

    Gale Anne Hurd

     Cate Blanchett

    Nicolas Cage

    John Travolta, en leur présence

     et une nouveauté cette année, Deauville legend qui honorera une personnalité disparue (Danny Kaye pour cette édition)

    MASTERCLASSES

    LEÇON DE CINÉMA STEVEN SODERBERGH  - Samedi 31 août

    Dans le cadre de la présentation de son nouveau film MA VIE AVEC LIBERACE, le réalisateur Steven Soderbergh donne une Leçon de cinéma, animée par le réalisateur & scénariste Nicolas Saada (ESPION(S), 2009). Steven Soderbergh succède ainsi à Darren Aronofsky, Neil LaBute, James Foley, Edward Burns, Scott McGehee, David Siegel, Jonathan Nossiter, Charlie Kaufman, Andy Garcia, Terry Gilliam, Roger Avary et William Friedkin l’année dernière.

     

    MASTERCLASS « LES BÊTES DU SUD SAUVAGE » - Jeudi 5 septembre

    Masterclass exceptionnelle animée par Christopher Vogler autour de l’analyse filmique des BÊTES DU SUD SAUVAGES de Benh Zeitin, Grand Prix du Festival l’an dernier.

     

    INFORMATIONS PRATIQUES

     

    ACCUEIL, INFORMATIONS & POINTS DE VENTES

    Centre International de Deauville (C.I.D)

    Les Planches - 1 avenue Lucien Barrière 14801 DEAUVILLE

    Tél. : 02 31 14 14 14 email@congres-deauville.com

    www.festival-deauville.com

    Facebook Festival du Cinéma Américain de Deauville / Twitter #Deauville2013

    HORAIRES D’OUVERTURE

    Accueil - Informations - Retrait Accréditations - Achat Pass

    vendredi 30 août / 15h-19h

    du samedi 31 août au dimanche 8 septembre / 9h ou 30 mn avant la 1e séance du jour - 19h ou 30 mn avant la dernière séance du jour

     

    LIEUX DU FESTIVAL

    Les salles de projection

    C.I.D / Auditorium Michel d’Ornano / 1 497 places - 1 avenue Lucien Barrière / 02 31 14 14 14

    C.I.D / Salle Lexington / 220 places - Pour les masterclasses uniquement - Entrée libre - Accréditations et Pass Festival prioritaires

    Cinéma du Casino / 460 places - Rue Edmond Blanc / 02 31 88 07 09

    Morny Club / 271 places - 23 rue du Général de Gaulle / 08 92 68 72 27

    Les autres lieux :

    Les Terrasses du Festival

    Au coeur du Festival, sous la tente officielle ou au Bar du Festival !

    Photocalls et conférences de presse : sur la terrasse à l’arrière du C.I.D en front de mer / Horaires mentionnés dans le Programme des projections

    Le Bar du Festival

    Pour un moment de détente et d’échange !

    du samedi 31 août au samedi 7 septembre / 10h - 18h

    Dimanche 8 septembre : 10h-13h

    SÉANCES

    L’accès aux projections est autorisé pour tous les publics sauf indication particulière mentionnée dans le Programme des projections. 89

     

    Séance bleue : en journée dans les 3 lieux de projection du Festival et en soirée au Casino et au Morny Club / accessible sur simple présentation du pass ou de l’accréditation à l’entrée de la salle

     

    Séance rouge : séance en soirée au C.I.D uniquement / accessible après retrait préalable d’une carte d’accès à présenter à l’entrée du C.I.D.

     

    Les modalités d’accès aux séances bleues et rouges sont identiques pour le détenteur d’une accréditation professionnelle ou d’un pass payant.

     

    Selon le pass acheté ou l’accréditation obtenue, suivre en journée comme en soirée, la signalétique Pass ou Accréditations présente à l’entrée du lieu de projection.

     

    Le Pass Festival / 150 euros
    Tarif réduit (-26 ans / demandeur d'emploi*) / 100 euros
    Valable du samedi 31 août au dimanche 8 septembre inclus et dans toutes les salles de projection du Festival.
    Strictement nominatif, avec photo et non cessible, il donne accès, sur simple présentation à l’entrée de la salle, à toutes les séances bleues inscrites sur le programme des projections.
    Pour assister aux séances rouges en soirée au C.I.D, il doit impérativement être accompagné d’une carte d’accès à retirer au préalable (cf. CARTE D’ACCES).
    Le catalogue officiel est remis gracieusement pour tout achat d’un pass Festival.
    Pour +1 euro supplémentaire : accès à toutes les séances du programme « Les Nuits américaines ».

    Le Pass Journée / 30 euros
    Tarif réduit (– 26 ans / demandeur d’emploi *) / 15 euros
    Valable pour les séances d’une même journée (à compter du samedi 31 août au dimanche 8 septembre inclus) et dans toutes les salles de projection du Festival.
    Strictement nominatif et non cessible, il donne accès, sur simple présentation à l’entrée de la salle, à toutes les séances bleues d’une même journée inscrites sur le Programme des projections.
    Pour assister aux séances rouges en soirée au C.I.D, il doit impérativement être accompagné d’une carte d’accès à retirer au préalable (cf. CARTE D’ACCES).
    Pour 1 euro supplémentaire : accès à toutes les séances du programme « Les Nuits américaines ».

    Le Pass Les Nuits américaines / 10 euros
    Ou tarif spécial : +1 € supplémentaire avec tout autre pass acheté. Nominatif et non cessible. Donne accès, dans la limite des places disponibles, aux Nuits américaines.

    Le catalogue officiel / 10 euros L'affiche du Festival / 5 euros
    Le catalogue officiel + l'affiche du Festival / 12 euros
    En vente à l’Accueil du C.I.D et à l’Office de Tourisme de Deauville

    * sur présentation d’un justificatif en cours de validité au moment de l’achat


    POINTS DE VENTES

     Avant le Festival :
    Accueil administration du C.I.D / Office de Tourisme de Deauville / Pré-réservations sur www.badgecid.com / www.fnac.com / www.ticketnet.com www.billetreduc.com
    Pendant le Festival :
    Banques Accueil & Ventes Pass – Entrée principale du C.I.D

    CONCOURS : 27 Pass à gagner pour le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2013

     

    300x250

     

    deauvillet.jpg

    Pour la 6ème année consécutive, j’ai le plaisir de vous faire gagner vos pass pour le Festival du Cinéma Américain de Deauville 2013 (  grâce au Centre International de Deauville).

    Régulièrement, je mettrai ici des pass en jeu pour le 39ème Festival du Cinéma Américain de Deauville.

     REGLEMENT DU CONCOURS :


    Cette semaine, je mets en jeu 3 lots de pass (valeur unitaire du pass journée : 30 euros) :

    1er prix (3 pass d'une valeur unitaire de 30 euros) : samedi 31 août 2013/dimanche 1er septembre 2013/lundi 2 sepembre 2013

    2ème prix (3 pass d'une valeur unitaire de 30 euros) : vendredi 6 septembre 2013/samedi 7 septembre 2013/dimanche 8 septembre 2013

    3ème prix (4 pass d'une valeur unitaire de 30 euros) : lundi 2 septembre 2013/mardi 3 septembre 2013/mercredi 4 septembre/jeudi 5 septembre


    1 seul prix par nom de famille. En cas d’égalités, les personnes n’ayant jamais gagné de pass les années précédentes seront délibérément privilégiées ainsi que les plus rapides à répondre.

    Ne vous inquiétez si vous ne comptez pas parmi les lauréats: d’autres pass seront en jeu prochainement. Fin de ce premier concours : le 25 juillet. Envoyez vos réponses à inthemoodforfilmfestivals@gmail.com avec, pour intitulé de votre email: "1er concours pass Deauville 2013″. N’oubliez pas de joindre vos coordonnées (nom réel -pas de pseudo- adresse et numéro de téléphone) sans lesquelles votre participation sera caduque. Vous ne pourrez pas changer les dates de vos pass donc ne participez que si vous êtes certains d’être libres à ces différentes dates. Seuls les 3 lauréats seront contactés, par email, après le 25 juillet.

    Pour faire partie des heureux lauréats, répondez correctement aux 11 questions suivantes avant le 25 juillet à minuit.

    QUESTIONS DU CONCOURS

    1. Comment s'appelle le personnage féminin principal du (magnifique) film dont est extraite l'image suivante?

    concours1.jpg

     

     

     

     

    2.  En quelle année le réalisateur du film dont l'image a été découpée ci-dessous est-il venu à Deauville pour la dernière fois ? Quel est ce réalisateur?

    cp2.jpg

    3. De quel classique du cinéma américain est extraite l'image ci-dessous?

    concours4.jpg

     

     

     

     

     

     

     

    4. Si je vous dis à propos de la photo ci-dessous "il n'y en eut que trois", à quels films pensez-vous?

    cp11.jpg

     

    5. Quel est le film américain ci-dessous dont a été extraite une image légèrement modifiée?

    cp9.jpg

    6.  Quel rapport entre les deux images suivantes extraites de deux films différents (la première découpée et l'autre intacte) et le 39 ème Festival du Cinéma Américain de Deauville?

    cp5.jpg

    cp6.jpg

     

    7. Quel acteur est à droite sur cette photo (dont cet élément sur la photo ci-dessous devrait aisément vous faire trouver le titre du film dont il s'agit)?

    cp14.jpg

     

     

    8. Ce fut un de mes grands coups de coeur du Festival du Cinéma Américain de Deauville ces dernières années. De quel film est extraite l'image ci-dessous?

    cp18.jpg

    9. L'année 1995 a marqué un tournant dans l'histoire du Festival du Cinéma Américain de Deauville. Pourquoi? Donnez-moi le nom du film qui en a été le "symbole".

    10. En une phrase, quels sont pour vous les atouts de ce festival, que vous connaissez si vous y êtes déjà allé ou que vous imaginez dans le cas contraire?

     11. Regardez cette photo. Quel est le nom du personnage principal du roman éponyme (mais qui n'a aucun lien avec le film dont est extraite l'image ci-dessous) dont je vous ai parlé dans cette page?

    concours5.jpg