Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

harrison ford

  • Mon bilan du 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville

    blogdeauville504.jpgAlors que, déjà,  avec leur voracité inextinguible,  les médias sont passés à une autre actualité que celle du Festival de Deauville, dans un calme assourdissant et nécessaire (mais heureusement très temporaire) pour  les appréhender avec recul et mesure, je me replonge dans mes souvenirs de ces 10 journées deauvillaises pour vous faire part de mon bilan de cette édition 2009 du Festival du Cinéma Américain.
     La veille de l'ouverture, je m'interrogeais ainsi pour savoir ce que serait pour moi le film de ce 35ème anniversaire, s'il serait « palpitant, déroutant, décevant, inquiétant, émouvant, inénarrable, envoûtant, anecdotique, inoubliable, sans l'ombre d'un nuage... » .  Alors ?
    blogdeauville146.jpg
    Devant le CID, merci à ma photographe de "La cité des arts"

    Nostalgique et joyeuse, décevante et agréable, mélancolique et ensoleillée...et initiatique... : voilà ce que fut pour moi cette édition 2009. Sans doute trouverez-vous tout cela contradictoire et antithétique à l'image de ce qu'est ce festival et de ce que sont et ont toujours été mes journées dans le cadre de celui-ci.

    blogdeauville201.jpg
    Arrivée des voitures officielles sur le tapis rouge- Séance du soir-
    blogdeauville200.jpg

    Nostalgique parce que, forcément, au bout de 16 années de pérégrinations deauvillaises... et plus de 160 jours de présence rien que pour ce Festival du Cinéma Américain, il est très difficile de rivaliser avec tant de souvenirs, de rencontres, de films mémorables, idéalisés peut-être aussi par le prisme de l'imagination et de la mémoire ;  parce que Deauville c'est pour moi plus qu'un festival, c'est le lieu de l'exacerbation de ma passion dévorante pour le cinéma ; c'est le lieu de la  danse endiablée et  déconcertante entre le cinéma et ma réalité ; c'est le lieu qui a vu éclore, renaître et se fracasser tant de mes illusions ; c'est le lieu où dix jours en paraissent cent et un seul à la fois ; c'est le lieu qui, à jamais, aura une place particulière dans mon existence, quitte à avoir des réactions épidermiques et à défendre ce festival comme si je l'avais enfanté même si, cette année, j'ai un instant renié ma progéniture  en songeant à  délaisser  Deauville pour Venise l'an prochain, je pense que l'attachement filial ou en tout cas sentimental sera finalement toujours plus fort.

    blogdeauville180.jpg
    L'actrice Mira Sorvino et  le réalisateur John Gunn présentent le poignant "Like Dandelion Dust"

    Joyeuse parce que, forcément, comme chaque festival, celui-ci a engendré son lot de rencontres cinématographiques et humaines, de découvertes filmiques, d'instants hors du temps, de moments insolites et inattendus, et cette sensation à la fois rassurante et violente que cela durerait éternellement, qu'il était possible de vivre indéfiniment au rythme des projections.

    blogdeauville143.jpg
    L'hommage aux "ZAZ" (Zucker-Abrahams-Zucker) par Dany Boon

    Décevante parce que ce n'est plus un secret pour personne : cette édition 2009 n'a pas été à la hauteur de ce qu'aurait pu être un 35ème anniversaire et de ce que furent ses 25ème et 30ème anniversaires sans parler de sa mémorable 33ème édition. A la décharge des organisateurs, les 20% de recettes de partenaires en moins et la crise économique y sont certainement pour beaucoup. Les invités de la Mostra n'ont ainsi pas prolongé leurs séjours pour venir à Deauville, notamment Matt Damon qui, il y a deux ans, avait honoré les deux festivals de sa présence (soi-disant absent pour cause de rentrée des classes cette année). Les nombreuses stars présentes dans les films sélectionnés n'ont ainsi le plus souvent pas fait le déplacement et même les équipes des films en compétition habituellement présentes. A l'exception des deux derniers jours, avec notamment la venue d'Harrison Ford, le festival n'a pas connu son effervescence coutumière  pas plus que le village du festival déserté par les partenaires officiels (par exemple Narciso Rodriguez présent l'an passé, ayant pourtant signé pour un partenariat de trois ans, avait rompu son contrat avec le festival). Le festival a néanmoins attiré 50000 festivaliers (selon les organisateurs). Excuse des organisateurs face à l'absence d'avant-première évènementielle comme Deauville en a connu tant ou argument pour se singulariser : le festival se présente désormais avant tout comme vitrine du cinéma indépendant américain dans la lignée de son alter ego, Sundance. Espérons aussi que le festival renouvèlera les Nuits Américaines 24H/24H comme les deux premières années et non uniquement à partir de 22h comme cette année. Espérons aussi qu'il rétablira les séances en deuxième partie de soirée.

    blogdeauville104.jpg
    Conférence de presse de Robin Wright Penn pour "The Private lives of Pippa Lee"
    blogdeauville10.jpg
    Conférence de presse d'Harrison Ford
    blogdeauville130.jpg
    Raymond de Felitta, Andy Garcia et Dominik Garcia-Lorido, conférence de presse de "City Island"
    blogdeauville207.jpg
    Meryl Streep, conférence de presse de "Julie et Julia"
    blogdeauville206.jpg
    Stanley Tucci, conférence de presse de "Julie et Julia"
    blogdeauville204.jpg
    Rachel Mac Adams et Eric Bana lors de la conférence de presse de "The time traveler's wife"

    Agréable parce que malgré tout, même si le cru 2009 ne résiste pas à la comparaison avec ses éditions précédentes, il nous a réservé de beaux moments parmi lesquels les présences de deux habitués du festival : la pétillante  Meryl Streep (incroyable -mais cela devient un pléonasme- dans le film d'ouverture « Julie et Julia ») et Harrison Ford, submergé par l'émotion devant une salle médusée. Il y a eu l'émotion plus en retenue, d'autant plus touchante, d'Andy Garcia qui, à travers le film qui lui a consacré le festival pour son hommage, a vu là la preuve de  la concrétisation de ses rêves ; un jury abordable et dynamique. Et puis Steven Soderbergh qui a présenté en avant-première le décevant « The Informant ! » ; Robin Wright Penn dont j'ai découvert l'impressionnante étendue du talent dans « Pippa Lee » ; Julia Migenes pour le concert d'ouverture illuminé de sa lyrique exubérance ; la clôture sur un air d'une nostalgique réminiscence, celui de Michael Jackson ;  les facétieux ZAZ lors de leur hommage ; le poignant « Like Dandelion dust » de Jon Gunn avec Mira Sorvino ; la sympathique comédie « La proposition » de la déjantée Anne Fletcher. Des films souvent avec des thèmes forts (« Cold souls », « The Time traveler's wife », « Sin nombre », The messenger »...) et des interprétations marquantes ( « City Island », « Pippa Lee », « Julie et Julia », "Me and Orson Welles"...) mais souvent des scénarii bâclés et une sensation d'inachevé.

    blogdeauville83.jpg
    Jean-Loup Dabadie et Elsa Zylberstein rendent hommage à Andy Garcia
    blogdeauville174.jpg
    L'acteur Cristian Mc Kay, incroyable en Orson Welles dans "Me and Orson Welles"
    blogdeauville77.jpg
    Avec Humphrey, à Casablanca ou peut-être bien au lounge Orange... Merci à ma photographe "Cinémaniac".

    Mais agréable seulement parce que, pour la première fois, parmi les vingt projections auxquelles j'ai assistées (10 films en compétition et 10 avant-premières) je n'ai eu aucun coup de cœur pour un ou plusieurs des films présentés. Même si je reconnais la force du propos de certains d'entre eux ou de leurs interprètes, aucun film ne m'a réellement enthousiasmée alors qu'il y en avait toujours plusieurs les années précédentes.

    blogdeauville404.jpg
    L'éxubérante Julia Migenes lors de son concert pour l'ouverture du festival
    blogdeauville110.jpg
    Remise du prix littéraire à Colum Mc Cann pour "Et que le vaste monde poursuive sa course folle"

    Mélancolique parce que Deauville est intrinsèquement mélancolique, d'une mélancolie poétique qui endolorit chaleureusement les pensées, et ne cessera jamais de m'envoûter.

    2009_0903deauville200910009.JPG

    blogdeauville59.jpg
    blogdeauville15.jpg
    Harrison Ford avec un deuxième s en prime. Euh...
    blogdeauville67.jpg
    L'une de mes "cantines": l'incomparable Miocque
    blogdeauville53.jpg
    Avec Crocodile Dundee (en réalité une des sculptures de Richard Orlinski avec lesquelles seraient repartis certains invités...)  dans la cour de l'hôtel Normandy
    blogdeauville54.jpg

    blogdeauville602.jpgEnsoleillée, pas seulement grâce à une météo radieuse, et malgré la noirceur de certains films en compétition qui, bien que de qualité inégale, de par leur  diversité, ont témoigné de la vitalité du cinéma indépendant américain. Deauville pourrait même devenir un festival s'affirmant comme politique ou du moins engagé  (avec la compétition mais aussi les Docs de l'Oncle Sam que je regrette d'avoir manqués cette année) et se donner une mission de découvreur de talents (mission déjà accomplie si on regarde la liste des films primés les années précédentes de « Being John Malkovich » à « The Visitor », en passant par « Little miss sunshine »). C'est ainsi un film sur les conséquences de la guerre en Irak sans distributeur qui a été primé, un film d'Oren Moverman avec Woody Harrelson. Le prix du jury ex aequo attribué à "Sin Nombre" de Cary Joji Fukunaga s'inscrivait aussi dans cette optique mettant en lumière  les brûlures et les parts d'ombres de l'Amérique du Sud.

    blogdeauville605.jpg
    Rencontre impromptue avec le photographe Dominique Saint sur les planches qui m'a proposée cette séance photos improvisée, je l'en remercie.
    blogdeauville607.jpg

    Et enfin, ce festival s'est révélé initiatique parce que mon état d'esprit avait changé entre l'ouverture et la clôture, que j'ai compris que le présent aussi insensé puisse-t-il sembler n'annihile pas la douceur des souvenirs,  mais qu'au contraire il se fortifie et s'éclaire grâce à eux.

    blogdeauville34.jpg
    Le jury palmarès présidé par Jean-Pierre Jeunet avec le lauréat ex-aequo du prix du jury: Cary Joji Fukunaga pour "Sin nombre"
    blogdeauville33.jpg
    blogdeauville36.jpg
    blogdeauville3.jpg
    Le jury "Révèlation" présidé par Maïwenn

    Merci à Orange, notamment pour m'avoir permis de faire gagner des pass à 18 d'entre vous, et pour l'accueil toujours chaleureux au lounge Orange, au Public Système Cinéma pour l'accueil, de plus en plus cordial, notamment à Clément.R, et à mes acolytes festivaliers d'un jour ou de plusieurs et aux trois cinéblogueuses pour leur charmante compagnie.

    blogdeauville68.jpg
    Le pass pour le lounge Orange
    blogdeauville24.jpg
    Le lounge Orange dans les jardins de l'hôtel Royal
    blogdeauville51.jpg
    Dans le hall de l'hôtel Normandy

    A suivre : un article sur les films en compétition de ce 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville avec notamment la critique de « The messenger » et « Sin nombre ». Quant aux critiques des avant-premières elles seront mises en ligne à l'approche des sorties en salles des films en questions et notamment les critiques des trois films que je vous recommande « Like Dandelion Dust », « Pippa Lee », « City Island ».

    Toutes les photos de cet article sont la propriété exclusive de Sandra Mézière pour inthemoodforcinema.com et inthemoodfordeauville.com . Pour toute utilisation, me contacter à inthemoodforcinema@gmail.com .

    16:11 Ecrit par Sandra.M dans FESTIVAL DU CINEMA

  • Les conférences de presse d'Harrison Ford, Andy Garcia et Robin Wright Penn

    Après la venue de Meryl Streep le premier week end du festival (voir article en cliquant ici), les hommages à Andy Garcia, Robin Wright Penn, et Harrison Ford constituèrent les temps forts de cette 35ème édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville.  (Toutes les photos ci-dessous sont la propriété exclusive d'inthemoodforcinema.com. Je reviendrai ultérieurement sur les films « City Island » et « The private lives of Pippa Lee » dans lequel Robin Wright Penn est absolument sidérante).

    Conférence de presse d'Andy Garcia pour son hommage et pour « City Island » de Raymond de Felitta -11 septembre-

    blogdeauville73.jpg

     Commençons par la plus passionnante des trois conférences de presse, celle d'Andy Garcia, qui en plus d'une conférence de presse a inauguré une nouvelle initiative du festival : une rencontre avec les festivaliers. La salle choisie pour cette rencontre ne pouvant contenir plus de 100 personnes a donné un ton intimiste et un caractère privilégié à cet évènement dont nous espérons que le festival aura la bonne idée de le renouveler avec d'autres les prochaines années. C'est là aussi, au CID, après cette rencontre, qu'Andy Garcia, facétieux, très temporairement débarrassé de sa horde de bodyguards, m'a fait sursauter par un « Hello » retentissant dans un endroit alors désert que la bienséance me conseille de ne pas nommer... Instant fugace, drôle et magique.

    Mais revenons à la conférence de presse d'Andy Garcia pour le film « City Island » de Raymond de Felitta. Pour ce dernier, « les choses que nous partageons ce sont notamment la honte et le secret ». Pour lui, « il y a un passage obligatoire par le fait de reconnaître son passé, d'accepter son passé ». Il tenait ainsi « à ce que cette histoire soit dramatique et à ce que, en même temps, elle fasse rire ». Raymond de Felitta est  aussi revenu sur ses points communs avec Andy Garcia notamment leur passion pour la musique.

    Andy Garcia (en référence à une scène hilarante du film) a avoué qu'il aimerait beaucoup tourner avec Martin Scorsese. Il souhaitait ainsi que ce soit lui qui vienne jouer dans le film (dans « City Island » le personnage d'Andy Garcia passe une audition pour un film avec Martin Scorsese) et que son personnage passe réellement l'audition avec lui.

    Andy Garcia est revenu avec émotion et sincérité sur ses débuts. Il a ainsi raconté comment, enfant, il avait connu l'exil et qu'il n'a pu trouver un soulagement que dans l'art et le cinéma. Selon lui  sa première expérience au cinéma a été une formidable échappatoire. « Pour parvenir à ce rêve, cela a été un rude processus, des années sans travail, beaucoup de moments de douleur dans ce processus ». « Arriver à en vivre et obtenir ce qu'on attend de ce métier a été très difficile. Je crois que c'est à force d'acharnement que ce rêve s'est réalisé. Et je continue à rêver. Je suis très honoré par cet hommage, très touché. »

     Lors de sa rencontre avec le public, Andy Garcia est revenu sur les raisons de l'émotion qui l'a submergé (lui aussi...) lors de l'hommage que lui a rendu le festival et notamment suite au film qui retraçait sa carrière par des extraits de longs-métrages dans lesquels il a joué : « L'expérience de faire un film est une partie de votre vie et lorsque j'ai fait le film je ne le vois plus. Par exemple pour la première image du montage, un image  des « Incorruptibles », j'avais l'image de ma fille à l'époque sur les genoux de Sean Connery et maintenant nous sommes ensemble et elle est actrice » ( Dominik Garcia-Lorido joue ainsi le rôle de sa fille dans « City Island »). Andy Garcia a comparé Brando à Zeus et Coppola à Aristote car «  c'est vraiment un bon prof, quelqu'un d'important pour moi. »

    blogdeauville83.jpg
    blogdeauville92.jpg
    blogdeauville94.jpg

     Conférence de presse d'Harrison Ford (invité d'honneur du festival)- 12 septembre-

    2009_0914clôture0012.JPG

     D'Harrison Ford, je gardais le souvenir déçu de sa précédente venue au festival : il était monté sur la scène du CID, s'était contenté d'un salut de la main alors que des spectateurs avaient attendu parfois pendant plusieurs heures pour accéder à la projection. J'étais donc impatiente de le découvrir autrement lors de sa conférence de presse, la seule de cette 35ème édition pour laquelle des journalistes ont été refoulés (avec paraît-il celle de Luc Besson à laquelle je n'ai pas assisté). Et puis je l'avoue, il symbolise davantage pour moi des personnages emblématiques de films mythiques que de grandes interprétations contrairement par exemple à Al Pacino (qui lui aussi avait été submergé par l'émotion, sans doute celui qui m'a le plus impressionnée en 16 années de Festival du Cinéma Américain). Après la rituelle demi-heure de retard (à l'exception de Meryl Streep, d'une ponctualité notable) Harrison Ford est donc arrivé visiblement fatigué (eh oui, la conférence avait exceptionnellement lieu à 10H du matin) et à contrecœur  n'esquissant que l'ombre d'un sourire à l'issue de la conférence.  J'avoue que certaines de ses réponses (toujours très courtes) m'ont laissée perplexe par leur manque de diplomatie pour ne pas dire de subtilité sans compter qu'il martelait le terme de « business », ce à quoi semble se réduire le cinéma selon lui, ou du moins est-ce l'impression que m'a laissée cette conférence de presse (elle aussi très courte). On pourra au moins reconnaître à sa décharge qu'il n'a pas essayé d'émettre des théories philosophiques ou existentielles sur des sujets qu'il ne maîtrise pas... Je vous en laisse juges...

    Il est d'abord revenu sur les deux derniers films qu'il a tournés : un sur lequel il a travaillé à développer pendant cinq ans, « l'histoire d'un père qui a deux enfants avec des problèmes génétiques"  et « Morning Glory » avec Diane Keaton, une comédie intelligente et chaleureuse qu'il dit avoir eu beaucoup de plaisir à faire.

    Revenant sur sa filmographie, il dit ne pas avoir d'affinité particulière avec la science-fiction mais rechercher une bonne histoire, et à rencontrer un réalisateur qui a une vision. Il s'implique d'ailleurs la plupart du temps dans la production.

    A propos d'une question sur les films qu'il aime voir, Harrison Ford a répondu ne pas voir de films très souvent et il a jugé cette question « embarrassante ». « Je ne vois pas de films au cinéma. J'ai un enfant de 8 ans. Je suis embarrassé par cette question car je devrais en savoir davantage sur l'industrie du film. »

    Il est aussi revenu sur son engagement pour la protection de la forêt et l'importance que cela revêt pour lui.

    Suite à une question sur l'évolution du cinéma : « Quand je regarde ma carrière,  je me dis que j'ai été très chanceux, que j'ai eu de belles opportunités. Pour ce qui est d'analyser le « business » du cinéma, je ne suis pas la bonne personne. Je n'ai pas de réponse courte ou de réponse appropriée à cette question. Je ne réfléchis pas en termes philosophiques ou abstraits sur le cinéma ».

    « Quand je refuse un film c'est que je n'adhère pas émotionnellement au sujet ou que je pense que ce ne sera pas un bon film. »

    « Je m'amuse bien au travail mais je n'ai pas de moment, de film préféré.  Ce que je préfère, c'est l'instant. Je m'amuse beaucoup lors de toutes les phases du film. J'aime aussi beaucoup ce qui se fait en amont du film. »

    Pour répondre à une question sur ses liens avec le festival, Harrison Ford a répondu que « c'était un bon moyen de présenter un film. » « J'ai toujours passé un bon moment ici. C'est un environnement agréable mais il n'y a pas de relation particulière avec quiconque ici mais c'est un moyen. Il semblerait que les festivals soient un bon moyen de présenter les films. Il me semble que c'est un évènement qui reste toujours très important et un moyen de présenter le cinéma américain en Europe. »

    blogdeauville10.jpg

    Conférence de  du 10 septembre de Robin Wright Penn (et Rebecca Miller) pour « The private lives of Pippa Lee »).

    blogdeauville104.jpg
    blogdeauville105.jpg

     Cette conférence a également été très courte ( et très en retard...).

     Rebecca Miller (qui a aussi écrit le livre dont est tiré son film) a précisé qu'il s'agissait d'une histoire qui lui est personnelle sans pour autant être autobiographique. Même si elle n'a pas reconstitué des scènes de sa propre vie, elle est allée « forer » en elle-même.  Au départ elle dit que le livre a été écrit pour être un roman et rien de plus mais en le terminant elle a réalisé qu'elle avait encore « faim de cette histoire », que ce n'était pas fini.

    Pour Robin Wright Penn, la multiplicité de périodes de la vie du personnage est un des traits qui rend le roman très fort, aussi caractérisé par l'aspect lyrique et poétique que l'on devait retrouver dans le film.

    Sa manière de travailler varie en fonction des rôles. Là elle a passé une année entière à discuter avec Rebecca Miller pour s'imprégner du personnage.

    Suite à une question reprenant les propos de Meryl Streep lors de sa conférence de presse citant Gabriel Garcia Marquez, au sujet de la triple dimension, à la fois sociale, privée, secrète de tout personnage, Rebecca Miller répond que c'est précisément son approche même si elle ne connaissait pas la citation auparavant.

    Robin Wright Penn, quant à elle, répond en citant Benjamin Franklin : « Enseignez-moi et j'apprendrai, dîtes moi et je me rappellerai, invitez -moi, accueillez-moi et je serai ». Il faut qu'il y ait une seconde personne qui vous accueille pour que la troisième personne puisse naître a-t-elle enfin précisé.

    blogdeauville113.jpg
    blogdeauville116.jpg
    blogdeauville117.jpg
  • L'émotion d'Harrison Ford lors de son hommage...

    2009_0914deauvillegala0007.JPG

    Avant de vous résumer la conférence de presse et cet hommage et de vous livrer enfin mes impressions sur ce 35ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, voici les vidéos sur lesquelles vous pourrez constater qu'Harrison Ford a été submergé par l'émotion lors de l'hommage que lui a rendu le Festival de Deauville...



  • Harrison Ford: invité d'honneur du Festival du Cinéma Américain de Deauville 2009

    Après avoir fait l'ouverture du Festival en 2003 pour "Hollywood Homicide" de Ron Shelton et avoir eu un certain nombre de ses films projetés en avant-première au Festival, Harrison Ford revient cette année en tant qu'invité d'honneur.

    indiania2.jpg

     

    FILMOGRAPHIE D'HARRISON FORD

    1965 DEAD HEAT ON A MERRY GO ROUND (Un truand) de Bernard Girard

    1967 A TIME FOR KILLING (La poursuite des tuniques bleues) de Phil Karlson

    LUV de Clive Donner

    1968 JOURNEY TO SHILOH (La brigade des cow-boys) de William Hale

    1970 GETTING STRAIGHT (Campus) de Richard Rush

    1973 AMERICAN GRAFFITI de George Lucas

    1974 THE CONVERSATION (Conversation secrete) de Francis Ford Coppola

    1977 STAR WARS (La guerre des etoiles) de George Lucas

    HEROES de Jeremy Paul Kagan

    1978 FORCE TEN FROM NAVARONE (L’ouragan vient de Navarone) de Guy Hamilton

    1979 APOCALYPSE NOW de Francis Ford Coppola

    HANOVER STREET (Guerre et passion) de Peter Hyams

    THE FRISCO KID (Un rabbin au Far-West) de Robert Aldrich

    1980 THE EMPIRE STRIKES BACK (L’empire contre-attaque) de Irvin Kershner

    1981 RAIDERS OF THE LOST ARK (Les aventuriers de l’arche perdue) de Steven Spielberg

    1982 BLADE RUNNER de Ridley Scott

    1983 RETURN OF THE JEDI (Le retour du Jedi) de Richard Marquand

    1984 INDIANA JONES AND THE TEMPLE OF DOOM

    (Indiana Jones et le temple maudit) de Steven Spielberg

    1985 WITNESS de Peter Weir

    1986 MOSQUITO COAST de Peter Weir

    1987 FRANTIC de Roman Polanski

    1988 WORKING GIRL de Mike Nichols

    1989 INDIANA JONES AND THE LAST CRUSADE

    (Indiana Jones et la derniere croisade) de Steven Spielberg

    1990 PRESUMED INNOCENT (Presume innocent) de Alan J. Pakula

    1991 REGARDING HENRY (A propos d’Henry) de Mike Nichols

    1992 PATRIOT GAMES (Jeux de guerre) de Phillip Noyce

    1993 THE FUGITIVE (Le fugitif) de Andrew Davis

    1994 CLEAR AND PRESENT DANGER (Danger immediat) de Philip Noyce

    JIMMY HOLLYWOOD de Barry Levinson

    1995 LES CENT ET UNE NUITS de Agnes Varda

    SABRINA de Sydney Pollack

    1997 THE DEVIL’S OWN (Ennemis rapproches) de Alan J. Pakula

    AIR FORCE ONE de Wolfgang Petersen

    1998 SIX DAYS, SEVEN NIGHTS (Six jours, sept nuits) de Ivan Reitman

    1999 RANDOM HEARTS (L’ombre d’un soupcon) de Sydney Pollack

    2000 WHAT LIES BENEATH (Apparences) de Robert Zemeckis

    2002 K-19: THE WIDOWMAKER (K19: le piege des profondeurs) de Kathryn Bigelow

    2003 HOLLYWOOD HOMICIDE de Ron Shelton

    2006 FIREWALL de Richard Loncraine

    2008 INDIANA JONES AND THE KINGDOM OF THE CRYSTAL SKULL

    (Indiana Jones et le royaume du crane de cristal) de Steven Spielberg