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COMPETITION OFFICIELLE (FESTIVAL CINEMA AMERICAIN) - Page 8

  • Compétition officielle du Festival du Film Asiatique de Deauville : "Naked of defenses", "Trivial matters", "chant des mers du sud"

    deauvilleasia.jpgAprès "Firaq" de Nandita Das dont je vous parlais hier, la compétition officielle se poursuivait aujourd'hui avec 3 autres films: un film japonais ("Naked of defenses" de Ichii Masashide), un film en provenance de Hong Kong ("Trivial matters" de Pang Ho-Cheung), un film du Kirghizstan, nationalité pour la première fois présente à Deauville ("Chant des mers du Sud" de Marat Sarulu.)

    Aussi modeste soit ce festival (autant que son "cousin" américain de septembre peut être exubérant, parfois), en particulier cette année, c'est toujours un immense plaisir d'y assister pour le voyage aux confins de l'Asie auquel il convie, notamment parce que les films qu'il nous propose sont aussi divers et riches que les pays que compte le continent asiatique. Poétiques, violents, languissants, émouvants, contemplatifs... tant d'autres adjectifs encore pourraient s'appliquer à ce cinéma qui ne cesse de me surprendre, me charmer, me choquer (dans le bon sens du terme).

    Très différents aussi étaient ces quatre premiers films en compétition même si on peut déjà en dégager une thématique commune: la difficulté de communiquer, que ce soit dans la sphère privée ou publique, entre russes et kazakhs ("Chant des mers du Sud"), entre hindous et musulmans( "Firaaq"), entre un mari et sa femme ("Naked of defenses")ou entre des amies, des amants, des époux ("Trivial matters"). Ce qui caractérise sans doute notre société, européenne ou asiatique, la déshumanise aussi parfois. Ces films mettent aussi le plus souvent en scène des personnages qui ont aussi soif de liberté.

    "Trivial matters" de Pang Ho-Cheung (Hong Kong)

    Synopsis: Sept histoires courtes sur le libre arbitre qui sont en fait le reflet de la comédie humaine agencée par dieu pour s'amuser. certaines histoires se terminent sur des malentendus, d'autres commencent par des malentendus…

    Si Pang-Ho Cheung avait voulu montrer à quel point sa réalisation pouvait s'adapter à tous les types de films et faire une démonstration de style, il n'aurait pas choisi meilleurs sujets. Film d'action, comédie romantique, comédie, film réaliste... En 7 histoires, il expérimente différents genres avec un brio incontestable, une écriture précise, des personnages ciselés malgré le peu de temps imparti à chacun. Ce film est adapté de nouvelles que Pang Ho-Cheung a lui-même écrites et c'est sans doute la raison pour laquelle chaque histoire nous embarque immédiatement malgré les ruptures de ton et de rythme. Il est dommage de ne pas avoir essayé de les lier davantage encore malgré d'habiles transitions, des personnages présents dans plusieurs histoires et une thématique commune. Malgré tout on ne peut s'empêcher de voir 7 courts-métrages, certes très réussis, et qui témoignent d'une grande maîtrise, d'un ton décalé, parfois irrévérencieux, voire absurde. Autant d'histoires, de styles que d'émotions et le réalisateur semble passer des unes aux autres avec une facilité déconcertante (dans l'écriture comme dans la mise en scène qui épouse chaque style) qui ne peut que forcer notre admiration. Chaque histoire pourrait donner lieu à un long métrage. Si les faits, pris séparément, sont triviaux (le double sens de ce mot n'est ici pas du tout anecdotique), leur mise en parallèle leur donne de l'importance, de même qu'à ce film hybride et singulier.

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    "Naked of defenses" de Ichii Masahide (Japon)
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    Présentation du film "Naked of defenses" par son réalisateur... et ses deux acteurs. (vidéo ci-dessous)
    Synopsis: Chinatsu, enceinte de plusieurs mois, est engagée dans une usine située dans un village à la campagne. elle y fait la connaissance de ritsuko, une employée de longue date, qui l'aide à s'adapter à son nouvel environnement. au contact de chinatsu, ritsuko se souvient d'un événement douloureux de sa vie passée (enceinte, elle a perdu son bébé dans un accident) et réalise peu à peu qu'elle mène une vie malheureuse.
    Outre son goût prononcé pour les métaphores animalières, ce film a en commun avec celui précédemment évoqué le thème de l'absence de communication, ou plutôt ici la difficulté de communiquer, "d'évacuer" une culpabilité et une douleur indicibles au point qu'elle en devienne névrotique et dangereuse pour autrui. Prisonnière comme une araignée dans un verre qui finira par étouffer. Devenue insensible comme ces machines déshumanisées dont elle s'occupe chaque jour. L'alternance de plans larges et de plans serrés, voire d'inserts, mettent là encore en exergue  ce besoin d'émancipation, de liberté  avec beaucoup de talent, et ce qui aurait pu n'être que figuratif ( ce qui était déjà en soi remarquable et méritait que ce film soit vu) servira finalement l'émotion, celle d'une renaissance, d'un sourire au milieu des larmes(un sourire qui mériterait un prix d'interprétation...), après une scène pour le moins inattendue qui mêle cinéma et réalité, mais que le scénario et l'histoire (celle d'une re-naissance donc) justifient amplement. Bouleversant. Un simple bémol: certaines scènes inutilement explicatives, et commentées (par exemple justement la comparaison de l'usine avec son insensibilité qu'elle commente en voix off) là où les images suffisaient amplement.
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    Le réalisateur Marat Sarulu présente "Chant des mers du Sud" ( vidéo ci-dessous):
  • Premier bilan (provisoire) de la compétition officielle : le choc de « Gardens of the night » de Damian Harris

    Alors que ce soir a lieu l’hommage à l’actrice Parker Posey avec la projection de « Broken English » déjà projeté au festival l’an passé ( !?) et que j’ai donc déjà vu, je profite de cette soirée, non seulement pour prendre un peu de recul par rapport au tourbillon d’images, d’émotions et d'instants insolites mêlés, entrelacés et démultipliés , inhérents à tout festival, et à celui-ci en particulier, mais aussi pour faire un premier bilan de la compétition.

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     Hier débutait la compétition officielle : 4 films de cette section ont déjà été projetés dont deux premiers films  « All god’s children  can dance » et « Smart people ». Des personnages fragiles, un douloureux passage à l’adolescence, voire des vies meurtries : ces films reflètent un visage sombre de l’Amérique. Inquiète.  Vulnérable. Fébrile. Egarée. En recherche d’une figure paternaliste. Ces 4 films présentent néanmoins de nombreuses divergences. Je m’arrêterai uniquement sur l’un d’entre eux, véritable premier choc de cette compétition : « Gardens of the night » de Damian Harris. (Le titre provient d’un poème de Robert Bridges : My delight and thy delight, like two angels white, in the gardens of the night ». )

     Quant aux autres :

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    - la place de « Smart people » dans la compétition est quelque peu incongrue tant ce film réunit tous les poncifs des séries américaines les plus naïves, aussi classique et formaté dans son sujet, son interprétation que sa réalisation. Aussitôt vu, aussitôt oublié.

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    -« All God’s children can dance » adapté d’une nouvelle singe le cinéma asiatique par son côté contemplatif sans parvenir à sa hauteur, nous donnant l’impression de voir un court-métrage ou un long inabouti dans cette quête du Père et/ou du père, quête initiatique présomptueuse dans le quartier coréen de Los Angeles.

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     Snow Angels » qui dissèque les circonstances d’un drame dans une petite ville de Pennsylvanie et qui est là aussi un parcours initiatique  pour un adolescent qui vit son premier amour et doit supporter la séparation de ses parents, se révèle particulièrement humain dans son analyse d’actes inhumains, des personnages complexes, ordinaires poussés dans des situations d’une horreur extraordinaire. Le scénario habilement ficelé contribue à donner cette impression de situation étouffante et inextricable malgré laquelle  la neige finira par tomber, recouvrant l’horreur comme si de rien n’était.

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     Mais le vrai choc du début de cette compétition c’est « Gardens of the night » qui nous fait suivre Leslie (et voir le monde et son histoire à travers ses yeux innocents de jeune  « Cendrillon »), une jeune fille de 17 ans qui mène une existence difficile dans les rues de San Diego en compagnie de son ami d’enfance Donnie le seul à veiller sur elle. Tous les deux tentent de surmonter le traumatisme qu’ils ont vécu neuf ans auparavant.

    Le film est divisé en deux partie : dans la première Leslie est encore une enfant et nous découvrons son histoire (elle a été enlevée par et pour des pédophiles) à travers son regard. Dans la deuxième, elle a 17 ans et tente de survivre au passé et au présent.

    Le sujet aurait pu donner lieu à un film scabreux mais le premier témoignage du talent de son réalisateur est son absence totale de voyeurisme, de complaisance, lié d’une part à l’utilisation judicieuse du hors-champ, d’autre part au mode narratif et visuel qui s’apparent au conte de fée, à la fable. L’aspect angélique, innocent de la petite fille contraste avec l’horreur de ce qu’elle vit. Le contraste entre son regard, presque onirique, et la réalité exacerbe encore l’âpreté de ce qu’elle vit même si c’est visuellement plus supportable.

    Le film s’achève sur une fin ouverte mais aussi sur une note d’espoir, le réalisateur ayant délibérément choisi une fin relativement optimiste de même que l’acteur Tom Arnold qui a raconté en conférence de presse avoir vécu la même chose enfant, troublante et terrible coïncidence, dans la même ville  de surcroît: San Diego et avoir aussi accepté ce film  en raison de sa note d’espoir finale, et avec l’objectif de démontrer que, même si la blessure demeure incurable, il est toujours possible d’aller de l’avant.

    Un travail considérable a aussi été fait sur la lumière, le film a par ailleurs été entièrement storyboardé.

    L’équipe du film a été très applaudie, même en conférence de presse.

    En préambule de sa présentation au CID, le réalisateur avait précisé qu’il souhaitait émouvoir et pas forcément plaire : objectif réussi.

    Et au-delà des qualités du film (de mise en scène, de traitement habile d’un sujet difficile), son sujet, l’enfance meurtrie, auquel la présidente de ce jury 2008, Carole Bouquet est particulièrement sensible, pourrait aussi contribuer à le faire figurer au palmarès.

    Un film sensible, émouvant, qui nous fait voir l’horreur à travers les yeux de l’innocence. Un gouffre lumineux, grâce au regard de celle qui s’en échappe, trouvant sa vraie famille. Une histoire d’horreurs et d’amour. Celle de Cendrillon au pays de l’abjection. Le premier vrai choc de cette compétition.

    A suivre sur "In the mood for Deauville": l'hommage à Spike Lee demain soir et la suite de la compétition...

    Sandra.M

     

  • Les films du 34ème Festival de Deauville en compétition

    Comme chaque année, depuis 1995, la compétition de films indépendants constituera un des temps forts du festival avec notamment 5 premiers films sur les 11 que compte la compétition. C'est parmi ces 11 films que le jury présidé par Carole Bouquet devra choisir le Grand Prix et le Prix du Jury dévoilés le dimanche 14 septembre 2008.

    Cliquez ici pour lire mes articles sur la compétition officielle 2007.

    AFTERSCHOOL 1er film de Antonio Campos

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    Avec Ezra Miller, Jeremy White, Emory Cohen, Michael Stuhlbarg, Addison Timlin

    Pitch: Robert, étudiant américain dans une prestigieuse école préparatoire de la côte Est, filme par hasard la mort tragique de deux camarades de classe. Leurs vies deviennent le sujet d'un projet audiovisuel conçu par la direction pour accélérer le processus de deuil collectif.

    ALL GOD’S CHILDREN CAN DANCE 1er film de Robert Logevall

    Avec Jason Lew, Joan Chen, Sonja Kinski, Tzi Ma

    Un jeune homme qui vit dans le quartier coréen de Los Angeles est persuadé depuis l’enfance qu’il est le fils de Dieu car sa mère le lui a toujours dit. Un jour, il décide de suivre à travers la ville un homme qui pourrait être son père…

    AMERICAN SON de Neil Abramson

    Avec Nick Cannon, Melonie Diaz, Matt O’Leary, Chi McBride

    Pitch: Un Marine de dix-neuf ans passe les fêtes de Thanksgiving en famille avant d’être envoyé en Irak. Il tombe éperdument amoureux d’une jeune fille mais cet amour est assombri par sa crainte de ne jamais revenir parmi les siens…

    BALLAST 1er film de Lance Hammer

    Avec Micheal J. Smith, Sir Jimmyron Ross, Tarra Riggs, Johnny McPhail

    Pitch: Lawrence et son frère habitent ensemble dans une petite ville du Mississippi. Ils ont comme voisine Marlee, une mère célibataire qui élève seule James, son fils de douze ans. La mort inattendue du frère de Lawrence va bouleverser profondément leurs vies.

    GARDENS OF THE NIGHT de Damian Harris

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    Avec Tom Arnold, Gillian Jacobs, Evan Ross, Ryan Simpkins, John Malkovich

    Pitch: Leslie, dix-sept ans, mène une existence difficile dans les rues de San Diego en compagnie de son ami d’enfance Donnie, le seul à veiller sur elle. Tous les deux tentent de surmonter le traumatisme qu’ils ont subi neuf ans auparavant…

    MOMMA’S MAN de Azazel Jacobs

    Avec Matt Boren, Ken Jacobs, Flo Jacobs, Dana Varon, Richard Edson

    Pitch: Mikey, la trentaine, se rend à New York pour un voyage d’affaires et s’installe chez ses parents. Une fois son travail terminé, au lieu de rentrer chez lui auprès de sa femme et de son nouveau né, il trouve une excuse pour rester plus longtemps. Beaucoup plus longtemps…

    SMART PEOPLE 1er film de Noam Murro

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    Avec Dennis Quaid, Sarah Jessica Parker, Ellen Page

    Pitch: Lawrence Wetherhold est un brillant professeur de littérature veuf et taciturne qui ne parle plus à son fils et qui a réussi à rendre sa fille peu avenante et incapable d’avoir des amis. Après avoir subi un choc à la tête, il tombe amoureux de Janet, une de ses anciennes élèves devenue docteur. Au même moment, son frère adoptif fait irruption dans sa vie…

    SNOW ANGELS de David Gordon Green

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    Avec Kate Beckinsale, Sam Rockwell, Michael Angarano, Griffin Dunne

    Pitch: Dans une petite ville de Pennsylvanie, un adolescent qui découvre son premier amour doit supporter la séparation de ses parents. Pendant ce temps, une mère de famille, harcelée par son ex-mari, tente de surmonter un terrible drame personnel.

    SUNSHINE CLEANING de Christine Jeffs

    Avec Amy Adams, Emily Blunt, Alan Arkin, Mary Lynn Rajskub, Eric Christian Olsen

    Pitch: Rose Lorkowski est une mère célibataire qui travaille comme femme de ménage. Afin de payer l’inscription de son fils dans une école privée, elle décide de créer avec sa soeur une entreprise spécialisée dans le nettoyage des scènes de crimes.

    TOWELHEAD 1er film de Alan Ball

    Avec Summer Bishil, Aaron Eckhart, Peter Macdissi, Toni Collette, Maria Bello

    Pitch: Jasira désire quelque chose qu’elle n’arrive pas vraiment à définir : est-ce de l’affection, de l’amour, de la reconnaissance ou bien tout simplement une vie normale ? Malheureusement elle ne sait pas comment l’obtenir. Lorsque sa mère l’envoie à Houston pour vivre chez son père Libanais, un homme à l’éducation stricte qui s’emporte facilement, Jasira apprend rapidement à lui cacher certaines choses…

    THE VISITOR de Tom McCarthy

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    Avec Richard Jenkins, Hiam Abbass, Amir Arison, Haaz Sleiman

    Pitch: Walter Vale, soixante-deux ans, n’est plus guère passionné par l’enseignement et l’écriture. Il remplit sa morne existence en essayant d’apprendre à jouer du piano. Envoyé par ses pairs à New York pour assister à une conférence, Walter trouve un jeune couple d’immigrés clandestins dans son appartement…

  • Bilan de la compétition officielle du 33ème Festival du Cinéma Américain de Deauville

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     Si cette année, le Festival du Cinéma Américain de Deauville s’est surtout démarqué par ses Premières et son avalanche d’étoiles du septième art, la compétition officielle par la diversité des films présentés a également rempli la salle du CID malgré la noirceur de certains films et notamment du film lauréat  du Grand Prix« The dead girl ».

    Pour moi quatre films se démarquaient de cette compétition (tout en précisant que je n’ai vu que 8 films de la compétition sur 11, le don d’ubiquité serait bien utile pour les festivaliers…) : « Rocket science », « Never Forever », « The dead girl » et « Factory girl ».

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    409770181ee484bb3f7ce13fa72e04f5.jpg Le premier de ces 4 films, déjà primé à Sundance et signé Jeffrey Blitz, est un film sur l’adolescence, thème que le festival de Deauville affectionne chaque année tout particulièrement pour sa compétition officielle. "Rocket science" se démarque des films sur ce même thème par son écriture, singulière, précise, mélodieuse et poétique, voire surréaliste, par le talent de ses jeunes interprètes, par l’universalité des sentiments qu’il retranscrit, par l’ingratitude de l’adolescence qu’il traduit. Blitz s’est inspiré de son expérience personnelle (lui-même bégayait et excellait dans les concours  de débats).  Contrairement à nombre de films américains sur ce même thème, il ne fait pas l’apologie de l’excellence, n’est pas moralisateur et ne nous endort pas par une naïveté confondante. Il prône plutôt le dépassement de soi,  l’apprentissage de la confiance en soi malgré les difficultés de l’existence qu’il n’élude pas (parents divorcés, un bégaiement qui ne se guérira pas miraculeusement).  Blitz avait déjà été nommé aux Oscars pour « Spellbound » un documentaire sur les concours d’épellation nationaux. « Rocket science » a également été primée à Sundance. Le jury de la révélation Cartier présidé par Gaël Morel lui a décerné son prix.

    efa1446018ae1e095653ee0c99dcff86.jpgVient ensuite « Never Forever » mon grand favori de cette compétition 2007, très « in the mood for love », très « Wong Kar Waiesque »,  qui se démarque des deux comédies romantiques de cette compétition que j’évoquerai ensuite brièvement. Gina Kim parvient à instaurer une tension passionnelle par des détails et des gestes qui deviennent essentiels et déterminants, par la manière dont elle filme et magnifie Vera Farmiga (les nuances de son jeu sont remarquables) en proie aux doutes, écartelée entre deux hommes si semblables physiquement, si dissemblables dans leur histoire,  écartelée entre raison et passion, son altruisme et l'égoïsme de ses désirs, par l’intensité et presque la ferveur qu’elle met dans chaque plan. Le spectateur est hypnotisé, captivé et enserré  dans cette histoire apparemment insoluble.   La passion charnelle qui envahit les deux personnages principaux transpire et émane de l’écran. Le film aurait pu être scabreux ( Afin de sauver à tout prix son couple son mari coréen ne pouvant pas avoir d’enfants, Sophie va payer un travailleur clandestin venu de Corée pour qu’il lui fasse un enfant…), il est envoûtant. Avec 2942da98c863612b83159f76b27c22c8.jpgbeaucoup de pudeur et de sensibilité, Gina Kim filme le malaise qui se transforme en désir puis en amour et dresse un magnifique portrait de femme amoureuse guidée par ses sentiments et en proie aux affres de la passion irrépressible. Dans un cinéma qui filme de plus en plus la vie en noir et blanc, ou simplement en rose, ce film d’un rouge éclatant est bouleversant, malgré (et à cause de ) sa lumière crépusculaire, il   dépasse de loin les autres films la compétition. Gina Kim filme l’ambiguïté des sentiments, le désir amoureux -et le désir d’enfant-,  avec en toile de fond l’immigration clandestine. Son film est un « thriller amoureux ».  Gina Kim c’est le mariage de Truffaut et Wong Kar Wai.  Je vous invite donc à voir ce « Never forever » qui nous immerge dans la fragilité des sentiments. A jamais ou pour toujours. Never ou forever. Si on ne peut jamais dire toujours, l’important  c’est d’aimer… « Never forever » a reçu le prix du jury de ce 33ème Festival du Cinéma Américain pour son « mystère » et son « audace » qui a « touché » le jury comme l’a souligné André Téchiné.

     

    1496468aa080daabf8cef8f071f7d97f.jpgLe troisième film de la compétition officielle qui a attiré mon attention est « Factory girl » de George Hickenlooper. (Arrivée à New York en proie à la frénésie du milieu des années 60, Edie Sedgwick rencontre Andy Warhol qui voit en sa vulnérabilité farouche l’étoffe d’une irrésistible muse. Edie se retrouve rapidement au cœur d’un monde en pleine révolution artistique et gorgé de sexe, de drogues et de rock’n’roll). « Factory girl » est un portrait sans concessions des années 60 (en préambule, son réalisateur précise que le film a suscité une polémique lors de sa sortie américaine, le portrait qu’il dresse des années 60 et surtout de Warhol ayant parfois suscité la controverse). A l’image de son sujet, le début du film est apparemment superficiel et excessif, les images paraissent trop lisses et artificielles,  puis le film se révèle plus subtil qu’il ne le paraissait de prime abord et il met à jour des blessures plus profondes. Davantage que de par son portrait et sa vision personnelle des années 60 c’est par les questions qu’il pose sur la création que « Factory girl » est intéressant. L’art est-il toujours destructeur ? Doit-il se faire au détriment des autres ? A défaut de le valoriser, il dresse aussi un portrait passionnant d’Andy Warhol, prêt à tout pour plusieurs « quarts d’heure de célébrité » à commencer par dévorer ses muses. L’art libère et dévore. C’est un animal fascinant et dangereux…

    44ee71279a61ad0c51fb2d4b8cc997b5.jpgLe dernier film de la compétition à avoir attiré mon attention, est celui qui a remporté le « Grand prix » : « Dead girl » de Karen Moncrieff, un film âpre et minimaliste dans le fond comme dans la forme, que la réalisatrice définit comme témoignage d’un monde où le danger est constant mais aussi comme porteur d’espoir. A travers la découverte du corps mutilé d’une jeune fille dans un champ aux abords de Los Angeles, elle va dresser le portrait de plusieurs personnes étrangères les unes aux autres mais liées d’une manière ou d’une autre à ce meurtre brutal qui va les bouleverser. Les visages et les corps sont filmés sans artifices, dans leur impitoyable et sombre réalité et désespérance, qui reflètent la souffrance intérieure des personnages. C’est cette implacable réalité qui nous saisit de plein fouet et que Karen Moncrieff filme avec une véracité saisissante, de même que les douleurs à vif derrière ces visages las de l’existence. Cinq portraits de femmes marquées, blessées par l’existence. Karen Moncrieff a indéniablement le talent de dépeindre des personnages et leurs zones d’ombre et de désespoir. Toni Collette qui interprète la femme qui découvre le corps est impressionnante tant par son jeu que par l’étrangeté douloureuse de son personnage. Une construction astucieuse, une écriture précise pour un film suffocant qui ne laisse filtrer qu’une faible lueur d’espoir dans un univers condamné à la violence. Selon la réalisatrice "l’écran sombre" sert à « panser les plaies » de l’humanité, à défaut de les guérir. Noble dessein.  « Un film d’une puissance absolument époustouflante » selon André Téchiné , le président du jury qui a couronné « The dead girl » du grand prix du 33ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, le faisant ainsi succéder à « Little miss sunshine »...

     

     

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     Avec « Grace is gone » la violence est toujours hors champ. Stanley Phillips, fervent patriote et père de deux enfants, est accablé de tristesse lorsqu’il apprend que sa femme Grace  a été tuée en Irak. N’arrivant pas à trouver la force d’annoncer cette terrible nouvelle à ses deux petites filles, il décide de les emmener dans leur parc d’attraction préféré. Trois films pendant ce festival ont ainsi évoqué la guerre en Irak : « Redacted » de Brian de Palma, « Dans la vallée d’Elah » de Paul Haggis (voir article ici)  et « Grace is gone ». Les trois ont été longuement ovationnés par le public comme si notre empathie pour le sujet nous aveuglait et empêchait tout jugement cinématographique. Si James C. Strouse sait incontestablement filmer la tristesse, il ne nous épargne aucun effet : gros plan sur les larmes, musique outrancière… Le film a ému le public et semble-t-il la critique internationale qui lui a remis son prix.

    bafbca1fbcc36716a1edf79f2765f75f.jpgLa comédie romantique sirupeuse n’était pas non plus absente de la compétition avec « Broken English » de Zoe Cassavetes et « Ira et Abby » de Robert Cary.  Deux quêtes de l’amour de trentenaires, deux films parmi tant d’autres sur le même sujet. Le premier réunissait pourtant un casting de choix : Gena Rowlands (qui a eu droit à une standing ovation lors de la cérémonie de clôture, Vera Farmiga, très émue de s'exprimer en sa présence, a par ailleurs souligné à quel point elle l'avait inspiré), Parker Posey (surtout formidable  dans « Factory girl ») et Melvil Poupaud qui incarne la caricature du « French lover ». Dommage que le film aligne autant de clichés : sur les trentenaires, sur Paris, dans les diaolgues, et que ses situations soient aussi improbables…

    Quant au second, le réalisateur a visiblement vu trop de films de Woody Allen (l’anti-héros est juif-new-yoarkais-mal-dans-sa-peau-adepte-des-psys)et ne fait malheureusement que le singer malgré deux personnages attachants.

    Enfin « For your consideration », une comédie à Hollywood où un tournage de film se voit bouleversé parce que ses acteurs sont pressentis pour les Oscars. Là encore foule de clichés sur le cinéma et ses travers, sur la soif de célébrité et le cynisme de ceux qui gravitent autour.  Le sujet est caricaturé et survolé, dommage : on sourit, parfois.

    Sandra.M

  • « Dans la vallée d’Elah » de Paul Haggis et « Grace is gone » de James C. Strouse : un cinéma en (mauvaise ?) prise avec l’actualité

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    27121f87b640e2b36a92e4495c08d3db.jpgChaque jour ou presque des images d’attentats suicides en Irak nous parviennent. Nous parviennent ou ne nous parviennent plus d’ailleurs car trop atroces pour sembler réelles elles créent parfois une distance, elles nous paraissent parfois chimériques et factices comme les images d’un blockbuster outrancier.  La réalité ressemble parfois dramatiquement à du mauvais cinéma. La difficulté mais aussi la nécessité pour le cinéma de s’en emparer est donc d’autant plus grande. Plusieurs films de ce festival ont ainsi pour cadre le conflit irakien notamment « Dans la vallée d’Elah » de Paul Haggis et « Grace is gone » de James C.Strouse. Le premier était particulièrement attendu, étant le seul oscarisé deux années de suite, pour « Million dollar baby » mais surtout « Collision » qui avait également remporté le grand prix à Deauville. Ce film portait d’ailleurs déjà sur les répercussions du 11 septembre 2001 et la paranoïa qui s’était alors emparée de l’Amérique. « Dans la vallée d’Elah » raconte la quête d’un père dont le fils, de retour d’Irak pour sa première permission, disparaît mystérieusement et est alors signalé comme déserteur.  Quête de son fils puis de la vérité une fois ce dernier retrouvé mort et atrocement mutilé. Ce père, un ancien membre de la police militaire est interprété par Tommy Lee Jones. Il sera aidé dans ses recherches par Emily Sanders (Charlize Theron), officier de police de la juridiction du Nouveau Mexique où le jeune soldat a été aperçu pour la dernière fois… Paul Haggis avait visiblement un désir profond et violent d’évoquer ce sujet, de lutter et se révolter à sa manière. C’est un peu comme si les émotions, probablement sincères, s’étaient bousculées dans son esprit mais qu’il n’était pas parvenu à les canaliser, paralysé par l’enjeu, dépassant soudain le cinéma, et nous jetant ainsi en pleine figure sa révolte comme un magma incontrôlable et chaotique. Le but est tellement ouvertement affiché par le cinéaste, les moyens sont tellement flagrants qu’ils en perdent presque leur force. Plutôt que de nous montrer les images insoutenables du journal télévisé,  Paul Haggis égrène les images de la guerre par petites touches, par le prisme d’un écran de téléphone avec lequel le jeune soldat avait filmé la guerre. Et puis l’horreur surgit brutalement, s’immisçant dans la réalité américaine apparemment si loin de ces images de guerre, d’un pays pourtant en guerre, si loin, là-bas de l’autre côté de l’écran de télévision et finalement donc si irréelles. La bonne idée est donc d’évoquer les conséquences de la guerre dans la société américaine, de la faire passer de la virtualité à la réalité : chaque américain peut alors s’identifier à ce père qui recherche son fils et le retrouve mutilé… davantage qu’à ces images de massacres pourtant non moins tragiques . Paul Haggis s’est donc intéressé au comportement des soldats une fois de retour du front : leur comportement est anormal et déséquilibré, inhumain (ou justement trop humain ?) et animal. La guerre , les horreurs dont ils ont été témoins et parfois les auteurs les ont déshumanisés….ou peut-être l’inverse , c’est selon…  Ils ont le droit quasi divin de droit et de mort, ce droit qui n’appartenait auparavant qu’à ces fictions qu’il regardait probablement avec désinvolture, comme celles d’un ailleurs, d’une illusion impossibles, bref comme une fiction d’où la difficulté pour la fiction de s’emparer de ce qui apparaît déjà comme fictif. Ils ont perdu leurs repères et toute notion de normalité. Elah fut ainsi, selon la bible, le théâtre de l’affrontement de David et Goliath. Le titre évoque ainsi les suites tragiques d’une guerre qui semble perdue d’avance : le traumatisme des soldats de retour à la vie civile. Paul Haggis explique ainsi le titre : « Saül envoya David dans la vallée d’Elah avec seulement cinq pierres pour affronter Golath. Je pose la question : Qui oserait cela aujourd’hui ? Qui demanderait à un enfant de se battre contre un géant ? Envoyer des jeunes hommes et des jeunes femmes faire la guerre engage notre responsabilité collective ».

    Si le dessein et le propos sont louables,  le film est selon moi néanmoins raté (mais cela n’engage que moi, le film a été longuement ovationné lors de son projection en avant-première au CID, voir vidéos ci-dessous) pour les raisons évoquées ci-dessus (l’impossibilité pour Paul Haggis de contenir son émotion et de produire un film « ordonné ») mais aussi parce que certaines situations sont totalement improbables recréant la distance de l’écran de télévision, notamment parce que les personnages secondaires sont caricaturés : ainsi va-t-il de l’épouse et mère évidemment éplorée (Susan Sarandon) mais aussi de la relation entre le père du jeune soldat et l’officier de police (Charlize Theron, remarquable néanmoins) : comment croire qu’on laisse un père ainsi s’immiscer dans une enquête en cours, tout ancien militaire qu’il soit ? Comment peut-on trouver crédible que l’officier de police l’invite chez lui à bavarder autour d’un verre, à raconter une histoire à l’enfant de l’officier de police (un fils évidemment, l’histoire de David contre Goliath évidemment aussi) etc ? Premier des 7 films qui vont sortir prochainement concernant la guerre en Irak, l’intérêt film est donc son sujet davantage que le traitement de celui-ci. Reste l’image finale : celle d’un drapeau américain déchiquetée flottant dans l’air. Celle d’une Amérique blessée, coupable et victime, mais oui, blessée en tout cas, qui continue à se battre, aveugle ou aveuglée, malgré les stigmates de la guerre. Le combat de David contre Goliath. Mais ce n’est pas la vallée d’Elah.  Mais ce ne sont pas que des images, juste que des images, surtout atroces chaque soir, entre le potage et le plat de résistance. C’est l’Irak. Un combat  jusqu’à quand et jusqu’où… ?

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     « Avec Grace is gone », en compétition officielle, le parti pris de James C. Strouse est tout autre : pour émouvoir le spectateur, pour qu’il se sente concerné, pour qu’il considère à quel point ce conflit et réel et à quel point il est   là aussi avec des implications ici et maintenant, il filme l’impossibilité pour un père d’avouer à ses filles la vérité : leur mère, militaire, a été tuée en Irak. Si le public est forcément ému à cette histoire à laquelle chacun peut s’identifier  (et par cet aspect c’est une réussite) James C .Strouse, ne nous épargne aucun effet susceptible de nous émouvoir : musique outrancière, gros plans sur les larmes… Reste un film touchant à défaut d’être marquant et  novateur.

    Il ne faudrait néanmoins  pas que la guerre en Irak devienne une fausse bonne raison, un prétexte fallacieux pour émouvoir le spectateur. Le propos perdrait alors de sa force et de l’écho : il en a tant besoin…

    A suivre sur « In the mood dor Deauville » : « Factory girl »,   et la critique du premier film de Ben Affleck en tant que réalisateur (photo ci-dessous),  en avant-première mondiale «  Gone, baby gone »… et toute l’actualité du festival.

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    Sandra.M
  • Les films en compétition officielle: le programme détaillé

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    La compétition officielle de films indépendants a été initiée en 1995. Les films primés (voir article ici) l’ont souvent été auparavant au Festival de Sundance et leurs récompenses à Deauville préfigurent souvent des succès nationaux voire internationaux (Little miss sunshine, Collision, Dans la peau de John Malkovich…).

    Si la guerre en Irak est le sujet principal de deux films présentés en première, c’est aussi la toile de fond d’un des films en compétition. Il semblerait , ce film mis à part, que des films plus légers aient également fait leur apparition dans la compétition.

    Quelques habitués de Deauville et du cinéma indépendant américain sont également présents au casting des films présentés en compétition comme Gena Rowlands ou Toni Collette.

    Un acteur français (Melvil Poupaud) est également présent au générique d’un des films en compétition.

    Je vous laisse les découvrir ci-dessous en attendant d’en faire la critique au fur et à mesure de leurs projections.

     Vous pourrez trouver les horaires des projections de ces films dans la grille de programmation (lien dans la colonne de gauche de ce blog).

    A noter : il s’agit d’un programme et d’une liste de films pouvant encore subir des modifications.

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    Broken English de Zoe Cassavetes avec Parker Posey, Melvil Poupaud Drea de Matteo , Justin Théroux, Peter Bogdanovitch, Gena Rowlands

    Pitch : Nora Wilder est une New-Yorkaise trentenaire qui ne croit plus en l’amour et aux vertus des relations humaines mais après une série de rencontres sans lendemain, Nora fait la connaissance de Julien, un Français qui aime les joies de l’existence.

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    Factory girl de George Hickenlooper avec Sienna Miller, Guy Pearce, Hayden Christensen, Mena Suvari, Jimmy Fallon, Shawn Hatosy

    Pitch: Arrivée à New-York en proie à la frénésie du milieu des années 60, Edie Sedgwick rencontre Andy Warhol qui voit en sa vulnérabilité farouche l’étoffe d’une irrésistible muse. Edie se retrouve rapidement au cœur d’un univers artistique révolutionnaire gorgé de sexe, drogues et rock’n’roll…

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    For your consideration de Christopher Guest avec Catherine O’Hara, Harry Shearer, Parker Posey, Bob Balaban, Christopher Guest, Fred Willard, Eugene Levy… Sortie en salles en France: 17 octobre 2007

    Pitch: Hollywood. Trois acteurs, Marylin, Callie et Victor apprennent que leurs performances respectives dans le film “Home of Purin”, un drame se déroulant dans le Sud des Etats-Unis durant les années 40, sont susceptibles de leur offrir une nomination aux Oscars. Aucun d’entre eux n’avait imaginé un seul instant que ce film au petit budget puisse avoir la capacité de changer leurs vies… La fièvre des Oscars s’empare alors du plateau du tournage…

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    Grace is gone de John C.Strouse avec John Cusack, Shelan O’Keefe, Gracie Bednarczyk, Alessandro Nivola

    Pitch: Stanley Pillips, fervent patriote et père de deux enfants, est accablé de tristesse lorsqu’il apprend que sa femme Grace a été tuée en Irak. N’arrivant pas à trouver la force d’annoncer cette terrible nouvelle à ses deux petites filles, il décide de les emmener dans leur parc d’attraction préféré.

    Ira and Abby de Robert Cary avec Chris Messina, Jennifer Westfeldt, Frances Conroy, Judith Light, Jason Alexander

    Pitch : Ira, 33 ans, brillant, névrosé et juif,  a tellement de choses à régler que 12 ans d’analyse n’ont rien résolu. Abby, est très douée pour résoudre les problèmes de ses amies dans le club de gym où elle travaille pour vendre les cartes de membre. Pourtant, l’inimaginable se produit lors de leur première rencontre : ils tombent amoureux l’un de l’autre…

    Live de Bill Guttentag avec Eva Mendes, David Krumholtz, Andre Braugher, Rob Brown, Jeffrey Dean Morgan, Eric Lively, Katie Cassidy, Jay Hernandez, Monet Mazur - 1H36

    Pitch: Une productrice de télévision aux dents longues décide de lancer une nouvelle émission de télé-réalité afin de faire bondir l’audimat. Les candidats de cette émission au concept révolutionnaire vont devoir s’affronter en direct à la roulette russe dans l’espoir de gagner 5 millions de dollars.

    Never forever de Gina Kim avec Vera Farmiga, Ha Jung-woo, David L.McInnis

    Pitch: Sophie est mariée à Andrew, un brillant avocat d’origine asiatique. Leur mariage est remis en question lorsqu’ils découvrent qu’ils ne peuvent pas avoir d’enfant. Afin de sauver à tout prix son couple, Sophie entame en secret une liaison sexuelle avec un travailleur clandestin venue de Corée.

    Rocket science de Jeffrey Blitz avec Reece Daniel Thompson, Anna Kendrick, Nicholas d’Agossto, Vincent Piazza, Margo Martindale, Aaron Yoo- 1H41

    Pitch : Hal Hefner souffre d’un bégaiement incontrôlable. Malgré son esprit vif et son intelligence débordante, ce défaut d’élocution l’empêche d’être le candidat idéal pour intégrer le groupe de discussion de son lycée. Hal est d’autant plus surpris lorsque Ginny Ryerson, la reine de l’articulation, lui propose de devenir membre…

    Teeth de Mitchell Lichtenstein avec Jess Weixler, John Hensley, Hale Appleman, Ashley Springer, Vivienne Benesch

    Pitch: Dawn est une adolescente qui essaie tant bien que mal de contenir sa sexualité naissante en étant une des membres les plus actives du club de chasteté de son lycée. Etrangère à son propre corps, la prude Dawn découvre que son vagin a la particularité d’avoir des dents…

    The dead girl de Karen Moncrieff avec Toni Collette, Rose Byrne, Brittany Murphy, Mary Beth Hurt, Nick Searcy, Marcia Gay Harden, Kerrt Washington, Giovanni Ribisi, James Franco, Josh Brolin, Piper Laurie, Mary Steenburgen

    Pitch: La découverte du corps d’une jeune fille dans un champ aux abords de Los Angeles va bouleverser l’existence de plusieurs personnes étrangères les unes aux autres mais liées d’une manière ou d’une autre à ce meurtre brutal.

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    Waitress de Adrienne Shelly avec Keri Russell, Nathan Fillion, Cheryl, Jeremy Sisto, Andy Griffith, Adrienne Shelly, Eddy Jemison, Lew Temple

    Pitch: Jenna, serveuse favorite chez Joe’s Diner, est aussi appréciée des clients  pour son gracieux sourire que pour ses succulentes tartes. Moins heureuse en amour, Jenna est affligée d’un mari comme on n’en fait presque plus : Earl. Un beau matin, Jenna découvre avec horreur qu’elle est tombée enceinte de cet homme…

    Sandra.M