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HOMMAGES - Page 8

  • Hommage à Lee Chang-dong

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    Après avoir rendu hommage à Amitabh Bachchan (en 2003), Takashi Miike (en 2005), Park Chanwook (en 2007), ou encore Jiang Wen et Im Kwon-taek (en 2008), le Festival du Film Asiatique de Deauville rendra hommage, pour cette 11e édition, au réalisateur et scénariste sud-coréen, LEE Chang-dong.

     

    BIOGRAPHIE

    Né le 1er avril 1954 à Daegu en Corée du Sud, Lee Chang-dong obtient un diplôme de littérature coréenne à l'université Kyungbuk de Daegu en 1980. La Corée du Sud subit à cette époque une dictature militaire et Lee Chang-dong prend part aux manifestations étudiantes contre le régime. Il se consacre parallèlement à l’écriture et à la mise en scène de pièces de théâtre et, après avoir  enseigné brièvement le coréen au lycée, écrit son premier roman, Chonri (1983), qui évoque les émeutes sanglantes de 1980 à Kwangju. Lee Chang-dong se place dans un registre polémique qu'il conservera dans toutes ses oeuvres futures et devient l'un des auteurs les plus reconnus dans son pays avec Burning Papers (1987) et Nokcheon (1992). Son entrée dans le milieu du cinéma se fait par l'entremise de Park Kwang-su, considéré comme le leader du Nouveau Cinéma coréen, qui lui propose l'écriture de deux scénarios : « To the Starry Island » (1993) et « A Single Park » (1995). Lee Chang-dong décide de passer derrière la caméra en 1997 avec « Green Fish », dont il est également le scénariste. Cette critique de la société sud-coréenne, qui raconte l'ascension d'unjeune homme dans l'univers du crime, est un succès et son film est présenté dans de nombreux festivals internationaux. Son deuxième long métrage, « Peppermint Candy » (1999), est présenté à la Quinzaine des Réalisateurs. Le film met une nouvelle fois en exergue les séquelles de la dictature militaire (le massacre de Kwangju, la torture dans les commissariats, la crise économique de 1997…). Son troisième film, « Oasis », l'histoire d’amour atypique entre un jeune homme attardé souffredouleur et une handicapée physique, le consacre définitivement avec près d'un million et demi d'entrées en Corée du Sud et trois prix obtenus lors du festival de Venise en 2002, dont le Prix de la mise en scène. Début 2003, Lee Chang-dong est nommé ministre de la Culture de la Corée du Sud au gouvernement du président Roh Moo-hyun et doit faire face à l'imposition de quotas sur les productions américaines, permettant ainsi un développement des productions locales. Il quitte son poste l’année suivante, éreinté par cette expérience dans un monde qui lui est étranger. En octobre 2006 Lee Chang-dong est fait Chevalier de la Légion d'honneur pour « sa contribution au maintien des quotas afin de promouvoir la diversité culturelle en tant que ministre de la Culture ». En 2007, il présente son dernier film, « Secret Sunshine », en compétition officielle au Festival de Cannes. Jeon Do-yeon, la comédienne principale de ce mélodrame, obtient le prix d’interprétation féminine.

    FILMOGRAPHIE

    Réalisateur et scénariste

    1997 CHOROK MULKOGI (Green Fish)

    1999 BAKHA SATANG (Peppermint Candy)

    2002 OASIS

    2007 MILYANG (Secret Sunshine)

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  • Hommage à Spike Lee (suite): extrait vidéo

    Ci-dessous un extrait de l'hommage à Spike Lee (voir critique du film et photos dans l'article en dessous de celui-ci):

  • Hommage à Spike Lee et présentation en Première de « Miracle à Santa Anna »

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    Les hommages constituent toujours un temps fort de ce Festival du Cinéma Américain. L’hommage à Spike Lee, riche en émotions, pour le cinéaste et le public du CID, n’a pas dérogé à la règle. A travers lui, c’est aussi à un cinéma engagé que le Festival rendait hommage et qui sait, si ce n’est pas aussi là le témoignage  du soutien implicite de Deauville à l’un des candidats à l’élection américaine, décidément très présente dans ce festival, Spike Lee arborant constamment un tshirt ou une casquette Obama ou précisant lors de la conférence de presse « On va s’occuper de ça le 4 novembre », évoquant la cause de la communauté noire américaine, lequel Spike Lee a d’ailleurs aussi profité de son passage à Deauville pour se rendre sur les tombes du cimetière américain d’Omaha Beach.

     

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     Mais revenons au cinéma, et au film que Spike Lee présentait en Première,  « Miracle à Santa Anna », à l’origine un roman de James McBride (également auteur du scénario)  qui se déroule en Italie durant la Seconde Guerre Mondiale. Quatre soldats afro-américains s’y retrouvent derrière les lignes ennemies lorsque l’un d’eux risque sa vie pour sauver un jeune garçon italien.

     Ce film de 2H40, très riche, est avant tout un hommage aux G.I’s afro-américains de la Seconde Guerre Mondiale, 1, 1 million de soldats auxquels aucun film n’avait rendu hommage jusqu’alors. Evidemment on établit tout de suite la similitude avec « Indigènes » dans lequel Rachid Bouchareb rendait hommage aux soldats d’Afrique du Nord venus libérer la France, avec lequel il a notamment  en commun son humanité et cette solidarité qu’il met en exergue.

     Malgré (et peut-être aussi à cause de) un dénouement particulièrement mélodramatique et prévisible, Spike Lee réussit son récit « mystique et lyrique de compassion », comme il aime le définir. Au milieu des batailles sanglantes, d’un massacre inhumain, celui de Santa Anna, une Eglise à côté de laquelle des civils ont été massacrés par les Allemands, Spike Lee nous emporte dans un tourbillon aussi dévastateur que salvateur : une histoire d’amitié, d’amour, d’aventure, de lâchetés, de courage, de trahisons, d’héroïsme, et évidemment comme souvent chez Spike Lee, le plus convaincant des plaidoyers pour la tolérance et contre le racisme.   Loin des préjugés raciaux des Etats-Unis, ces 4 soldats se sentent en effet enfin eux-mêmes.

      Au-delà de l’horreur ce qui transparait c’est la profonde humanité, solidarité entre des personnes qui auraient pu se haïr : des personnes âgées et des enfants, des Américains, des Italiens et des Allemands. Dans le film de Spike Lee, il n’y a pas les bons d’un côté et les méchants de l’autre : juste des hommes parfois impliqués dans un conflit qui les dépasse ou les broie, qu’ils soient Allemands, Américains, Italiens, adultes ou enfants, Noirs ou Blancs.

     L’histoire, habilement construite débute par le meurtre d’un homme dans un bureau de poste New Yorkais, par la découverte d’une statue italienne que détenait le meurtrier, puis par un flash back expliquant comment cet homme en est arrivé là et détenait cette statue. Entretemps, en Italie, à l’époque contemporaine, nous découvrons un homme bouleversé par cette nouvelle dont nous devinons que cette histoire n’est pas étrangère à la sienne.

     Si la construction peut paraître artificielle, elle fonctionne néanmoins et puis surtout ce n’est pas là que réside l’intérêt et la richesse de ce film : c’est dans la caractérisation de ses 4 soldats, aussi différents que complémentaires (le doux « géant en chocolat » Sam Train, illettré et superstitieux qui va sauver le petit garçon avec lequel il apprendra à communiquer, le sergent-chef Aubrey Stamps, cultivé et déçu par le système américain,  le sergent Bishop Cummings, l’opposé de Stamps, arnaqueur, tchatcheur et séducteur, et l’opérateur radio Hector Negron, le meurtrier de New York) mais aussi dans la profonde humanité de ses personnages.

    Une histoire poignante dépourvue de manichéisme. Un vibrant hommage à ces soldats qui ont combattu au nom d’un pays qui les ignorait ou les méprisait pourtant. Un film lyrique dans le fond comme dans la forme.

      De l’horreur surgit un miracle : celui de la solidarité, de l’humanité, celui aussi où photographie, sons, interprétation, scénario, contribuent à un film d’une grande intensité, d’une grande conviction, à nous faire croire aux miracles , que l’on peut survivre à de tels drames, que le racisme devienne un terme désuet, inusité mais malheureusement à entendre certaines réflexions, ne seraient-ce que de spectateurs deauvillais, il reste encore beaucoup à accomplir et Spike Lee n’est pas au bout de ses peines et de son combat. Espérons que le résultat de l’élection américaine, le 4 novembre, contribuera également à le faire avancer…

     Le contraste est évidemment saisissant avec la soirée qui succède au film, le Dîner des Deauvillais, sous les lambris du Salon des Ambassadeurs du Casino de Deauville, en présence du jury, d’un Edouard Baer plus joyeusement décalé que jamais, mais aussi de Spike Lee.  Le Maire fait le tour des tables avec un sourire contrit et contraint posant à chaque table la même question et n’écoutant la réponse à aucune. Mon regard un peu désarçonné par ces contrastes, ces émotions contradictoires où cinéma et réalité se font un écho parfois ironique, ce dont Deauville n’est jamais avare, se pose sur le nom de ma table, celui d’un cinéaste auquel la cérémonie d’ouverture était dédié, celui d’un de mes cinéastes favoris et si certains croient aux miracles, j’avais soudain un souhait féroce de croire aux signes du destin. Et tandis que les voix se perdaient dans le brouhaha, dans la musique agréablement assourdissante, je souriais à l’immortel Sidney Pollack, à la magie du cinéma et des hasards et coïncidences de l’existence…

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     Sortie en France : le 22 octobre 2008. Je vous le recommande. Je vous en reparlerai à cette occasion sur http://www.inthemoodforcinema.com .

     A suivre sur « In the mood for Deauville » : mon bilan de la compétition (j’aurai vu 9 films sur 10), la critique et le résumé de la conférence de presse de Maria Bello, William Hurt et Arthur Cohn pour « The Yellow Handkerchief » et  « Dan in real life » de Peter Hedges avec et en présence de Juliette Binoche…

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     Ci-dessus, ma pause désormais quotidienne au cosy lounge Orange situé devant l’hôtel Royal, rendez-vous incontournable des professionnels de cette 34ème édition,  comment ferions-nous sans…

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  • Les hommages du 34ème Festival du Cinéma Américain de Deauville

    Pour la 34ème édition de ce Festival du Cinéma Américain de Deauville, 4 hommages sont programmés:

    -Une intégrale du réalisateur, scénariste, producteur, comédien Spike Lee (La Cinémathèque française rendra également hommage à Spike Lee du 3 au 28 septembre 2008)

    -Un hommage à la comédienne Parker Posey

    -Un hommage au comédien, réalisateur, producteur, scénariste Ed Harris

    -Un hommage au réalisateur Mitchell Leisen (Une rétrospective Mitchell Leisen aura lieu à la Cinémathèque française du 27 août au 2 novembre 2008)

    Filmographie sélective de Spike Lee

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    Réalisateur

    1986 SHE’S GOTTA HAVE IT (Nola Darling n’en fait qu’à sa tête)*

    1988 SCHOOL DAZE *

    1989 DO THE RIGHT THING *

    1990 MO’ BETTER BLUES *

    1991 JUNGLE FEVER *

    1992 MALCOLM X *

    1994 CROOKLYN *

    1995 CLOCKERS *

    1996 GIRL 6

    GET ON THE BUS

    1997 4 LITTLE GIRLS (documentaire)

    1998 HE GOT GAME *

    1999 SUMMER OF SAM *

    2000 BAMBOOZLED (The Very Black Show) *

    THE ORIGINAL KINGS OF COMEDY (documentaire)

    2002 25TH HOUR (la 25ème heure)

    JIM BROWN: ALL AMERICAN (documentaire)

    2004 SHE HATE ME *

    2005 ALL THE INVISIBLE CHILDREN (Segment JESUS CHILDREN OF AMERICA)

    2006 INSIDE MAN (Inside Man, l’homme de l’intérieur)

    WHEN THE LEVEES BROKE : A REQUIEM IN FOUR ACTS (documentaire télévision)

    2007 MIRACLE AT ST. ANNA (Miracle à Santa Anna)

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    * également scénariste

    Filmographie sélective de Parker Posey

    Comédienne

    1993 CONEHEADS de Steve Barron

    DAZED AND CONFUSED (Génération Rebelle) de Richard Linklater

    1994 AMATEUR de Hal Hartley

    SLEEP WITH ME de Rory Kelly

    MIXED NUTS de Nora Ephron

    1995 PARTY GIRL de Daisy Von Scherler Mayer

    DRUNKS de Peter Cohn

    FLIRT de Hal Hartley

    KICKING AND SCREAMING de Noah Baumbach

    THE DOOM GENERATION (Doom Generation) de Greg Araki

    1996 THE DAYTRIPPERS (En route vers Manhattan) de Greg Mottola

    BASQUIAT de Julian Schnabel

    WAITING FOR GUFFMAN de Christopher Guest

    SUBURBIA de Richard Linklater

    1997 THE HOUSE OF YES de Mark Waters

    CLOCKWATCHERS de Jill Sprecher

    HENRY FOOL de Hal Hartley

    1998 WHAT RATS DON’T DO de Alastair Reid

    YOU’VE GOT MAIL (Vous avez un mess@ge) de Nora Ephron

    THE MISADVENTURES OF MARGARET (Les folies de Margaret) de Brian Skeet

    1999 THE VENICE PROJECT de Robert Dornhelm

    2000 SCREAM 3 de Wes Craven

    BEST IN SHOW (Bêtes de Scène) de Christopher Guest

    2001 JOSIE AND THE PUSSYCATS (Josie et les Pussycats) de Henry Elfont & Deborah Kaplan

    THE ANNIVERSARY PARTY de Alan Cumming & Jennifer Jason Leigh

    2001 PERSONAL VELOCITY : THREE PORTRAITS de Rebecca Miller

    THE SWEETEST THING (Allumeuses!) de Roger Krumble

    2002 THE EVENT de Thom Fitzgerald

    A MIGHTY WIND de Christopher Guest

    2004 LAWS OF ATTRACTION (Une affaire de Coeur) de Peter Howitt

    BLADE: TRINITY de David S. Goyer

    2005 ADAM & STEEVE de Craig Chester

    2006 THE OH IN OHIO de Billy Kent

    SUPERMAN RETURNS de Bryan Singer

    FOR YOUR CONSIDERATION de Christopher Guest

    FAY GRIM de Hal Hartley

    2007 BROKEN ENGLISH de Zoe Cassavetes

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    2008 THE EYE de David Moreau & Xavier Palud

    Filmographie sélective de Ed Harris

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    Comédien

    1978 COMA (Morts suspectes) de Michael Crichton

    1980 BORDERLINE (Chicanos, chasseur de têtes) de Jerrold Freedman

    1981 DREAM ON de Ed Harker

    KNIGHTRIDERS de George A.Romero

    1982 CREEPSHOW de George A.Romero

    1983 UNDER FIRE de Roger Spottiswoode

    THE RIGHT STUFF (L’étoffe des héros) de Philip Kaufman

    1984 SWING SHIFT de Jonathan Demme

    PLACES IN THE HEART (Les saisons du coeur) de Robert Benton

    A FLASH OF GREEN de Victor Nunez

    1985 ALAMO BAY de Louis Malle

    CODE NAME: EMERALD de Jonathan Sanger

    SWEET DREAMS de Karel Reisz

    1987 WALKER de Alex Cox

    1988 TO KILL A PRIEST (Le complot) de Agnieszka Holland

    1989 JACKNIFE de David Hugh Jones

    THE ABYSS (Abyss) de James Cameron

    1990 STATE OF GRACE (Les anges de la nuit) de Phil Joanou

    1991 PARIS TROUT (Rage) de Stephen Gyllenhaal

    1992 GLENGARRY GLEN ROSS (Glengarry) de James Foley

    1993 THE FIRM (La firme) de Sydney Pollack

    NEEDFUL THINGS (Le bazar de l’épouvante) de Fraser Clarke Heston

    1994 CHINA MOON (Lune rouge) de John Bailey

    MILK MONEY (La surprise) de Richard Benjamin

    1995 JUST CAUSE (Juste cause) de Arne Glimcher

    APOLLO 13 de Ron Howard

    1995 NIXON de Oliver Stone

    1996 EYE FOR AN EYE (Au-delà des lois) de John Schlesinger

    THE ROCK (Rock) de Michael Bay

    1997 ABSOLUTE POWER (Les pleins pouvoirs) de Clint Eastwood

    1998 THE TRUMAN SHOW de Peter Weir

    STEPMOM (Ma meilleure ennemie) de Chris Columbus

    1999 THE THIRD MIRACLE (Au coeur du miracle) de Agnieszka Holland

    2000 WAKING THE DEAD (Le fantôme de Sarah Williams) de Keith Gordon

    THE PRIME GIG (Coup monté) de Gregory Mosher

    POLLOCK de Ed Harris

    2001 ENEMY AT THE GATES (Stalingrad) de Jean-Jacques Annaud

    BUFFALO SOLDIERS de Gregor Jordan

    A BEAUTIFUL MIND (Un homme d’exception) de Ron Howard

    2002 THE HOURS de Stephen Daldry

    2003 MASKED AND ANONYMOUS de Larry Charles

    THE HUMAN STAIN (La couleur du mensonge) de Robert Benton

    RADIO de Michael Tollin

    2005 A HISTORY OF VIOLENCE de David Cronenberg

    WINTER PASSING de Adam Rapp

    2006 COPYING BEETHOVEN d’Agnieszka Holland

    2007 GONE BABY GONE de Ben Affleck

    CLEANER de Renny Harlin

    NATIONAL TREASURE: BOOK OF SECRETS (Benjamin Gates et le livre des secrets)

    de Jon Turteltaub

    2008 TOUCHING HOME de Logan Miller

    APPALOOSA de Ed Harris

    Filmographie sélective de Mitchell Leisen:

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    photo ci-dessus:  Dorothy Lamour, Martha Raye et Shirley Ross ("The big broadcast of 1938)

    Réalisateur

    1933 CRADLE SONG

    1934 DEATH TAKES A HOLIDAY (Trois jours chez les vivants)

    MURDER AT THE VANITIES

    BEHOLD MY WIFE

    1935 FOUR HOURS TO KILL!

    HANDS ACROSS THE TABLE (Jeux de mains)

    1936 THIRTEEN HOURS BY AIR

    THE BIG BROADCAST OF 1937

    1937 SWING HIGH, SWING LOW

    EASY LIVING

    1938 THE BIG BROADCAST OF 1938

    ARTISTS AND MODELS ABROAD

    1939 MIDNIGHT

    1940 REMEMBER THE NIGHT

    ARISE MY LOVE

    1941 I WANTED WINGS

    HOLD BACK THE DAWN (Par la porte d’or)

    1942 THE LADY IS WILLING (Madame veut un bébé)

    TAKE A LETTER, DARLING (Mon secrétaire travaille la nuit)

    1943 NO TIME FOR LOVE (La Dangereuse aventure)

    1944 LADY IN THE DARK (Les Nuits ensorcelées)

    FRENCHMAN’S CREEK (L’Aventure vient de la mer)

    PRACTICALLY YOURS

    1945 KITTY (La Duchesse des bas-fonds)

    MASQUERADE IN MEXICO

    1946 TO EACH HIS OWN (A chacun son destin)

    1947 SUDDENLY, IT’S SPRING

    GOLDEN EARRINGS (Les Anneaux d’or)

    1948 DREAM GIRL

    1949 BRIDE OF VENGEANCE

    SONG OF SURRENDER

    1950 NO MAN OF HER OWN (Chaînes du destin)

    CAPTAIN CAREY, U.S.A. (Le Dénonciateur)

    1951 THE MATING SEASON

    DARLING, HOW COULD YOU!

    1952 YOUNG MAN WITH IDEAS

    1953 TONIGHT WE SING (Les Plus grandes vedettes du monde)

    1955 BEDEVILLED

    1957 THE GIRL MOST LIKE

  • Intégrale Jia Zhang Ke: "Still life" ou à la recherche du temps perdu

    Parmi les 5 hommages de ce Festival du Film Asiatique de Deauville 2008: une intégrale Jia Zhang-Ke. Retrouvez ci-dessous ma critique de son dernier film "Still life"'.

    medium_Still.JPGDès l’admirable plan séquence du début,  ensorcelés et emportés déjà par une mélodieuse complainte, nous sommes immergés dans le cadre paradoxal du barrage des 3 Gorges situé dans une région montagneuse du cœur de la Chine :  cadre fascinant et apocalyptique, sublime et chaotique. En 1996, les autorités chinoises ont en effet entrepris la construction du plus grand barrage hydroélectrique du monde. De nombreux villages ont été sacrifiés pour rendre possible ce projet.

    Là, dans la ville de Fengjie nous suivons le nonchalant, morne et taciturne  San Ming courbé par le poids du passé  et des années, parti à la recherche du temps perdu. Il voyage en effet à bord du ferry The World (du nom du précèdent film du réalisateur, référence loin d’être anodine, témoignage d’une filiation évidente entre les deux films)  pour retrouver son ex-femme et sa fille qu’il n’a pas vues depuis 16 ans.

    Pendant ce temps Shen Hong, dans la même ville cherche son mari  qu’elle n’a pas vu depuis deux ans. Leurs déambulations mélancoliques se succèdent puis alternent et se croisent le temps d’un plan  dans un univers tantôt désespérant tantôt d’une beauté indicible mis en valeur par des panoramiques étourdissants.  

    Tandis que les ouvriers oeuvrent à la déconstruction, de part et d’autre de la rivière, ces  deux personnages essaient de reconstruire leur passé, d’accomplir leur quête identitaire au milieu des déplacements de population et des destructions de villages. Engloutis comme le passé de ses habitants.

    Ce film présenté en dernière minute dans la catégorie film surprise de la 63ème Mostra de Venise a obtenu le lion d’or et a ainsi succédé à Brokeback  Mountain.

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    The World  était le premier film du réalisateur à être autorisé par le gouvernement chinois. Jusqu’ici ils étaient diffusés illégalement sur le territoire, dans des cafés ou des universités. Dans  The World Jia Zhang Ke traitait déjà du spectacle triomphant de la mondialisation et de l’urbanisation accélérée que subit la Chine.

    A l’étranger, ses films étaient même présentés dans des festivals comme Cannes en 2002 avec Plaisirs inconnus. Son parcours témoigne avant tout de son indépendance et de sa liberté artistique.

    Ancien élève de l’école des Beaux-Arts de sa province, il étudie le cinéma à l’Académie du film de Pékin, avant de fonder sa structure de production le Youth Experimental Film Group. Son œuvre entend révéler la réalité de la Chine contemporaine.

    En 2006, Jia Zhang-Ke réalise Dong, un documentaire autour de la construction du barrage des Trois Gorges à travers les peintures de son ami, le peintre Liu Xiaodong, présenté dans la section Horizons lors de la 63e Mostra de Venise.

     

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    Entre brumes et pluies, d’emblée, le décor nous ensorcelle et nous envoûte. Qu’il présente la nature, morte ou resplendissante, ou la destruction Jia Zhang Ke met en scène des plans d’une beauté sidérante. Le décor est dévasté comme ceux qui l’habitent. La lenteur et la langueur reflètent la nostalgie des personnages et le temps d’une caresse de ventilateur, la grâce surgit de la torpeur dans cet univers âpre.

    Jia Zhang Ke se fait peintre des corps, en réalisant une véritable esthétisation de ceux-ci mais aussi de la réalité et si son tableau est apocalyptique, il n’en est pas moins envoûtant. Le film est d’ailleurs inspiré de peintures, celles du peintre Liu Xiaodong qui a peint le barrage des 3 Gorges à plusieurs reprises dont Jia Zhang Ke avoue s’être inspiré.

    Ces personnages sont « encore en vie » malgré la dureté de leurs existences et le poids des années, du silence, des non dits. C’est un cinéma à l’image de la vie, l’ennui est entrecoupé d’instants de beauté fulgurante et fugace.

     Still life, malgré son aspect et son inspiration documentaires n’en est pas moins un film éminemment cinématographique : par l’importance accordée au hors champ (comme ces marins qui mangent leur bol de nouilles tandis que San Ming leur parle, hors champ), par des plans séquences langoureux et impressionnants, et puis  par des références cinématographiques notamment au néoréalisme et  à Rossellini et Rome, ville ouverte ou à John Woo avec cet enfant qui imite Chow Yun Fat ou encore celui qui regarde le Syndicat du crime de John Woo

    C’est un film polysémique qui, comme dans The World, nous parle des rapports entre tradition et modernité comme  avec cet enfant qui chante des musiques sentimentales surannées ou ces portables qui jouent des musiques sentimentales ou ces comédiens en costumes traditionnelles qui s’amusent avec leurs portables.

    Jia Zhang Ke ausculte subtilement les contradictions de son pays en pleine mutation. Le barrage des 3 Gorges, c’est la Chine en concentré, la Chine d’hier avec ces immeubles que l’on détruit, la Chine intemporelle avec ses décors majestueux, pluvieux et embrumés et la Chine de demain. La Chine écartelée entre son passé et son présent comme le sont les deux personnages principaux dans leur errance. Les ruines qui contrastent avec le barrage scintillant allumé par les promoteurs comme un gadget symbolisent cette Chine clinquante, en voie de libéralisme à défaut d’être réellement sur la voie de la liberté.

    Jia Zhang Ke a ainsi voulu signer une œuvre ouvertement politique avec « le sentiment d’exil permanent des ouvriers, tous plus ou moins au chômage, tous plus ou moins sans domicile fixe », « les ouvriers détruisent ce qu’ils ont peut-être eux-mêmes construits ».

    Un plan nous montre une collection d’horloges et de montres. Comme le cinéma. Dans une sorte de mise en abyme, il immortalise doublement le temps qui passe. C’est donc aussi un film sur le temps. Celui de la Chine d’hier et d’aujourd’hui. Celui de ces deux ou seize années écoulées. Ce n’est pas pour rien que Jia Zhang Ke a étudié les Beaux-Arts et la peinture classique. Il dit lui-même avoir choisi le cinéma « parce qu’il permet de saisir et de montrer le temps qui passe ». C’est l’idée bouddhiste qui  « si le destin est écrit, le chemin importe d’autant plus ».

    Comme dans J’attends quelqu’un dont je vous parlais récemment , ici aussi on prend le temps (ce n'est d'ailleurs pas leur seul point commun comme évoqué plus haut). De s’ennuyer. Un ennui nécessaire et salutaire. Pour se dire qu’on est « encore en vie » ou pour déceler la beauté derrière et malgré la destruction car Still life (=Encore en vie )  est un film de contrastes et paradoxes judicieux : à l’image de son titre, il sont  encore en vie malgré les années, malgré la destruction, malgré tout. Prendre le temps de voir aussi : l’histoire devant l’Histoire et l’Histoire derrière l’Histoire, les plans de Jia Zhang Ke mettant souvent l’intime au premier plan et le gigantisme (des constructions ou déconstructions) au second plan.

    C’est aussi un hommage à la culture chinoise du double, des opposés yin et yang, entre féminin et masculin, intérieur et extérieur, construction-destruction et nature, formes sombres et claires, le tout séparé par la rivière, frontière emblématique de ce film intelligemment dichotomique.

    C’est un film en équilibre et équilibré à l’image de son magnifique plan final du funambule suspendu entre deux immeubles. Parce que, ce qu’il faut souligner c’est que ce film plaira forcément à ceux qui ont aimé The World mais qu’il pourra aussi plaire à ceux qui ne l’ont pas aimé, notamment par son aspect surréaliste, ses plans imaginaires qui instillent de la légèreté et un décalage salutaire comme ce plan de l’immeuble qui s’écroule ou ces plans poétiques de ces couples qui dansent sur une passerelle aérienne contrebalançant la dureté des paroles échangées ou la douleur du silence, l’impossibilité de trouver les mots.

    Enfin il faut souligner la non performance et le talent éclatant de ses acteurs principaux Han Sanming et Zhao Thao qui ont d’ailleurs joué dans presque tous les films de Jia Zhang Ke. C’est en effet leur quatrième collaboration commune.

    Je vous invite donc à partir dans cette errance poétique à la recherche du temps perdu au rythme d'une complainte nostalgique et mélancolique…

    Sandra.M

  • Les hommages du 10ème Festival du Film Asiatique de Deauville

    Pour les 10 ans du Festival du Film Asiatique de Deauville: 5 jours. 5 hommages. 50 films.

    -Hommage à Im Kwon-Taek qui fera l'ouverture du Festival avec son 100ème film "Beyond the years".

    -Hommage au compositeur japonais Joe Hisaishi

    -Hommage au comédien japonais Kôji Yakusho

    -Hommage au comédien, réalisateur et scénariste chinois Jiang Wen

    -Intégrale du metteur en scène chinois Jia Zhang-Ke

    Bientôt, vous pourrez lire ici la filmographie de ces cinéastes. En attendant, je vous propose ci-dessus ma critique de "Still life" le dernier film de Jia Zhang-Ke auquel le festival rendra hommage en proposant une intégrale de ses films.