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  • Découvrez la Résidence premium Presqu’Ile de la Touques – Deauville : un nouveau lieu d’exception en Normandie

    © Groupe Pierre & Vacances-Center Parcs

    De retour du 43ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, j’ai le plaisir de vous présenter un nouveau lieu d’exception qui, très bientôt, verra le jour dans la célèbre station normande et qui, sans aucun doute, deviendra rapidement un lieu de résidence et de séjour incontournable.

    © Groupe Pierre & Vacances-Center Parcs

    Il faudrait être difficile pour ne pas succomber. En effet, rien ne manque ! En plus d’un emplacement idyllique sur la Presqu’île de la Touques avec une vue splendide, à 300m de la gare, entre Deauville et Trouville, la résidence Pierre & Vacances premium vous propose des appartements spacieux disposant tous d’un balcon ou d’une terrasse. Vous pourrez également profiter d’une piscine intérieure et extérieure chauffée en accès libre et d’un Spa Deep Nature ® de 200m2.

    © Groupe Pierre & Vacances-Center Parcs

    La résidence ouvrira au printemps 2018 après des travaux pharaoniques au sujet desquels je vous laisse découvrir quelques chiffres : 120000 ardoises, 144000 tuiles, jusqu’à 120 ouvriers sur le chantier !

    © Groupe Pierre & Vacances-Center Parcs

    Vous pourrez, comme moi, venir y séjourner, ou la choisir pour habiter comme résidence principale ou secondaire ou encore pour investir.

    Le cadre se prête particulièrement à la détente et au repos avec notamment des jardins paysagers de 3000m2, un espace lounge de 135m2 et 258m2 de piscine intérieure et extérieure chauffée.

    Plutôt que de vanter la destination Deauville pour laquelle j’ai eu une véritable passion depuis mon premier Festival du Cinéma Américain il y a 25ans, je vous invite à découvrir mon site Inthemoodfordeauville.com sur lequel vous trouverez de nombreuses informations sur Deauville, destination au Top 4 des destinations week-end les plus tendances en France et au Top 5 des destinations les plus recherchées sur Google France dans la catégorie « Hôtels » .

    Sur la presqu’île, la part belle est faite aux espaces verts : 14 hectares de presqu’île dont uniquement 3 hectares bâtis et 35 % d’eau  et 45 % de la presqu’île sont consacrés aux espaces verts et à la promenade, dans un univers végétal conçu par Thierry Huau.

    La résidence a été conçue en respectant le style néo-normand autour des jardins et des vues sur l’eau, comme un village d’hôtels particuliers où les couleurs et les styles se mêlent dans la plus belle expression de l’architecture normande. Le quai de la gare, avec ses pavés, ses éclairages, ses bancs, invite à la flânerie au bord du bassin et à l’arrêt devant les vitrines des petits commerces, intégrés au rez-de-chaussée de la résidence. Chaque façade a son caractère propre, ses couleurs et ses colombages en bois massif . Tous les appartements bénéficient d’une large loggia ou d’une terrasse pour profiter d’une vue sur le Bassin à Flot, la Touques ou le Bassin des Yachts.

    La Résidence premium s’intègre ainsi harmonieusement dans le nouveau quartier de la Presqu’île de la Touques. L’architecte Xavier Bohl a ainsi créé un ensemble à la fois équilibré et riche de diversité, conforme aux normes BBC. Conçue dans l’esprit normand du 19ème siècle, c’est un lieu de vie, où les matériaux nobles et intemporels utilisés allient confort et tradition. L’univers végétal imaginé par le paysagiste Thierry Huau, est soigné et subtil dans l’esprit des hôtels particuliers. Il est constitué de jardins ornementaux ouverts sur une cour d’honneur pavée.

    La résidence se compose de 133 appartements (en phase 1) :

    • Du 2 au 4 pièces :

    • 2P : de 38,95 à 63,10 m²

    • 3P : de 60,90 à 78,43 m²

    • 3P duplex : de 60,5 à 73,55 m²

    • 4P duplex : de 81,90 à 88,65 m²

    • 4P : de 81,90 à 102,05 m²

    • Des terrasses ou balcons

    • Fonctionnels, spacieux, lumineux et élégants

    © Groupe Pierre & Vacances-Center Parcs

    28 logements seront réhabilités dans le Bâtiment des Douanes (en phase 2)

    Dans les appartements : des matériaux nobles et chaleureux. Dans les chambres parentales : une atmosphère harmonieuse, une décoration évoquant le bord de mer avec des tons bleus et blancs.

    SERVICES INCLUS

    Pour le bien-être :

    Accès à la piscine intérieure et piscine extérieure chauffée Pour le confort :

    Lits faits à l’arrivée, linges de toilette et de maison et produits d’accueil (savons, shampoing, etc.) Wifi, kit bébé (sur demande) etc.

    La résidence bénéficiera aussi de 158 places de parking sur un niveau. Parking équipé de 2 bornes de rechargement pour voitures électriques. Portail et contrôle d’accès par badge à l’entrée et la sortie du parking.

    SERVICES À LA CARTE

    Spa Deep Nature®

    Service de petit-déjeuner FAUCHON Paris Conciergerie Service hôtelier quotidien

    Autres services : pressing, location de bicyclettes, parking sécurisé, bagagerie

     

    Piscine accessible toute l’année

    © Groupe Pierre & Vacances-Center Parcs

    Bassins intérieur et extérieur chauffés
    Piscine décorée dans l’esprit lounge : murs et plafonds acoustiques, fauteuils qui rappellent les cabines de bord de mer, lits de repos etc..
    Piscine intérieure dotée d’assises ergonomiques massantes

    Le spa Deep Nature® 

    Un espace de sérénité qui combine luxe et détente, conçu avec des matériaux de caractère

    Une ambiance cosy et relaxante

    Des équipements bien-être : douche sensorielle, cabines de soins, sauna et hammam

    Plan et accès :

    En voiture A 2h15 de Paris (A13)

    A 50 min de Caen

    A 1h de Rouen

    A 2h du Mont Saint-Michel

    En train A 2h de Paris Gare Saint-Lazare

    Par avion Deauville – Londres: 1h

    Pour en savoir plus :

    France 01 58 21 68 95
    International +33 (0)1 58 21 58 96

    Pour connaître toutes les conditions d’investissement : http://www.pierreetvacances-immobilier.com. À partir de  331 000 € HT

    2, Quai de la Gare

    14800 Deauville

    Vous pouvez aussi vous inscrire aux visites privées ici (17-18 novembre).

    Pour habiter :

    • Vous pouvez profiter de votre bien comme une résidence secondaire
    • Vous pouvez opter pour une formule avec ou sans mandat de gestion

    Pour investir :

    Vous profitez de nombreux séjours dans la Résidence ou dans une sélection de résidences premium en France

    .Vous bénéficiez de revenus non-fiscalisés sur le long terme grâce au statut de Loueur en Meublé Non Professionnel

    Vous récupérez la TVA sur votre investissement

    Votre bien est entièrement géré et entretenu

    Vous percevez des loyers sécurisés et attractifs

    Pour voir les conditions et disposition légales, rendez-vous sur le site de Pierre et Vacances Conseil Immobilier.

    Vous pouvez aussi dès à présent réserver votre séjour ici.

     

    Lien permanent Catégories : BONNES ADRESSES DEAUVILLAISES 0 commentaire Imprimer Pin it!
  • Festival de Deauville 2017, parenthèse enchantée - épisode 1 : souvenirs de ma séance de dédicaces à l'Hôtel Barrière Le Normandy

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    Un grand merci à tous ceux qui sont venus à cette séance de dédicaces mais aussi et surtout à la libraire Caroline Kuntz (de la librairie "Jusqu'aux lueurs de l'aube" de Deauville) pour l'enthousiasme avec lequel elle a défendu le recueil de nouvelles (et d'ailleurs avec lequel elle soutient ardemment les livres qu'elle apprécie, si vous avez besoin de conseils, ne cherchez pas, allez à la librairie de Deauville Jusqu'aux lueurs de l'aube !) et merci pour le mot qui accompagne le recueil dans sa librairie.

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    Quel plaisir d'être ainsi soutenue et aussi de rencontrer des lecteurs déjà conquis notamment cette lectrice insatiable qui a dévoré le recueil la veille et qui est alors venue acheter le roman ! Quelle joie aussi de revoir ou rencontrer certains d'entre vous à cette occasion (merci Anne-Sophie, Yannick, Camille, Yanic, Anthony, Sandrine, Jenny, Nathalie, Pierre, Alexandre, Julien, Sandrine ...), parfois venus pour me faire une belle surprise et de loin (un merci spécial à Delphine et Céline).  Merci aussi à tous ceux qui ont eu la curiosité de découvrir le recueil et/ou le roman après la séance de dédicaces.

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    Les livres sont bien sûr toujours disponibles à la librairie "Jusqu'aux lueurs de l'aube" (88 rue Eugène Colas - 02 31 88 25 66). De très belles rencontres encore à cette occasion, un des bonheurs de l'écriture que de les rendre possibles. Merci le CID et son équipe ( et tout particulièrement Jacques Belin et Marie-Anne Blossier) de m'avoir permis de vivre mon 25ème Festival dans des conditions exceptionnelles et merci pour la newsletter envoyée aux 9000 abonnés.

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    Merci Deauville pour le soutien sur sa page officielle...et d'avoir changé le cours de mon existence, il y a des années de cela. Merci le groupe Barrière pour l'idée initiale de cette dédicace et pour l'organisation.  Merci l'écriture de me faire vivre tous ces moments et pour cette parenthèse enchantée.

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    Merci à France 3, Normandie Passion, Paris- Normandie, Le Pays d'Auge, Bleu Normandie, Radio Cristal pour la belle couverture médiatique et aussi à Pascale.B). Merci au talentueux photographe Dominique Saint (pour la couverture photos et la séance photos dont est extraite celle ci-dessous) et à Delphine.S pour les autres photos.

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    Merci à la boutique Lollipops de Deauville d'avoir mis le livre dans sa jolie vitrine (photos ci-dessus).

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    Pour plus d'informations :

    Ma page Facebook de romancière

    La page du site officiel de mon éditeur consacrée au recueil de nouvelles "Les Illusions parallèles"

    La page du site officiel de mon éditeur consacrée au roman "L'amor dans l'âme"

    La page Facebook de la librairie "Jusqu'aux lueurs de l'aube"

    Les pages du site internet de la ville de Deauville consacrées à la dédicace

    Ma page Amazon (n'hésitez pas à y laisser votre avis à votre tour...ainsi que sur les sites Fnac, Babelio etc)

    Bientôt, d'autres articles consacrés à cette dédicace... et mon compte rendu détaillé de ce 43ème Festival du Cinéma Américain de Deauville.

     

  • Critique - LE CHÂTEAU DE VERRE de Destin Daniel Cretton (film de clôture)

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    Jeannette Walls, chroniqueuse mondaine à New York, a tout pour réussir et personne ne peut imaginer quelle fut son enfance. Élevée par un père charismatique, inventeur loufoque qui promet à ses enfants de leur construire un château de verre mais qui reste hanté par ses propres démons, et une mère artiste fantasque et irresponsable, elle a dû, depuis son plus jeune âge, prendre en charge ses frères et sœurs pour permettre à sa famille dysfonctionnelle de ne pas se perdre totalement. Sillonnant le pays, poursuivis par les créanciers, et refusant de scolariser leurs enfants, les Walls ont tout de même vécu une vie empreinte de poésie et de rêve, qui a laissé des marques indélébiles mais qui a su créer des liens impossibles à renier.  INTERPRÉTATION  Brie Larson (Jeannette Walls), Woody Harrelson (Rex Walls), Naomi Watts (Rose Mary Walls), Max Greenfield (David), Sarah Snook (Lori), Robin Bartlett (Erma), Ella Anderson (la jeune/young Jeannette Walls), Josh Caras (Brian Walls), Brigette Lundy-Paine (Maureen Walls), Charlie Shotwell (le jeune/young Brian Walls), Shree Grace Crooks (la jeune/young Maureen Walls)

    Le Château de Verre est l’adaptation cinématographique du livre éponyme de la journaliste américaine Jeannette Walls. Ce film a souvent été comparé à « Captain Fantastic » de Matt Ross présenté en compétition officielle à Deauville l’an passé. Ces deux films ont en effet en commun de brosser le portrait d’un père qui choisit pour ses enfants une autre voie que celle tracée par le système capitaliste avec lequel il est en désaccord et rupture. Le père du « Château de verre » est cependant plus complexe, guidé par des raisons en partie moins nobles, comme échapper à ses propres démons qui ressurgissent sur ses propres enfants. Là où le père de Captain Fantastic campé par Viggo Mortensen prêche les vertus de la communication et de la remise en question, celui du « Château de verre » tait au contraire une véritable meurtrissure qui explique la complexité de son comportement, la violence qui parfois s’empare de lui et se substitue justement à la communication. Pour lui on « apprend en vivant » et la société de consommation est un univers carcéral auquel il faut échapper à tout prix, préférant par exemple acheter et offrir virtuellement des étoiles à ses enfants.

    A l’âge adulte, Jeannette a choisi une vie, une allure, un mari (analyste financier), des dîners mondains, un appartement monotone et grisâtre,  en opposition totale avec cette vie de bohème et de liberté apparente. Loin du manichéisme auquel nous habituent de nombreux films américains, ce film vaut surtout par la subtilité et les nuances avec lesquelles sont racontés les rapports entre ce père et cette fille, écartelée entre son admiration pour ce père hors normes et son rejet de l’éducation qu’il lui a donnée, écartelée entre son admiration et sa peur. Le film est riche des contrastes qui reflètent les sentiments complexes et nuancés de l’héroïne à l’égard de son père vu à travers le regard de l’enfant naïve et admirative qu’elle était puis de l’adulte en colère qu’elle est devenue. De la légèreté avec laquelle sont vues des scènes terribles du début (interrogeant ainsi notre propre regard), le film s’enfonce petit à petit dans la noirceur, révélant la profondeur des cicatrices (au propre et au figuré) de l’enfant qu’elle était et ses répercussions sur l’adulte qu’elle est devenue.

    Woody Harrelson  parvient à être à la fois odieux et fascinant, tendre et cruel, poétique et rude. Il est révoltant et attendrissant dans le rôle de ce colosse blessé, blessant, charismatique et il fait évoluer  son personnage au fur et à mesure que le regard de sa fille s’éclaire sur ses ombres.

    A la fois chronique sociale, familiale et road-movie ce film est surtout un magnifique film sur le pardon, sur l’acceptation de la réalité, le renoncement aux rêves et aux illusions de l’enfance. Le « Château de verre » est cette maison que le père imaginera toue sa vie,  cette maison transparente dont l’objectif sera de laisser entrer le bonheur et la lumière. Cette maison qui ne verra jamais le jour. A l’image de tous ces rêves forgés dans l’enfance de chacun qui, à la lueur de l'écoulement du temps et de la lucidité des adultes que nous devenons, se transforment en cruelles blessures à l’âme. Un film bouleversant. Un grand huit émotionnel. A voir absolument.

  • Critique - LA FEMME DU GARDIEN DE ZOO de Niki Caro | Jeff Abberley (Première)

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    Jan et Antonina Zabinski dirigent le zoo de Varsovie quand éclate la Seconde Guerre mondiale. Les animaux sont tués sous les bombardements, envoyés à Berlin ou servent de gibier aux officiers allemands. Jan et Antonina se mettent alors à élever des porcs – officiellement pour les troupes, officieusement pour nourrir les habitants du ghetto. Ils profitent surtout d’un réseau de souterrains reliant les cages entre elles pour y cacher des juifs et les aider à quitter le pays.    INTERPRÉTATION | CAST Jessica Chastain (Antonina Zabinski), Daniel Brühl (Lutz Heck), Johan Heldenbergh (Jan Zabinski), Michael McElhatton (Jerzyk), Iddo Goldberg (Maurycy Fraenkel), Efrat Dor (Magda Gross), Shira Haas (Urszula)

    Dommage que ce film historique poignant et passionnant projeté en avant-première n’ait pas de sortie prévue en salles.  Il est inspiré du livre de Diane Ackerman qui lui-même s’appuie sur les mémoires d'Antonina Zabinska (Jessica Chastain dans le film) et qui raconte comment ce couple de Polonais sauva trois cents juifs de la pendant la Deuxième Guerre mondiale, en les cachant dans un zoo. Le mémorial de la Shoah Yad Vashem à Jérusalem a d’ailleurs honoré le couple Zabinski du titre de Justes parmi les nations.

    Sans doute certains ironiseront-ils sur le classicisme de ce beau film à la mise en scène discrète et élégante. Certaines histoires nécessitent juste d’être racontées sans effets de style parce qu’il est important qu’elles existent, qu’elles soient immortalises, qu’elles échappent  à l’écoulement vorace du temps. D’autres lui ont reproché que la violence et la barbarie restent la plupart du temps hors champ. Mais elle l’est aussi pour Antonina à travers le regard de laquelle nous vivons la majeure partie de cette histoire. Elle n’en est d’ailleurs pas moins forte. Le danger est en effet toujours présent puisque les Allemands sont déployés sur le zoo, au-dessus même du lieu où sont dissimulées les familles juives persécutées.  Lutz Heck incarné par Daniel Brühl, zoologiste allemand qui devient rapidement soumis au régime nazi accepte que le zoo soit converti en ferme porcine pour le charme d’Antonina auquel il est particulièrement sensible. Ce personnage apporte, par sa complexité, de l’épaisseur et de l’ambivalence au film et à chacune de ses scènes avec Antonina nous retenons notre souffle.

    Très éloignés de films beaucoup plus âpres sur l’holocauste comme « Le fils de Saul » ( même si là aussi l’utilisation du son, de la mise en scène étouffante, du hors champ, du flou suggéraient plus l’horreur ineffable –en l’occurrence celle des camps- qu’elle ne la montrait, ce qui nous la faisait d’ailleurs appréhender avec plus de force encore que si elle avait été montrée), « La femme du gardien de zoo » est une belle ode au courage face à la barbarie qu’il est toujours bon de ne pas oublier quand l’amnésie de l’Histoire en menace certains. Et un plan des cendres du ghetto ou un plan d’une petite fille terrorisée sont parfois plus parlants que n’importe quelle violence montrée frontalement. Jessica Chastain est parfaite pour incarner cette femme courageuse et bienveillante pour laquelle : « C’est sans doute pour cela que j’aime autant les animaux. En les regardant dans les yeux on sait exactement ce qu’il y a dans leur cœur ».

  • KATIE SAYS GOODBYE un film de Wayne Roberts (compétition officielle)

     

     

    Katie, une jeune serveuse au cœur d’or, habite dans le Sud-Ouest américain et rêve d'une nouvelle vie à San Francisco. Elle vit ses premières amours et se révèle d’une honnêteté désarmante. Son empathie compulsive envers les autres fait d’elle une proie facile, et ce sont ceux qu'elle aime le plus au monde qui mettront à rude épreuve la ténacité et l’innocence qui la caractérisent.    INTERPRÉTATION  Olivia Cooke (Katie), Christopher Abbott (Bruno), Mireille Enos (Tracey), Mary Steenburgen (Maybelle), Jim Belushi (Bear), Chris Lowell (Dirk), Nate Corddry (Mr. Daniels), Natasha Bassett (Sara), Keir Gilchrist (Matty)

    Katie, avec ses boucles blondes juvéniles, son visage souriant, ses grands yeux brillants et naïfs, sa panoplie rose,  elle aussi rêve d’un ailleurs plus coloré malgré l’âpreté de l’univers dans lequel elle évolue. Katie elle aussi continue à croire en l’ « American dream » même si elle en symbolise l’échec. Oui, elle croit  Katie. Elle croit dur comme fer qu’elle va s’en sortir. Que les lendemains seront meilleurs. Elle croit en la bonté de l’être humain, aussi.  La réussite tient avant tout dans ce personnage atypique, attachant (encore), bienveillant, généreux, optimiste envers et contre tout et tous. Katie aussi est un contraste vivant. Elle vit dans un mobile home avec une mère qui passe son temps à boire et à batifoler avec le mari de la voisine. Katie vend son corps. Elle rêve pourtant du coup de foudre et est persuadée de de trouver le grand amour en la personne de celui qu’elle considère comme « le plus bel homme qu’elle ait jamais vu » (Christopher Abbott également en compétition dans « Sweet Virginia », sorte d’armoire à glace impassible qui dissimule un sombre passé et qui a pour seul objectif dans la vie d’ « éviter les ennuis »). Elle vit au milieu de nulle part, dans un lieu anachronique et sans espoir, baignée d’une lumière d’été, d’une douceur mensongère. Elle rêve de refaire sa vie à San Francisco. Olivia Cooke incarne brillamment (elle EST même) cette candide jeune femme au visage enfantin et donne corps et âme à la saisissante dichotomie entre ses rêves et la réalité, sa vie sordide et la bienveillante naïveté avec laquelle elle la regarde, et avec laquelle elle regarde ceux qui l’entourent, allant jusqu’à se sacrifier pour eux. Le dénouement est d’une émotion et d’une force saisissantes et étourdissantes. Celles du fracas entre le rêve et la réalité. Choc brutal et vertigineux. Avant l’au revoir salutaire. Un personnage qui vous « hante » longtemps après le générique de fin.

  • Critique de THE RIDER de Chloe Zhao (compétition officielle)

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    Brady, un jeune cow-boy, entraîneur de chevaux et étoile montante du rodéo, voit sa vie basculer après un tragique accident de rodéo. On lui annonce alors qu’il ne pourra plus jamais faire d’équitation. De retour chez lui, il est confronté au vide qu’est devenue sa vie : celle d’un cow-boy qui ne peut désormais ni faire de rodéo ni même monter à cheval. Pour reprendre son destin en mains, Brady se lance alors dans une quête identitaire en cherchant à comprendre ce que c’est vraiment qu’être un homme au cœur même de l’Amérique.    

    INTERPRÉTATION Brady Jandreau (Brady Blackburn), Tim Jandreau (Wayne Blackburn), Lilly Jandreau (Lilly Blackburn), Lane Scott (Lane Scott), Cat Clifford (Cat Clifford

    Brady vit ainsi avec une blessure à vif, physique et morale. Ainsi a-t-il vu ses rêves, son « American dream », se briser.  Brady Jandreau, qui joue son propre rôle aux côtés de sa famille et de ses amis est vraiment une jeune star du rodéo qui a vu sa vie basculer suite à un accident et cette véracité renforce bien sûr l’émotion qui émane de chacun des plans.

    Ici pas de super héros, pas de grandiloquence, pas de chevauchées fantastiques aux sanglots longs des violons, mais un homme à terre qui essaie de trouver la voie à emprunter pour se relever et continuer à avancer. Comme il le dit lui-même, là où un animal aurait été abattu lui est « obligé de vivre ». Meurtri mais combattif.  Les scènes d’une beauté et simplicité bouleversantes s’enchainent pour dresser le portrait d’un homme que la réalisatrice regarde avec beaucoup d’humilité et de bienveillance aussi éloignée soit-elle (à l'origine du moins) du Dakota du Sud où le film est tourné.

    Après s’être immergée durant quatre ans dans une réserve amérindienne du Dakota du Sud pour réaliser « Les chansons que mes frères m’ont apprises », la réalisatrice pose ainsi à nouveau sa caméra dans cet Etat, à nouveau dans la réserve indienne de Pine Ridge. Après s’être intéressée aux Indiens, elle se penche cette fois sur ces Cowboys d’une autre Amérique, sans éclat, sans flamboyance, sans rutilance, qui combattent pour survivre. Chloé Zhao  revisite ainsi le western faisant du décor un personnage à part entière. Sa caméra caresse et sublime les corps de ces cowboys qui « chevauchent la douleur », qui bravent la nature.

    A l’image du personnage de Katie dans « Katie says goodbye » (autre film en compétition du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2017), Brady doit faire face à un avenir sans espoir, à un parent immature, et lui aussi incarne de nombreux contrastes à l’image de cette Amérique pétrie de contradictions. La violence de l’arène dans laquelle il évolue contraste avec la tendresse dont il fait preuve avec sa jeune sœur handicapée ou son ami victime d’un accident de rodéo (ces scènes ne sont jamais voyeuristes ou larmoyantes mais pleines de sensibilité). Les immenses plaines évocatrices de liberté contrastent avec la blessure et l’arène qui l’enferment. Et c’est en renonçant au rodéo que le cowboy va devenir un homme…

    Chloé Zhao réussit une œuvre  pleine de délicatesse et de subtilité sur un univers a priori rude et rugueux. Entre documentaire et drame intimiste, son film  dresse le portrait poignant d’un personnage qui apprend à renoncer dont la force vous accompagne bien après le générique de fin et qui vous donnera envie de continuer à avancer et rêver envers et contre tout.