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49ème festival du cinéma américain de deauville

  • Bilan et palmarès du 49ème Festival du Cinéma Américain de Deauville

     

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    Selon Simone de Beauvoir, « Il existe des procédés magiques qui suppriment les distances de l'espace et du temps : les émotions. » Quand, début septembre, l'été expire ses dernières lueurs, chaque année, les émotions deauvillaises les ravivent avec cet incontournable rendez-vous, supprimant la distance le séparant de l’édition précédente, d’autant plus avec ce 49ème Festival au programme passionnant, nullement altéré par les absences (pour cause de grève à Hollywood) de ceux qui auraient dû être à l'honneur cette année, récipiendaires de Deauville Talent Awards : Natalie Portman, Jude Law, Joseph Gordon-Levitt, Peter Dinklage.

    Comme chaque année, ce festival fut le reflet des ombres et lumières de la société américaine, et nous a offert une plongée réjouissante et/ou angoissante dans ses tourments et ses espoirs, avec 80 films en sélection officielle.

    Après quelques notes enchanteresses de Kyle Eastwood, Guillaume Canet, président du jury, a rendu hommage au cinéaste Jerry Schatzberg comme son « ami et père spirituel » qui « représente le festival indépendant américain » L’occasion aussi de découvrir le documentaire que lui consacre Pierre Filmon, un plan-séquence qui met en exergue la richesse, la profondeur, la diversité du travail du photographe qui parvient toujours à capter la vérité des êtres. 

    Dans le cadre de Fenêtre sur le cinéma français, 3 œuvres françaises furent projetées en première mondiale dont Icon of french cinema de Judith Godrèche. L'Heure de la Croisette a mis en lumière trois films de la sélection officielle du dernier Festival de Cannes :

    - Le Prix du jury, Les feuilles mortes de Aki Kaurismäki, petit bijou de poésie mélancolique d’une drôlerie désespérée, irradié de musique.

    - Le règne animal de Thomas Cailley. Film hybride, audacieux, intelligemment métaphorique, teinté d’humour, récit initiatique, fable cauchemardesque d’une force rare mais aussi fim tendre sur la relation entre un père et son fils. Une auscultation de l’animalité de l’homme mais aussi une ode à la différence.

    - L’enlèvement de Marco Bellochio. Fresque fascinante, opéra baroque, tragique et flamboyant, filmé dans un clair-obscur fascinant. Plaidoyer contre la folie religieuse et les fanatismes.

    Le chef-d’œuvre de ce festival fut La Zone d’intérêt de Jonathan Glazer, Grand Prix du dernier Festival de Cannes. Cela commence par un écran noir tandis que des notes lancinantes et douloureuses viennent nous avertir que la sérénité qui lui succèdera sera fallacieuse. La première scène nous donne à voir une image bucolique, et Rudolf Höss, commandant d’Auschwitz de 1940 à 1943, qui habite avec sa famille dans une villa avec jardin, derrière les murs du camp. Un air de gaieté flotte dans l’air. C’est dans cette banalité que réside toute l’horreur, omniprésente, dans chaque son, chaque arrière-plan, chaque hors-champ. Cette zone d’intérêt, ce sont les 40 kilomètres autour du camp, ainsi qualifiés par les nazis. Une qualification qui englobe déjà le cynisme barbare de la situation.  L’arrière-plan teinte d’horreur tout ce qui se déroule au premier. La vie est là dans ce jardin, entre le père qui fume, les pépiements des oiseaux et les cris joyeux des enfants, éclaboussant de son indécente frivolité la mort qui sévit constamment juste à côté. La « banalité du mal » définie par Hannah Arendt dans chaque plan. Jonathan Glazer prouve d’une nouvelle manière, singulière, puissante, audacieuse et digne, qu’il est possible d’évoquer l’horreur sans la représenter frontalement. Cette image qui réunit dans chaque plan deux mondes qui coexistent et dont l’un est une insulte permanente à l’autre est absolument effroyable.  Si cette famille nous est montrée dans sa quotidienneté, c’est avant tout pour nous rappeler que la monstruosité peut porter le masque de la normalité. Un choc cinématographique. Un choc nécessaire. Pour rester en alerte. Pour ne pas oublier les victimes de l’horreur absolue mais aussi que le mal peut prendre le visage de la banalité. Un film brillant, glaçant, marquant, incontournable.

    Cette dichotomie permanente entre ce vacarme et l’indifférence me rappelle le formidable travail sur le son dans Les Magnétiques de Vincent Maël Cardona, prix d’Ornano-Valenti 2021, prix cette année dévolu au premier long-métrage de fiction de la documentariste Delphine Deloget, Rien à perdre, magnifique portrait de femme prise au piège de mécanismes et d’une réalité qui la dépassent. Virginie Efira incarne une mère dont le fils se blesse alors qu’il est seul dans l’appartement. Les services sociaux sont alertés et placent l’enfant en foyer. Ce film nous tient en haleine de la première à la dernière seconde, en empathie avec cette mère aimante, qui révèle peu à peu ses zones d’ombre. Un film bouleversant qui met en exergue les dysfonctionnements d’une machine administrative rigide et implacable.

    Le festival propose aussi désormais des « conversations avec... ».  Luc Besson (à l'occasion de la première de son film Dogman) et Carole Bouquet (pour Captives de Arnaud des Pallières) furent cette année à l’honneur.

    Les 14 films en compétition officielle (dont 9 premiers films) ont dressé le tableau de l’état (délabré souvent, et en quête d’espoir) des États d’Amérique.

    Pour succéder à Aftersun de Charlotte Wells, film gracieux, d’une délicatesse mélancolique qui charrie la beauté fugace de l’enfance et la saveur inégalable de ses réminiscences (floues), il fallait un film aussi réjouissant et extravagant que LaRoy de Shane Atkinson qui a raflé le Grand Prix, le Prix du Public et le Prix de la Critique. Ce thriller teinté d'humour noir, tel celui des frères Coen, débute ainsi : un homme prend en stop un automobiliste en panne qui sous-entend qu’il est peut-être un tueur, quand son chauffeur émet la même hypothèse. Des dialogues savoureux. Une musique de Delphine Malausséna, Rim Laurens et Clément Peiffer. Le décor de cette petite ville trompeusement sereine dissimulant l’excentricité et le chaos intérieur des êtres. Un bijou entre comédie et thriller. Jubilatoire.

    Selon Baudelaire, « La mélancolie est l’illustre compagnon de la beauté. Elle l’est si bien que je ne peux concevoir aucune beauté qui ne porte en elle sa tristesse. » L’oublié du palmarès, Past lives – nos vies d’avant de Celine Song illustre parfaitement ces mots. Un film d’une mélancolie subrepticement envoûtante. Dans cette époque de fureur, de course effrénée et insatiable au résultat et à l’immédiateté, y compris dans les sentiments, ce refus du mélodrame, de l’explicite et de l’excès, n’est pas du vide, mais au contraire un plein de sensations et troubles contenus qui nous enveloppent, nous prennent doucement par la main, jusqu’à la fin, le moment où surgit enfin l’émotion, ravageuse.  Les notes cristallines, jamais redondantes ou insistantes, accompagnent le mystère qui lie les personnages, magnifient leurs silences et subliment l’implicite. Ce film tout en retenue, ensorcelante, est un joyau de pudeur, de subtilité, d’émotions profondes que l’on emporte avec soi une fois la porte de Nora refermée, et celle de son cœur avec, une fois celui-ci s'étant laissé brusquement envahir et submerger.

    Ont été récompensés du Prix du jury, The Sweet East de Sean Price Williams et Fremont de Babak Jalali, L’histoire d’une réfu­giée afghane de 20 ans, qui tra­vaille pour une fabrique de for­tune cookies. Le portrait d’une femme immigrée et solitaire, fière, combattive, déterminée, indépendante, rêveuse. Le mode de filmage, en 4/3, en plans fixes et en noir et blanc, poétise la mélancolie intemporelle qui émane de son personnage, lui procure de l’élégance, une douceur qui rassérène. On ressort de ce film salutairement lent et délicat, aux accents kaurismäkiens et jarmuschiens, comme l’on quitte ce festival : à regret et le cœur illuminé par les possibles de l’avenir.

    PALMARES COMPLET

    Le Jury de la 49ème édi­tion du Fes­ti­val du ciné­ma amé­ri­cain de Deau­ville, pré­si­dé par Guillaume Canet, entou­ré d’A­lexandre Aja, Anne Berest, Laure de Cler­mont-Ton­nerre, Léa Mysius, Mari­na Hands de la Comé­die-Fran­çaise, Rebec­ca Mar­der, Sté­phane Bak et Maxim Nuc­ci alias Yode­lice a décer­né les prix suivants :

    Grand Prix
    LAROY de Shane Atkinson
    (dis­tri­bu­tion : ARP Sélection)
    En salles en avril 2024

    Prix du Jury
    THE SWEET EAST de Sean Price Williams
    (dis­tri­bu­tion : Potem­kine Films)

    Prix du Jury
    FREMONT de Babak Jalali
    (dis­tri­bu­tion : JHR Films )
    En salles le 6 décembre 2023

    Le Jury de la Révé­la­tion de la 49e édi­tion du Fes­ti­val du ciné­ma amé­ri­cain de Deau­ville, pré­si­dé par Méla­nie Thier­ry, entou­rée de Julia Faure, Pablo Pau­ly, Rama­ta-Tou­laye Sy, Félix Lefebvre, et Cécile Maistre-Cha­brol a décer­né les prix suivants :

    Prix Fon­da­tion Louis Roe­de­rer de la Révé­la­tion 2023
    THE SWEET EAST de Sean Price Williams
    (dis­tri­bu­tion : Potem­kine Films)

    Prix du Public de la Ville de Deauville
    LAROY de Shane Atkinson
    (dis­tri­bu­tion : ARP Sélection)
    En salles en avril 2024

    Le Jury de la Cri­tique, com­po­sé de cinq jour­na­listes, a décer­né son Prix à

    LAROY de Shane Atkinson
    (dis­tri­bu­tion : ARP Sélection)
    En salles en avril 2024

    Prix d’Ornano-Valenti 2023
    RIEN À PERDRE de Del­phine Deloget
    (dis­tri­bu­tion : Ad Vitam)
    En salles le 22 novembre 2023

  • Programme complet du 49ème Festival du Cinéma Américain de Deauville

    Rendez-vous sur Inthemoodforcinema.com en cliquant ici pour lire mon article détaillant le programme de ce Festival du Cinéma Américain de Deauville 2023 en direct duquel je vous donne rendez-vous dès l'ouverture ce 1er septembre.

    Deauville programme 2023.jpg

  • 49ème Festival du Cinéma Américain de Deauville - Membres des deux jurys et films en compétition

    Les membres du jury

    jury festival du cinéma américain de deauville 2023.jpg

    Guillaume Canet sera entouré de :

    Anne Berest (romancière, scénariste & comédienne)
    Stéphane Bak (comédien)
    Laure de Clermont-Tonnerre (réalisatrice & scénariste)
    Alexandre Aja (réalisateur, scénariste & producteur)
    Marina Hands de la Comédie-Française (comédienne)
    Rebecca Marder (comédienne)
    Yodelice (auteur-compositeur-interprète, musicien, producteur & comédien)
     Léa Mysius (réalisatrice & scénariste)

    Les membres du jury révélation

    jury révélation Festival du Cinéma Américain de Deauville 2023.jpg

    Mélanie Thierry sera entouré : 

    Félix Lefebvre (comédien)
    Pablo Pauly (comédien)
    Julia Faure (comédienne)
    Ramata-Toulaye Sy (réalisatrice & scénariste)

    Les films en compétition

    ARISTOTE ET DANTE DÉCOUVRENT LES SECRETS DE L'UNIVERS d’Aitch Alberto 
    BLOOD FOR DUST de Rod Blackhurst 
    COLD COPY de Roxine Helberg 
    FREMONT de Babak Jalali 
    I.S.S. de Gabriela Cowperthwaite 
    LA VIE SELON ANN de Joanna Arnow 
    LAROY de Shane Atkinson 
    MANODROME de John Trengove 
    PAST LIVES, NOS VIES D‘AVANT de Celine Song
    RUNNER de Marian Mathias 
    SUMMER SOLSTICE de Noah Schamus 
    THE GRADUATES de Hannah Peterson 
    THE SWEET EAST de Sean Price Williams 
    WAYWARD de Jacquelyn Frohlich

     

  • Kyle Eastwood au 49ème Festival du Cinéma Américain de Deauville

    Kyle Eastwood au Festival du Cinéma Américain de Deauville.jpg

    Après avoir été l'invité d'honneur du 9ème Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule (dont vous pouvez lire mon compte-rendu ici) à l'occasion duquel il a donné un concert, Kyle Eastwood sera donc au 49ème Festival du Cinéma Américain de Deauville. A l'occasion de la sortie le jour même de son nouvel album dédié aux musiques des plus grands films de son père, il sera invité à participer à la cérémonie d'ouverture du festival le 1er septembre. Dans le cadre de ce Festival, et en association avec ARTE et la Ville de Deauville, une projection en avant première du documentaire Eastwood Symphonic : une affaire de famille est organisée le 5 septembre. Elle aura lieu en présence de l'artiste et dans le cadre sublime du lieu culturel Les Franciscaines. Ce documentaire s'articule autour d'une captation live à l'auditorium de Lyon, dont chaque titre est entrecoupé d'extraits d'une interview exclusive de Kyle & Clint Eastwood. Tournée en septembre dernier, cette interview inédite nous invite à découvrir le lien musical extraordinaire qui unit cette famille de légende. Ce documentaire, produit par Séquence, [PIAS] France et V.O. Music, sera diffusé sur ARTE le 22 septembre 2023.

    Le projet Eastwood Symphonic est avant tout le témoin d’une transmission entre un fils, Kyle Eastwood, et son père, Clint Eastwood. Si Kyle a joué, jeune, dans quelques films de son père, c’est surtout la passion de la musique qui les unis et les transcende. Si chère à Clint, aujourd’hui quotidien de Kyle, c’est elle qui a tissé leur relation au travers des années. Kyle Eastwood, contrebassiste, leader d’un brillant quintet mais également compositeur pour le cinéma, avait déjà eu l’occasion, dans son album Cinematic (2019), de reprendre, avec son jazzband des thèmes composés pour le grand écran. Cette fois-ci, pour embrasser pleinement les musiques qui ont peuplé le cinéma de son père, il a choisi de plonger son quintet historique au sein d’un orchestre symphonique. C’est à Prague que l’ensemble jazz a rejoint l’Orchestre National de République Tchèque (CNSO), sous la houlette du chef d’orchestre déjà lauréat d’un Grammy : Gast Waltzing. L’album Eastwood Symphonic sortira le 1er septembre 2023, en CD et double vinyle. Un livre contenant un vinyle 10 pouces exclusif est également édité à un nombre d'exemplaires limité pour le monde.

  • Natalie Portman, Deauville Talent Award du 49ème Festival du Cinéma Américain de Deauville et avant-première de "May december"de Todd Haynes

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    À cette occa­sion, Natalie Portman pré­sen­te­ra en avant-pre­mière May Decem­ber de Todd Haynes (image ci-dessous).

    Pitch de May december :

    Pour préparer son nouveau rôle, une actrice célèbre vient rencontrer celle qu’elle va incarner à l’écran, dont la vie sentimentale a enflammé la presse à scandale et passionné le pays 20 ans plus tôt.
     
    Communiqué de presse officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville au sujet du Deauville Talent Award de Natalie Portman :

    Nata­lie Port­man fait des débuts fra­cas­sants dans les années 1990, ado­les­cente, dans Léon, elle a 15 ans lorsqu’elle donne la réplique à Al Paci­no qui incarne son beau-père dans Heat en 1995. La même année elle est la ben­ja­mine de Beau­ti­ful Girls aux côtés d’Uma Thurman. 

    Mais c’est avec le rôle de Reine de Naboo dans Star Wars : La Menace fan­tôme de George Lucas (1999) qu’elle s’impose dura­ble­ment comme une sou­ve­raine dévouée à son peuple mais éga­le­ment comme une actrice recon­nue. A 18 ans seule­ment, elle a déjà col­la­bo­ré avec les plus grands tels que Michael Mann, Woo­dy Allen, Tim Burton.

    Après des études à Har­vard, les films ambi­tieux se suc­cèdent Retour à Cold Moun­tain d’Anthony Min­ghel­la (2003), Clo­ser de Mike Nichols (2004) qui lui offre l’un de ses rôles les plus inté­res­sants, pre­mier film qui lui accorde un sta­tut de femme. 

    En 2007 elle incarne une joueuse de poker aux côtés de Norah Jones dans My Blue­ber­ry Nights de Wong Kar-wai. Tous ces rôles sont mar­qués de cette pré­sence ambi­va­lente, un mélange de force et de fra­gi­li­té (V Pour Ven­det­ta, 2006, Deux sœurs pour un roi, 2008). 

    Sa soif de décou­verte l’emmène de l’en­ga­ge­ment d’A­mos Gitaï avec Free Zone à l’univers Mar­vel avec Thor : Love and Thun­der, en pas­sant par l’as­cé­tisme de Ter­rence Malick (Knight Of Cups, Song To Song).

    Sa car­rière prend un véri­table tour­nant en 2011 avec Black Swan, thril­ler de Dar­ren Aro­nof­sky dans lequel elle incarne une bal­le­rine schi­zo­phrène. Son inter­pré­ta­tion lui vau­dra le Gol­den Globe et l’Oscar de la Meilleure actrice.

    En 2017, elle est une nou­velle fois nom­mée aux Oscars pour son inter­pré­ta­tion dans Jackie de Pablo Larraín.

    En 2014, la comé­dienne passe der­rière la camé­ra et met en scène Une his­toire d’amour et de ténèbres, adap­ta­tion d’Amos Oz. 

    Nata­lie Port­man a tou­jours enchai­né des rôles exi­geants pour façon­ner une car­rière pro­téi­forme et enga­gée. Elle a su prou­ver tout au long de son par­cours qu’elle pou­vait incar­ner toutes sortes de per­son­nages avec pro­fon­deur et justesse. 

    Les grandes actrices de Gar­bo à Die­trich, d’Ava Gard­ner à Meryl Streep ou Jes­si­ca Chas­tain en pas­sant par Mary­lin, ont toutes contri­bué à la mytho­lo­gie du ciné­ma… Nata­lie Port­man aussi.