Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

deauville - Page 8

  • Kiehl's partenaire du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2016

    kiehls23.jpg

    kiehls47.jpg

    Je vous rappelle tout d'abord que, pour ce qui sera mon 23ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, je vous fais actuellement gagner 30 pass journaliers pour ce Festival du Cinéma Américain de Deauville 2016, avant de vous faire bientôt gagner des invitations pour la cérémonie et le film de clôture. Je vous rappelle également que cette 42ème édition aura lieu du 2 au 11 septembre 2016 et que le jury sera présidé par Frédéric Mitterrand. Je vous parlerai également prochainement d'un très beau partenariat entre mes blogs et un célèbre sponsor du festival pour cette 42ème édition. Vous pourrez bien sûr, comme chaque année, me suivre en direct du festival, de l'ouverture à la clôture sur Inthemoodforfilmfestivals.com, Inthemoodforcinema.com, Inthemoodfordeauville.com et pour les bonnes adresses sur Inthemoodforhotelsdeluxe.com et bien sûr sur twitter (@moodforcinema, @moodfdeauville) et Instagram (@sandra_meziere) avec en plus un beau projet lié à Deauville qui verra le jour début septembre puisque mon recueil de nouvelles sur les festivals de cinéma dont deux se déroulent à Deauville sortira au moment du festival. Je vous en reparlerai... Mais revenons à Kiehl's...

    kiehls19.jpg

    kiehl16.JPG

    La marque Kiehl's qui avait marqué l'an passé les festivaliers par la qualité de son accueil au déjà célèbre club Kiehl's sera en 2016 à nouveau partenaire officiel du Festival du Cinéma Américain de Deauville. L'an passé, la villa Kiehl's était devenue le lieu phare des interviews en journées et des soirées du festival devenant alors le club Kiehl’s, toujours dans la magnifique villa qui jouxte l’hôtel Royal Barrière face au CID et à la mer.

    kiehls22.jpg

     La célèbre  marque américaine de pharma‐cosmétique fondée à New‐York en 1851 sera ainsi pour la deuxième fois partenaire officielle du Festival du Cinéma Américain de  Deauville.     La marque est ainsi synonyme de valeurs en adéquation avec celles de Deauville: sincérité, proximité, créativité.   

    kiehls20.jpg

    Kiehl's est aussi synonyme de qualité et d’efficacité de ses formules naturelles pour le visage, le corps et les cheveux. C'est aussi une marque avec une véritable éthique,  raison pour laquelle j'affectionne cette marque que je vous recommande au passage notamment dans cet article dans lequel je vous parle de mes marques fétiche sur mon site Inthemoodforhotelsdeluxe.com, ici.

    kiehls30.jpg

    kiehls31.jpg

    Kiehl’s est une marque qui a donc vu le jour à New York en 1851 dans une pharmacie traditionnelle. Son expertise unique repose sur des connaissances acquises et transmises au fil des générations dans les domaines de la cosmétique, de la pharmacie, de l’herboristerie et de la médecine. Depuis plus de 160 ans, Khiel's propose des formules efficaces pour la peau et les cheveux, issues de technologies avancées et concentrées en ingrédients naturels de grande qualité. Où que vous soyez dans le monde, la marque s’engage ainsi à vous « offrir des produits de haute qualité et un service personnalisé d’exception » proposant depuis plus de 160 ans des formules pour la peau et les cheveux, vous proposant des « consultations expertes et personnalisées » et d’être « satisfait ou remboursé ». Je vous recommande notamment la boutique de la rue de Sèvres, dans le 6ème,  à Paris (photos ci-dessus).

    Kiehl's16.jpg

    kiehls18.jpg

    Cette année à nouveau, le Kiehl's club remplacera donc la villa Cartier qui lui avait précédé et que connaissaient bien tous les habitués du Festival du Cinéma Américain de Deauville:  un lieu de vie, véritable « Club », propice aux  rencontres et échanges entre les acteurs du métier. 

    kiehls10.jpg

    Le Prix de la Révélation crée en 2006, attribué comme tous les ans lors de la  cérémonie  de  clôture du Festival du Cinéma Américain de Deauville  par  un  Jury  aguerri  dédié,   porte depuis l'an passé  le  nom  de  PRIX  KIEHL’S  DE  LA  REVELATION (remplaçant ainsi le prix révélation Cartier).   Le prix de la Révélation fut l'an passé attribué au film "James White" de Josh Mond.

    Cliquez ici pour retrouver mon compte rendu du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2015.

    revelation.jpg

    La présence de Kiehl's au Festival du Cinéma Américain de Deauville fut aussi l’occasion pour les invités du festival de se voir présenter la marque, de réaliser un diagnostic de peau, le tout par des représentants de la marque particulièrement affables et dans un décor entièrement et magnifiquement remodelé par la marque à ses couleurs pour l’occasion. Pour ma part, je suis repartie avec quelques cadeaux de la marque -photo ci-dessus- (véritable coup de cœur pour le gel douche et la body lotion Patchouli and fresh rose).

    kiehls24.jpg

    kiehls50.jpg

    L'an passé, à l'occasion de ce partenariat, Kiehl's avait également imaginé deux produits au cœur du festival, en  soutien à l'association Enfance et Partage, une belle et louable initiative!  Ces deux produits étaient disponibles tout le mois de septembre dans l'ensemble des points de vente Kiehl's et sur www.Kiehls.fr. Tous les bénéfices des ventes de ces deux produits étaient reversés à Enfance et Partage. 

    -La crème ULTRA FACIAL CREAM (une crème hydratante pour le visage qui maintient une hydratation optimale pendant 24H)

    kiehls7.jpg

    -et La CREME DE CORPS (le soin de corps le plus hydratant de la marque Kiehl’s ).

     

     

    kiehls6.jpg

     Je vous en dirai bien sûr bientôt plus sur la présence de Kiehl's au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2016.

    kiehls11.jpg

     

     

    kiehls,cosmétiques,beauté,mode,deauville,festival du cinéma américain de deauville2016,festival du cinéma américain de deauville,42ème festival du cinéma américain de deauville

     

  • Hôtel Les Manoirs de Tourgéville à Deauville (4*): mon avis suite à mon séjour

    IMG_7934

    Cela faisait bien longtemps que je souhaitais découvrir Les Manoirs de Tourgeville et je n’avais pas encore pris le temps d’aller jusque-là, moi qui ai, je crois, séjourné dans une grande partie des hôtels deauvillais. J’écris « jusque-là » car, un peu à l’écart, les Manoirs de Tourgéville se méritent même si la ville de Deauville est toute proche. Cet isolement (tout relatif) est finalement un atout puisque le cadre, en pleine nature, vous permettra de profiter pleinement du grand et bon air normand et de l’espace à perte de vue. Les haras qui entourent l’hôtel (et donc les chevaux que vous apercevez) vous rappellent que vous êtes au cœur de la belle Normandie.

    IMG_7882

    IMG_7937

    Un lieu que l’inconditionnelle de cinéma que je suis ne pouvait pas ne pas découvrir puisque cet hôtel a appartenu au cinéaste indissociable de Deauville, Claude Lelouch.  En effet, alors que « Robert et Robert » est à l’affiche en 1978, Claude Lelouch, amoureux de ce petit coin du Calvados depuis « Un homme et une femme » (comme je le comprends !, parenthèse cinématographique pour vous dire de ne pas manquer son dernier film « Un + Une », ma critique, ici), imagine le scénario d’un film qui se déroulerait dans un hôtel.  Plutôt que monter une maison en carton, il décide de faire construire une immense bâtisse normande pour le tournage de son film « L’Hôtel », un long métrage qui ne verra jamais le jour. Le lieu devient alors « l’Hostellerie de Tourgéville ».  Finalement Claude Lelouch abandonne son rôle d’hôtelier en 2009 et choisit le Groupe Floirat pour continuer de faire vivre ce lieu de légende.

     Antoine Chevanne, PDG et propriétaire du Groupe Floirat, imagine alors différents lieux d’habitation disséminés dans le magnifique parc de 7 hectares (c’est dans l’un d’eux que j’ai eu le plaisir de séjourner, je vais y revenir),  et ainsi naissent Les Manoirs de Tourgéville.

    IMG_7936

    Les Manoirs de Tourgéville sont ainsi  le second quatre étoiles du Groupe Floirat et le dernier né de sa collection de lieux mythiques. Ouvert en 2010, il offre le cadre enchanteur de villégiatures paisibles sous l’aura du cinéma français. Dans les différents établissement du groupe (Le Byblos à Saint-Tropez (hôtel***** – Palace), les Manoirs de Tourgéville en Normandie (hôtel****) et La Réserve à Saint-Jeande-Luz (hôtel****) ), on retrouve la  même philosophie : le plaisir d’un art de vivre simple…qui ne néglige en rien le grand confort.  Pour connaître désormais les deux derniers, je confirme, comme le précise la brochure de l’établissement qu’on y profite d’ « une atmosphère cosy propice aux réunions de famille, aux fêtes amicales et aux escapades en amoureux. «

    tourgeville93

    L’hôtel dispose d’un bar très chaleureux (où vous pouvez vous restaurer), d’une piscine intérieure, d’un spa, d’un restaurant panoramique, le « 1899 » dédié à la gourmandise, orchestré par le chef Emmanuel Andrieu et ses équipes mais aussi une salle de cinéma privée pour assister à plusieurs (50 places) ou en solo à la projection de quelques chefs d’œuvres du grand écran (un programme spécial Johnny Depp lors de mon séjour), une pièce qui porte la marque de l’ancien propriétaire des lieux de même que les appellations de chambres aux noms d’acteurs qui m’ont rappelée mes films préférés et qui vous immergent dans une atmosphère très cinématographique.

    tourgeville90

    IMG_7877IMG_7876

    Mon séjour a débuté par un déjeuner dans le charmant bar de l’établissement qui incite vraiment à l’évasion et à la détente et que l’on a guère envie de quitter tant on s’y sent bien. Une belle carte de plats « snack » de qualité vous est proposée (carte à retrouver ici). J’ai opté pour le suprême de poulet fermier avec les frites et une gaufre maison chocolat. Un régal.

    IMG_7863

    IMG_7862

    IMG_7863

    IMG_7956

    IMG_7941

    Depuis le chemin qui conduit à l’hôtel, on peut distinguer les quatre manoirs et le restaurant panoramique, de forme ronde et de style normand. On trouve ainsi 57 chambres, dont 35 suites, mansardées ou ouvertes sur le parc.    Dans le bâtiment principal, dont l’architecture a été préservée, l’intérieur a été totalement repensé. Sous la galerie, des photographies d’artistes et de films légendaires conduisent aux Triplex bénéficiant de jolies cheminées dans leur salon, ou encore aux duplex et chambres rez-de-jardin bénéficiant de terrasse privative. Dans chaque chambre, vous retrouverez des univers différents d’un espace minimum de 30 m2, habillées de tissus Pierre Frey, Dedar, Manuel Canovas ou de toiles de Mayenne, et dotées d’un mobilier fait sur mesure. Après le déjeuner, direction ma chambre, splendide, située dans un des manoirs, dotée d’un salon avec une magnifique cheminée, d’une belle chambre et d’une terrasse privative, et d’une salle de bain avec douche et baignoire. A l’arrivée, un beau cadeau de chez Dupont avec un thé m’attendait (la célèbre pâtisserie est une de mes bonnes adresses deauvillaises que je vous avais recommandée dans Elle et sur mon blog Inthemoodfordeauville.com). La chambre idéale pour profiter de l’environnement indéniablement paisible et reposant.

    IMG_7954

    IMG_7950

    IMG_7960

    IMG_7875

    IMG_7872

    IMG_7885IMG_7883IMG_7884

    Après un bon déjeuner et l’installation dans la chambre, direction la piscine, chauffée toute l’année à très agréable (testée et approuvée). Les plus sportifs (que moi) pourront pratiquer quelques exercices de mise en forme dans l’espace fitness, échanger quelques balles sur les cours de tennis, ou encore profiter d’une balade à vélo, mis gracieusement à votre disposition. Vous pourrez également profiter du spa avec ses soins délivrés par une esthéticienne formée aux protocoles d’exception de la marque Esthederm, spécialisée dans les produits hauts de gamme. L’hôtel Les Manoirs de Tourgéville propose également des soins LPG sur mesure à travers le Lipomassage et l’Endormolift.  Ces deux innovations beauté utilisent la dernière génération LPG de matériel Cellu M6 capables d’obtenir des soins sur mesure aussi bien pour les femmes que pour les hommes, en quête de jeunesse et de minceur. J’ai eu la prétention de croire que je n’en avais pas encore besoin donc je n’ai pas testé mais je les crois sur parole.:)

    tourgeville91

    Après une petite promenade dans le parc, arrive l’heure tant attendue du dîner au restaurant le 1899. Amoureux des aromates et des herbes parfumées, Emmanuel Andrieu, le chef trentenaire de l’établissement , apporte à la cuisine normande un accent du Sud pris à l’Hôtel Byblos, lorsqu’il secondait le chef du Palace. Sous la charpente ciselée de bois du « 1899 », d’une capacité de 150 couverts, ce Rennais d’origine jongle avec les produits du pays et les saveurs venues d’ailleurs pour servir une cuisine traditionnelle et inventive capable de satisfaire tous les palais.  Des langoustines et leur bouillon d’hibiscus, au bœuf de Normandie mariné au sel fumé et accompagné d’huitres locales jusqu’aux gaufres servies chaudes avec leur sauce caramel au beurre salé et leur crème fouettée. La carte est renouvelée au fil des saisons et du marché.  J’ai opté pour la suggestion du jour et à nouveau pour une gaufre (très très copieuse, plus que celle du midi mais tout aussi délicieuse). Vous pourrez également choisir de dîner au bar.

    IMG_7938

    IMG_7898

    IMG_7899

    IMG_7900

    IMG_7902

    IMG_7903

    IMG_7952

    Le grand atout de l’hôtel est sans aucun doute le petit déjeuner, plus complet et copieux que celui du Normandy Barrière où j’ai séjourné le lendemain. Au programme un buffet dont il n’est pas usurpé de dire qu’il est pantagruélique avec des fruits, de nombreuses et délicieuses viennoiseries, des crêpes fines, un large choix de charcuteries, de confitures… Vraiment de quoi satisfaire les plus  gourmands et difficiles.

    IMG_7927IMG_7928IMG_7929IMG_7930IMG_7933IMG_7935

    Bilan : un séjour idéal dans un cadre bucolique à souhait, idéal l’été pour profiter du grand air et l’hiver pour profiter des intérieurs chaleureux et de la piscine intérieure (et pour certaines pour effectuer une cure de …gaufres). Le lieu se prête particulièrement aux cérémonies et événements mais aussi aux séjours en familke. Bref, si vous avez besoin de vous reposer dans un lieu chaleureux à deux pas de l’animation deauvillaise, les Manoirs de Tourgéville sont faits pour vous ! Je vous recommande l’hôtel pour un séjour ou le bar si chaleureux pour un verre ou pour vous restaurer si vous êtes de passage à Deauville. Un lieu que j’aurais sans hésiter ajouté à la liste de mes bonnes adresses  deauvillaises confiées au magazine Elle si j’y étais allée avant l’article…

    IMG_7953

    IMG_8572IMG_8139

    LES MANOIRS DE TOURGÉVILLE**** Chemin de l’Orgueil 14800 Tourgéville – Deauville +33 (0) 2 31 14 48 68 info@lesmanoirstourgeville.com http://www.lesmanoirstourgeville.com

    OUVERTURE TOUT AU LONG DE L’ANNÉE Hôtel**** : 57 chambres, dont 22 chambres et 35 suites.

    À VOTRE DISPOSITION 1 restaurant & 1 Lounge 1 espace bien-être, protocoles de soins Esthederm 1 piscine intérieure chauffée 1 sauna 1 cabine LPG 1 salle de cinéma 2 salles de réunion 2 terrains de tennis 1 salle fitness

    Retrouvez le site internet des Manoirs de Tourgeville (http://lesmanoirstourgeville.com/) qui sont aussi présents sur twitter (@GroupeFloirat), sur Instagram (@lesmanoirstourgeville) et sur Facebook.

     

  • Hôtel Barrière Le Normandy à Deauville: réouverture le 29 avril 2016

    normandy33.png

    normandy21

    normandy24

    normandy45 (2)

    normandy50 (2)

    l110

    Cet hôtel est lié pour moi à tant de souvenirs que je ne saurais lequel choisir si je ne devais en retenir qu’un, sans doute ce Noël en famille il y a des années de cela, au son envoûtant des violons et de la musique tzigane alors que, à l’extérieur, rugissait cette terrible  tempête devenue tragiquement historique qui avait endommagé la toiture de l’établissement. Malgré cela, ce réveillon demeure un sublime souvenir dans cet antre de Deauville, une institution si chaleureuse, chargée d’âme(s) et d’Histoire et empreinte d’une douce mélancolie. Ensuite, il y a eu les festivals, des séjours en famille, des participations à des jurys de festivals (du cinéma américain ou du film asiatique), des souvenirs engrangés au gré de mes 21 années de pérégrinations au Festival du Cinéma Américain,  des tea times dans les salons ou dans le bar si cosy au son du piano qui nous plongeait dans une atmosphère hors du temps, hors des vicissitudes de l’existence et hors de la réalité ou  encore lors des mémorables brunchs au restaurant La Belle Epoque.

    normandy47

    normandy51

    normandy23

    Situé en plein centre ville de Deauville, le Normandy Barrière, plus ancien hôtel du groupe Barrière, en symbolise l’âme, a fortiori depuis que Claude Lelouch a immortalisé le magnifique palace aux airs de manoir anglo-normand dans son  chef d’oeuvre, palme d’or du Festival de Cannes 1966 (parmi une multitude d’autres prix), « Un homme et une femme ». La mythologie du lieu vous enveloppe d’emblée dans un chaleureux bien-être.

    Fermé pour travaux depuis le 1er novembre 2015, l’hôtel Normandy Barrière réouvrira ainsi le 29 avril 2016. Pendant cette période, vous pouvez néanmoins profiter de l’enchanteur hôtel Royal Barrière pour les rénovations et le service duquel je vous avais fait part  de mon enthousiasme suite à mon séjour en juillet 2015, ici.

    royal600

    L’hôtel du Golf Barrière (pour lequel j’ai aussi une affection particulière, retrouvez également mon article complet à ce sujet en cliquant ici) est également fermé pour travaux et ouvrira à nouveau ses portes le 25 mars 2016. Je vous en reparlerai.

    normandy31

    Les travaux du Normandy ont ainsi révélé un véritable trésor, d’abord les journaux Comoedia datant de 1911 et désormais un énigmatique portrait masculin derrière les tapisseries de l’hôtel. Si vous voulez suivre ces travaux, vous pouvez ainsi  retrouver l’établissement sur son compte instagram @hotelbarrierelenormandy que je vous conseille de suivre, une véritable mine d’informations.

    normandy26

    normandy25

    Les travaux d’envergure malgré des rénovations récurrentes étaient devenus indispensables pour cet établissement datant de 1911-1912 qualifié alors de « plus bel hôtel du monde » par les chroniqueurs, un an avant que Gabrielle Chanel y ouvre sa boutique. L’établissement fut notamment agrandi en 1927 comptant alors jusqu’à 550 chambres. On ne compte plus les personnalités y ayant séjourné et ayant marqué son histoire comme Sacha Guitry qui, en 1914, y séjourna deux mois pour sa convalescence après être tombé gravement malade.

    Des travaux avaient également été réalisés en 1994 et 2010 mais l’établissement n’avait jamais été vidé comme il l’a été pour ces nouveaux travaux. Et si vous rêvez d’emporter une partie de l’âme du Normandy, sachez qu’une partie des meubles sera vendue aux enchères. Après les travaux l’établissement passera de 290 chambres à 271 avec des suites de 60 m2 en moyenne! Vous retrouverez la fameuse toile de Jouy, indissociable de l’établissement. Les salles de bain seront entièrement refaites, de même que le célèbre restaurant La Belle Epoque et un splendide spa est également annoncé parmi de nombreuses autres nouveautés.

    normandy22

    Aux commandes de cette renaissance, deux architectes décorateurs de renom : Nathalie Ryan pour toute la partie hébergement et Alexandre Danan pour le restaurant. Avec élégance et raffinement, ils repensent Le Normandy, sans altérer pour autant l’âme de ce joyau historique du groupe Barrière.

    l111l5l4l3l2l1

    Ci-dessus, photos des travaux du Normandy prises en février 2016.

    Derrière les murs, dans les espaces vidés, entre les pans de Toile de Jouy arrachés, deux artistes imaginent et construisent ainsi la nouvelle ère du Normandy. Alexandre Danan et Nathalie Ryan, un homme et une femme au coeur de la transformation de cet hôtel mythique. Nathalie Ryan, architecte d’intérieur et décoratrice, a été la directrice architecture de la Maison Dior pendant plus 10 ans. KIREI STUDIO, son agence, est spécialisée dans la décoration en hôtellerie-restauration, les boutiques et les résidences privées très haut de gamme, en France et aux Etats-Unis. Elle débute sa collaboration avec le Groupe en 2010, lorsqu’elle crée la Suite Dior de l’Hôtel Barrière Le Majestic Cannes : 400 mètres carrés d’élégance et d’art de vivre à la française, dans les plus beaux matériaux et les plus précieuses matières. Pour Le Normandy, c’est la même finesse qui la motive : respecter et conserver l’âme historique des bâtiments, avec leurs codes, leurs caractères, en insufflant un décor d’aujourd’hui.

    normandy255

    La toile de Jouy indissociable de l’établissement sera ainsi modernisée et déclinée en coloris harmonieux, selon les Chambres : vert, beige, orange, bleu et rouge. Un classicisme qui se pimente néanmoins de quelques touches d’aujourd’hui, avec des tissages légers, unis ou structurés qui viendront orner le mobilier créé spécialement par Nathalie Ryan Pierres blanches, mosaïques argentées et meubles vasques en acajou rajeuniront par ailleurs les salles de bain, pour des instants de détente idéaux. En 2015, Nathalie Ryan avait en première phase déjà décoré pour le Normandy la Suite Anouck Aimée devenue par la suite « Un homme et une femme » avec les motifs de la toile de Jouy originale du film de Claude Lelouch mais stylisée pour l’occasion pour se fondre dans l’atmosphère si particulière du film, la Suite Présidentielle avec sa magnifique terrasse, ainsi que 76 Chambres.

    Dans les chambres, on retrouvera bien sûr la Toile de Jouy si chère à l'histoire de l'hôtel Normandy. 5 motifs ont été déclinés dans des palettes de couleur variant du Sepia pour LE DELICE DES 4 SAISONS, le bleu poudre pour le NEPTUNE, le bleu foncé indigo pour le FRAGONARD, et le Orange et le vert pour le ROBINSON CRUSOE, et le rouge carmin pour les Fêtes Navales.Ces motifs historiques ont été travaillés en y associant des tissus tramés unis intégrant les couleurs choisies des impressions pour une touche contemporaine et élégante. Des rappels de la toile de Jouy sur les coussins décoratifs contrastés par des touches de couleurs plus soutenues donnent aux nouvelles chambres une élégance intemporelle si caractéristique du «  savoir faire » à la française .

    deauville,normandy barrière,hôtel normandy,hôtel le normandy barrière,hôtel,luxe,réouverture hôtel le normandy barrière

     

    L’année 2016 sera donc une année marquante pour les hôtels Barrière avec également l’ouverture de l’hôtel Les Neiges dans la mythique station  de ski Courchevel 1850 (cliquez ici pour lire mon article à ce sujet).

    neiges

    Je vous ai souvent parlé ici de ma passion pour Deauville au point d’y consacrer ce blog.

    normandy60

    Vous pouvez aussi retrouver, en cliquant ici, toutes mes autres bonnes adresses à Deauville.

    Retrouvez également mon article sur :

    l’hôtel Royal Barrière de La Baule et son restaurant Le Fouquet’s

    leroyal5

    -le restaurant Le Fouquet’s à Paris

    fouq8

    -l’hôtel Castel Marie-Louise de La Baule

    castel1

    -le grand hôtel Barrière de Dinard

    dind

     

  • Lancement du Festival International du Film Culte de Trouville créé par Karl Zéro

    affiche trouville.png

    Juste après le Festival du Film de Cabourg  qui aura lieu du 8 au 12 juin 2016 et qui célèbrera cette année ses 30 ans, presque trois mois avant le Festival du Cinéma Américain de Deauville et le Festival Off Courts de Trouville, voilà un nouveau festival sur la côte normande qui devrait ravir les cinéphiles et dont vous pouvez d'ores et déjà découvrir la magnifique affiche ci-dessus.

    La 1ère édition de ce Festival au concept original se déroulera ainsi du 16 au 19 juin prochain à Trouville-sur-mer.  Région culte s’il en est à l’écran (“Un singe en Hiver“, “Un homme et une femme“, etc…), le choix de Trouville-sur-Mer s’est imposé d’emblée.  ! Comme le souligne Karl Zéro, fondateur du Festival, « Un film devient culte lorsque le public le désigne comme tel. C’est pour cela que notre jury - qui sera constitué uniquement de personnalités… cultes -sera à l’image des spectateurs auxquels nous dédions ce Festival : des gens venus de tous les horizons, pas que des « professionnels de la profession ». Le culte, c’est le trait d’union entre le populaire et le visionnaire. Notre ambition est d’installer de façon pérenne ce nouveau rendez-vous pour permettre de mettre en lumière davantage de talents, d’audaces, de tons, d’univers dans autant de films sélectionnés parce qu’ils sont inattendus et originaux.»

    Pour sa 1ère édition, le Festival  décernera les prix  suivants :

    Dans le cadre de la Compétition, les prix seront attribués à des films   inédits :

      Le Grand Prix du Film Culte de l’Année 2016 qui auréolant une œuvre lui permettra de se distinguer avant même sa sortie en salles, afin de trouver ainsi plus sûrement son public. 

     Le Prix « Aldo Maccione » du Meilleur Réalisateur qui prouvera qu’il suffit parfois de faire un petit pas de côté - comme Aldo dans sa célèbre démarche - pour changer l’angle d’une histoire, et lui donner un relief particulièrement novateur.

    Ces deux films seront élus par le Jury parmi sept films inédits présentés dans le cadre de la Compétition, et présentés sur la scène du Festival par leurs réalisateurs/acteurs.

    Dans le cadre de la Rétrospective, le public peut voter sur le site internet  www.festivaldufilmculte.com ou sur la page Facebook «  Festival International du film Culte » pour élire parmi trente œuvres son film culte préféré. 

    La liste des trente films établie par le comité du festival : 

    Battle Royal - C'est Arrivé Près de Chez Vous -  Citizen Kane - Elephant Man - Festen - Fight Club - Forest Gump – Freaks - La cité de la peur - La Haine  - La Nuit des Morts Vivants - L'Aventure c'est l'Aventure - Le fabuleux destin d'Amélie Poulain - Le gendarme de St Tropez - Le Père Noël est une Ordure - Le Silence des Agneaux - Le voyage de Chihiro - Les Demoiselles de Rochefort - Les Galettes de Pont-Aven - Les Tontons Flingueurs - Massacre à la Tronçonneuse – Matrix - Old Boy - Projet Blair witch – Psychose - Pulp Fiction – Scarface - Tenacious D - The Big Lebowski - Usual suspect. ! Prix décernés dans le cadre de la rétrospective :

     Le  Prix du Film Culte Vintage du Public décerné par le vote des internautes  qui récompensera l’œuvre élue par les spectateurs comme étant la plus culte de la liste des trente films proposés. 

    Le Prix “Georges Marchais“, en hommage au plus grand acteur comique du vingtième siècle sera décerné par le Jury. 

    En parallèle des projections, le public pourra participer à plusieurs master-class et conférences sur le thème du culte, afin de rencontrer les réalisateurs, acteurs, producteurs et  distributeurs des films projetés.

     Deux expositions, de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé et du Studio Harcourt, ainsi qu’un concert de musique de films cultes, interprétés sur des instruments-jouets par le Quatuor Playmobil, viendront encadrer le Festival.

    Vous pourrez également suivre le festival sur twitter (@fifculte), sur instagram ( @festivaldufilmculte), et sur Facebook (https://www.facebook.com/FIFCT).

  • Festival Livres et Musiques 2016 à Deauville : du 16 au 18 avril

    livres et musiques.jpg

    Voilà encore un très bel événement deauvillais que je vous recommande plus que vivement et qui m'intéresse d'autant plus que je sors cette semaine mon premier roman "L'amor dans l'âme" dans lequel il est d'ailleurs question de Deauville (en papier et numérique, publié aux Editions du 38). Ma première séance dédicace aura lieu dans une autre ville le premier jour du festival, le 16, mais peut-être irai-je y faire un tour le 17 ou le 18. J'aimerais beaucoup, en tout cas car le programme est particulièrement enthousiasmant.

    Ce sera cette année la 13ème édition et l'Italie sera le pays à l'honneur, encore une bonne raison d'y venir. Deauville est un formidable écrin pour ce genre d'événements qu'elle met particulièrement bien en valeur, la ville s'étant habillée aux couleurs de l'Italie. Cette année, le festival s'installe dans le très bel hôtel particulier du Cercle.  L'entrée y sera gratuite. L'ouverture aura lieu le 16 avril à 12H avec le groupe Wow.

    Le festival foisonne de bonnes idées avec, cette année, une réjouissante nouveauté. En effet, un rendez-vous inédit sera proposé le dimanche 17 avril au matin. Tous les invités du Festival se retrouveront sur les Planches pour une séance de dédicace sous le soleil. A 11h30. Un rendez-vous à ne pas manquer!

    Au programme de ces deux journées de rencontres, 50 invités 30 rendez-vous, lectures musicales, ateliers, concerts, une grande librairie italienne …au cours desquels écrivains, musiciens et visiteurs vont explorer  sur tous les modes les liens étroits entre textes et musiques italiens. Parmi les invités annoncés: Louis Chedid, l’actrice Fanny Cottençon, le leader du groupe Dionysos Mathias Malzieu (qui vient d'obtenir le prix Essai France Télévisions), ou encore la chanteuse Agnès Bihl.

    Au programme également et à ne pas manquer:

    -une lecture par la comédienne Ariane Ascaride d'extraits d’un roman de Marta Morazzoni, "La note secrète" qui relate la vie de Paola Pietra, une très jeune aristocrate enfermée contre son gré dans un couvent milanais, où va se révéler un don extraordinaire : sa voix de contralto.  Dimanche 17 avril à 14h30 au Théâtre du Casino Barrière.

    -une rencontre avec le compositeur Bruno Coulais, le 16 avril à 15H au Point de vue,

    -la remise du prix littéraire Livres et Musiques à Virginie Despentes pour son roman "Vernon Subutex, vol 2" le 16 avril à 19H30 à la Villa Le Cercle suivie d'une rencontre avec le public le 17 avril...

    Vous trouverez, ci-dessous, les autres temps forts du festival qui font valser cinéma, littérature et musique. Que demander de mieux surtout que le festival est gratuit et ouvert à tous et qu'il commence en beauté avec une soirée entière dédiée à Venise avec la comédienne Brigitte Fossey?

    Retrouvez le programme détaillé sur www.livresetmusiques.fr.

    Seront présents: Corrado Augias (IT) // David Brun-Lambert (FR) // Filippo D'Angelo (IT) // René de Ceccatty (FR) // Bruno Coulais (FR) // Dominique Fernandez (FR) // Marcello Fois (IT) // Giorgio Fontana (IT) // Philippe Fusaro (FR) // Simonetta Greggio (IT/FR) // Olivier Lexa (FR) // Marco Mancassola (IT) // Alessandro Mari (IT) // Andrea Molesini (IT) // Gilda Piersanti (IT/FR)

    Renata Adler (USA) // Stéphane Barsacq (FR) // Olivier Baumont (FR) // Agnès Bihl (FR) // Julie Bonnie (FR) // Philippe Broussard (FR) // Louis Chedid (FR) // Fanny Chiarello (FR) // Julien Delmaire (FR) // Maryline Desbiolles (FR) // Pierre Grillet (FR) // Fabrice Loi (FR)

     Ariane Ascaride (FR) // Fanny Cottençon (FR) // Mathieu El Fassi (FR) // Brigitte Fossey (FR) // Antonio Interlandi (IT/FR) // Lalala Napoli (FR) // Anne-Marie Philipe (FR) // WOW (IT)

    Festival Livres et musiques.png

     

  • Critique de UN + UNE de Claude Lelouch

    un.jpg

    En 1966, avec « Un homme et une femme », sa sublime histoire de la rencontre de deux solitudes blessées avec laquelle il a immortalisé Deauville, Claude Lelouch recevait la Palme d’or, l’Oscar du meilleur film étranger et du meilleur scénario parmi 42 récompenses … à 29 ans seulement ! Ce 45ème film de Claude Lelouch, presque cinquante ans plus tard raconte à nouveau l’histoire d’un homme et d’une femme et les années et les films qui séparent ces deux longs-métrages semblent n’avoir en rien entaché la fougue communicative, la réjouissante candeur, le regard enthousiaste, la curiosité malicieuse du cinéaste. Ni la fascination avec laquelle il regarde et révèle les acteurs. Les acteurs et la vie qu’il scrute et sublime. Bien que les critiques ne l’aient pas toujours épargné, il est en effet toujours resté fidèle à sa manière, singulière, de faire du cinéma, avec passion et sincérité, et fidélité, à la musique de Francis Lai, aux fragments de vérité, aux histoires d’amour éblouissantes, à sa vision romanesque de l’existence, à son amour inconditionnel du cinéma et de l’amour, à ses phrases récurrentes, à ses aphorismes, aux sentiments grandiloquents et à la beauté parfois terrible des hasards et coïncidences.

    Claude Lelouch est né avec la Nouvelle Vague qui ne l’a jamais reconnu sans doute parce que lui-même n’avait «pas supporté que les auteurs de la Nouvelle Vague aient massacré Clouzot,   Morgan, Decoin, Gabin », tous ceux qui lui ont fait aimer le cinéma alors qu’il trouvait le cinéma de la Nouvelle Vague « ennuyeux ». Et tous ceux qui m’ont fait aimer le cinéma. Avec son film « Roman de gare », les critiques l’avaient enfin épargné, mais pour cela il avait fallu que le film soit au préalable signé d’un autre nom que le sien. Peu m’importe. Claude Lelouch aime la vie. Passionnément. Sous le regard fiévreux et aiguisé de sa caméra, elle palpite. Plus qu’ailleurs. Et ce nouveau film ne déroge pas à la règle.

    Après Johnny Hallyday, Eddy Mitchell et Sandrine Bonnaire dans « Salaud, on t’aime », c’est un autre trio charismatique qui est à l’honneur dans ce nouveau film : Jean Dujardin, Elsa Zylberstein et Christophe Lambert (voire un quatuor avec Alice Pol). Son dernier film « Salaud, on t’aime » se rapprochait de « Itinéraire d’un enfant gâté », du moins en ce qu’il racontait l’histoire d’un homme à l’automne de sa vie, un autre « enfant gâté » passé à côté de l’essentiel et qui, contrairement au film précité, n’allait pas fuir sa famille mais tenter de la réunir. Ici, c’est finalement aussi d’un homme passé à côté non pas de sa vie mais de lui-même dont Lelouch nous raconte l’histoire, une histoire que j’attendais de découvrir depuis que j’avais vu cette affiche du film orner les murs de Cannes, lors du festival, en mai dernier.

    La manière dont le film est né ressemble déjà à un scénario de film de Claude Lelouch. Jean Dujardin et Elsa Zylberstein ont ainsi plusieurs fois raconté sa genèse. Le hasard qu’affectionne tant Claude Lelouch les a réunis sur le même vol entre Paris et Los Angeles lors duquel ils ont parlé de cinéma pendant des heures et notamment d’un film de Claude Lelouch, « Un homme qui me plaît », qu'ils adorent tous les deux. L'histoire d'amour entre un compositeur incarné par Jean-Paul Belmondo et une actrice incarnée par Annie Girardot qui tombent amoureux à l'autre bout du monde. Elsa Zylberstein a appelé Claude Lelouch et l’histoire était lancée, une histoire d’amour qui, eux aussi, les a emmenés à l’autre bout du monde…

    Jean Dujardin incarne ici le séduisant, pragmatique, talentueux Antoine. Antoine est compositeur de musiques de films. Antoine regarde la vie avec distance, humour et légèreté. Antoine est comme un enfant joueur et capricieux. D’ailleurs, il porte le prénom du petit garçon dans « Un homme et une femme ». Hasard ? Ou coïncidence ? Il part en Inde travailler sur une version très originale de « Roméo et Juliette » intitulée « Juliette et Roméo » et alors que sa compagne (Alice Pol) le demande en mariage par téléphone. A l’occasion d’une soirée donnée en son honneur à l’Ambassade de France, il rencontre la pétillante Anna (Elsa Zylberstein), la femme de l’ambassadeur (Christophe Lambert), aussi mystique qu’il est pragmatique, une femme qui, en apparence, ne lui ressemble en rien, pourtant, dès ce premier soir, entre ces deux-là, semble régner une magnétique connivence. Cette rencontre va les entraîner dans une incroyable aventure. Et le spectateur avec eux.

    Ce que j’aime par-dessus tout dans les films de Claude Lelouch, ce sont ces personnages, toujours passionnément vivants. Dans chacun de ses films, la vie est un jeu. Sublime et dangereux. Grave et léger. Un jeu de hasards et coïncidences. Le cinéma, son cinéma, l’est aussi. Et dans ce film plus que dans tout autre de Claude Lelouch. Le fond et la forme coïncident ainsi en une ludique mise en abyme. Le film commence par l’histoire d’un voleur qui va inspirer le film dont Antoine a composé la musique et dont les images jalonnent le film…de Lelouch. Le présent, le passé et le rêve s’entrelacent constamment pour peu à peu esquisser le portrait des deux protagonistes, pour se jouer de notre regard sur eux et sur la beauté troublante des hasards de la vie.

    Cela commence par des images de l’Inde, fourmillante, colorée, bouillonnante de vie dont la caméra de Lelouch, admirative, caresse l’agitation multicolore. Prémisses d’un voyage au pays « du hasard » et « de l’éternité. » Un voyage initiatique. Puis, il nous raconte une première histoire. Celle du voleur qui sauve sa victime, et de leur histoire d’amour. Celle du film dans le film. Un miroir de celle d’Anne et d’Antoine. Presque un conte. D’ailleurs, devant un film de Lelouch, j’éprouve la sensation d’être une enfant aux yeux écarquillés à qui on raconte une fable. Ou plein d’histoires puisque ce film est une sorte de poupée russe. Oui, une enfant à qui on rappelle magnifiquement les possibles romanesques de l’existence.

    Ensuite, Antoine rencontre Anna lors du dîner à l’ambassade. Antoine pensait s’ennuyer et le dit et le clame, il passe un moment formidable et nous aussi, presque gênés d’assister à cette rencontre, leur complicité qui crève les yeux et l’écran, leur conversation fulgurante et à l’image de l’Inde : colorée et bouillonnante de vie. Il suffirait de voir cet extrait pour deviner d’emblée qu’il s’agit d’un film de Lelouch. Cette manière si particulière qu’ont les acteurs de jouer. Ou de ne pas jouer. Vivante. Attendrissante. Saisissante de vérité. En tout cas une scène dans laquelle passe l’émotion à nous en donner le frisson. Comme dans chacun des tête-à-tête entre les deux acteurs qui constituent les meilleurs moments du film, dans lesquels leurs mots et leurs silences combattent en vain l’évidente alchimie. Ils rendent leurs personnages aussi attachants l’un que l’autre. Le mysticisme d’Anna. La désinvolture et la sincérité désarmante d’Antoine avec ses irrésistibles questions que personne ne se pose. Antoine, l’égoïste « amoureux de l’amour ».

    Comme toujours et plus que jamais, ses acteurs, ces deux acteurs, la caméra de Lelouch les aime, admire, scrute, sublime, magnifie, révèle, caresse presque, exacerbe leur charme fou. Ce film comme chaque film de Lelouch comporte quelques scènes d’anthologie. Dans son précédent film « Salaud, on t’aime », les deux amis Kaminsky/Johnny et Selman/ Eddy nous rejouaient « Rio Bravo » et c’était un régal. Et ici, chacun des échanges entre Antoine et Anna l’est aussi. Comme dans tout film de Lelouch aussi les dialogues sont parsemés de petites phrases dont certaines reviennent d’un film à l’autre, souvent pour nous rappeler les « talents du hasard » :

    « Mon agent, c’est le hasard. »

    « Mon talent, c’est la chance. »

    « Le pire n’est jamais décevant. »

     Ce film dans lequel l’amour est l’unique religion est une respiration salutaire a fortiori en cette période bien sombre. Un hymne à l’amour, à la tolérance, au voyage aussi bigarrés et généreux que le pays qu’il nous fait traverser. Un joyeux mélange de couleurs, de fantaisie, de réalité rêvée ou idéalisée, évidemment souligné et sublimé par le lyrisme de la musique du fidèle Francis Lai (retrouvez mon récit de la mémorable master class commune de Lelouch et Lai au Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule 2014, ici) et celle de la Sérénade de Schubert (un peu trop utilisée par les cinéastes ces temps-ci mais c’est celle que je préfère donc je ne m’en lasse pas), par des acteurs que le montage inspiré, la musique lyrique, la photographie lumineuse ( de Robert Alazraki), le scénario ingénieux (signé Valérie Perrin et Claude Lelouch), et l’imparable et incomparable direction d’acteurs de Lelouch rendent plus séduisants, convaincants, flamboyants et vibrants de vie que jamais.

     Une « symphonie du hasard » mélodieuse, parfois judicieusement dissonante, émouvante et tendrement drôle avec des personnages marquants parce que là comme ils le sont rarement et comme on devrait toujours essayer de l’être : passionnément vivants. Comme chacun des films de Lelouch l’est, c’est aussi une déclaration d’amour touchante et passionnée. Au cinéma. Aux acteurs. A la vie. A l’amour. Aux hasards et coïncidences. Et ce sont cette liberté et cette naïveté presque irrévérencieuses qui me ravissent. Dans la vie. Au cinéma. Dans le cinéma de Lelouch qui en est la quintessence. Vous l’aurez compris, je vous recommande ce voyage en Inde !