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deauville talent award

  • Peter Dinklage recevra un Deauville Talent Award et viendra présenter "She came to me" de Rebecca Miller

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    Le Fes­ti­val de Deau­ville dis­tin­gue­ra cette année la car­rière riche et variée de Peter Dink­lage, en lui remet­tant un Deau­ville Talent Award conjoin­te­ment à la pro­jec­tion en avant-pre­mière du long métrage She Came to Me de Rebec­ca Miller. She Came To Me est un film réalisé par Rebecca Miller avec Anne Hathaway, Marisa Tomei. Synopsis : Film choral avec la ville de New York en toile de fond.

    Informations issues du communiqué de presse officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville :

    Peter Dink­lage débute sa car­rière dans des pro­duc­tions indé­pen­dantes, notamment ça tourne à Man­hat­tan de Tom Di Cillo, Grand prix du Fes­ti­val de Deau­ville 1995, puis Michel Gon­dry lui confie un rôle pri­mor­dial dans Human Nature, pré­sen­té au Fes­ti­val de Cannes en 2001.  Il joue aux côtés de Vin Die­sel dans Jugez-moi cou­pable de Sid­ney Lumet (2006), Chris­ti­na Ric­ci et James McA­voy dans Pene­lope (2006) ou encore Mat­thew Mac­Fa­dyen dans Joyeuses funé­railles de Frank Oz (2007). En 2008, il rejoint le cas­ting du Monde de Nar­nia – Le Prince Cas­pian d’Andrew Adamson.  En 2011, son rôle de Tyrion Lan­nis­ter, l’un des per­son­nages prin­ci­paux de la saga Game of Thrones, va le rendre très popu­laire dans le monde entier. Son inter­pré­ta­tion nuan­cée dans la série phé­no­mène lui per­met de rem­por­ter un Gol­den Globe et quatre Emmy Award du Meilleur comédien.  Il tourne également dans les block­bus­ters X‑Men : Days of Future Past (2014), Pixels (2015) ou Aven­gers : Infi­ni­ty War (2018), mais aus­si dans le drame mul­ti-osca­ri­sé 3 Bill­boards : Les Pan­neaux de la ven­geance de Mar­tin McDo­nagh (2017) ou dans la nou­velle adap­ta­tion de Cyra­no par Joe Wright (2021). Il  sera cet automne à l’écran dans le pré­quel de la tri­lo­gie Hun­ger Games, Hun­ger Games : La Bal­lade du ser­pent et de l’oi­seau chan­teur de Fran­cis Lawrence.

     

  • Natalie Portman, Deauville Talent Award du 49ème Festival du Cinéma Américain de Deauville et avant-première de "May december"de Todd Haynes

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    À cette occa­sion, Natalie Portman pré­sen­te­ra en avant-pre­mière May Decem­ber de Todd Haynes (image ci-dessous).

    Pitch de May december :

    Pour préparer son nouveau rôle, une actrice célèbre vient rencontrer celle qu’elle va incarner à l’écran, dont la vie sentimentale a enflammé la presse à scandale et passionné le pays 20 ans plus tôt.
     
    Communiqué de presse officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville au sujet du Deauville Talent Award de Natalie Portman :

    Nata­lie Port­man fait des débuts fra­cas­sants dans les années 1990, ado­les­cente, dans Léon, elle a 15 ans lorsqu’elle donne la réplique à Al Paci­no qui incarne son beau-père dans Heat en 1995. La même année elle est la ben­ja­mine de Beau­ti­ful Girls aux côtés d’Uma Thurman. 

    Mais c’est avec le rôle de Reine de Naboo dans Star Wars : La Menace fan­tôme de George Lucas (1999) qu’elle s’impose dura­ble­ment comme une sou­ve­raine dévouée à son peuple mais éga­le­ment comme une actrice recon­nue. A 18 ans seule­ment, elle a déjà col­la­bo­ré avec les plus grands tels que Michael Mann, Woo­dy Allen, Tim Burton.

    Après des études à Har­vard, les films ambi­tieux se suc­cèdent Retour à Cold Moun­tain d’Anthony Min­ghel­la (2003), Clo­ser de Mike Nichols (2004) qui lui offre l’un de ses rôles les plus inté­res­sants, pre­mier film qui lui accorde un sta­tut de femme. 

    En 2007 elle incarne une joueuse de poker aux côtés de Norah Jones dans My Blue­ber­ry Nights de Wong Kar-wai. Tous ces rôles sont mar­qués de cette pré­sence ambi­va­lente, un mélange de force et de fra­gi­li­té (V Pour Ven­det­ta, 2006, Deux sœurs pour un roi, 2008). 

    Sa soif de décou­verte l’emmène de l’en­ga­ge­ment d’A­mos Gitaï avec Free Zone à l’univers Mar­vel avec Thor : Love and Thun­der, en pas­sant par l’as­cé­tisme de Ter­rence Malick (Knight Of Cups, Song To Song).

    Sa car­rière prend un véri­table tour­nant en 2011 avec Black Swan, thril­ler de Dar­ren Aro­nof­sky dans lequel elle incarne une bal­le­rine schi­zo­phrène. Son inter­pré­ta­tion lui vau­dra le Gol­den Globe et l’Oscar de la Meilleure actrice.

    En 2017, elle est une nou­velle fois nom­mée aux Oscars pour son inter­pré­ta­tion dans Jackie de Pablo Larraín.

    En 2014, la comé­dienne passe der­rière la camé­ra et met en scène Une his­toire d’amour et de ténèbres, adap­ta­tion d’Amos Oz. 

    Nata­lie Port­man a tou­jours enchai­né des rôles exi­geants pour façon­ner une car­rière pro­téi­forme et enga­gée. Elle a su prou­ver tout au long de son par­cours qu’elle pou­vait incar­ner toutes sortes de per­son­nages avec pro­fon­deur et justesse. 

    Les grandes actrices de Gar­bo à Die­trich, d’Ava Gard­ner à Meryl Streep ou Jes­si­ca Chas­tain en pas­sant par Mary­lin, ont toutes contri­bué à la mytho­lo­gie du ciné­ma… Nata­lie Port­man aussi. 

     
  • Critique de AFTERSUN de Charlotte Wells et Jesse Eisenberg, Deauville Talent Award 2022

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    Cette journée fut marquée par deux évènements, d'une part la projection du film en compétition Aftersun de Charlotte Wells (un énorme coup de coeur pour les raisons évoquées ci-dessous) et d'autre part la remise du Deauville Talent Award à Jesse Eisenberg venu présenter sa réalisation When you finish saving the world.

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    Aftersun est un film sublimement triste, comme un soleil d’été ardent soudain masqué après avoir ébloui avec intransigeance, comme l’insouciance et l’enfance et un père qui s’éclipsent avec une brusquerie déconcertante, peut-être à tout jamais. Film impressionniste sur quelques jours d’été entre un père et sa fille en Turquie. Tous deux au bord du vide, chacun à leur manière : la fin des illusions pour l’un, de l’enfance pour l’autre. Moment suspendu, instants faussement futiles, dont on devine vaguement qu’ils sont essentiels, qu’on voudrait retenir mais comme les grains de sable qui filent entre les doigts, déjà ils périclitent entre les mailles de la mémoire. Un film gracieux, d’une délicatesse mélancolique qui charrie la beauté fugace de l’enfance devenue songe et la saveur inégalable de ses réminiscences (floues). Et puis ce dernier plan ! Celui du vide et du mystère que laissent les (êtres et moments, essentiels) disparus, que laissent les instants futiles dont on réalise trop tard qu’ils étaient cruciaux, fragiles et uniques. Celui du manque impossible à combler. Celui du (couloir) du temps qui dévore tout. Renversant d’émotions. Vous chavirerez, aussi, surtout si votre soleil d’enfance a été dévoré par l’ombre…

     

  • Kristen Stewart, Deauville Talent Award 2019 - Critiques de SILS MARIA d'Olivier Assayas et CAFE SOCIETY de Woody Allen

    KRISTEN STEWART recevra un DEAUVILLE TALENT AWARD 2019 dans le cadre du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2019. Une soirée hommage aura lieu le vendredi 13 septembre, suivie de la première française de "Seberg" de Benedict Andrews. Je serai bien sûr en direct pour vous faire vivre ces évènements. Une édition qui s'annonce décidément prestigieuse. A cette occasion, je vous propose deux critiques de films avec Kristen Stewart.

     CRITIQUE de SILS MARIA d'OLIVIER ASSAYAS

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    Synopsis: À dix-huit ans, Maria Enders a connu le succès au théâtre en incarnant Sigrid, jeune fille ambitieuse et au charme trouble qui conduit au suicide une femme plus mûre, Helena. Vingt ans plus tard on lui propose de reprendre cette pièce, mais cette fois de l'autre côté du miroir, dans le rôle d'Helena…

     

     Le serpent de Maloja est un étirement en bande de nuages bas observé en automne. Il s'allonge de Sils Maria à Silvaplana allant jusqu’à St Moritz et laisse encore aujourd'hui les spécialistes perplexes de lorsque  les vents de l'Engadine, des vents de nuit à courant descendant, s'observent en plein jour. Ce serpent métaphorise le film : sinueux, fascinant, trouble, troublant.

    Le cinéma n'est bien sûr pas avare de films sur le cinéma, celui-ci présente d'ailleurs des similitudes avec l'un de ses illustres prédécesseurs, "Eve" de Joseph L. Mankiewicz. Le deuil dès les premières minutes place le film sous une couleur sombre. Le début du déclin pour cette actrice pourtant encore dans la force de l'âge?

    Le film s'oriente ensuite sur  les rapports troubles et troublants  entre Maria et Valentine, à la fois répétitrice, assistante, (amie?), entre envie, jalousie et altruisme.

    Puis, c'est le passé qui ressurgit, un rôle emblématique dans la carrière d'une actrice, marquée par celui-ci, qui se confond avec celui-ci.

    Chaque scène est alors empreinte de gravité, de profondeur, de multiples sens, et le jeu même de la comédienne se prête à de multiples interprétations, la frontière entre la pièce et la réalité étant constamment et de plus en plus floue. Le film en devient aussi palpitant que ludique et, un peu à l'image de sa prestation magistrale dans "Copie conforme", Juliette Binoche joue de telle façon qu'elle brouille nos repères. Les scènes dans la montagne où tout semble alors pouvoir survenir sont d'une tension rare. 

    Un grand film  très ancré dans son époque, sa violence médiatique, un film sur l'étanchéité des frontières entre l'art et la vie, et l'implacable violence du temps qui passe. Un film au charme vénéneux, un jeu de miroirs et de reflets mélancolique, envoûtant et brillant au propre comme au figuré. Et réellement fascinant. Ou quand la vie devient un art... Et une révélation: Kristen Stewart, d'une justesse remarquable.

    Critique de CAFE SOCIETY de Woody Allen

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    Quelle judicieuse idée du Festival de Cannes l’an 2016 que d’avoir à nouveau sélectionné comme film d’ouverture un long-métrage de Woody Allen (après « Hollywood ending » en 2002 et « Minuit à Paris » en 2011), promesse toujours de tendre ironie, de causticité mélancolique mais aussi en l’occurrence de villes baignées de lumière. Comme un écho à l’affiche de la 69ème édition du festival, incandescente, solaire, ouvrant sur de nouveaux horizons (image tirée du « Mépris » de Godard) et sur cette ascension solitaire, teintée de langueur et de mélancolie comme une parabole de celle des 24 marches les plus célèbres au monde. Un film d’ouverture comme une mise en abyme puisque le plus grand festival de cinéma au monde s’ouvrait sur un film qui mettait en scène le monde du cinéma…

    Ce nouveau film de Woody Allen nous emmène ainsi à New York, dans les années 30. Entre des parents conflictuels et un frère gangster (qualifié de « colérique » alors qu’il a une fâcheuse tendance à régler les problèmes par le meurtre ou l’art de l’euphémisme acerbe signé Woody Allen), Bobby Dorfman (Jesse Eisenberg) a le sentiment d'étouffer.  Il décide donc de tenter sa chance à Hollywood où son oncle Phil (Steve Carell), puissant agent de stars, après l’avoir fait patienter trois semaines, trouve finalement le temps de le recevoir et de l'engager comme coursier. À Hollywood, Bobby tombe immédiatement sous le charme de la secrétaire de Phil, Vonnie, (Kristen Stewart) à qui ce dernier à donner pour mission de lui faire découvrir la ville. Malheureusement, Vonnie n'est pas libre et lui dit être éprise d’un mystérieux journaliste. Il doit alors se contenter de son amitié et de promenades dans la ville.  Jusqu'au jour où elle lui annonce que son petit ami vient de rompre. Soudain, l'horizon semble s'éclaircir pour Bobby mais nous sommes dans un film de Woody Allen et l’ironie tragique de l’existence finit toujours par s’en mêler…

    Un film de Woody Allen comporte des incontournables, ce qui rend ses films singuliers et jubilatoires. La virtuosité de ses scènes d’ouverture qui vous embarquent en quelques mots, notes et images, vous immergent d’emblée dans un univers et brossent des personnages avec une habileté époustouflante : ici les années 30 dans une somptueuse villa et dans le faste tonitruant d’Hollywood, le tout porté par une musique jazzy et la voix off de Woody Allen.  Des dialogues cinglants et réjouissants qui suscitent un rire teinté de désenchantement : il excelle ici à nouveau dans l’exercice. Des personnages qui sont comme les doubles du cinéaste : Jesse Eisenberg en l’occurrence qui emprunte son phrasé, sa démarche, sa gestuelle sans le singer, avec une maestria indéniable.  Des personnages brillamment dessinés : quelle belle galerie de portraits à nouveau avec parfois des personnages caractérisés d’une réplique. Le jazz dont la tristesse sous-jacente à ses notes joyeuses fait écho à la joie trompeuse des personnages. Des pensées sur la vie, l’amour, la mort. Une mise en scène élégante sublimée ici par la photographie du chef opérateur triplement oscarisé Vittorio Storaro (pour « Apocalypse now », « Reds », « Le dernier empereur ») qui travaille pour la première fois avec Woody Allen, et pour la première fois en numérique.

    Ajoutez à cela la grâce et l’intelligence de jeu de Kristen Stewart, éblouissante, dont le regard un instant s’évade et se voile de mélancolie, des seconds rôles excellents et excellemment écrits, la voix de Woody Allen narrateur, une écriture d’une précision redoutable et vous obtiendrez un film au charme nostalgique et ravageur.

    La caméra virtuose de Woody Allen tournoie à l’image de cette société virevoltante dont les excès et les lumières étourdissent et masquent la vérité et les désillusions.  Tous ces noms célèbres cités et égrenés le sont comme un masque sur la vanité de l’existence.  Woody Allen fait dire à un de ses personnages «  Il sait donner au drame une touche de légèreté » alors pour le paraphraser disons qu’ici Woody Allen sait donner à la légèreté une touche de drame. Si drame et comédie s’enlacent et se confondent, le film est par ailleurs construit comme une brillante dichotomie (que symbolise très bien une scène de conversation entre Bobby et Phil, chacun assis sous une colonne, l’espace scindé en deux) : la vérité et le cinéma, New York et Hollywood etc.  Quelle vitalité, lucidité, modernité dans le 47ème film de cet octogénaire !

    Plus qu’une chronique acide sur Hollywood que le film aurait seulement et simplement pu être (Hollywood qualifiée ici tout de même de « milieu barbant, hostile, féroce » et dont Woody Allen n’épargne pas le vain orgueil et la superficialité), c’est surtout un nouvel hommage à la beauté incendiaire de New York empreint d'une féroce nostalgie mais aussi  un hymne aux amours impossibles qui auréolent l’existence d’une lumineuse mélancolie. « L’amour est une émotion et les émotions ne sont pas rationnelles. On tombe amoureux et on perd le contrôle ».  « Le côté poignant de la vie : accepter qu’elle n’ait pas de sens et même se réjouir qu’elle n’ait pas de sens. » Le film se passe dans les années 30. 1939, qui sait ? Et ce réveillon de la nouvelle année par lequel il s’achève est peut-être annonciateur d’un autre crépuscule, celui d’une autre paix bien fragile que cette Café Society qui se noie dans une joie partiellement factice essaie peut-être d’occulter.

    Une scène vaudevillesque digne de Lubitsch et une autre romantique à Central Park valent  à elles seules le voyage. Mais aussi tant de quelques réjouissantes citations parmi lesquelles :

    «  La vie est une comédie écrite par un auteur sadique. »

    « Vis chaque jour comme le dernier, un jour ça le sera. »

     « Tu es trop idiot pour comprendre ce que la mort implique .»

    « C’est bête que les Juifs ne proposent pas de vie après la mort, ils auraient plus de clients. »

    « L’amour sans retour fait plus de victimes que la tuberculose. »

    Le film précédent de Woody Allen qui avait ouvert le festival de Cannes, « Minuit à Paris » était une déclaration d’amour à Paris, au pouvoir de l’illusion, de l’imagination,  à la magie de la ville lumière et surtout à celle du cinéma qui nous permet de croire à tout, même qu’il est possible au passé et au présent de se rencontrer et de s’étreindre, le cinéma  évasion salutaire  «  dans une époque bruyante et compliquée ». Ce film-ci est plus empreint de pessimisme, de renoncement mais c’est notre cœur qu’il étreint, une fois de plus… Le film idéal pour une ouverture du Festival de Cannes avec New York et Hollywood nimbées de lueurs crépusculaires d’une beauté hypnotique, élégamment cruelles.  A l’image des projecteurs et des flashs aveuglants sur les marches du Festival de Cannes.

    « Dreams are dreams » entend-on dans « Café Society » comme une rengaine aux accents de regret. A l’image de ce plan de Bobby dos à la « scène », d’une mélancolie et d’une lucidité bouleversantes et redoutables. Comme un homme face à l’écran. Celui du cinéma qu’est devenue sa vie. Une « Rose pourpre du Caire » dans laquelle rêve et réalité seraient condamnés à rester à leur place. Comme un écho à la sublime affiche du film « Café Society » sur laquelle une larme dorée coule sur un visage excessivement maquillé tel un masque. Celui de la société que ce café d’apparats et d’apparences métaphorise.  Un « café society » qui vous laissera longtemps avec le souvenir de deux âmes seules au milieu de tous, d’un regard lointain et d’un regard songeur qui, par-delà l’espace, se rejoignent. Deux regards douloureusement beaux. Bouleversants. Comme un amour impossible, aux accents d’éternité. Un inestimable et furtif instant qui, derrière la légèreté feinte, laisse apparaître ce qu’est ce film savoureux : un petit bijou de subtilité dont la force et l’émotion vous saisissent à l’ultime seconde. Lorsque le masque, enfin, tombe.